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cercueil

cercueil [ sɛrkɶj ] n. m.
• 1547; sarcou 1180; sercueil v. 1165; gr. sarkhophagos « pierre qui consume la chair » sarcophage
Longue caisse dans laquelle on enferme le corps d'un mort pour l'ensevelir. 2. bière, sarcophage. Cercueil de bois, de plomb. Descendre un cercueil dans la tombe. Estrade sur laquelle on place le cercueil. catafalque. Cercueil placé dans un mausolée. Drap couvrant le cercueil. 1. poêle. « Un de ces hommes si gros qu'il leur faut un cercueil sur commande » (Goncourt). Loc. littér. Du berceau au cercueil : de la naissance à la mort.

cercueil nom masculin (latin sarcophagus, du grec sarkophagos, qui consume la chair) Longue caisse où l'on enferme le corps des morts avant de l'enterrer. ● cercueil (difficultés) nom masculin (latin sarcophagus, du grec sarkophagos, qui consume la chair) Prononciation [&ph103;ɛ&ph102;&ph95;ɶ&ph94;] : la finale -ueil se prononce comme œil. Orthographe Attention au u placé après le c (et non après le e), comme dans accueil, recueil. ● cercueil (synonymes) nom masculin (latin sarcophagus, du grec sarkophagos, qui consume la chair) Longue caisse où l'on enferme le corps des morts avant...
Synonymes :
- bière

cercueil
n. m. Coffre dans lequel on enferme un cadavre pour l'ensevelir. Syn. bière, (Québec) tombe.

⇒CERCUEIL, subst. masc.
A.— Long coffre dans lequel on dépose le corps d'un mort avant de l'inhumer. Cercueil de bois, de marbre, de plomb :
1. ... un prêtre bénit le cercueil et la première pelletée de terre qu'on jeta sur lui...
PONSON DU TERRAIL, Rocambole, t. 2, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 81.
P. métaph. [P. anal. de forme ou de fonction] Je passe une assez mauvaise nuit dans ce cercueil de faïence [une baignoire] (SEM, La Ronde de nuit, 1923, p. 69). Elle (...) se hâta de glisser la cape [d'Ulrique] dans son cercueil de papier (GREEN, Le Malfaiteur, 1955, p. 135) :
2. [René] Un livre, mais c'est déjà un cercueil. Il contient, sous une forme maintenant morte, tant de mouvements, tant d'ardeurs!
J. DE LA VARENDE, Esculape, 1949, p. 246.
Rem. La compar. conduit parfois à la création d'un mot composé : cet immense château-cercueil [de Versailles] (C. MAUCLAIR, De Watteau à Whistler, 1905, p. 34).
B.— Loc. et expr. fig.
Descendre, entrer au cercueil (Ac. 1835, 1878). Mourir.
S'avancer vers le cercueil. Se préparer à mourir :
3. ... lutter seule contre le sort, s'avancer vers le cercueil sans qu'un ami vous soutienne, sans qu'un ami vous regrette, c'est un isolement dont les déserts de l'Arabie ne donnent qu'une foible idée;
Mme DE STAEL, De l'Allemagne, t. 4, 1810, p. 373.
(Avoir) un pied dans le cercueil. (Être) au terme de la vie :
4. Tel l'homme s'environne, au déclin de la vie,
De ses voiles brillants, tissus par la folie.
Un pied dans le cercueil, n'ose-t-il pas encor
Donner à ses désirs un chimérique essor;
BAOUR-LORMIAN, Veillées, Seconde veillée, 1827, p. 281.
Pousser du pied dans le cercueil. Pousser vers la mort (cf. MUSSET, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, p. 348).
Prononc. et Orth. :[]. GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ réclament un l mouillé. Ds. Ac. 1694-1932. ,,Malherbe écrivait accueuil : on devrait aussi écrire cercueuil ou cercœuil, car ueil dans l'orthographe ordinaire n'exprime pas le son d'euil`` (FÉR. Crit. t. 1 1787). GRAMMONT Prononc. 1958, p. 197, décide que ue est l'orth. de [œ] après un c ou un g et devant yod [écrit il] : accueil, cercueil, écueil, orgueil. ,,[Dans ces mots] la présence nécessaire d'un u à côté de c ou de g empêche d'en mettre un second après l'e`` (MART. Comment prononce 1913, p. 93). Il en résulte des prononc. [], etc. (cf. BUBEN 1935, p. 72). Étymol. et Hist. XIe s. sarqueu (St Alexis, éd. Chr. Storey, 583 : Metent le cors en un sarqueu de marbre); 1100 sarcou (Roland, éd. J. Bédier, 2966); ca 1155 sarcu (WACE, St Nicolas, 633 ds KELLER); 1165-70 sercueil (B. DE STE MAURE, Troie, éd. Constans, 10 383, leçon du ms. M2 [XIIIe s.] ds T.-L., s.v. sarcou); 1298 serqeu (Auberi, p. 155 ds GDF. Compl.); 1547 cercueil (Transport des restes du Dauphin, f° 393 v° ds GAY). Du gr. [« pierre »] adj. « qui consume la chair » (composé de « viande » et « manger ») désignant une pierre à chaux qui avait la particularité de consumer la chair, d'où son utilisation pour la fabrication des cercueils; de cet emploi est issu le subst. fém. (IG, 14, 1472 ds LIDELL-SCOTT). Pour l'évolution phon., v. POPE § 341, 556, 817. Fréq. abs. littér. :1 454. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 935, b) 2 071; XXe s. : a) 1 964, b) 1 386.

