front [ frɔ̃ ] n. m.
• 1080; lat. frons
I ♦
1 ♦ Partie supérieure de la face humaine, comprise entre les sourcils et la racine des cheveux, et s'étendant d'une tempe à l'autre. Un front haut, élevé, large, bombé, fuyant. Les rides du front. Cheveux sur le front. ⇒ frange. S'éponger, s'essuyer le front. Gagner son pain à la sueur de son front. — Partie antérieure et supérieure de la tête (de certains animaux). Cheval qui a une étoile au front. — Par ext. Littér. Tête, visage. Baisser, pencher le front, son front. — Fig. Courber le front. ⇒ s'humilier, s'incliner, se soumettre. Les opprimés, les vaincus commencent à relever le front. ⇒ se révolter; résister. — Il peut marcher le front haut, avec fierté (cf. Tête haute).
2 ♦ Vx Façon de se présenter. ⇒ 2. air, maintien. « De quel front soutenir ce fâcheux entretien ? » (Racine). — Mod. Air effronté. ⇒ audace, toupet. « Quoi ? Vous avez le front de trouver cela beau ? » (Molière).
II ♦ Par anal.
1 ♦ Vx ou poét. Partie supérieure (de qqch. d'élevé). ⇒ sommet.
2 ♦ Face antérieure que présentent des choses d'une certaine étendue. Front d'un bâtiment. ⇒ façade, fronton. Front de mer : avenue en bordure de mer. Le front de Seine, à Paris. — Spécialt, milit. Troupe rangée face à l'ennemi. Front de bataille : les premiers rangs d'une troupe déployée en ordre de bataille. ⇒ ligne . Exécuter un changement de front. ⇒ revirement. Fig. Faire front : faire face. ⇒ résister, tenir.
3 ♦ Absolt (1914) Le front : la ligne des positions occupées face à l'ennemi, la zone des batailles (opposé à l'arrière). « Ne fût-ce que pour cacher à ceux de l'arrière les choses effroyables qui se passent au front ! » (Martin du Gard). Les combattants du front. Partir pour le front. ⇒ guerre. Mourir, tomber au front. ⇒ 1. champ (d'honneur).
4 ♦ Par anal. Union étroite constituée entre des partis ou des individus s'accordant sur un programme commun. ⇒ bloc, groupement, ligue. Front populaire. Front de libération nationale (F. L. N.). Front national (F. N.). ⇒ frontiste. Le front du refus, ensemble de ceux qui rejettent (qqch.).
5 ♦ Techn. Face, plan vertical. Front de taille : surface verticale selon laquelle est pratiquée la coupe dans une exploitation minière. Front d'attaque : endroit du terrain où l'on attaque les travaux de percement. — Météorol. Ligne de démarcation entre des masses d'air de température et d'origine différentes. Front chaud, front froid d'un cyclone. — Géom. Plan de front, ligne de front, parallèles au plan vertical.
6 ♦ Loc. adv. DE FRONT : du côté de la face, par-devant. Attaquer de front l'ennemi. Fig. Attaquer, heurter de front qqn, une opinion, des préjugés..., directement et sans ménagement. « Heurter de front des sentiments est le moyen de tout gâter » (Molière). Aborder de front un problème (cf. Prendre le taureau par les cornes, ne pas y aller par quatre chemins).
♢ Sur la même ligne, côte à côte. Chevaux attelés de front. « un sentier si étroit qu'on n'y pouvait circuler deux de front » (A. Gide). Fig. Mener, faire marcher de front plusieurs affaires. ⇒ 1. ensemble, simultanément.
⊗ CONTR. 2. Arrière, dos. Biais (de), file (à la file), séparément.
