commenter [ kɔmɑ̃te ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1314; lat. commentari « réfléchir, étudier »
1 ♦ Expliquer (un texte) par un commentaire. ⇒ gloser. Commenter un poème, un texte de loi.
2 ♦ (XVIIe) Vieilli Donner des interprétations, souvent malveillantes, sur. ⇒ épiloguer (sur). Commenter les faits et gestes de ses voisins.
3 ♦ Faire des remarques, des observations sur (des faits) pour expliquer, exposer. « Une demi-douzaine de consommateurs commentaient les nouvelles du quartier » ( Martin du Gard). Spécialt Journaliste, éditorialiste qui commente l'actualité. ⇒ commentateur.
● commenter verbe transitif (bas latin commentari, appliquer son esprit à) Expliquer, développer un texte, une œuvre par un commentaire : Commenter la Bible, Dante. Interpréter une nouvelle, un événement, en les développant ; en rendre compte en portant des jugements à leur sujet : Commenter le discours du président. Juger de manière critique ou malveillante une action, une attitude : Votre conduite sera sûrement commentée. ● commenter (homonymes) verbe transitif (bas latin commentari, appliquer son esprit à) ● commenter (synonymes) verbe transitif (bas latin commentari, appliquer son esprit à) Expliquer, développer un texte, une œuvre par un commentaire
Synonymes :
- gloser
Interpréter une nouvelle, un événement, en les développant ; en rendre...
Synonymes :
- exposer
- présenter
Juger de manière critique ou malveillante une action, une attitude
Synonymes :
- blâmer
commenter
v. tr.
d1./d Expliquer (un texte) par des remarques écrites ou orales. Commenter un texte d'un auteur classique.
d2./d Interpréter, juger. Commenter les agissements de son entourage.
d3./d éclairer (des faits, des paroles, une information, etc.) par des commentaires.
⇒COMMENTER, verbe trans.
A.— 1. CRIT. Expliquer un texte, une œuvre en l'éclairant de remarques, de jugements critiques en vue d'une meilleure appréciation de sa valeur :
• 1. On a tant écrit sur la Bible, on l'a tant de fois commentée, que le seul moyen qui reste peut-être aujourd'hui d'en faire sentir les beautés, c'est de la rapprocher des poëmes d'Homère.
CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 1, 1803, p. 543.
— P. méton. Commenter un écrivain. Donner un commentaire de l'une de ses œuvres. On lisait et commentait Péguy, Claudel, Valéry, Gide et Proust (AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 310).
2. DIDACT. Commenter une pensée. Illustrer une pensée par des analyses et des exemples, qui en confirment ou en infirment la justesse :
• 2. Expliquer et commenter cette pensée de Franklin : « l'oisiveté est comme la rouille, elle use plus que le travail. »
COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 154.
B.— P. ext.
1. Réagir devant un fait, devant une attitude par des appréciations, des interprétations diverses. Dans les « thés » autour d'une table de bridge en commentant les nouvelles du « front » (PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 725) :
• 3. Peut-être une des choses qui manque le plus à la société contemporaine, c'est l'une de ces grandes voix presque téméraires, qui, au XVIIe siècle, commentaient à la face du monde les misères les hontes et les crimes du monde.
MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 87.
— En prop. incise. Pour t'acheter des bonbons, commenta Aurelle (MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, p. 115).
2. Péj. Interpréter dans un sens généralement malveillant. Tout cela (...) se trouvait commenté souvent avec des intentions fort malignes (LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 712) :
• 4. Nous sommes surveillés. Ma présence au château peut être commentée. Sommes-nous jamais sûrs du domestique?
GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, p. 754.
Rem. Pour cet emploi, les dict. de l'Ac. notent une constr. intrans., aujourd'hui vieillie, où le verbe régit un compl. introd. par la prép. sur. Je ne crains pas que l'on commente sur mes actions (Ac. 1932).
Prononc. et Orth. :[], (je) commente []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1314 declarations commentees (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 1, p. 136); 2. 1675 « interpréter malignement » (J. H. WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle). Empr. au lat. impérial commentari « expliquer, interpréter [des écrits] », lat. class. « méditer, appliquer sa pensée à quelque chose ». Fréq. abs. littér. : 668. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 656, b) 641; XXe s. : a) 945, b) 1 365. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 447.
commenter [kɔmɑ̃te] v. tr.
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1 Expliquer (un texte) par un commentaire. ⇒ Gloser. || Commenter un poème.
♦ Par métonymie. || Commenter un philosophe (→ Bourgeois, cit. 12), commenter son œuvre, une de ses œuvres.
2 (1675). Vieilli. Donner une interprétation de (souvent, une interprétation malveillante). || Commenter les faits et gestes de ses voisins.
3 Faire des remarques, des observations sur (des faits) pour expliquer, exposer. || Commenter les nouvelles.
1 (…) ils (des Basques) discutent les chances, commentent la force des joueurs et arrangent entre eux de gros paris d'argent.
Loti, Ramuntcho, I, IV, p. 52.
2 (…) une demi-douzaine de consommateurs commentaient les nouvelles du quartier, qui avait été le théâtre de plusieurs échauffourées sérieuses.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 284.
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commenté, ée p. p. adj.
♦ || Texte commenté. — Nouvelles commentées.
Encyclopédie Universelle. 2012.