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5 ♦ Expression, langue écrite. L'oral et l'écrit. La ponctuation propre à l'écrit. ⇒ scriptural . Améliorer la pratique de l'écrit. ⇒ dictée, lecture, rédaction.

• XIII^e; de écrire

1 ♦ Exprimé par l'écriture, par des textes. « Ce droit écrit [...] si différent du droit coutumier britannique » (Siegfried). « Les monuments écrits et figurés qui sont restés de la civilisation antique » (Renan). La langue écrite. ⇒ 1. écrit. Langue écrite oralisée. — Les épreuves écrites d'un examen. ⇒ 1. écrit.

2 ♦ (XVI^e) Qui figure dans l'Écriture à titre de prophétie, de volonté de Dieu; par ext. Qui est voulu par la Providence ou le destin, fixé et arrêté d'avance. « Notre mot éternel est-il : C'était écrit ? » (Vigny). « Tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas est écrit là-haut » (Diderot). Il est écrit qu'on n'y arrivera jamais.

Synonymes :

Contraires :

adj. et n. m.

rI./r adj.

d1./d Tracé. Je ne peux pas lire, c'est trop mal écrit.

d2./d Couvert de signes d'écriture. Papier écrit des deux côtés.

d3./d Noté, exposé par écrit. Langue écrite et langue parlée. Un ouvrage mal écrit.

|| Fig. évident, manifeste. C'est écrit sur son visage.

d4./d Fig. Décidé par le sort, le destin, la Providence. Il est écrit que je ne serai jamais tranquille. C'était écrit.

rII./r n. m.

d1./d Papier, parchemin, etc. sur lequel est écrit qqch; ce qui est écrit. Les paroles s'envolent, les écrits restent.

|| Loc. adv. Par écrit: sur le papier. Il s'est engagé par écrit.

|| DR écrit juridique.

d2./d Ouvrage de l'esprit. Les écrits de Victor Hugo.

d3./d épreuves écrites d'un examen (par oppos. à oral). être reçu à l'écrit.

⇒ÉCRIT¹, ITE, part. passé et adj.

I.— Part. passé de écrire.

A.— [Correspond à écrire I]

1. [En parlant d'un support d'écriture] Qui est recouvert de signes graphiques. Anton. blanc, vierge :

• 1. Nous ne demandons pas que cette page écrite

Soit jamais effacée au livre de mémoire,

Et que le lourd soupçon et que la jeune histoire

Vienne remémorer cette peine prescrite.

PÉGUY, La Tapisserie de Notre-Dame, 1913, p. 696.

2. [En parlant d'un acte de lang., d'un signe de communication] Qui est inscrit, marqué, enregistré au moyen de l'écriture. Ce père est mort en révélant à son fils cette dette dont il ne subsiste aucune trace écrite (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 64).

a) [P. oppos. au code oral] Si vous me demandez une autorisation écrite de vous laisser ôter les fautes de français (BALZAC, Corresp., 1838, p. 504).

— En partic. Langue écrite. Langue conforme aux normes de la grammaire. La critique philologique est en défaut sur un point : elle s'attache trop servilement à la langue écrite et oublie la langue vivante (SAUSSURE, Ling. gén., 1916, p. 14).

b) DR. Qui a une valeur juridique :

• 2. Il est de beaucoup préférable que les tâches de chaque adjoint soient indiquées dans un arrêté, texte écrit qui ne pourra être annulé ou modifié que par un nouvel arrêté.

FONTENEAU, Le Conseil municipal, 1965, p. 125.

♦ Droit écrit (cf. droit³ I B 2). Anton. droit coutumier.

♦ Preuve écrite. Preuve qui résulte d'un écrit. Anton. preuve testimoniale. Vouliez-vous acquérir de nouvelles preuves écrites contre l'accusé? (ROBESP., Discours, Sur le jugement de Louis XVI, t. 9, 1792, p. 185).

c) Au fig. Qui est exprimé par des signes visibles. Porter ses livres écrits sur son visage (RENARD, Journal, 1900, p. 617).

B.— [Correspond à écrire II] Qui suppose un travail de composition, de rédaction. Ils préconisent un art dramatique d'inspiration communautaire (...) qui ne se confondrait plus avec la littérature dramatique et où l'auteur et le texte écrit cesseraient d'avoir la suprématie (Arts et litt., 1936, p. 3003) :

• 3. Quant à la forme, pas la moindre recherche ni même la moindre élégance; rien de la grâce ni de la finesse de son style écrit. Il parle pour se faire comprendre, voilà tout...