● front nom masculin (latin frons, -ontis) Partie du visage humain comprise entre la racine des cheveux, l'arcade sourcilière et les bords antérieurs des fosses temporales. Cette partie du visage considérée comme le siège ou la marque extérieure de la pensée, des sentiments : Un front soucieux. Littéraire. Tête, visage : Marcher le front bas. Partie antérieure d'un objet assez large : Le front d'un édifice. Limite avant de la zone de combat ; cette zone de combat elle-même. Espace où se produit un affrontement quelconque : Le front monétaire. Géographie Versant raide d'une cuesta, correspondant à un abrupt d'érosion à corniche. Géologie Limite structurale correspondant au maximum d'avancée d'un charriage ou d'un chevauchement, ou à la séparation entre niveaux structuraux. Météorologie Surface idéale marquant le contact entre deux masses d'air convergentes et de températures différentes. Militaire Espace occupé en largeur par une troupe ; ligne extérieure présentée par une troupe ou une formation navale en ordre de bataille. En U.R.S.S., pendant la Seconde Guerre mondiale, grande unité analogue au groupe d'armées. Mines Surface limitant le chantier du côté où il progresse ; chantier lui-même, et parfois l'ensemble des chantiers voisins. Politique Coalition de partis ou de groupements politiques. (Entre avec une majuscule dans la dénomination de telles formations : Front populaire. Front de libération nationale). ● front (expressions) nom masculin (latin frons, -ontis) À front découvert, sans avoir rien à dissimuler. Avoir le front de, avoir l'audace, l'imprudence de faire quelque chose. Littéraire. Baisser, courber le front, s'abaisser, s'humilier devant quelqu'un. De front, par-devant, bien en face ; de façon directe : Heurter de front un adversaire. Aborder de front une question. Faire front (à quelqu'un, quelque chose), se présenter de face par rapport à eux ; résister courageusement à une attaque : Il fit front aux difficultés qui survenaient. Faire front commun contre quelqu'un, quelque chose, leur résister ensemble. Front de mer, large avenue, large voie en bordure de mer. Marcher, rouler de front, côte à côte, sur une seule ligne. Marcher le front haut, sans honte, avec fierté ; n'avoir rien à cacher. Mener de front plusieurs actions, les mener ensemble, en même temps. Relever le front, reprendre courage, reprendre de l'audace, de la fermeté. Front de vente, façade occupée par un produit placé sur un linéaire de vente. Front pionnier, région dont la mise en valeur s'amorce. Front océanique, surface de séparation de deux masses d'eau océanique. Front chaud, front séparant l'air froid (au sol) et l'air chaud (en altitude) à l'avant d'une dépression ou cyclone tempéré. Front froid, front séparant l'air froid (au sol) et l'air chaud (en altitude) à l'arrière d'une dépression ou cyclone tempéré. Front fortifié, ensemble de positions et d'ouvrages échelonnés en profondeur. Front de mer, secteur de défense côtière. Ligne de front, formation tactique de navires rangés côte à côte sur une même ligne. Front d'onde, partie antérieure de l'onde, envisagée du côté vers lequel a lieu la propagation. ● front (synonymes) nom masculin (latin frons, -ontis) Partie antérieure d'un objet assez large
Synonymes :
- façade
Contraires :
- arrière
- derrière
- dos
Politique. Coalition de partis ou de groupements politiques. (Entre avec une...
Synonymes :
- bloc
- cartel
- ligue
- union
De front
Synonymes :
- carrément
- carrément (familier)
- de face
- résolument
Mener de front plusieurs actions
Synonymes :
- à la fois
- simultanément
Commerce. Front de vente
Synonymes :
- facing
Militaire. Front fortifié
Synonymes :
- ligne
front
n. m.
d1./d Partie supérieure du visage comprise entre la racine des cheveux et les sourcils.
d2./d Litt. Tête, visage. Le rouge au front.
|| Fig. Courber le front: se soumettre.
d3./d Front de mer: bande de terrain, avenue en bordure de la mer.
d4./d étendue que présente, devant l'ennemi, une armée déployée.
|| Le front: la zone des combats (par oppos. à l'arrière). Monter au front.
|| Loc. Faire front: résister.
d5./d Alliance entre des mouvements armés, des partis, des syndicats, etc.
d6./d TECH Front de taille: face verticale selon laquelle progresse un chantier dans les mines.
|| METEO Surface de discontinuité séparant deux masses d'air de pression et de température différentes. Front froid, chaud. Front climatique.
— Front occlus, résultant de la rencontre d'un front froid et d'un front chaud rejeté en altitude.
— Front intertropical, qui sépare l'alizé boréal de l'alizé austral. (Il constitue la limite de la mousson tropicale.)
|| GEOM De front: parallèlement au plan vertical de projection.
d7./d Loc. Avoir le front de, l'audace de, l'insolence de.
|| Loc. Fam. (Québec) Avoir un front de boeuf ou avoir du front tout le tour de la tête: être très effronté.
|| Loc. adv. De front: par-devant. Les voitures se sont heurtées de plein front.
— Fig. Sans détour, sans biaiser. Attaquer de front un problème.
— Sur un même rang. Marcher de front.
— Fig. En même temps. Mener de front plusieurs affaires.
⇒FRONT, subst. masc.
A.— ANAT. HUMAINE ou ANIMALE
1. Partie du visage comprise de bas en haut entre les sourcils et la racine des cheveux et s'étendant latéralement d'une tempe à l'autre. Gagner son pain à la sueur de son front, se frapper le front. La sueur me couvrait le front (JOUVE, Scène capit., 1935, p. 206) :
• 1. ... elle sauta sur les genoux de son amie, et lui tendit chastement son front à baiser comme elle aurait pu faire si elle avait été sa fille, sentant avec délices qu'elles allaient ainsi toutes deux au bout de la cruauté en ravissant à M. Vinteuil, jusque dans le tombeau, sa paternité.
