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enseigne

1. enseigne [ ɑ̃sɛɲ ] n. f.
• 1080; ensenna 980; lat. insignia, plur. de insigne « marque », pris en lat. pop. pour un fém.
1Vx Marque, indice, preuve. Loc. adv. Vx À bonne enseigne : sur de bonnes preuves, des garanties sûres.
Littér. (Vieilli) À TELLES ENSEIGNES QUE; mod. À TELLE ENSEIGNE QUE : cela est si vrai que. ⇒ tellement (que). Il la croyait fâchée, à telle enseigne qu'il n'osait même plus lui parler (cf. À tel point, si bien que).
2(1080) Symbole de commandement servant de signe de ralliement pour des troupes. L'enseigne des légions romaines (aigle). Enseignes féodales (bannières, oriflammes).
Littér. Drapeau. Marcher enseignes déployées.
3(déb. XVIe) Panneau portant un emblème, une inscription, un objet symbolique, qu'un commerçant, un artisan met à son établissement pour se signaler au public. panonceau. Enseigne du bureau de tabac. carotte. Enseigne publicitaire. Auberge à l'enseigne du sanglier. Enseigne lumineuse d'un cinéma, d'une pharmacie. « Au château d'eau, l'enseigne de ce magasin fait courir tout Paris » (Balzac). Loc. fig. Être logé à la même enseigne que qqn, être dans la même situation fâcheuse, dans le même embarras. Lui et moi sommes logés à la même enseigne.
Raison sociale dont dépendent plusieurs établissements. Les enseignes de la distribution.
enseigne 2. enseigne [ ɑ̃sɛɲ ] n. m.
• 1515; pour porte-enseigne
1Anciennt Officier qui portait le drapeau. Enseigne de port : officier qui assistait le lieutenant de port.
2(1691) Enseigne de vaisseau : officier de la marine de guerre, d'un grade correspondant à sous-lieutenant (pour l'enseigne de 2e classe) et de lieutenant (enseigne de 1re classe).

enseigne nom féminin (latin populaire insignia, du latin classique insigne, -gnis, insigne) Signe constitué par un emblème, une inscription ou un objet symbolique permettant de signaler l'établissement de commerce à l'attention du public. (L'enseigne, propriété exclusive de celui qui l'a le premier adoptée, se transmet avec le fonds en cas de cession.) Marque distinctive d'une maison de commerce ; magasin dépendant de cette marque. Objet, emblème, inscription représentant le signe ou portant l'indication du commerce : Une enseigne en tubes de néon. Littéraire. Drapeau, étendard. Histoire Symbole de la puissance et du commandement qui a donné naissance au drapeau et à l'étendard. Autrefois, nom donné à la fraction élémentaire d'une bande (XVe-XVIe s.). Marine Ancienne marque de distinction des amiraux et des chefs de division navale. ● enseigne (difficultés) nom féminin (latin populaire insignia, du latin classique insigne, -gnis, insigne) Sens Ne pas confondre une enseigne et un enseigne. 1. Une enseigne = un panneau, un emblème qui signale un commerce : une enseigne de pharmacie en forme de croix grecque verte ; signe de ralliement d'une troupe, drapeau, étendard : la légion romaine avait une enseigne, l'aigle aux ailes déployées. 2. Un enseigne = un officier de marine dont le grade équivaut à celui de lieutenant. Un enseigne de vaisseau de 1ere classe. Remarque Enseigne au masculin est à l'origine l'abréviation de porte-enseigne (officier porte-drapeau). ● enseigne (expressions) nom féminin (latin populaire insignia, du latin classique insigne, -gnis, insigne) Vieux. À la bonne enseigne, avec des garanties sûres, en connaissance de cause. Littéraire. À telle(s) enseigne(s) que, comme le prouve le fait que, au point que. Être logé à la même enseigne, être dans le même cas, avoir les mêmes difficultés. ● enseigne (homonymes) nom féminin (latin populaire insignia, du latin classique insigne, -gnis, insigne) enseigne nom masculin enseigne forme conjuguée du verbe enseigner enseignent forme conjuguée du verbe enseigner enseignes forme conjuguée du verbe enseignerenseigne nom masculin (de enseigne) Autrefois, officier porte-drapeau. ● enseigne (difficultés) nom masculin (de enseigne) Sens Ne pas confondre une enseigne et un enseigne. 