capitaine [ kapitɛn ] n.
• v. 1300; bas lat. capitaneus, de caput « tête »
I ♦
1 ♦ N. m. Littér. Chef militaire. Les grands capitaines de l'Antiquité. « De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Partaient » (Heredia).
2 ♦ (v. 1550) Cour. Officier (homme ou femme) qui commande une compagnie d'infanterie, un escadron de cavalerie, une batterie d'artillerie. ⇒arg. capiston. Le capitaine porte trois galons. Mon capitaine. La capitaine Durand. — Capitaine de gendarmerie. Capitaine des pompiers.
3 ♦ (1723) Officier qui commande un navire de commerce (sur les bateaux de pêche : patron). Capitaine au long cours. Capitaine de la marine marchande, capitaine marchand. Capitaine commandant un grand paquebot. ⇒ commandant. Capitaine-expert, chargé d'évaluer les avaries. Capitaine de port, chargé de la surveillance et de la police d'un port. — Loc. fam. L'âge du capitaine, symbolisant un problème absurde ou insoluble.
♢ Mar. milit. Appellation du lieutenant de vaisseau lorsqu'il ne commande pas un bâtiment. Capitaine de corvette, de frégate, de vaisseau, officier dont les grades correspondent à ceux de commandant, lieutenant-colonel et colonel de l'armée de terre.
4 ♦ N. m. (1771) Hist. Gouverneur de résidences royales. Capitaine des chasses, capitaine de louveterie, qui était chargé de la surintendance des chasses.
5 ♦ (1895) Chef d'une équipe sportive. La capitaine de l'équipe de basket.
6 ♦ (Souvent péj.) Chef d'une grande entreprise. Capitaine d'industrie.
II ♦ N. m. (Afrique) Gros poisson d'eau douce à la chair estimée.
● capitaine nom masculin (bas latin capitaneus, du latin classique caput, -itis, tête) Littéraire. Chef militaire : Alexandre, grand capitaine. Officier qui commande un navire de commerce. (Aux différents types de brevets de commandement sont attachées des prérogatives de tonnage des navires et de catégories de navigation. On trouve ainsi : capitaine au long cours, capitaine de la marine marchande, capitaine côtier, etc.) Grade le plus élevé de la hiérarchie des officiers subalternes dans les armées de terre, de l'air et de la gendarmerie. (En France, le grade de capitaine se distingue par trois galons portés à la coiffure, sur les pattes d'épaule ou sur les manches.) Personne responsable d'un bâtiment fluvial automoteur. Personne qui commande une équipe sur le terrain et la représente auprès de l'arbitre. (Dans certains sports, comme le tennis, le capitaine peut ne pas jouer.) Poisson tropical des côtes et des fleuves, comestible, caractérisé par les rayons libres de ses nageoires pectorales. ● capitaine (citations) nom masculin (bas latin capitaneus, du latin classique caput, -itis, tête) Léon-Paul Fargue Paris 1876-Paris 1947 L'intelligence est un capitaine qui est toujours en retard d'une bataille. Et qui discute après la bataille. Sous la lampe Gallimard José Maria de Heredia La Fortuna, près de Santiago de Cuba, 1842-château de Bourdonné, près de Houdan, 1905 Académie française, 1894 Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. […] Et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde occidental. […] Ou penchés à l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l'océan des étoiles nouvelles. Les Trophées, les Conquérants Lemerre ● capitaine (expressions) nom masculin (bas latin capitaneus, du latin classique caput, -itis, tête) Vieux. Capitaine d'industrie, chef d'un groupement industriel ou commercial. Capitaine de police, officier de police du second grade du corps de commandement et d'encadrement de la police nationale. Capitaine de port, agent dirigeant les services d'entretien et d'exploitation des ports de commerce et de pêche. Capitaine aux gardes, commandant d'une compagnie de gardes-françaises. Capitaine des gardes, commandant d'une compagnie des gardes de la Maison du roi. Capitaine général, autrefois, en France, commandant militaire supérieur d'une colonie ; en Espagne, grade suprême dans l'armée. Capitaine lieutenant, commandant effectif d'une compagnie dont le capitaine titulaire était le roi, la reine ou un grand personnage. Capitaine de compagnie, tout officier chargé d'une compagnie à bord. Capitaine de corvette, capitaine de frégate, capitaine de vaisseau, dans la marine, grades correspondant respectivement à ceux de commandant, lieutenant-colonel et colonel dans les armées de terre et de l'air. Capitaine de pavillon, officier supérieur commandant le vaisseau amiral.
