désaffection [ dezafɛksjɔ̃ ] n. f.
• 1787; de dés- et affection
♦ Perte de l'affection, de l'attachement que l'on éprouvait. ⇒ désamour, détachement. La désaffection du public pour le cinéma. La désaffection à l'égard d'une institution. « Les hommes souffrent parfois de la désaffection féminine » (G. Lecomte).
⊗ CONTR. Affection, attachement.
● désaffection nom féminin Perte de l'affection, de l'attachement, de l'intérêt, du goût que l'on portait à quelqu'un ou à quelque chose : Une désaffection à l'égard du régime. ● désaffection (difficultés) nom féminin Sens Ne pas confondre. 1. Désaffectation = perte de l'affectation, de la destination première. La désaffectation progressive des anciens arsenaux. 2. Désaffection = perte de l'affection, de l'intérêt. Ce sport souffre actuellement d'une certaine désaffection. ● désaffection (synonymes) nom féminin Perte de l'affection, de l'attachement, de l'intérêt, du goÛt que...
Synonymes :
- désintéressement
- détachement
Contraires :
- amitié
- amour
- goût
- intérêt
désaffection
n. f. Perte de l'affection. La désaffection du peuple pour son souverain.
— Cessation de l'intérêt (porté à qqch). La désaffection du public pour le théâtre.
⇒DÉSAFFECTION, subst. fém.
Perte ou diminution de l'affection, de l'intérêt que l'on éprouvait pour quelqu'un ou quelque chose. Quasi-synon. détachement, désintéressement. Cette désaffection de la rime chez les poètes (ARAGON, Crève-cœur, 1941, p. 72). Une désaffection à l'égard du régime et un déclin de la moralité civique (MEYNAUD, Groupes pression, 1958, p. 306). La désaffection des consommateurs pour la morue salée (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 66).
Prononc. et Orth. :[
]. Transcrit avec [ff] double ds BESCH. 1845, qui transcrit de même désaffectionner; il ne note pas le reste de la famille de ce mot. Admis ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1787 (FÉR. Crit.). De affection; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :39.
]. Transcrit avec [ff] double ds BESCH. 1845, qui transcrit de même désaffectionner; il ne note pas le reste de la famille de ce mot. Admis ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1787 (FÉR. Crit.). De affection; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :39.
désaffection [dezafɛksjɔ̃] n. f.
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♦ Perte de l'affection, de l'attachement (pour qqn, ou plus souvent, pour qqch.). ⇒ Détachement. || La désaffection du peuple pour un régime, d'une personne pour une autre. || Une désaffection progressive, rapide.
1 (…) si les hommes souffrent parfois de la désaffection féminine, ce sont surtout les femmes qui courent bien plus le risque de se voir, à un moment de leur vie, abandonnées et sacrifiées (…)
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 105.
2 Ça te va ? demanda-t-elle, renonçant à comprendre la désaffection d'Antoine pour un cadre qu'il avait entièrement fait à sa convenance.
Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 228.
3 Il s'étonna d'être si jaloux, alors qu'il avait cessé d'aimer Delphine depuis tant d'années déjà, de l'aimer d'amour, en tout cas. La jalousie pouvait-elle survivre ainsi à la désaffection ?
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 314.
4 À l'égard de mon père, non pas de la désaffection, mais un infranchissable mur d'indifférence, non, ce n'est pas le mot : je le voyais en transparence, et je l'aimais, mais ce mur était insonorisé, nous ne pouvions communiquer.
Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 255.
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CONTR. Affection, amitié, amour.
DÉR. Désaffectionner (se).
Encyclopédie Universelle. 2012.