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casse-cou

casse-cou [ kasku ] n.
• 1718; de casser et cou
I N. m.
1Passage, lieu où l'on risque de tomber. fam. casse-gueule.
2Crier casse-cou à qqn, l'avertir d'un danger. ⇒ 2. gare. Adj. C'est trop casse-cou. dangereux.
II N. Fam. (plus cour.) Personne qui s'expose, sans réflexion, à un danger, qui commet témérairement des imprudences. audacieux, imprudent, risque-tout, téméraire. Des casse-cou ou des casse-cous. Une majorité « de casse-cou, de batailleurs, toujours prêts à relever un défi » (Martin du Gard). Adj. inv. Elle est casse-cou.

casse-cou nom masculin invariable Endroit dangereux, passage difficile, où l'on peut tomber facilement. ● casse-cou (expressions) nom masculin invariable Crier casse-cou à quelqu'un, l'avertir d'un danger. ● casse-cou adjectif et nom invariable Familier. Qui s'expose au danger ou se lance dans des entreprises hasardeuses. ● casse-cou (synonymes) adjectif et nom invariable Familier. Qui s'expose au danger ou se lance dans des entreprises...
Synonymes :
- audacieux
- aventureux
- risque-tout
- téméraire
Contraires :
- circonspect
- craintif
- précautionneux
- prudent
- sage
- timoré

casse-cou
n. m. inv. et adj. inv.
d1./d Endroit où l'on risque de tomber. Cet escalier est un vrai casse-cou.
|| adj. inv. Des parcours casse-cou.
d2./d Fam. Personne téméraire, qui prend des risques sans réfléchir.
|| adj. inv. Elles sont très casse-cou.
d3./d (Maurice, Réunion) Galipette.

CASSE-COU, subst. masc.
A.— [Désigne des inanimés]
1. Endroit, passage, occasion où les risques d'accident et de chute sont grands. Cet escalier est un vrai (véritable) casse-cou (Ac. 1798-1935). C'était une succession de casse-cous et de fondrières (HUGO, Histoire d'un crime, 1877, p. 174).
Rare [En constr. d'appos. invar. avec valeur d'adj.] Les étages noirs, malodorants et casse-cou de la petite couturière (PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 324).
P. métaph. Obstacle, danger. Les casse-cou de la politique ne nourrissent pas (ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, p. 695). Il peut y avoir de ces fausses annonciations, de ces grâces d'un jour, véritables casse-cou de l'âme (BRETON, Nadja, 1928, p. 89).
P. ext. Échelle à chevalet peu stable.
2. Spécialement
a) Domaine du cirque. Saut périlleux en avant. Tout ici, paraissait simple, facile, et même cette pirouette-et-demie (...) cet étonnant casse-cou retourné (P. VIALAR, Les 4 Zingari, 1959, p. 133).
b) JEUX (au colin-maillard). Interjection visant à prévenir le joueur qui a les yeux bandés qu'il risque de rentrer dans un obstacle.
Au fig. Interjection cherchant à mettre en garde quelqu'un :
1. Votre article est intitulé : La Maison Patouillet Nonotte et compagnie, comme si l'Univers avait été un lieu où se fissent des trafics. Il ne faut pas donner à entendre de ces choses là, et vous souffrirez que je vous crie : Casse-cou!
L. VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, p. 58.
3. Arg. Aller au casse-cou. Aller à la guerre.
B.— [Désigne une pers. ou une qualité d'une pers.]
1. [Une pers.] Vx, MAN. Homme chargé de monter les chevaux difficiles pour les dompter; p. ext. cavalier ayant plus d'audace que d'adresse. Cet homme n'est pas un bon écuyer, ce n'est qu'un casse-cou (Ac. 1835, 1878). C'était le cavalier d'extérieur, en quête d'obstacles, volontiers casse-cou (MORAND, Fin de siècle, 1957, p. 23).
2. [Une qualité; en constr. d'appos. gén. invar. avec valeur d'adj.] Imprudent qui se lance facilement dans des entreprises hasardeuses :
2. Je le désapprouvais de s'unir comme un fou
À maints cerveaux brûlés, brouillons et casse-cou.
A. POMMIER, Crâneries et dettes de cœur, 1842, p. 203.
[En constr. d'attribut gén. invar.] Être (très) casse-cou.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Au plur. des casse-cou; néanmoins LITTRÉ admet des casse-cou ou casse-cous. Étymol. et Hist. 1. 1718 subst. « endroit dangereux » (Ac.); p. ext. 1803 (BOISTE : Casse-cou [...] échelle double); 2. 1798 man. « personne montant des chevaux jeunes ou vicieux » (Ac.); 1835 « cavalier plus hardi qu'habile » (Ac.); av. 1837 « personne plus hardie que réfléchie » (Fourier ds Lar. 19e); 3. 1808 « jeu » (D'HAUTEL, Dict. du bas-lang.); av. 1869 p. ext. « cri pour avertir d'un danger » (A. Humbert ds Lar. 19e). Composé de la forme verbale casse (casser) et de cou. Fréq. abs. littér. :63. Bbg. BAUDEZ (J.). Le Cirque et son lang. Vie Lang. 1962, p. 136.

casse-cou [kɑsku] n. m. invar.
ÉTYM. 1718, Académie; de casse-, et cou.
1 Passage, lieu où l'on risque de tomber. Brise-cou. || Cet escalier est un véritable casse-cou. || Des casse-cou.Fam., vx. || Aller au casse-cou : aller à la guerre. Casse-gueule, casse-pipe.
Interjection pour avertir celui qui a les yeux bandés qu'il est sur le point de se heurter contre quelque chose, au jeu de colin-maillard.
Crier casse-cou à qqn, l'avertir d'un danger probable. Avertissement; gare (crier gare).
1 (…) la tête abandonne les mains et les yeux
Rit quand elle s'entend crier casse-cou
Éluard, Ralentir travaux, in Œ. compl., t. I, Pl., p. 277.
2 Fam. Personne qui s'expose, sans réflexion, à un danger, qui commet témérairement des imprudences. Audacieux, imprudent, risque-tout, téméraire. || C'est un casse-cou intrépide. || Ces fillettes sont de vrais casse-cou.(Attribut). || Elles sont très casse-cou.
2 (…) il y a une majorité stupéfiante de casse-cou, de batailleurs, de ressauteurs-nés, toujours prêts à relever un défi ?
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 144.
(1798). Spécialt. Palefrenier qui dresse des chevaux difficiles.Par ext. Cavalier audacieux mais sans talent.

Encyclopédie Universelle. 2012.