capitaine
n. m.
rI./r
d1./d Officier des armées de terre et de l'air, se situant au-dessus du lieutenant et au-dessous du commandant dans la hiérarchie militaire. Le capitaine commande une compagnie, un escadron ou une batterie.
d2./d MAR Capitaine de vaisseau, de frégate, de corvette: officiers de la marine militaire dont les grades correspondent, dans l'armée de terre, respectivement à ceux de colonel, de lieutenant-colonel et de commandant.
d3./d Officier commandant un navire de commerce.
— Capitaine d'un port.
|| Cour. Commandant d'un navire.
d4./d Litt. Chef militaire. Alexandre et Napoléon furent de grands capitaines.
d5./d Chef d'une équipe sportive.
rII./r Nom donné à divers poissons perciformes d'Afrique, de Madagascar, de la Réunion, vivant en eau douce (Nil) ou en mer.
⇒CAPITAINE, subst. masc.
A.— Littér. Chef militaire. Les capitaines illustres :
• 1. Un homme de génie est toujours un grand capitaine, témoin César et tant d'autres qui n'avaient pas fait la guerre avant de commander en chef.
MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, t. 2, 1870, p. 140.
1. P. ext., péj., littér.
a) Chef d'une bande. Capitaine de brigands. Quand les Anglais sont chassés [de France au XVe siècle] les écorcheurs et capitaines d'aventure vivent sur le paysan, le rançonnement et le pillent à plaisir (TAINE, Philos. de l'art, t. 1, 1865, p. 128).
b) Souvent péj. Chef d'une grande entreprise industrielle ou commerciale. Ces capitaines du commerce qui ne savent pas à la fin d'une journée s'ils ont perdu ou gagné (ALAIN, Propos, 1921, p. 302) :
• 2. ... personne ne respecte plus les grands producteurs, ou les capitaines d'industrie, comme on dit, que les hommes qui jouent dans le jeu de furet des capitaux des rôles de courtiers et de confidents de tragédie; ...
NIZAN, La Conspiration, 1938, p. 136.
2. P. anal.
a) HISTOIRE
— Gouverneur d'une maison royale. Capitaine de Fontainebleau.
— Officier qui s'occupe de la chasse, généralement dans une circonscription donnée (cf. veneur). Capitaine des chasses, de louveterie. Norbert, Louis, Ogier, marquis d'Hautecœur, (...) gouverneur de Normandie, pourvu de la charge de capitaine général de la vénerie et de l'équipage du sanglier (ZOLA, Le Rêve, 1888, p. 151).
b) SP. Chef d'une équipe. Pour être bon capitaine, pas besoin d'être un joueur émérite (MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, p. 291).
B.— Officier commandant une compagnie ou un escadron, et, p. ext., officier des armées de terre ou de l'air dont le grade est intermédiaire entre celui de lieutenant et celui de commandant ou de chef de bataillon :
• 3. Une compagnie allemande est mise en fuite par les nôtres et laisse sur le terrain son capitaine et dix soldats morts.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 278.
SYNT. Capitaine d'artillerie, de cavalerie, de dragons; capitaine d'habillement; capitaine-instructeur; médecin-capitaine; mon capitaine; capitaine en second.