LEMAITRE, Les Contemporains, 1885, p. 199.

Prononc. et Orth. :[], fém. []. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. :14 287. Fréq. rel. littér. :XIX^e s. : a) 23 636, b) 22 688; XX^e s. : a) 16 616, b) 18 442.

⇒ÉCRIT², subst. masc.

A.— Ce qui est écrit (généralement sur du papier); p. méton., document comportant un texte écrit. Il étiquetait et classait dans un carton, intitulé :« Siècle de Louis XIV », le précieux écrit qu'il venait de se procurer (JOUY, Hermite, t. 2, 1812, p. 3).

♦ Par écrit; en écrit (rare, vx). Sur le papier. Toute observation verbale ou par écrit n'y changerait rien (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 45).

♦ Coucher par écrit. Cf. coucher¹ I A 2 c.

1. Composition de type littéraire, scientifique, journalistique. S'il est permis d'être indulgent pour le style d'un écrit philosophique, on ne doit pas l'être pour celui d'une composition littéraire (STAËL, Allemagne, t. 2, 1810, p. 16). Pin, qui n'est suspect envers mes écrits d'aucune incompréhension, mais plutôt de complaisance (GIDE, Journal, 1930, p. 995).

— Vx. Mot d'écrit. Courte lettre. Allez courir tous les cabarets : (...) dans chaque, laissez un petit mot d'écrit l'avertissant (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 3, p. 29).

— [P. oppos. au code oral] Écrits et discours. C'est pourquoi le propagandiste agit principalement par les écrits, l'agitateur par les discours (LÉNINE, Que faire? 1933, p. 471).

2. Domaine admin. et jur. Document ayant une valeur juridique :

• 1. Les écrits que m'a faits la femme Tahet, fille de Théos, ma mère, sur moitié de la totalité des biens qui appartiennent à Pchelcons, fils de Pana, t'appartiennent, ainsi que les droits en résultant.

GONCOURT, Journal, 1891, p. 136.

♦ Instruction par écrit. ,,Instruction dans laquelle les parties exposent leurs moyens seulement par écrit; après quoi, il est fait rapport à l'audience par un des juges du tribunal. On dit dans le même sens : procès par écrit`` (Ac. 1835, 1878, 1932).

3. Domaine scol. Ensemble des épreuves rédigées d'un examen :

• 2. Dans la cour délabrée, les candidates sont aujourd'hui bien moins nombreuses; il en est tant resté en route, entre l'écrit et l'oral! (bon ça; quand on reçoit beaucoup à l'écrit, on en refuse beaucoup à l'oral).

COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 217.

— P. métaph. Candidat à l'investiture, M. Edgar Faure a mieux réussi son oral que son écrit (Monde, 19 janv. 1952, p. 1, col. 2).

Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. :1 039. Fréq. rel. littér. :XIX^e s. : a) 1 554, b) 1 770; XX^e s. : a) 1 265, b) 1 382.

écrit [ekʀi] n. m.

ÉTYM. XII^e; p. p. substantivé de écrire.

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1 Ce qui est écrit (sur du papier, du parchemin…). ⇒ Manuscrit; imprimé. || Sortir un écrit de sa poche. ⇒ Feuille, papier. || Texte, teneur d'un écrit. || Additions, apostille, post-scriptum à un écrit. || Écrit réduit à l'essentiel. ⇒ Abrégé. || Un écrit anonyme, signé. || Écrit autographe; reproduction, copie d'un écrit. || Écrits classés en dossiers. || Lieu où sont déposés des écrits. ⇒ Archives (cit. 3), bibliothèque, greffe. || Envoyer, recevoir un écrit. ⇒ Billet, épître, lettre, mot. || En-tête d'un écrit. || Écrit provenant du pape (⇒ Bref, bulle, encyclique, rescrit), d'un évêque. ⇒ Instruction (pastorale), mandement. — Écrit chiffré. ⇒ Cryptogramme. — Écrit informant le public. ⇒ Affiche, appel, écriteau, étiquette, inscription, manifeste, placard, proclamation, programme, prospectus, publicité, tract. || Écrit périodique. ⇒ Bulletin, feuille, journal, périodique, publication, revue.