Akademik

concombre

concombre [ kɔ̃kɔ̃br ] n. m.
• 1390; cocombre 1256; mot provenç., du lat. cucumis, eris
Plante herbacée rampante (cucurbitacées).
Le fruit de cette plante, qui se consomme cru ou cuit. Concombre en salade. Concombre cueilli avant son complet développement. cornichon.

concombre nom masculin (ancien provençal cogombre, du latin cucumis, -eris) Cucurbitacée annuelle, à fleurs jaunes et aux tiges longues et rampantes, cultivée pour son fruit. Fruit de cette plante, oblong, renfermant de nombreuses graines, apprécié pour sa chair croquante, aqueuse et rafraîchissante. ● concombre (citations) nom masculin (ancien provençal cogombre, du latin cucumis, -eris) Konstanty Ildefons Gałczyński Varsovie 1905-Varsovie 1953 Si le concombre ne chante pas, Et ceci en aucune saison, Il faut croire que, par la volonté du ciel, Probablement, il ne le peut pas. Dziełá, I, 2 concombre (expressions) nom masculin (ancien provençal cogombre, du latin cucumis, -eris) Concombre d'âne, nom usuel de l'ecballium. Concombre de mer, synonyme de holothurie. Concombre serpent, variété de melon. ● concombre (synonymes) nom masculin (ancien provençal cogombre, du latin cucumis, -eris) Concombre de mer
Synonymes :
- holothurie

concombre
n. m.
d1./d Plante potagère (Fam. cucurbitacées) dont le gros fruit oblong et aqueux est consommé surtout en salade.
d2./d ZOOL Concombre de mer: nom cour. de diverses espèces d'holothuries qui ont la forme allongée d'un concombre.
d3./d (Maurice) Cour. Avoir la tête concombre: avoir l'esprit fatigué après un effort, une émotion.