— HIST. Capitaine adjudant major (cf. adjudant). Capitaine-lieutenant. Officier qui commandait une compagnie dont un membre de la famille royale était le capitaine. Le général [Nansouty] ... fut nommé ... capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires (CHATEAUBRIAND, Mél. hist., 1827, p. 413).
— P. anal. Capitaine des pompiers. Sous un globe de cristal le casque du père de mademoiselle qui n'était rien de moins que capitaine de pompiers (CLAUDEL, L'Ours et la lune, 1919, 2, p. 603).
C.— MARINE
1. MAR. MILIT.
a) HIST. Officier commandant un navire. Synon. mod. commandant.
♦ Capitaine d'armes. Cf. arme II B. Capitaine de pavillon. Officier commandant le vaisseau amiral.
b) Mod. Capitaine de corvette, de frégate, de vaisseau. Grades correspondant à ceux de commandant ou chef de bataillon, de lieutenant-colonel, de colonel des armées de terre et de l'air.
2. MAR. MARCHANDE. Officier commandant un navire de commerce (cf. commandant, maître, patron). Capitaine au cabotage; capitaine de navigation fluviale, capitaine au long cours :
• 4. Comme toujours, Davis avait laissé le soin à Haynes de former l'équipage. Un matin, le second capitaine était allé trouver le vieux Pallant. Celui-ci, capitaine au long-cours, ex-commandant de paquebot, recrutait pour le compte de la transocéanique.
PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, p. 35.
— Spéc. Capitaine d'armement. Capitaine qui inspecte les navires pour le compte d'une compagnie. Capitaine de port. Capitaine commandant la police maritime d'un port.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. capiston, arg. des casernes. Synon. de capitaine (cf. GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, p. 228).
Prononc. et Orth. :[]. LITTRÉ et DG indiquent pour la voyelle de syll. finale une longueur. FÉR. 1768 marque son hésitation à cet égard : ,,l'ai se prononce comme un è moyen; il est douteux pour la quantité``. Selon NYROP Phonét. 1951, p. 61, ,,on a dit autrefois captaine, on le dit encore souvent dans le peuple``. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1288 « chef militaire » (JACQUEMARD GIELEE, Renart le Nouvel, éd. Méon, v. 5754 ds T.-L.); 2. a) 1540 mar. milit. (Copie de lettres patentes de François 1er, 17 oct., A.M. de Saint-Malo ds JAL, s.v. capitaine général et maître pilote); b) 1723 mar. de comm. (J. SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm., Paris); 3. ca 1570 « officier qui commande une compagnie » (V. CARLOIX, Mém. de la vie de François de Scépeaux, Paris, 1757, t. 5, p. 32 ds LITTRÉ); 4. a) ca 1590 « gouverneur de résidence royale » (BRANTÔME, Grands capitaines français, III, 408 ds HUG., s.v. capitainerie); b) 1671 capitaine des chasses (Cardinal DE RETZ, Œuvres, éd. Feillet, Gourdault et Chantelauze, t. 8, p. 409); dignités abolies en 1789. Empr. au b. lat. « qui est en tête, qui domine; important, capital », dér. avec suff. - de caput, -itis « tête », (VIe s., Cassiodore ds TLL s.v., 347, 8 : « initial, en parlant d'une ligne de texte »; subst. « chef militaire », Actes du Concile d'Ephèse [431] ds BLAISE). L'aboutissant rég. en a. fr. est chatain, attesté sous la forme chastain, avec -s- purement graphique (Godefroy de Bouillon éd. Hippeau, Paris, 1877, p. 149) forme demi-savante : chevetain (XIIe s. ds GDF. s.v. : cheveteins); réfection d'apr. le lat. médiév. : capitain (1360-70 ds T.-L.). Les formes comportant le suff. -aigne, -aine (chastaigne, cataigne, chevetaigne; chataine, cataine, chevetaine, capitaine) résultent d'un traitement différent du même suff. lat. -aneus (cf. FOUCHÉ, pp. 939-943). Fréq. abs. littér. :6 371. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 10 639, b) 12 010; XXe s. : a) 8 976, b) 6 181. Bbg. ARVEILLER (R.). Sur qq. mots d'empr. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, n° 1, pp. 125-130. — BACH.-DEZ. 1882. — BECKER 1970, p. 24. — BOULAN 1934, p. 25. — BRÉAL (M.). Notes d'étymol. B. Soc. Ling. 1910/11, t. 16, p. 62. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 15. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 3. — GRUSS 1952. — KEMNA 1901, p. 128. — LE CLÈRE 1960. — PAULI 1921, p. 43 (s.v. capiston). — SAIN. Lang. par. 1920, p. 112, 148 (s.v. capiston). — TRACC. 1907, p. 121.
