débrayer [ debreje ] v. <conjug. : 8>
• 1865; désembrayer 1838; de dés- et embrayer
I ♦ V. tr. Mécan. Séparer (une pièce mobile) de l'arbre moteur. Absolt Interrompre la liaison entre une pièce, un mécanisme et l'arbre moteur.
♢ Absolt, cour. (Autom.) Interrompre la liaison entre le moteur et les roues. Débrayer, passer les vitesses et embrayer.
II ♦ V. intr. (1937) Fam. Cesser le travail (dans une usine,...), notamment pour protester (cf. Faire grève, se mettre en grève). Les ouvriers ont débrayé ce matin.
⊗ CONTR. Embrayer.
● débrayer verbe transitif (de embrayer) Manœuvrer dans une voiture la pédale de débrayage pour supprimer la liaison existant entre l'arbre moteur et l'arbre entraîné. Supprimer la liaison qui existait entre une pièce motrice et une pièce entraînée. ● débrayer (difficultés) verbe transitif (de embrayer) Conjugaison Les formes conjuguées du verbe peuvent s'écrire avec un y ou un i devant e muet : il débraie ou il débraye, il débraiera ou il débrayera. - Attention au i après le y aux première et deuxième personnes du pluriel, à l'indicatif imparfait et au subjonctif présent : (que) nous débrayions, (que) vous débrayiez ● débrayer verbe intransitif Cesser volontairement le travail, en particulier pendant une durée limitée, pour appuyer une revendication. ● débrayer (difficultés) verbe intransitif Conjugaison Les formes conjuguées du verbe peuvent s'écrire avec un y ou un i devant e muet : il débraie ou il débraye, il débraiera ou il débrayera. - Attention au i après le y aux première et deuxième personnes du pluriel, à l'indicatif imparfait et au subjonctif présent : (que) nous débrayions, (que) vous débrayiez
débrayer
v.
d1./d v. tr. TECH Désaccoupler (l'arbre entraîné) de l'arbre moteur d'une machine.
d2./d v. intr. Cesser le travail à la fin de la journée, dans une usine.
— Spécial. Cesser le travail en signe de mécontentement, se mettre en grève. Tous les ateliers ont débrayé.
⇒DÉBRAYER, verbe.
A.— Emploi trans.
1. MÉCAN. Supprimer la liaison entre deux arbres précédemment embrayés :
• 1. ... on peut à volonté débrayer le train d'engrenages et commander directement l'arbre manivelle d'une presse par une courroie...
R. CHAMPLY, Nouv. Encyclop. pratique, t. 14, 1927, p. 28.
Rem. Les dict. qui signalent la forme désembrayer renvoient à débrayer, sauf LITTRÉ et GUÉRIN 1892 qui donnent une déf. sous désembrayer, qui figure également dans la docum. De cette façon, au moyen d'une longue corde qui tombait jusqu'au sol et qui permettait d'embrayer ou de désembrayer le moteur hydraulique, on pouvait s'élever dans la banne jusqu'à la porte de Granite-House (VERNE, Île myst., 1874, p. 294).
2. Absol., spéc., AUTOMOB. Manœuvrer la pédale de débrayage de façon à supprimer la liaison entre l'arbre et le moteur qui l'entraîne :
• 2. Il débraye en pleine marche, et il rembraye au hasard. Il a, comme ça, la passion de sauter une vitesse. C'est une brute.
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 219.
• 3. ... tous les deux cents mètres il lui faudra freiner, stopper, débrayer, embrayer, changer de vitesse dans la confusion d'un embouteillage inextricable.
SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, p. 319.
— Au fig., forme passive. Se laisser aller :
• 4. Il [Pierre] éprouvait une impression curieuse; il était débrayé, en roue libre, et descendait sans effort, comme en rêve, dans une sorte de bien-être inconnu.
MORAND, L'Homme pressé, 1941, p. 76.
B.— Emploi intrans., au fig. et fam. Arrêter le travail pour appuyer une revendication, se mettre en grève :
• 5. Déjà hier matin, quand les travailleurs de l'arsenal de Ferriville ont appris qu'une fusillade venait de faire des morts et des blessés, spontanément plusieurs ateliers ont débrayé.
L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 7.
Prononc. et Orth. :[] ou, par harmonisation vocalique, []. [] ouvert à la 2e syll. ds DG et Pt Lar. 1968; [e] fermé ds DUB., Pt ROB. et Lar. Lang. fr.; [e] pour le lang. cour., [] pour le lang. soutenu ds WARN. 1968. Forme conjuguée : (je) débraie ou débraye [] ou []. Cf. balayer et bégayer. Ac. 1932 admet débrayer et, parallèlement, désembrayer. Étymol. et Hist. I. 1788 terme de meunier (Encyclop. méthod. V, p. 93 : Débrayer & rembrayer; c'est serrer plus ou moins la barre sur la croisée, ou serrer la baguette plus ou moins près de la huche du côté de la croisée). II. 1838 desembrayer (CLAUDIUS RUELLE, Sur les Chemins de fer, 125 ds QUEM. Fichier); 1870 debrayer (Lar. 19e), d'où fig. 1937 « cesser de travailler » (Conférencier mars 1937, Les Enfants terribles, rec. par Y. Laury). I dér. de braie; préf. dé-; dés. -er. II dér. de embrayer; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :7. Bbg. STRAKA (G.). En Relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg 1973, t. 11, n° 1, p. 286.
débrayer [debʀeje] v.
ÉTYM. 1865; désembrayer, 1838; de 1. dés-, et embrayer.
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I V. tr. Techn. Séparer (une pièce mobile) de l'arbre moteur. — Absolt. Interrompre la liaison entre une pièce, un mécanisme et l'arbre moteur. — Cour. Interrompre la liaison entre le moteur et les roues d'une automobile. || Débrayer, passer les vitesses et embrayer.
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II V. intr. (1937). Fam. Arrêter le travail (dans une usine, un atelier), notamment pour manifester, protester. ⇒ Grève (faire, se mettre en). || Les ouvriers ont débrayé. || Plusieurs ateliers ont débrayé.
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débrayé, ée p. p. adj.
♦ (De I.). Qui n'est plus en contact avec la pièce correspondante (dans un mécanisme de transmission). || « (…) la position du point mort, c'est-à-dire les deux frictions débrayées » (Année sc. et industr., 1896, p. 289 [1895]). — Par métaphore :
0 L'esprit débrayé de l'acte, donne aussitôt une indéfinité incohérente.
Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 739.
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DÉR. Débrayage.
Encyclopédie Universelle. 2012.