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chevroter

chevroter [ ʃəvrɔte ] v. intr. <conjug. : 1>
chivroter v. 1300; de chevrot, chevreau; rad. chèvre
1Bêler, en parlant de la chèvre.
2(1708) Parler, chanter d'une voix tremblotante. Vieillards dont la voix chevrote. Chanteur qui chevrote.

chevroter verbe intransitif (de chevrotin) Parler, chanter d'une voix qui tremble. ● chevroter verbe transitif Familier. Dire quelque chose d'une voix qui tremble : Chevroter quelques mots.chevroter verbe intransitif (de chèvre) Mettre bas, en parlant de la chèvre. ● chevroter (difficultés) verbe intransitif (de chèvre) Orthographe Avec un seul t.

chevroter
v. intr. Parler ou chanter d'une voix tremblotante qui rappelle le bêlement.
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chevroter
v. intr. ou chevreter v. intr. Mettre bas des chevreaux.

⇒CHEVROTER, verbe intrans.
A.— [En parlant de la chèvre, et, p. ext., d'animaux semblables] Crier (cf. bêler). Il n'entendit même pas les cabris chevroter (MARAN, Batouala, 1921, p. 186).
[Suivi d'un compl. d'obj. interne] :
1. La brebis en bas chevrote son doux gémissement vers l'agneau.
GIONO, Le Grand troupeau, 1931, p. 221.
B.— P. ext.
1. [En parlant d'une pers.] Parler, chanter d'une voix tremblante, semblable à celle d'une chèvre. Il bredouille et chevrote en parlant, comme s'il avait la fièvre (AMIEL, Journal intime, 1866, p. 242).
[Suivi d'un compl. d'obj. interne] ... l'invalide en goguette Chevrotte un gai refrain (SAINTE-BEUVE, Poésies, Les Rayons jaunes, 1829, p. 71).
P. métaph., iron. :
2. Je vous recommande surtout, monsieur, ce gouvernement prosterné qui chevrote la fierté des obéissances, la victoire des défaites, et la gloire des humiliations de la patrie.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 46.
2. [En parlant d'une voix, d'une musique, d'un son] Avoir des tremblements semblables au bêlement d'une chèvre. Une voix qui chevrotait de tendresse (SARTRE, Les Mots, 1964, p. 15).
3. Je vais vers l'harmonium... Il en sort un bruit semblable à la respiration d'un ogre endormi, puis une note pointe et tremble et chevrote et s'éteint...
P. VIALAR, Le Petit jour, 1947, p. 261.
[Suivi d'un compl. d'obj. interne] La voix chevrotait des paroles indistinctes (CHÂTEAUBRIANT, M. des Lourdines, 1911, p. 4) :
3. [En parlant d'un inanimé concr.] Émettre des sons semblables au bêlement d'une chèvre. ... les trous obscurs Où la source chevrote (M. ROLLINAT, Les Névroses, Le Petit lièvre, 1883, p. 145).
C.— P. anal., littér. Trembler :
4. Il [Jules Lemaître] riait d'un rire qui lui rougissait le crâne, gonflait ses veines, le faisait chevroter autant des mains que du timbre...
COCTEAU, Portraits-souvenirs, 1935, p. 190.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Qq. ex. du part. passé adjectivé chevroté. Trilles chevrotés (Ac. 1835-1932). Un appel chevroté (COLETTE, Sept dialogues de bêtes, 1905, p. 114). b) Le subst. fém. chevrotance. Synon. de chevrotement. Des notes moutonneuses qui bruissent avec des chevrotances cristallines (P. ADAM, Soi ds PLOWERT 1888).
Prononc. et Orth. :[], (je) chevrote []. WARN. 1968 met [] muet entre parenthèses malgré les 3 consonnes. Ds Ac. 1694-1932. On rencontre ds la docum. la graph. avec 2 t (supra SAINTE-BEUVE, loc. cit.; cf. encore A. ARNOUX, Rêverie d'un policier amateur, 1945, p. 194; P. BOREL, Rhapsodies, 1831, p. 48; POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, p. 105). Pour le sens de mettre bas en parlant des chèvres cf. chevretter. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. chivroter inf. substantivé « bêler » (Isopet de Lyon, 1439 ds T.-L.), attest. isolée; 1706 « parler d'une voix tremblante (ici en parlant d'un poltron) » (Suite ou tome III du Virgile Travesty de M. Scarron, par le seigneur de Brasey, Amsterdam, p. 250); 2. 1690 « perdre patience » (FUR.), ,,vieilli`` ds DG. Dér. de chevrot, v. chevrotin; dés. -er. Fréq. abs. littér. :37. Bbg. BRINKMANN (F.). Metapherstudien. Arch. St. n. Spr. 1876, t. 56, p. 347, 349. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 217. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 70.

chevroter [ʃəvʀɔte] v.
ÉTYM. 1566, « mettre bas » (→ Chevreter); de chevrot « chevreau »; rad. chèvre.
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I V. intr.
1 Mettre bas, en parlant de la chèvre. Chevreter.
2 Bêler, en parlant de la chèvre.
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II (Correspond à chevrotement).
1 V. intr. (1706). Parler, chanter d'une voix tremblotante. || Chanteur qui chevrote. || Vieillards dont la voix chevrote.
1 Contre la muraille du temple (…) ce sont les lamentations de Jérémie qu'ils redisent tous, avec des voix qui chevrotent en cadence, au dandinement rapide des corps.
Loti, Jérusalem, XIII, p. 159.
2 V. tr. Prononcer, chanter (qqch.) d'une voix chevrotante.
1.1 Le jour passe et renaît. Les vieilles, comme des automates à la mécanique lassée, se couchent et se lèvent, trottent menu, esquissent des gestes lents, chevrotent de petites phrases qui sont toujours les mêmes, ou peu s'en faut.
Suzanne Prou, la Terrasse des Bernardini, p. 15.
Passif et p. p. : || Trilles chevrotés.
2 (…) il ne jouait jamais que des airs nationaux, des airs chevrotés par les grand'mères aux veillées (…)
Alphonse Daudet, Numa Roumestan, I, p. 23.
DÉR. Chevrotant, chevrotement.

Encyclopédie Universelle. 2012.