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copain

copain [ kɔpɛ̃ ] n. m. et adj. m.
• 1838; copin 1708; forme dénasalisée de l'a. fr. compain compagnon
1Homme, garçon avec qui on entretient des relations familières, amicales. ami, Fam. pote. Camarade de classe, de travail. camarade. Un copain de classe, de régiment. Un bon, un vieux copain. Son meilleur copain. Sortir avec des copains et des copines, entre copains. Salut ! les copains. « ces trois copains qui s'avancent sur une ligne n'ont besoin de personne, ni de la nature, ni des dieux » (Romains). En copain(s) : comme un simple, (de simples) camarade(s). — Péj. Les (petits) copains : ceux que l'on fait profiter des bonnes occasions, dans les affaires ( copinage) .
Par euphém. ami, amoureux. C'est son petit copain (cf. Petit ami).
2 Adj. m. Ils sont très copains. Ils sont copains-copains, très copains (avec une idée de franchise et de simplicité) (cf. Ami-ami). « Même pas un baiser dans le style copain-copain » (Arnothy). Être copains comme cochons.

copain nom masculin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) copine nom féminin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) Familier. Compagnon, compagne de classe, de travail, de loisirs, etc. ● copain (citations) nom masculin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) copine nom féminin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) Jules Romains, pseudonyme littéraire devenu ensuite le nom légal de Louis Farigoule Saint-Julien-Chapteuil, Haute-Loire, 1885-Paris 1972 Académie française, 1946 Trois copains qui s'avancent sur une ligne n'ont besoin de personne, ni de la nature, ni des dieux. Les Copains Gallimardcopain (difficultés) nom masculin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) copine nom féminin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) Genre Attention au féminin : une copine. Registre Copine, très employé aujourd'hui dans la langue courante, est familier ; il était considéré naguère comme populaire. Recommandation Dans l'expression soignée, employer de préférence camarade, amie pour désigner une personne avec qui la relation est de nature amicale et compagne pour désigner une personne avec qui la relation est de nature amoureuse. ● copain (synonymes) nom masculin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) copine nom féminin (ancien français compain, cas sujet de compagnon) Familier. Compagnon, compagne de classe, de travail, de loisirs, etc.
Synonymes :
- ami(e)
- camarade
- compagne
- compagnon
- complice
- condisciple
- flirt (familier)
- petit ami
- petite amie
- pote (populaire)
copain, copine adjectif Familier. Être copain (ou, dans la langue populaire, copain copain) avec quelqu'un, être ami avec lui. Familier. Copains comme cochons, se dit de personnes qui vivent dans une extrême familiarité. ● copain, copine (expressions) adjectif Familier. Être copain (ou, dans la langue populaire, copain copain) avec quelqu'un, être ami avec lui. Familier. Copains comme cochons, se dit de personnes qui vivent dans une extrême familiarité.

copain, copine
n. Fam. Camarade que l'on aime bien. Un copain de classe, de régiment.
Un petit copain, une petite copine: un amoureux, une amoureuse.

