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concéder

concéder [ kɔ̃sede ] v. tr. <conjug. : 6>
XIIIe; lat. concedere céder
1Accorder (qqch.) à qqn comme une faveur. accorder, allouer, céder, donner, octroyer. Concéder un privilège. Ce droit lui a été concédé pour deux ans. Concéder à qqn l'exécution d'une entreprise ( concession) .
2Fig. Abandonner de son propre gré (un des points en discussion). accorder, céder; concession. Je vous concède ce point. Vous concéderez bien que j'ai raison sur ce point. admettre, avouer, convenir.
3Anglic. Sport Abandonner à l'adversaire (en le laissant prendre l'avantage). Concéder un but, un corner.
⊗ CONTR. Contester, refuser, rejeter.

concéder verbe transitif (latin concedere, quitter une place) Accorder quelque chose à quelqu'un dans une discussion ; consentir, reconnaître : Je te concède qu'on est allé trop loin. Donner par concession quelque chose à quelqu'un, lui céder : Concéder le monopole d'exploitation pétrolière à une société. Abandonner à l'adversaire un point, un avantage (au football). ● concéder (difficultés) verbe transitif (latin concedere, quitter une place) Conjugaison Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : je concède, nous concédons ; il concéda. ● concéder (synonymes) verbe transitif (latin concedere, quitter une place) Accorder quelque chose à quelqu'un dans une discussion ; consentir, reconnaître
Synonymes :
- admettre
- consentir
- convenir
- reconnaître
Contraires :
- contester
- nier
- refuser
- rejeter
Donner par concession quelque chose à quelqu'un, lui céder
Synonymes :
- allouer
- céder
- octroyer

concéder
v. tr.
d1./d Accorder, octroyer comme une faveur. Concéder un droit.
d2./d Céder sur un point en litige. Je concède que j'ai eu tort. Syn. admettre.
d3./d SPORT Abandonner (un but, un point, etc.) à un adversaire.

⇒CONCÉDER, verbe trans.
A.— [Avec une idée de supériorité, parfois de condescendance]
1. Emploi trans. Concéder qqc. (à qqn). Accorder, à titre de grâce ou de faveur, généralement après mûre réflexion et en raison d'intérêts supérieurs, un bien, un droit ou un avantage à quelqu'un. Les rois avaient concédé de grands privilèges à certaines villes; ce terrain lui a été concédé par l'autorité (Ac. 1835-1932). Le couvent de Saint-Chrysogone, concédé (...) aux trinitaires (...) par le pape Pie IX (E. et J. DE GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 222) :
1. Dans l'Ouganda, le monarque concédait des fiefs aux chefs qui les affermaient par parcelles aux paysans en échange de prestations et de corvées militaires.
R.-H. LOWIE, Manuel d'anthropol. culturelle, 1936, p. 307.
a) En partic., DR. Accorder une autorisation d'exploitation (cf. concession). Concéder une ligne de chemin de fer (Ac. 1878-1932). Concéder une licence [cf. Traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM), 1957, p. 330]. Un projet de décret concédant aux deux compagnies de tramways dits extérieurs, les onze nouvelles lignes (H. CHARDON, Les Trav. publ., 1904, p. 322). L'exploitation des films Pathé était concédée en exclusivité à cinq grands monopoles (G. SADOUL, Hist. d'un art, 1949, p. 50).
b) Au fig. [Dans une discussion] Céder momentanément ou définitivement sur un point; accepter, généralement sans perdre ni prendre l'avantage, un argument ou une objection du partenaire. Je vous concède ce point (Ac. 1878-1932). Après tout je vous le concède il y a métier et métier La littérature en est un d'étrange (ARAGON, Le Roman inachevé, Le Mot « Vie », 1956, p. 95) :
2. Après tout, concedo, je concède que c'est un triste emploi de mes facultés intellectuelles, et que l'homme n'est pas fait pour passer sa vie à tambouriner et à mordre des chaises. Mais, révérend Maître, il ne suffit pas de passer sa vie, il faut la gagner.
HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, p. 295.
2. Emploi intrans. Faire des concessions. Un pouvoir ne concède (...) que par force (BALZAC, Physiologie du mariage, 1826, p. 138). Décidément, je n'aime pas le théâtre : il y faut trop concéder au public et le factice l'emporte sur l'authentique, l'adulation sur le sincère éloge (GIDE, Ainsi soit-il, 1951, p. 1168).
B.— SP., néol. [Sans idée de supériorité, ni de condescendance de la part de celui qui concède, l'accent étant mis sur la notion de revers ou d'échec] Abandonner, par nécessité, l'avantage à l'adversaire. Concéder un but, un point. La défense de Cannes concède plusieurs corners (L'Auto, 11 janv. 1937, p. 6).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le part. prés. adj. concédant, ante. Qui octroie une concession, une autorisation d'exploitation. Anton. concessionnaire. La collectivité concédante ou usagère (L'Univers écon. et soc., 1960, p. 2214). Les compagnies concessionnaires s'étaient contentées de verser jusque-là aux états concédants, soit un « pas de porte » d'installation, soit un modeste loyer (J.-A. LESOURD, C. GÉRARD, Hist. écon XIXe et XXe s., t. 2, 1966, p. 522). Emploi subst. Le contrat peut faire l'objet, de la part du concédant ou du concessionnaire, d'une demande en révision (La Civilisation écrite, 1939, p. 1612). b) Le part. passé adj. concédé, ée. Qui fait l'objet d'une autorisation d'exploitation. Fonctionnaires ou agents de l'état, des départements, des communes, des services publics ou concédés (DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, p. 558).
Prononc. et Orth. :[], (je) concède []. Pour PASSY 1914 possibilité de prononcer [] ouvert à la 2e syll. de l'inf. Pour le timbre ouvert et pour la conjug. cf. céder. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. « faire octroi d'une grâce » (AIMÉ DU MONT-CASSIN, Yst. de li Normant, 165 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 467); 2. 1531 « dans une discussion, accorder un des points à l'adversaire » (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, V, Exp. sur le chap. 7, ibid.). Empr. au lat. class. concedere « quitter un lieu, céder la place » d'où « abandonner quelque chose à quelqu'un », « accorder », « concéder ». Fréq. abs. littér. :379. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 407, b) 388; XXe s. : a) 465, b) 773. Bbg. QUEM. Fichier.

