cangue [ kɑ̃g ] n. f.
• 1686; port. canga, annamite gong
♦ En Chine, Carcan dans lequel on engageait le cou et les poignets du condamné.
♢ Le supplice lui-même. La cangue a été abolie.
● cangue nom féminin (portugais canga, du chinois) Carcan imposé autrefois aux délinquants en Chine. ● cangue (difficultés) nom féminin (portugais canga, du chinois) Sens Ne pas confondre ces deux mots. 1. Cangue (avec un c) = carcan enserrant le cou et les poignets, en usage dans la Chine ancienne. 2. Gangue (avec un g) = substance qui entoure une pierre précieuse dans un gisement.
⇒CANGUE, subst. fém.
Instrument de torture portatif, en Chine, ayant la forme d'une planche ou d'une table percée de trois trous dans lesquels on introduisait la tête et les mains du supplicié :
• Une cruauté ingénieuse et fantasque avait présidé à l'enchaînement de ces prisonniers. (...) ceux-ci avaient les poignets pris dans des cangues de bois; ceux-là, le col étranglé dans un carcan ou dans une corde qui enchaînait toute une file, faisant un nœud à chaque victime.
T. GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, p. 217.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1687 (P. Guy TACHARD, Prem. Voy. de Siam des PP. Jesuites, t. III, p. 133 ds KÖNIG, p. 48). Empr. au port. canga « sorte de carcan », attesté dep. 1635 (sous la forme ganga ds DALG.; canga en 1640, Cardim, ibid.), prob. formé à partir des mots chinois K'ang « portant sur les épaules » et hia, nom de cet instrument de torture (KÖNIG, p. 48; FEW t. 20, p. 98; BL.-W.5; U. T. HOLMES, Language t. 10, p. 282). Le gaul. canga « joug » (REW3, n° 1585; DEI), le celt. cambica « bois courbe » dér. de cambos « courbe » (COR.) ne conviennent ni du point de vue sém. ni du point de vue géogr., les plus anc. attest. port. désignant toujours l'instrument de torture d'Extrême-Orient (v. DALG.). Fréq. abs. littér. :8. Bbg. BOULAN 1934, p. 199.
cangue [kɑ̃g] n. f.
ÉTYM. 1686; port. canga, du chinois K'ang (Hia) « portant sur les épaules (une cangue) ».
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1 Instrument de torture, fait d'une planche percée de trois trous dans lesquels on engageait le cou et les poignets du condamné (en Extrême-Orient). || Le supplice de la cangue.
0 Une cruauté ingénieuse et fantasque avait présidé à l'enchaînement de ces prisonniers. Les uns étaient liés derrière le dos par les coudes (…) ceux-ci avaient les poignets pris dans les cangues de bois; ceux-là, le col étranglé dans un carcan ou dans une corde qui enchaînait toute une file, faisant un nœud à chaque victime.
Th. Gautier, le Roman de la momie, p. 76.
2 Le supplice lui-même. || La cangue a été abolie.
Encyclopédie Universelle. 2012.