⇒COPAIN, subst. masc.; COPINE, subst. fém.
Familier
A.— 1. Camarade de classe, de jeu, de loisirs (qui est souvent de la même génération). Expr. Salut les copains. On ne dit pas bonjour aux copains (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 272). Les Copains, de J. Romains. Un bon copain, un vieux copain. Une partie de cartes entre copains (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 24). Elle allait faire du camping par ici avec une copine (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 196). Ça fait plaisir de revoir un copain des vieux jours (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 178) :
1. Il avait un camarade, un copin [sic], comme nous disions au collège, avec lequel il partageait tout.
MÉRIMÉE, Mél. hist. et littér., 1855, p. 306.
Loc. adv. En copain(s). Il faut que vous veniez dîner à la maison, en copain, sans cérémonie (COURTELINE, Linottes, 1912, III, p. 56). Ici, plus de manières. On boit en copains (ARNOUX, Paris, 1939, p. 37).
Emploi adj. :
2. ... toute cette marmaille ne m'appelle pas grand'père. Ça sent les rhumatismes, les foulards, la chaise percée, la chancelière, la tête branlante (...) ils m'appellent grand-Ram. Ça, c'est gentil, c'est copain, ça ne fleure pas le corbillard.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, p. 96.
Expr. Être (très bon) copain avec; être (rester) copain(s). Avoir des relations de camaraderie avec. Il reste une heure, on cause, il est très copain avec moi (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 713). Juliette est restée très copine avec son ex-mari (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 250). — Ils étaient copains comme cochons (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 130).
2. En partic.
a) Camarade de régiment. Mon ami de Presles, Marcel Grindier, un vieux copain de tranchée qui était là dans tous les moments les plus durs (MONTHERLANT, Exil, 1929, III, 3, p. 76) :
3. — Vous verrez... des années passeront. Puis nous nous retrouverons, un jour, nous parlerons des copains, des tranchées, des attaques, de nos misères et de nos rigolades, et nous dirons en riant : « c'était le bon temps... »
DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, p. 126.
b) Camarade de parti, de syndicat. Vinet avait invité une petite copine, qui avait travaillé pour lui à la permanence (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 156).
c) Camarade de travail, collègue :
4. Comme si vous ne devriez pas avoir honte [dit Lahrier au père Soupe] de vous faire flanquer quatre mille balles pour ne rien fiche ... depuis le jour de l'an jusqu'à la Saint-Sylvestre, pendant que les copains triment à votre place.
COURTELINE, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 4e tabl., I, p. 130.
3. P. ext. Celui qui partage la même opinion. Jeudi 17 juillet. Drumont et son copain en antisémitisme, de Biez, dînent aujourd'hui. (GONCOURT, Journal, 1890, p. 1205).
B.— Spécialement
1. Péj. Personne qui utilise la complicité de quelqu'un ou qui est le complice de quelqu'un. Le règne des copains et des coquins :
5. Qui donc prétendait que la République des camarades était morte? L'État français [sic] des petits copains paraît devoir la remplacer avantageusement.
L'Œuvre, 1er janv. 1941.
Expr. Faire copain avec. Par fierté, il se refusait à aller dire au Papon d'annoncer une visite : Faire copain avec les domestiques contre un Coëtquidan, ça, non! (MONTHERLANT, Célibataires, 1934, p. 861).
2. Amoureux, amant :
6. Je rencontre aussi, tous les soirs, une petite putain, peinte et poudrée. Elle est amputée d'une cuisse et marche avec des béquilles. (...). Il paraît que cette personne a des amateurs : Chaque jour elle change de copain.
G. DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, p. 115.
7. Il lui dit : — Quand j'avais seize ans — seize ans, vous entendez, — j'avais une petite copine de quatorze ans. Je l'aimais comme on aime pour la première fois, c'est-à-dire avec un feu qu'on ne retrouvera jamais plus.
MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, p. 1069.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-in]. Ds Ac. 1932. L'anc. forme compain est transcrite ds LAND. 1834 qui admet également la graph. étymol. compaing et ds LITTRÉ : kon-pin. Étymol. et Hist. 1. 1708 copin « grand homme sot et niais » (FUR.), attest. isolée; 2. 1838 copain « camarade » (d'apr. ESN. sans réf.); 1843 copin (BALZAC, Illus. perdues, p. 668); av. 1883 copine (Macé ds LARCH. Suppl., p. 42); 1883 compaing (GONCOURT, Journal, p. 290); 1919 compain (ROLLAND, C. Breugnon, p. 229); 3. ca 1895 copain « amoureux, amant » (d'apr. ESN. sans réf.). Forme dénasalisée de l'a. et m. fr. compain (compagnon). Cf. dès la 2e moitié du XVe s. la forme coppin « compagnon » (MOLINET, Faits et dits, éd. N. Dupire, t. 2, p. 732). Fréq. abs. littér. Copain : 809. Copine : 34. Fréq. rel. littér. Copain : XIXe s. : a) 4, b) 39; XXe s. : a) 1 173, b) 2 710.
DÉR. 1. Copinage, subst. masc., péj. Fait d'être copain, relations de complices. Avant lui? L'époque des passe-droits, des sélections de faveur, du copinage (E. 18 déc. 1967 ds GILB. 1971). 1re attest. 1946 (ABELLIO, Pacifiques, p. 84); de copain, copine, suff. -age. Fréq. abs. littér. : 1. 2. Copiner, verbe intrans., fam. Être copain (avec). Ça ne serait pas très convenable, pour la pure mademoiselle Saulnier, de copiner avec des putains (IKOR, Fils Avrom, Les eaux mêlées, p. 496 ds ROB. Suppl. 1970). Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. Copineur. Qui feint de copiner. La loyauté copineuse t'est d'autant plus aisée que tu n'as aucun charme (GUTH, Lettre aux idoles, Sheila, 1968, p. 89 ds ROB. Suppl. 1970). [], (je) copine []. 1re attest. 1928 (sans réf. ds ESN.); de copain, dés. -er. 3. Copinerie, subst. fém. Relations de copains. C'était pas toujours la pause, le trafic, la copinerie des inventeurs! ... (CÉLINE, Mort à créd., 1936, p. 433). []. 1re attest. 1936, id.; de copain, suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — BERNELLE (A.). Copain. Vie Lang. 1964, pp. 478-480. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 31. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 92, 439. — SCHMIDT (H.). Fr. vivant. Rech. lexicol. Praxis. 1972, t. 19, p. 198 (s.v. copinage).

