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cassant

cassant, ante [ kasɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1538; de casser
1Qui se casse aisément. cassable, fragile . Métal cassant. L'acier trempé est cassant. Cheveux cassants. Cassant comme du verre.
2(1815) Fig. Qui manifeste son autorité par des paroles dures qui découragent la réplique. absolu , brusque, dur, impérieux , inflexible, tranchant. Elle est trop cassante avec ses collaborateurs. Par ext. Un ton cassant. sec. « il semble vouloir les repousser de son attitude sévère et d'une voix brusque, cassante et concentrée » (Ségur).
3(1947 ; de se casser la tête, etc.) Fam. (en emploi négatif) Fatigant. foulant.
⊗ CONTR. Flexible, pliant, résistant, solide; doux, onctueux, 1. patelin.

cassant, cassante adjectif Qui se casse aisément : Ongles cassants. Qui est d'une raideur tranchante : Être cassant avec ses subordonnés. Se dit d'un style tectonique où dominent les failles et les décrochements. ● cassant, cassante (expressions) adjectif Familier. Ne pas être cassant, être facile, peu fatigant. ● cassant, cassante (synonymes) adjectif Qui se casse aisément
Synonymes :
- fragile
Contraires :
- flexible
- malléable
- résistant
- souple
Qui est d'une raideur tranchante
Synonymes :
- coupant
- dur
- impérieux
- péremptoire
- sec
- tranchant
Contraires :
- affable
- aimable
- amène
- engageant
- gentil
Familier. Ne pas être cassant
Synonymes :
- éreintant (familier)
- foulant
Contraires :
- reposant

cassant, ante
adj.
d1./d Qui est fragile, qui se casse facilement. Une pâte à tarte desséchée et cassante.
d2./d Autoritaire, dur, tranchant. Un ton cassant.

⇒CASSANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
I.— Part. prés. de casser.
II.— Adjectif
A.— [En réf. à l'emploi intrans. ou pronom. de casser, en parlant d'un obj. et spéc. d'une matière]
1. Qui se casse facilement, fragile. Le cristal est beau, mais il est cassant (Ac. 1835, 1878). Il y a du fer qui est fort cassant (Ac. 1835, 1878). . Rien n'est si cassant que la glace (Ac. 1932). Je m'élançai (...) brisant sous mes pas les tiges cassantes des cannes à sucre (HUGO, Bug-Jargal, 1826, p. 31). D'autres métaux, comme le béryllium, deviennent cassants et fragiles sous l'effet d'irradiations intenses (GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 209).
Rare, p. iron. [En parlant d'une pers. traitée comme un obj.] Fragile :
1. C'est ma mère qui a recommandé (...) de ne pas me laisser me balancer (...). Suis-je donc plus cassant que mes camarades?
J. VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, p. 40.
2. P. méton. [En parlant d'une matière rêche, craquante au toucher, mais qui n'est pas forcément fragile] Poires cassantes. Qui ont la chair cassante (cf. Ac. 1835-1932). La paille donne un papier cassant, quasi métallique et sonore (BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 601). Elle (une poire) cache une chair cassante et mouillée (COLETTE, Gigi, 1944, p. 239) :
2. À huit heures j'allai déjeuner à la maison. Le café était froid, et le pain cassant.
BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 280.
3. Arg. Un petit travail pas cassant. Pas fatigant (cf. Lar. encyclop.).
B.— [En réf. à l'emploi trans. de casser, en parlant d'une pers.] Tranchant, d'un caractère raide, autoritaire. Le vieux gentilhomme sec et cassant (A. FRANCE, Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881, p. 394). ... l'air cassant et pas commode (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e part., 9, p. 200). Avec sa voix rêche, son petit rire ironique, son verbe cassant (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1872, p. 890).
III.— Subst. masc. Raideur, sécheresse d'aspect. Le cassant de sa voix, de sa démarche (A. DAUDET, La Petite paroisse, 1895, p. 142) :
3. Les rideaux de tulle de la fenêtre, vaporeux et friables comme ils n'auraient pas été par un beau temps, avaient ce même mélange de douceur et de cassant qu'ont les ailes de libellules et les verres de Venise.
PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 347.
Au fig. Dureté, intransigeance. Le cassant de notre règle (SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 2, 1863-69, p. 389).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. [a] ant. ds Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1718-1932. Fréq. abs. littér. :264. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 169, b) 516; XXe s. : a) 614, b) 331. Bbg. LYER (S.). Part. prés. actif avec le sens passif. Archivum romanicum. 1932, t. 16, p. 283. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 71.

cassant, ante [kɑsɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1538; de casser.
1 (Se dit d'une matière rigide). Qui se casse, se rompt aisément; qui n'est pas souple. Cassable (sens différent), fragile. || Métal cassant. || L'acier trempé est cassant. || Une glace cassante. || Des branches d'arbres cassantes, qui se rompent à la moindre flexion. || Cassant comme du verre.
1 L'indigotier est une plante droite et assez touffue; de sa racine s'élève une tige ligneuse, cassante.
G. I. Raynal, Hist. philosophique…, VI, 7.
Poire cassante, qui croque sous la dent (par oppos. à poire fondante).
2 (1824). Personnes. Qui affecte une attitude autoritaire, intransigeante. Absolu, brusque, dur, impérieux, inflexible, tranchant. || Il est trop cassant avec ses collaborateurs. || « Le vieux gentilhomme sec et cassant » (A. France). || Caractère cassant.
Par ext. || Un ton cassant. Coupant, péremptoire, sec. || Une voix cassante.
2 Là, au milieu des chefs rassemblés, entouré de leurs regards inquiets (…) il semble vouloir les repousser de son attitude sévère et d'une voix brusque, cassante et concentrée (…)
Ph. P. Ségur, Hist. de Napoléon, VI, 4.
3 (Fénelon) avait tous les dons de l'esprit dans une nonchalance caressante; comme Voltaire avait tous les dons de l'esprit dans une impétuosité conquérante et une certaine sécheresse cassante d'allures.
É. Faguet, Études littéraires, XVIIe s., Fénelon, IV, p. 473.
N. m. || Il a du cassant dans le caractère.
3 (1947; de se casser la tête, etc.). Fatigant. || Ce n'est pas très cassant. Foulant (familier).
(Dans des constructions négatives). Qui est singulier, remarquable. || Ton travail n'a rien de cassant, rien d'extraordinaire.
CONTR. Flexible, malléable, résistant, solide, souple. — Affable, aimable, amène, doux, gentil. — Reposant. — Exceptionnel.

Encyclopédie Universelle. 2012.