cercueil [sɛʀkœj] n. m.
ÉTYM. 1547; XIe, sarqueu; sarcou, 1100; sercueil, v. 1165; du grec sarkophagos « pierre (à cercueils) ayant la propriété de consumer la chair ». → Sarcophage.
1 Longue caisse dans laquelle on enferme le corps d'un mort pour l'ensevelir. Bière, sarcophage. || Cercueil de bois, de plomb. || Triple cercueil. || Cercueil capitonné. || Descendre un cercueil dans la sépulture, dans le tombeau. Tombe. || Estrade sur laquelle on place le cercueil. Catafalque, chapelle (ardente). || Cercueil placé dans un mausolée. || Drap couvrant le cercueil. 1. Poêle.
1 Un vieux notaire, lequel eut la vanité de se faire enterrer dans un cercueil de plomb.
A. R. Lesage, le Diable boiteux, 12.
2 Tes os dans le cercueil vont tomber en poussière,
Ta mémoire, ton nom, ta gloire vont périr.
A. de Musset, Lettre à Lamartine.
2.1 Il me semble, bercé par ce choc monotone
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Baudelaire, les Fleurs du mal, « Spleen et Idéal », LVI, Pl., p. 57.
2.2 — Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles
Sont presque aussi petits que celui d'un enfant ?
La Mort savante met dans ces bières pareilles
Un symbole d'un goût bizarre et captivant (…)
Baudelaire, les Fleurs du mal, « Tableaux parisiens », XCI, Pl., p. 89.
3 (…) un de ces hommes si gros qu'il leur faut un cercueil sur commande.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, p. 90.
Fig. Descendre au cercueil : mourir. || « Tyrans, descendez au cercueil » (le Chant du Départ).Être dans le cercueil : être mort.Avoir un pied dans le cercueil ( Tombe) : être près de mourir.
2 Fig., littér. Mort. Anéantissement, destruction, fin.Du berceau au cercueil : de la naissance à la mort ( Tombe, fig.).
4 Mais quoique ce combat me promette un cercueil,
La gloire de ce choix m'enfle d'un juste orgueil (…)
Corneille, Horace, II, 1.
CONTR. (Du sens 2) Berceau, naissance.

Encyclopédie Universelle. 2012.