PROUST, Swann, 1913, p. 163.
♦ Loc. Faire front (à). Affronter. Comprenant qu'elle n'échapperait plus, elle [Noa] se blottit dans l'angle du mur, prête à faire front (AYMÉ, Rue sans nom, 1930, p. 145).
— P. anal. Partie antérieure et supérieure de la tête de certains animaux :
• 2. Bonaparte et tous les aventuriers ont posé le pied sur les événements qui les menaçaient, comme le toréador sur le front du taureau.
VIGNY, Journal poète, 1835, p. 1022.
— En partic.
♦ Cette partie du visage comme reflétant les sentiments et les pensées d'une personne. L'amour n'est pas longtemps armé d'un front sévère (LEGOUVÉ, Mort Henri IV, 1806, I, 2, p. 347) :
• 3. ... et là, parmi des tentes à peine distinctes dans le petit jour et d'où nul bruit ne venait, deux hommes dont le front était soucieux s'entretenaient.
LACRETELLE, Silbermann, 1922, p. 30.
♦ Cette partie du visage comme siège de la volonté, de la dignité. Baisser, courber le front; lever, relever le front; le front haut. V. courber I B En partic.
— P. méton. [Désignant la personne] On désespéra de trouver parmi les François un front qui osât porter la couronne de Louis XVI (CHATEAUBR., Mél. pol., 1816-24, p. 4).
Rem. P. métaph., le front peut être l'attribut d'un inanimé. De l'aube au front d'argent jusqu'au soir aux yeux d'or (SAMAIN, Chariot, 1900, p. 28).
2. Au fig. Audace, effronterie :
• 4. Si vous aviez pu nous entendre hier, à cette place! voir l'audace de cette fille, le front avec lequel elle m'a tout nié, vous trembleriez pour votre avenir, cet avenir qui m'appartient, et pour lequel j'ai tout vendu corps et âme.
BALZAC, Marâtre, 1848, III, 2, p. 75.
♦ Loc. Avoir le front de + inf. Avoir l'audace ou l'effronterie de. Et nous avons le front de demander à nos artistes de la beauté grecque! Du despotisme, et la loi d'Israël à cette canaille (STENDHAL, Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 245). Comment! avec ce que vous savez, vous avez eu le front de concourir? (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 64).
B.— [Front implique la situation élevée ou avancée d'une chose]
1. Partie supérieure, sommet. Les palmiers seuls avaient été respectés : ils penchaient leurs fronts altérés dans une attitude morne (SAND, Spiridion, 1839, p. 396) :
• 5. ... à environ un quart d'heure sur la gauche, dans une espèce de vallon semi-circulaire, formé par les dernières croupes du Liban, nous voyons une large tache noire sur la neige : ce sont les groupes fameux des cèdres; ils couronnent comme un diadème, le front de la montagne...
LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 275.
2. a) Synon. de façade. Le front d'un monument, d'un édifice. Le front atlantique de la France (ROB.) :
• 6. ... Eschyle et Phidias ne portèrent-ils pas une assez grande liberté dans les scènes religieuses qu'ils exposaient aux regards des peuples, soit au théâtre, soit au front des temples?
COUSIN, Vrai, 1836, p. 187.
♦ Front de mer.
b) Le devant de. Le front d'une manifestation :
• 7. Et ce qui me frappa, dans ma sainte terreur,
Quand au front du cortège apparut l'empereur, (...)
Ce fut de voir, parmi ces fanfares de gloire,
Dans le bruit qu'il faisait, cet homme souverain
Passer muet et grave ainsi qu'un dieu d'airain.
HUGO, Feuilles automne, 1831, p. 774.
3. MÉTÉOR. Ligne de démarcation entre deux masses d'air convergentes de températures et de pressions différentes. Front chaud, froid, intertropical, équatorial, actif. Dans une région comprenant l'Islande et le nord de la Scandinavie, est à considérer un autre front, appelé front arctique, à la limite d'air arctique et d'air polaire maritime qui s'est réchauffé au-dessus de l'Atlantique et revient en courants de S.-W. (MAURAIN, Météor., 1950, p. 85).
4. MINES. Partie d'un gisement en cours d'exploitation. Front de taille, d'avancement, d'abattage, d'attaque. Cf. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 148.
5. POL. Coalition de partis politiques en vue d'une action commune. Front antifasciste, front commun; front de classe, de libération, de luttes.