1. Une enseigne = un panneau, un emblème qui signale un commerce : une enseigne de pharmacie en forme de croix grecque verte ; signe de ralliement d'une troupe, drapeau, étendard : la légion romaine avait une enseigne, l'aigle aux ailes déployées. 2. Un enseigne = un officier de marine dont le grade équivaut à celui de lieutenant. Un enseigne de vaisseau de 1ere classe. Remarque Enseigne au masculin est à l'origine l'abréviation de porte-enseigne (officier porte-drapeau). ● enseigne (expressions) nom masculin (de enseigne) Enseignes de la garde du roi, corps de la garde royale qui donnèrent naissance aux gardes-françaises (XVIe s.). Enseigne auxiliaire, grade donné à certains officiers de la marine marchande, mobilisés sur place avec deux galons, sans être officiers de réserve. Enseigne de port, sous l'Ancien Régime, officier subordonné au lieutenant de port. Enseigne de vaisseau, de 1re, de 2e classe, grades des officiers de la marine de guerre correspondant respectivement à ceux de lieutenant ou de sous-lieutenant dans les armées de terre et de l'air. ● enseigne (homonymes) nom masculin (de enseigne) enseigne nom féminin enseigne forme conjuguée du verbe enseigner enseignent forme conjuguée du verbe enseigner enseignes forme conjuguée du verbe enseigner

enseigne
n. f.
d1./d Inscription, emblème placé sur la façade d'un établissement commercial. L'enseigne d'un parfumeur.
|| Fig. être logés à la même enseigne: se trouver dans la même situation.
d2./d Signe de ralliement militaire.
d3./d Loc. conj. à telle enseigne que: la preuve en est que.
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enseigne
n. m. Enseigne de vaisseau: officier de marine dont le grade correspond à celui de lieutenant (enseigne de 1re classe) ou de sous-lieutenant (enseigne de 2e classe).

I.
⇒ENSEIGNE1, subst. fém.
A.— Vx ou vieilli
1. Marque, indice servant de signe de reconnaissance. Synon. indication. Sur les faîtes du château s'élevoit un « heaume », enseigne éclatante de la demeure d'un chevalier hospitalier (CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 488). Étaient-ce les habitants qui avaient roulé anciennement ces blocs détachés pour en faire l'enseigne de leur mort et le signe de leur immortalité? (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p. 416) :
1. ... je ne vois pas à quelles enseignes on tiendrait plus rigueur à Nicole qu'on ne fait aux anciens disciples de Lamennais, à Gerbet, à Lacordaire, à Rohrbacher et aux autres.
BREMOND, Hist. littér. du sentiment relig. en France, t. 4, 1920, p. 465.
Locutions
a) adv., vx. À bonne(s) enseigne(s). Avec de bonnes raisons, avec des garanties. Il ne veut payer qu'à bonnes enseignes. Il ne faut se fier à lui qu'à bonnes enseignes (Ac. 1835-1932). Je ne retournerai chez elle qu'à bonnes enseignes (CONSTANT, Journaux, 1814, p. 424). Ce n'est pas qu'il eût été impossible que les circonstances m'eussent amené à embrasser l'islamisme (...) mais ce n'eût été qu'à bonne enseigne (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 505).
b) conj., littér. À telle(s) enseigne(s) que. Cela est si vrai que, à tel point que. Si fait, à telles enseignes que c'est lui qui m'a demandé de l'argent (SCRIBE, VARNER, Mariage raison, 1826, II, 1, p. 396). À telle enseigne que j'ai supprimé dans ma dernière chronique le paragraphe sur les affaires de Syrie (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 400).