capitaine [kapitɛn] n. m.
ÉTYM. 1288; bas lat. capitaneus « qui est en tête », de caput « tête ».
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1 Littér. Chef militaire doté des qualités nécessaires pour le commandement. ⇒ Chef, commandant. || Un vaillant, un grand capitaine. ⇒ Soldat. || Les grands capitaines de l'antiquité. || Le captal, capitaine gascon du moyen âge. || Ce capitaine est un foudre de guerre. || Soldats et capitaines.
1 Chacun s'enfuit au plus fort,
Tant soldat que capitaine.
La Fontaine, Fables, IV, 6.
2 Sous lui se sont formés tant de renommés capitaines que ses exemples ont élevés aux premiers honneurs militaires (…)
Bossuet, Oraison funèbre de Louis de Bourbon.
3 Il tenait pour maxime qu'un habile capitaine peut bien être vaincu, mais qu'il ne lui est pas permis d'être surpris (…)
Bossuet, Oraison funèbre de Louis de Bourbon.
4 De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
J. M. de Heredia, Trophées (→ Gerfaut, cit. 2).
2 (V. 1550). Cour. Officier qui commande une compagnie d'infanterie, un escadron de cavalerie, une batterie d'artillerie. Par ext. Officier des armées de terre et de l'air dont le grade est intermédiaire entre celui de lieutenant et celui de commandant ou de chef de bataillon. ⇒ fam. ou argot. Capiston (vx), 2. piston (vx), pitaine. || Le capitaine porte trois galons. || Capitaine commandant la compagnie. || Capitaine en premier, en second. || Être nommé, devenir, passer capitaine. || Capitaine de chasseurs, de tirailleurs, d'artillerie, de blindés. || Capitaine d'aviation, capitaine aviateur. — Capitaine instructeur. || Capitaine d'habillement. || Capitaine trésorier. — Par anal. || Capitaine de gendarmerie. || Capitaine des pompiers.
5 Vous étonnerez-vous après cela que le même soleil, tombant sur Tarascon, ait pu faire d'un ancien capitaine d'habillement comme Bravida, le brave commandant Bravida (…)
Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon, VII.
♦ Grade correspondant à celui de capitaine dans la marine. ⇒ Lieutenant (de vaisseau).
♦ En appellatif (de la part d'un civil). || Entrez donc, capitaine ! — (De la part d'un subordonné). || Oui, mon capitaine !
3 (1540). Mar. Officier qui commande un navire de commerce (sur les bateaux de pêche, ⇒ Patron). || Capitaine au cabotage. || Le capitaine est seul maître à bord. || Capitaine au long cours. || Capitaine de la marine marchande, capitaine marchand. || Capitaine commandant un grand paquebot. ⇒ Commandant. || Capitaine d'armement : ancien capitaine qui inspecte les navires pour le compte d'un armateur. || Capitaine-expert, chargé d'évaluer les avaries et d'en rechercher les causes. || Capitaine de port, chargé de la surveillance et de la police des ports de commerce, et, par anal., des ports de plaisance (⇒ Capitainerie, 2.). || Capitaine d'armes : sous-officier qui a la garde des menues armes du bord et est chargé de la police. || Capitaine porteur : capitaine au long cours ne s'occupant que de la navigation sur un navire de pêche. || Capitaine de navire corsaire (anciennt).