concéder [kɔ̃sede] v. tr. [CONJUG. céder.]
ÉTYM. XIIIe; lat. concedere. → Céder.
1 Accorder (qqch.) à qqn comme une faveur. Accorder, allouer, céder, donner, octroyer. || Concéder un privilège à qqn. || Ce droit lui a été concédé pour deux ans. || Se faire concéder une terre. || Concéder à qqn l'exécution d'une entreprise, l'exploitation d'une ligne de chemin de fer… Concession.
1 Je suis ravi, Madame, que vous me concédiez la grâce d'embrasser Monsieur le Comte votre fils.
Molière, la Comtesse d'Escarbagnas, 7.
2 Le souverain lui-même (Charlemagne), en échange de services civils et militaires, concéda, à titre révocable, à titre de bienfait (bénéfice) des portions de son domaine (…)
J. Bainville, Hist. de France, III (cf. Bénéfice, cit. 6).
Au p. p. || Avantages, biens concédés. Concession (I.).
2 Abandonner de son propre gré (un des points en discussion). Accorder, céder. || Je vous concède ce point. || Vous concéderez bien que j'ai raison sur ce point. Admettre, avouer, convenir. || Chacun des deux adversaires a concédé à l'autre un point du débat. Concession (II.); composer; mettre (y mettre du sien).
Absolt. Faire des concessions.
3 (…) lorsque l'une de mes amies se lassait d'attendre l'Austerlitz de notre passion et parlait de se retirer. Aussitôt, c'était moi qui faisais un pas en avant, qui concédais, qui devenais éloquent.
Camus, la Chute, p. 78.
3 (1937). Sports. (Anglic.). Abandonner à l'adversaire (en le laissant prendre l'avantage). || Concéder un but, un corner à l'équipe adverse. || Le club X a dû concéder deux buts (à son adversaire).
4 L'équipe de Médoc, désemparée par cette ruée soudaine, concéda deux corners coup sur coup.
René Fallet, le Triporteur, p. 368.
CONTR. Contester, disputer, refuser, rejeter, repousser.
DÉR. Concédant.

Encyclopédie Universelle. 2012.