P. compar. L'âme, dont elle [la beauté] est comme l'enseigne (KARR, Sous tilleuls, 1832, p. 259).
2. Spéc., domaine milit.
a) HIST. Signe de ralliement pour une troupe ou un corps de troupe, en partic. dans l'armée romaine, consistant en une pique portant des emblèmes; p. ext., drapeau. Les enseignes de guerre des Gaulois (CHATEAUBR., Martyrs, t. 2, 1810, p. 86). Cent aigles l'escortaient en empereur romain. Ses régiments marchaient, enseignes déployées (HUGO, Feuilles automne, 1831, p. 777). Cf. aussi chariot ex. 2.
MAR. Pavillon de navire. Tous les chiffons marins, depuis le guidon de pêche jusqu'aux enseignes de guerre, pendent le long des mâts (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 321).
Au fig. Combattre, marcher, se ranger sous les enseignes de quelqu'un (Ac. 1798-1932). Sa majorité de demain [à Bayonne], d'ores et déjà consentante à rallier son enseigne, comme il ralliait lui-même le drapeau gouvernemental (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 369).
b) P. méton., vx
Charge de porte-drapeau. Avoir l'enseigne. Avoir à porter l'enseigne; recevoir, détenir la charge de porte-enseigne. Il [le marquis de Lassay] veut le guidon et bientôt l'enseigne de la compagnie des gendarmes de la garde du roi (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 9, 1851-62, p. 166).
Corps d'infanterie qui marche sous une enseigne. La Suède avait trente-deux enseignes de sept cents hommes de pied chacune (HUGO, Rhin, 1842, p. 421).
B.— Usuel, COMM. Indication (sous forme d'emblème, d'objet symbolique, d'inscription) apposée sur un établissement commercial pour le signaler au public; indication de la raison sociale d'un commerce. Enseigne d'auberge; enseigne électrique, lumineuse, rouge; servir d'enseigne. Cette galoche qui avait été l'enseigne d'un marchand de chaussures (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 107). Les enseignes au néon semblaient des friandises géantes (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 11) :
2. Il y pendait [à une brasserie], pour enseigne, une peinture sur tôle représentant deux grenadiers attablés sous une tonnelle et débouchant tous deux en même temps leur cannette de bière d'une main libérale et assez heureuse pour que chaque jet de la liqueur mousseuse, échappée de la bouteille d'un soldat, après avoir décrit une courbe hardie, allât retomber dans le verre du camarade.
FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, p. 178.
Par brachylogie. Tenir enseigne (à). Un sabotier (...) qui tenait enseigne « Aux beaux sabots bretons » (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 50).
Au fig. La foi punique est une mauvaise enseigne; la perfidie est un fâcheux prospectus (HUGO, Rhin, 1842, p. 481). Où ira cet homme qui cherche? À qui s'adressera-t-il? Aux philosophes d'abord, là où il y a en grosses lettres enseigne de vérité (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 369).
Loc. fig. Être logé à telle enseigne. Être dans telle situation fâcheuse. Je n'eus garde de lui dire à quelle enseigne j'étais logé (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 135). Nos adversaires n'étaient pas logés à meilleure enseigne que nous (JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 274). Loger, être logé à la même enseigne. Être dans la même situation fâcheuse ou délicate. Elles logeaient toutes à la même enseigne, chez misère et compagnie (ZOLA, Assommoir 1877, p. 761). Le réalisme, le surréalisme sont ici logés à la même enseigne (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 38).
Proverbe. À bon vin point d'enseigne. « À bon vin point d'enseigne »; c'est-à-dire qu'il ne faut point d'efforts pour exprimer des sentimens qu'on éprouve réellement (LECLERCQ, Prov. dram., Manie prov., 1835, 1, p. 12).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : //. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Cf. enseigne2.
II.
⇒ENSEIGNE2, subst. masc.