6 Oh ! combien de marins, combien de capitaines,
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Hugo, les Rayons et les Ombres, « Oceano Nox ».
REM. Ce passage célèbre a été pastiché. → 2. Marin, cit. 6.1.
7 Le capitaine est celui qui exerce le commandement à bord d'un navire de commerce. Il est nommé patron sur les petits bâtiments, notamment sur les bateaux de pêche.
Dalloz, Nouveau répertoire, Marine marchande, art. 110 Cf. Code commercial, art. 221 à 249 (Du capitaine).
♦ Allus. littér. : || « Ô Mort, vieux capitaine… » (→ 1. Mort, cit. 17, Baudelaire).
♦ (Course ou plaisance). Celui, celle qui commande, à bord d'un yacht de course ou de croisière. ⇒ Chef (de bord), skipper.
♦ Allus. || Capitaine courageux, traduction française du titre d'un roman de Rudyard Kipling (et de son adaptation cinématographique). || Le capitaine Haddock : personnage truculent de capitaine au long cours, dans Tintin et Milou.
♦ Mar. milit. « Appellation du lieutenant de vaisseau lorsqu'il ne commande pas un bâtiment » (Gruss. — Le titre de commandant est donné à tout officier lorsqu'il commande un navire. ⇒ Commandant). || Capitaine de corvette, de frégate, de vaisseau : officiers dont les grades correspondent respectivement à ceux de commandant, lieutenant-colonel et colonel des armées de terre et de l'air. || Capitaine de pavillon : officier commandant le bâtiment battant pavillon amiral.
4 (1590). Hist. Gouverneur d'une résidence royale (⇒ Gouverneur). Chef d'une capitainerie. — (1671). || Capitaine des chasses, capitaine de louveterie (⇒ Louvetier), chargé de la surintendance des chasses.
5 (1902, in Petiot). Chef (d'une équipe sportive). || Le capitaine d'une équipe de football, de rugby. || Le capitaine et l'entraîneur de l'équipe.
7.1 C'est à ce moment que le souci de la tactique les domine tous : le capitaine, pendant la pause, désespérant de la vitesse de ses trois-quarts, a recommandé à ses avants le jeu au pied.
Jean Prévost, Plaisirs des sports, p. 133.
6 Péj. et vx. || Un capitaine de brigands. || Capitaine d'aventure. || Personnage de capitaine bravache et ridicule. ⇒ Capitan. — Le Capitaine Fracasse, roman de Th. Gautier.
♦ ☑ Loc. mod. Capitaine d'industrie : chef d'une grande entreprise industrielle.
8 On a souvent comparé le grand entrepreneur à un chef militaire qui dispose ses soldats, ses canons et tout son matériel de guerre de façon à obtenir le résultat le plus efficace : d'où le nom de capitaine d'industrie qu'on lui donne quelquefois.
Paul Reboud, Précis d'économie politique, t. I, no 239.
♦ Fam. et vx. Titre donné ironiquement à des personnages littéraires.
9 Capitaine renard allait de compagnie
Avec son ami bouc des plus haut encornés.
La Fontaine, Fables, III, 5.
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II (P.-ê. du capitaine Jacquier, explorateur de l'Oubangui, dont l'exophtalmie était rappelée par les yeux saillants du poisson). En franç. d'Afrique. Gros poisson d'eau douce (Lates niloticus), à la chair estimée. — Capitaine de mer, capitaine : le Polynemus quadrifilis (autre poisson comestible, marin).
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DÉR. (De I.). Capitainerie, pitaine.
Encyclopédie Universelle. 2012.