copain [kɔpɛ̃] n. et adj. m.
ÉTYM. 1838; copin, 1708; compaing, 1883; compain, 1919; forme dénasalisée de l'anc. franç. compain (→ Compagnon).
A N.
1 Fam. Homme, garçon avec qui qqn entretient des relations familières et amicales. Ami. Camarade de classe, de travail. Camarade. || De bons copains (→ Basane, cit. 2). || Un copain de classe, de bureau, de voyage, de vacances. || Un copain de régiment. || Il revoit ses copains de l'armée, du régiment. || Copains de parti, de syndicat. || Un vieux copain. || Son meilleur copain. || Sortir avec des copains et des copines, entre copains. Copinage, copinerie. || Salut ! les copains. || Ce n'est qu'un copain, ni un véritable ami, ni un amant.
1 (…) ces trois copains qui s'avancent sur une ligne n'ont besoin de personne, ni de la nature, ni des dieux.
J. Romains, les Copains, III, p. 139.
En copain : comme de simples camarades (notamment, sans qu'il y ait de relations amoureuses ou érotiques). → ci-dessous, B.
2 N. m. Péj. Personne avec qui l'on s'entend pour des motifs peu honorables ( Copinage, 2.). || Partager avec les (petits) copains. || Les copains et les coquins (formule polémique et politique).
2 Il disait « le patron » pour parler de Marquet car il avait jadis tiré profit des conseils de ce grand peintre et plus tard « exposé » à la même galerie que lui sans que les « petits copains » pussent insinuer traîtreusement que sa peinture était du Marquet « démarqué ».
Francis Carco, Ombres vivantes, p. 224 (1952).
3 (1895). Par euphém. Ami, amoureux. || C'est son petit copain (→ Petit ami).
B Adj. m. (ou emploi attribut). || Ils sont très copains. || Je ne suis pas du tout copain avec ce type.
Loc. fam. Être copain-copain, se dit de deux ou plusieurs personnes qui sont très copains (avec une idée de franchise et de simplicité). Ami (être ami-ami). || Ils sont copains-copains.
3 Une tendresse superflue à avouer, c'est se diminuer. Même pas un baiser dans le style copain-copain.
Christine Arnothy, Un type merveilleux, p. 76.
Sans érotisme ou sans affectivité. || À bas l'amour copain (album de Reiser).
DÉR. (De copin). Copine, copiner, copinerie.

Encyclopédie Universelle. 2012.