♦ En partic. HIST. Front populaire. Coalition des partis de gauche au pouvoir en France, en 1936 :
• 8. ... s'ils [les communistes] faisaient la philosophie de leur comportement, ils reprendraient la dialectique de Léon Blum, au temps du Front populaire : leur mandat n'est pas de faire une révolution mais de construire le secteur nationalisé dans une certaine harmonie des relations sociales et politiques.
CHENOT, Entr. national., 1956, p. 21.
6. TECHN. MILIT. Formation militaire en ordre de bataille face à l'ennemi. Front de bataille, de bandière. Le commandant rangea ses soldats en deux parties égales qui présentaient chacune un front de dix hommes (BALZAC, Chouans, 1829, p. 38).
— P. ext. Le théâtre des opérations (p. oppos. à l'arrière). Partir pour le front. La ligne de démarcation que je fixais entre les armées allemandes et les alliés sur le front occidental était constituée par le Rhin (JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 370) :
• 9. L'armée allemande, lancée presque entière à l'attaque, depuis juin dernier, d'un bout à l'autre de ce front gigantesque, pourvue d'un matériel énorme, rompue au combat et au succès, renforcée d'auxiliaires enchaînés au destin du Reich par l'ambition ou par la terreur, recule maintenant, décimée par les armes russes, rongée par le froid, la faim, la maladie.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 546.
C.— De front, loc. adv.
1. De face, en face, en avant. Philippe et son père portaient les paquets les plus lourds, marchant, l'un à reculons, l'autre de front (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 340).
— Au fig. Sans détour, de façon directe et franche. Il ne faut pas heurter de front le trust du théâtre (BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 86).
2. Côte à côte sur une même ligne. On nous conduisit, par des ruelles si resserrées que deux ânes chargés n'y eussent point passé de front (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 140).
— Au fig. En même temps. Mener de front (deux entreprises) Mais c'est une terrible œuvre que celle où il faut faire marcher de front l'intérêt dramatique, les caractères, les passions et le style. (CHATEAUBR., Corresp., t. 2, 1789-1824, p. 358).
REM. Frontisme, subst. masc. Doctrine du Parti du Front constitué en France à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La vive personnalité du député Gaston Bergery anime la Flèche, organe du frontisme (Civilis. écr., 1939, p. 36-12).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 1217 : entre les dous oilz mult out large le front); 1176-81 front a front (CHR. DE TROYES, Charrette, 3069 ds T.-L. : li cheval S'antrevienent tot front a front); b) 1121-34 « visage » fig. a front « en plein visage, ouvertement » (PH. DE THAON, Bestiaire, 1989, ibid.); 2e moitié XIVe s. siège de l'orgueil, de l'arrogance (E. DESCHAMPS, Œuvres, éd. Queux de saint-Hilaire et G. Raynaud, t. 5, p. 96, 13); 1559 « mine, attitude, contenance » (AMYOT, Agis et Cléom., 19 ds LITTRÉ); 2. ca 1165 « ligne extrême, face d'une armée, d'une expédition militaire » (B. DE SAINTE-MAURE, Troie, 7075 ds T.-L.); 1176-71 de front (CHR. DE TROYES, Ch. au Lion, 1103, ibid. : i antrerent tuit de front); ca 1225 « partie antérieure, extrêmité de qqc. [proue d'un navire] » (Florence de Rome, 559, ibid.). Du lat. class. frons -tis « front (de l'homme, des animaux); siège des sentiments (pudeur, impudence); visage, contenance; partie antérieure d'un objet, spéc. front d'une armée ». Fréq. abs. littér. :13 731. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 19 081, b) 22 624; XXe s. : a) 16 977, b) 19 782. Bbg. CAROFIGLION (V.), BOSCHETTI (A.). Pour une analyse de lang. pol... Milano, 1973. — GOHIN 1903, p. 336. — HERB., 1961, p. 58. — QUEM. DDL t. 8.
front [fʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1080; du lat. frons, frontis (à l'accusatif).