⇒CONCOMBRE, subst. masc.
A.— Plante (Cucurbitacées) dont l'espèce la plus connue est caractérisée par sa tige rampante, munie de vrilles, par ses feuilles échancrées, rugueuses, par ses fleurs jaunes à 5 pétales, par son fruit oblong, à écorce vert foncé, à chair vert clair, aqueuse et croquante. Les concombres rampans, les jaunes potirons (A. POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, p. 234). Châssis ouverts qui laissaient déborder au hasard d'énormes tiges de concombre dont les derniers fruits étaient cueillis (GIDE, La Porte étroite, 1909, p. 527).
P. ext. Fruit de cette plante (principalement dans son espèce cultivée et comestible) :
Un jour que nous avions vu tuer un cochon gras dans la basse-cour, Hippolyte s'imagina de traiter comme tels les concombres du jardin. Il leur introduisait une petite brochette de bois dans l'extrémité qui, selon lui, représentait le cou de l'animal; puis, pressant du pied ces malheureux légumes, il en faisait sortir tout le jus. (...). Ce jeu nous plut tellement que, passant d'un concombre à un autre, choisissant d'abord les plus gras, et finissant par les moins rebondis, nous dévastâmes lestement une couche, objet des sollicitudes du jardinier. Je laisse à penser quelle fut sa douleur quand il vit cette scène de carnage.
G. SAND, Histoire de ma vie, t. 2, 1855, p. 360.
En partic. Ce fruit dans ses divers usages.
GASTR. Légume consommé cru en hors d'œuvre ou cuit (farci, etc.). Potages (...) aux concombres (A. VIARD, Le Cuisinier royal, 1831, p. 6); quelques concombres frits de même et découpés en lanières dans la poêle (LAMARTINE, Graziella, 1849, p. 186); une salade de concombres à la crème (G. LEROUX, Rouletabille chez le tsar, 1912, p. 5).
PHARM. Ingrédient de préparations à vertu adoucissante pour la peau. Une main fluette et douce dont elle savait préserver la blancheur (...) avec des poudres de talc, des pommades de concombre (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 284). Ses mains minuscules, restées jolies et qu'elle entretenait (...) avec un cosmétique au lait de concombre (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, p. 905).
B.— (P. anal.)
1. [Par anal. de forme] Chose qui rappelle le concombre par sa forme oblongue. Un autre [instrumentiste] gratte le flanc d'un gigantesque concombre (COLETTE, La Jumelle noire, 1938, p. 190).
Spéc., ZOOL. Nom vulgaire de plusieurs animaux marins (notamment de quelques holothuries). Toute une flore vivante, des éponges, des holoturies [sic], (...) des béroés, vulgairement connus sous le nom de concombres de mer (VERNE, Vingt mille lieues sous les mers, t. 2, 1870, p. 78).
2. [Par anal. de couleur] Rare. Personne qui évoque le concombre par son teint blafard. Les femmes blanches (...) pâles, étiolées (...) des concombres, comme on dit là-bas, des femmes qui ont perdu leur teint (J. et J. THARAUD, Fez ou les Bourgeois de l'Islam, 1930, p. 29).
C.— P. métaph. (sans doute p. réf. au goût assez fade et à la nature indigeste du concombre, qui exige une longue préparation culinaire), littér. Chose insipide, lourde. Quiproquo des sonnets de Samuel; (...) l'un pour Mme de Cosmelly, où il louait en style mystique sa beauté de Béatrix, sa voix, la pureté angélique de ses yeux, la chasteté de sa démarche, etc., (...) ce plat de concombres (BAUDELAIRE, La Fanfarlo, 1847, p. 546). Tant de grotesques libretti, (...) froides rhapsodies écrites avec les sucs du concombre et du nénufar (H. BERLIOZ, Á travers chants, 1862, p. 334). Il [Jacques] dégorge son trop-plein de moi, concombre tartiné du sel de la misère (QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 160).
Pop. Personne stupide. (Quasi-)synon. (pop.) con, cornichon, courge, etc. Le Français né malin, d'après le vaudeville, me produit l'effet de tourner au concombre (L.-F. RABAN, Mystères du Palais-Royal, t. 1, 1845, p. 55). L'autre guignol (...) le beau concombre! (...) le sacré bourrique (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 671).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1240 [date du ms.] judéo-fr. komkobres (RASCHI, Gloses fr., ms A, Nombres, XI, 5, ds RASCHI Darm., p. 34; v. aussi R. Levy ds Z. rom. Philol., t. 66, 1950, p. 367); 1256 cocombre, concombre (ALDEBRANDIN DE SIENNE, Le Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 158, ibid., p. 366); la forme cocombre est encore préférée par M. Buffet en 1688 (DG, LEVY, loc. cit. et LITTRÉ). Prob. empr. au prov. cogombre (XIVe s. Eluc. de las propr. ds RAYN.), cocombre (XIVe s. [ms.] ds LEVY Prov.) cf. FEW t. 2, p. 1457 et EWFS2, issu du lat. class. cucumis, -eris (v. aussi ANDRÉ Bot.), avec maintien du 2e [k] par redoublement expr. (v. RONJAT t. 2, § 269) et assimilation de l'o prétonique à l'o accentué nasalisé [kôkô]. Fréq. abs. littér. :50. Bbg. ASCOLI (C. I.). Saggiuoli diversi. Archivo glottologico italiano. 1890, t. 11, p. 442. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 21, 43. — LEVY (R.). Two studies based on the French terms for pea and cucumber. Z. rom. Philol. 1950, t. 66, pp. 362-369.

concombre [kɔ̃kɔ̃bʀ] n. m.
ÉTYM. 1390; cocombre, 1256; anc. provençal cocombre, du lat. cucumis, eris.
1 Plante (Cucurbitacées) scientifiquement appelée cucumis, herbacée, rampante. Coloquinte, zuchette. || Maille de concombre. || Graine de concombre. || Cultiver des concombres.Le fruit de cette plante, qui se consomme comme légume ou en hors-d'œuvre (cru). || Concombres à la russe. aussi Cornichon. || Salade de concombres.
1 On me servait du veau aux concombres et aux oignons.
Chateaubriand, Itinéraire…, II, 844.
2 (…) le rouge saignant d'un tas de tomates, l'effacement jaunâtre d'un lot de concombres (…)
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 42.
tableau Noms de légumes.
tableau Noms de fruits.
Vieilli. || Lait de concombre : préparation adoucissante (pour pommades, etc.).
2 Concombre de mer : holothurie.
3 Compar. et métaphore (de 1.). || Être blanc, pâle comme un concombre.
Régional. Personne stupide. Cornichon (courant).

Encyclopédie Universelle. 2012.