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1 Partie supérieure de la face humaine, comprise entre les sourcils et la racine des cheveux, et s'étendant d'une tempe à l'autre. || Un front haut (→ Citadelle, cit. 7; creuser, cit. 17), élevé (→ Changer, cit. 46), grand, vaste (→ Esthétique, cit. 10). || Un front massif, petit, bas (→ Broussailleux, cit. 2), court (→ Balafre, cit.). || Front large, étroit, carré (→ Casque, cit. 4), droit, plat, bombé, proéminent, bossué, courbe, anguleux (→ Couvrir, cit. 15), fuyant. ⇒ Angle (facial). || Front découvert (→ Couronner, cit. 8), dégarni, dégagé (→ Calvitie, cit. 1), chauve (→ Étaler, cit. 29). || Un front pâle (→ Exsangue, cit. 4), lisse, ridé, couvert, sillonné de rides; les plis, les rides du front (→ Arc, cit. 14; exploit, cit. 2). || Plisser (cit. 3), le front. || Son front se plissait (cit. 4). || Bosse (→ Beigne, cit. 1), cicatrice (cit. 3) au front. || Cheveux sur le front (→ Argenter, cit. 3; bandeau, cit. 3.; boucle, cit. 5). || Front ruisselant de sueur; s'éponger, s'essuyer le front (→ Couler, cit. 12; cou, cit. 8). || Une sueur glacée perlait (cit. 2) sur son front. || Front brûlant (cit. 6). — ☑ Loc. Gagner son pain à la sueur de son front. — Heurter du front (→ Chacun, cit. 3). || Se cogner, s'ouvrir le front. || Prendre son front entre les mains (→ Assaillir, cit. 11). || Il se frappa le front en disant : Eurêka ! || Coller (cit. 4) son front à une vitre. || Passer la main sur son front. || Front couronné, ceint d'un diadème (cit. 1.; → aussi Attacher, cit. 2; bandeau, cit. 2; couronner, cit. 1). || Criminel marqué au front (→ Accusateur, cit. 2). || Baiser le front, baiser, embrasser (cit. 10) qqn au front (→ Effleurer, cit. 7). || Un baiser sur le front.
1 — Un beau front se disait-elle, en regardant le front de chaque homme assis à la table, je n'en vois pas un seul de beau (…) Celui de monsieur de Soulas est trop bombé; celui de monsieur de Grancey est beau, mais il a soixante-dix ans et n'a plus de cheveux, on ne sait plus où finit le front.
Balzac, A. Savarus, Pl. t. I, p. 769.
2 Son beau front plein de noblesse, ce front que l'on admire dans la tête de Louis XV, dans celle de Beaumarchais et dans celle du maréchal Richelieu, n'offrait au regard ni l'ampleur carrée du maréchal de Saxe, ni le cercle petit, dur, serré, trop plein de Voltaire; mais une gracieuse forme convexe, finement modelée, à tempes molles et dorées.
Balzac, le Cabinet des antiques, Pl., t. IV, p. 365.
3 Le front large, plein, bombé, beaucoup plus développé qu'il ne l'est habituellement chez les femmes, attire et retient bien la lumière, qui s'y joue en luisants satinés (…)
Th. Gautier, Portraits contemporains, p. 384.
4 Un jour, il roula du haut du perron et vint donner du front contre un degré de marbre où son crâne sonna (…)
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « L'homme à la cervelle d'or ».
5 (…) ses cheveux frisottants, coupés court, dégageaient un front de jeune bélier (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 19.
6 (…) c'est l'angle du front et du nez, substitué au parallélisme antique (presque invisible de face) qui fait que la Vierge perd son aspect de praticienne quand on tourne autour d'elle.
Malraux, les Voix du silence, p. 244.
♦ (1668, La Fontaine). Partie antérieure et supérieure de la tête (de certains animaux). || Cheval qui a une étoile au front. || Front cornu d'un bœuf, d'une chèvre (→ Bannir, cit. 7).
♦ ☑ Fig. et par plais. Il aura bientôt des cornes au front (⇒ Cornard; → Apanage, cit. 3; bois, cit. 47).
♦ (Fin XIVe). Par métonymie. (Avec des v. et des adj. exprimant la position, le mouvement). La tête, le visage. || Baisser (→ Élévation, cit. 3), pencher (→ Fée, cit. 2) le front, son front. || Lever (→ Attitude, cit. 17), relever (→ Brouiller, cit. 30), redresser le front. — ☑ Fig. Il a dû finalement courber (cit. 9) le front. ⇒ Humilier (s'), incliner (s'), soumettre (se). || Les opprimés, les vaincus commencent à relever le front. ⇒ Révolter (se), résister. — Il marche le front levé, il peut marcher le front haut avec fierté, car il est irréprochable (→ La tête haute). ☑ À front découvert : sans honte. ⇒ Ouvertement, visage (à visage découvert).
7 Vous veniez de mon front observer la pâleur,
Pour aller dans ses bras rire de ma douleur.
Racine, Andromaque, IV, 5.
8 (…) et la ligue ennemie, Levant contre son prince un front séditieux (…)
Voltaire, la Henriade, I.
9 (…) avec un soupir où s'exhalait sa colère, s'abandonnant soudain, comme découragé de sa faiblesse, il laissa tomber son front sur l'épaule d'Antoine (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 50.
♦ (Fin XIIe). || Le front, considéré comme le siège de la pensée, du sentiment, et, par ext., Le visage dans ce qu'il a d'expressif (⇒ Métoposcopie, phrénologie, physiognomonie). || Un front assombri (cit. 10), embrumé (cit. 2). || Montrer un front soucieux, sourcilleux, radieux, paisible, serein (→ Cagot, cit. 1; changer, cit. 25); un front candide (cit. 4). || Front qui s'éclaire, se déride. || Un nuage a passé sur son front. || L'assurance (cit. 7) se peint sur son front. || Front empreint de majesté (→ Auguste, cit. 7), de mélancolie (→ Avantageusement, cit. 3), d'espérance (→ Empreindre, cit. 2), de bonté (→ Facile, cit. 29), de vertu (→ Falloir, cit. 28). || Sa destinée est écrite, gravée sur son front (→ Figure, cit. 22). || Un front sévère, impénétrable, impassible, têtu, arrogant. || La rougeur, le rouge, le sang monte à son front, couvre son front (⇒ Honte; rougir; → Fierté, cit. 10). || Front chargé de pensées, pâli par l'étude, la méditation; front génial. ☑ Se frapper le front, signe d'inspiration.
10 N'éclaircirez-vous point ce front chargé d'ennui ?
Racine, Iphigénie, II, 2.
11 (…) et ne suis point de ces femmes hardies
Qui goûtant dans le crime une tranquille paix,
Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Racine, Phèdre, III, 3.
12 Galérius semble porter sur son front la marque ou plutôt la flétrissure de ses vices (…)
Chateaubriand, les Martyrs, IV.
13 La timide épouse demi-morte, qui épiait le front changeant, le front terrible de son mari en vit par degré les rides expressives s'amoncelant comme des nuages (…)
Balzac, la Maison du Chat-qui-pelote, Pl., t. I, p. 69.
14 Tu voudrais ranimer mon cœur :
Sur ce front pâle et sans jeunesse
Ne vois-tu pas que la tristesse
A banni l'espoir du bonheur ?
Nerval, Poésies diverses, « Laisse-moi ».
15 (…) son front large et sérieux, auguste par les cheveux blancs, devenait auguste aussi par la méditation (…)
Hugo, les Misérables, I, I, XIII.
16 (…) paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux (…)
Rimbaud, Poésies, « Voyelles ».
17 Quand je l'appris, le rouge m'est monté au front, de honte — et de fierté : que nous ayons vu de si près la défaite, et que nous ayons vaincu.
R. Rolland, le Voyage intérieur, p. 66.
18 Dotée d'un front plein de présages, d'un nez à la fine et dure attache orientale (…) Mme de Noailles était donc un grand poète.
Colette, Belles saisons, p. 219.
2 (1640, Corneille). Vx ou littér. (Dans quelques expressions). Façon de se présenter. ⇒ Air, apparence, attitude, maintien. || Voyons de quel front il pourra comparaître (cit. 4), il pourra dire, soutenir ceci.
19 (…) c'est mal démêler le cœur avec le front
Que prendre pour sincère un changement si prompt.
Corneille, Rodogune, IV, 5.
20 De quel front soutenir ce fâcheux entretien ?
Racine, Britannicus, II, 2.
21 Vous n'avez rien compris à ma simplicité,
Rien, ô ma pauvre enfant !
Et c'est avec un front éventé, dépité,
Que vous fuyez devant.
Verlaine, Romances sans paroles, « Child Wife ».
♦ (1669, Bossuet). Vx ou littér. Air intrépide, maintien assuré (→ Auguste, cit. 11). || Un front d'airain. — (XVIe). Mod. Air effronté. ⇒ Audace, effronterie, hardiesse, impudence. || Aura-t-il le front de reparaître dans un lieu d'où on l'a chassé ? || C'est avoir bien du front ! (Académie).
22 Quoi ? vous avez le front de trouver cela beau ?
Molière, le Misanthrope, I, 2.
23 De quel front un Alexandre VI, l'horreur de toute la terre, avait-il osé se dire le vicaire de Dieu ?
Voltaire, Essai sur les mœurs, CXXVIII.
———
II Par anal.
1 (1611). Vx. ou poét. Partie supérieure (de qqch. d'élevé). ⇒ Haut, sommet (→ Arrêter, cit. 9; bâtir, cit. 1).
24 (…) au sommet de ce mont
Qui menace les cieux de son superbe front.
La Fontaine, Fables, X, 13.
25 Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,
Dont le front est de glace et le pied de gazon !
A. de Vigny, Poésies, « Le cor », I.
2 (V. 1265). Face antérieure que présentent des choses d'une certaine étendue. || Le front d'un bâtiment, d'un monument. ⇒ Façade, fronton. — (1687, Bossuet). || Le front d'une place forte : partie comprise entre deux bastions voisins. — ☑ (XXe). Loc mod. Front de mer : avenue en bord de mer. || Un immeuble construit en front de mer, construit le long de cette avenue, en face de la mer. || Le front atlantique de la France (→ Attraction, cit. 13). ⇒ Frontière. — ☑ Poét. L'astre (cit. 9, Lamartine) au front d'argent (cit. 4, La Fontaine) : la lune (→ aussi Étoile, cit. 11).
26 Rien ne bougeait encore au front des palais.
Rimbaud, les Illuminations, « Aube ».
♦ (V. 1207). Milit. Troupe rangée face à l'ennemi. || Le front d'un bataillon, d'un régiment. || Un front de deux cents hommes (→ Flanc, cit. 13). || Donner à une armée moins de front et plus de profondeur. || Front de bandière. || Front de bataille. ⇒ Ligne. || Passer sur le front d'une troupe, devant le front de cette troupe déployée. || Faire exécuter un changement de front. Fig. || Un brutal changement de front. ⇒ Revirement. — ☑ Loc. Faire front. || Le régiment, surpris par le flanc, dut faire front en hâte, se tourner de manière à présenter le front de bataille. || Faire front : faire face. ⇒ Résister, tenir (→ Buffle, cit. 1). — Mar. || Ligne de front : formation navale où les vaisseaux sont rangés sur une ligne perpendiculaire au vent.
27 Ils étaient trois mille cinq cents. Ils faisaient un front d'un quart de lieue (…) Le matin (…) ils étaient venus (…) se déployer sur deux rangs entre la chaussée de Genappe et Frischemont (…)
Hugo, les Misérables, II, I, IX.
28 Il est prouvé que les attaques frontales ne donnent pas de résultats. Que faire ? Première méthode : tourner les fronts.
A. Maurois, la Terre promise, p. 117.
29 Il avait honte comme de se pâmer sur un front de troupe.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 43.
29.1 Elle écoute avec intensité ce qu'on lui dit, les chuchotements de l'existence, les cris du hasard : elle est prête à y faire front, mais est-ce pour les étouffer ou pour s'en défendre ?
Alain Bosquet, les Bonnes Intentions, p. 240.
3 (1914). Absolt. || Le front : la ligne des positions occupées face à l'ennemi, la zone des batailles (par oppos. à l'arrière). ⇒ Avant (IV., 2.). || Aller, être au front, sur le front (→ Bataille, cit. 21). || Les combattants du front. || Troupes relevées qui quittent le front. || Partir pour le front (→ Altérer, cit. 19; caporal, cit. 2). || Mourir, tomber au front. ⇒ Champ (d'honneur), guerre. || Front continu, tenu par des fortifications de campagne. || Percer, rompre, désorganiser le front. || Front qui a avancé, reculé sur tels ou tels points. || Le front de Lorraine : la partie du front située en Lorraine (→ Aviation, cit. 4). || La carte du front (→ Cahute, cit. 2). || Le front de mer : zone du littoral dont la défense incombe à la marine.
30 Le front de Champagne, calme alors, somnolait, sur notre gauche, du sommeil des cratères : un sommeil plein de cauchemars, de sursauts et d'éclairs.
G. Duhamel, Récits des temps de guerre, II, Visage.
31 Ne fût-ce que pour cacher à ceux de l'arrière les choses effroyables qui se passent au front ! (…)
Martin du Gard, les Thibault, VIII, p. 261.
32 (…) l'une des infirmières, parla des sections du « Foyer du Soldat », qui, dans les villes proches du front, vont donner des représentations au régiment du secteur le plus voisin (…) Elle savait la difficulté qu'ont les femmes à parvenir sur le vrai front.
Montherlant, le Songe, p. 104.
4 (XXe). Par anal. (avec le précédent). Union étroite constituée entre des partis ou des individus s'accordant sur un programme commun. ⇒ Bloc, cartel, groupement, ligue. || Constituer un front unique. || Opposer un front uni. || Front populaire (Spécialt, hist. → ci-dessous, cit. 34). || Front national. || Le Front national (F. N.), parti français d'extrême droite (⇒ Frontiste). || Front républicain. || Front de libération nationale (algérien) [F.L.N.]. || Appartenir à un front. ⇒ Frontisme.
33 À aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions.
J. Bainville, Hist. de France, I.
34 Les élections de 1936 (en France) se firent sous le signe de l'antifascisme et de l'opposition à la politique financière du gouvernement. La discipline républicaine imposa la constitution d'un « Front Populaire », admettant un programme commun : la majorité des radicaux, les socialistes, les communistes, les partis socialistes dissidents y adhérèrent.
Cahen, Ronze, et Folinais, Hist. du monde de 1919 à 1937, p. 277.
34.1 (…) je (dit le général de Gaulle) ne suis pas méfiant des théories politiques par principe, je le suis par souvenir. Quand le Front populaire est arrivé au pouvoir, j'ai pensé : puisqu'ils doivent avant tout combattre le fascisme, ils seront obligés de défendre la France.
Malraux, les Chênes qu'on abat, p. 175.
5 a Techn. Face, plan vertical. — (1875). Mines. || Front de taille : surface verticale selon laquelle est pratiquée la coupe dans une exploitation minière. || Front d'avancement, d'abattage : surface d'attaque dans une mine, un chantier. || Front d'attaque : endroit du terrain où l'on attaque les travaux de percement.
35 Les quatre haveurs venaient de s'allonger les uns au-dessus des autres, sur toute la montée du front de taille.
Zola, Germinal, I, IV.
b (XXe). Météor. Ligne de démarcation entre des masses d'air de température et de pression différentes. || Front polaire, qui sépare l'air polaire et l'air tropical (→ Dépression, cit. 2). || Front intertropical, entre l'air équatorial et l'air tropical. || Front des alizés. || Front chaud, front froid d'une perturbation (cit. 1). || Front occlus. ⇒ aussi Frontogenèse, frontologie, frontolyse.
36 Au cours de ces mouvements (de l'atmosphère), les fronts balaient la surface de la Terre : par là s'expliquent les brusques sautes de température et les changements de temps qui accompagnent notamment les déplacements du front polaire (…) Quand une masse d'air froid avance faisant reculer une masse d'air chaud, on dit qu'on a affaire à un front froid parce que ce mouvement entraîne une chute brutale de la température; quand une masse d'air chaud avance faisant reculer une masse d'air froid, on dit qu'on a affaire à un front chaud, parce que ce mouvement entraîne une hausse rapide de la température.
Demangeon et Perpillou, Géographie générale, p. 226-227.
c (XXe). Géogr. || Front pionnier : ligne de démarcation entre les zones exploitées et les zones non défrichées d'un pays qui n'est pas entièrement mis en valeur.
d Géom. || Plan de front, ligne de front, droite de front, parallèles au plan vertical.
6 ☑ Loc. adv. De front. a (V. 1207). Du côté de la face, par-devant. || Attaquer (cit. 7) de front l'ennemi (→ Bataille, cit. 10). || Cheval qui aborde de front un obstacle, sans biaiser. || Se rencontrer de front (ou vieilli front à front; → Face à face, nez à nez). — ☑ (1635, Corneille). Fig. Attaquer (cit. 33), heurter de front qqn, une opinion, des préjugés, directement et sans ménagement (→ Biais, cit. 11). ⇒ Corps (corps à corps). || S'aborder de front dans une discussion (→ Exposer, cit. 10). || Prendre, aborder de front un problème (→ Prendre le taureau par les cornes, ne pas y aller par quatre chemins).
37 Heurter de front des sentiments est le moyen de tout gâter (…)
Molière, l'Avare, I, 5.
38 Il ne faut pas le heurter de front. Il est assez susceptible.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, V, VII.
b (XIVe). Sur la même ligne, côte à côte. || Chevaux attelés de front. || Cavaliers qui vont de front. || Rue trop étroite pour que deux voitures puissent y passer de front. || Marcher de front (→ 1. Marcher, cit. 23). || Ils marchaient tous les quatre de front.
♦ ☑ (1716). Fig. Mener, faire marcher de front plusieurs affaires. ⇒ Ensemble, fois (à la), simultanément, temps (en même). || Mener de front deux intrigues, deux liaisons amoureuses.
39 (…) je mène seulement de front deux personnalités différentes, et suis toujours officiellement, mais le moins souvent possible, M. Loti, lieutenant de marine.
Loti, Aziyadé, III, XXIV.
40 (…) l'intérêt spirituel et l'intérêt temporel ne marchent pas toujours de front.
G. Duhamel, Défense des lettres, II, VII.
41 (…) un sentier si étroit qu'on n'y pouvait circuler deux de front (…)
Gide, Ainsi soit-il, p. 136.
42 Mais les inspecteurs (…) tous trois marchant de front (…) arrivèrent devant lui.
M. Duras, Moderato cantabile, p. 25.
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CONTR. Bas. — Arrière, derrière, dos, flanc. — Biais (de). — File (à la), séparément.
COMP. Affronter, effronté. — (Du sens II., 3.) Arrière-front. — V. aussi Bifront.
Encyclopédie Universelle. 2012.