A.— Vx. Porte-drapeau dans un corps d'infanterie (cf. enseigne1 A 2 b). Une place de cornette ou d'enseigne aux gardes (MUSSET, Mouche, 1854, p. 265) :
... debout sur les marches d'un monument qui se dessine confusément, l'enseigne agite le drapeau; à gauche de la bannière déployée se montre un groupe de trois hommes...
DU CAMP, En Hollande, 1859, p. 135.
B.— MAR. Enseigne (de vaisseau). Officier dont le grade est immédiatement en dessous de celui de lieutenant de vaisseau et correspond à ceux de sous-lieutenant (enseigne de vaisseau de 2e classe) ou de lieutenant (enseigne de vaisseau de 1re classe) dans l'armée de terre. Mon fils, enseigne de vaisseau, au 2e Régiment blindé de fusiliers-marins (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 305).
Prononc. et Orth. Cf. enseigne1. Étymol. et Hist. 1. Fin Xe s. ensenna fei « fit un signe » (Passion du Christ, éd. d'Arco Silvio Avalle, 143); 2. ca 1100 « signe de ralliement, étendard » (Roland, éd. J. Bédier, 3545) d'où 1573 « officier porte-drapeau » (DU PUYS); 3. 2e moitié XVe s. (Mystère du vieil testament, éd. J. de Rothschild, t. I, p. XXI : rue sainct Jacques a lenseigne du lion d'argent); 1643 « officier de marine » (FOURNIER, Hydrographie, 111 ds Fr. mod. t. 26, p. 50). Dér. du plur. neutre lat. insignia (pris comme subst. fém.) du lat. class. insigne « marque distinctive, insigne; enseigne »
STAT. — Enseigne1 et 2. Fréq. abs. littér. :753. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 941, b) 976; XXe s. : a) 1 053, b) 1 238.
BBG. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 41, 208, 210.

1. enseigne [ɑ̃sɛɲ] n. f.
ÉTYM. 1080; ensenna, v. 980; lat. insignia « décorations, parure », pl. neutre de l'adj. insignis « remarquable » (→ Insigne), de in-, et signum. → Signe.
1 Vx. Marque, indice servant à faire reconnaître quelque chose. Indice, marque, preuve, signe.
1 Il a feint de ne me connaître pas, encore que je lui aie dit mon nom et donné des enseignes de l'avoir autrefois vu en Provence (…)
Malherbe, Lettre à Peirese, 70, in Hatzfeld.
2 (…) l'empreinte (…) dont tous ses traits portent la divine enseigne ?
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, I, Lettre V.
Loc. adv. (Vx). À bonnes enseignes : à bon titre, avec des garanties.(Au sing.). À bonne enseigne, même sens. || Il ne veut prêter son argent qu'à bonne enseigne.
3 (…) vous êtes tout comme il faut pour n'être persuadé qu'à bonnes enseignes.
Mme de Sévigné, 212, 18 oct. 1671.
Loc. conj. (Mod., littér.). À telle enseigne, à telles enseignes que… : la preuve en est que…, tellement que…, à tel point que… Tellement.
4 Oui, Madame, vous aurez de la musique, à telles enseignes que j'ai ordre de commander cent bouteilles de Suresnes pour abreuver la symphonie (…)
A. R. Lesage, Turcaret, II, 4.
5 Très parfaitement, et à telles enseignes que, si vous aviez la bonté de faire défendre votre porte, j'essayerais de vous le démontrer (que je vous aime) et, j'ose m'en flatter, d'une manière victorieuse.
Th. Gautier, Mlle de Maupin, II, p. 28.
2 (Déb. XVIe). Cour. Tableau portant une inscription, un objet symbolique, un emblème…, qu'un commerçant, un artisan, un aubergiste, etc., met à son établissement pour se signaler au public. Pancarte, panonceau (→ Aviser, cit. 5; caractère, cit. 4; chaussetier, cit.; cimetière, cit. 2; demain, cit. 6). || Vieilles enseignes en forme d'écusson, sur cartouches, pendues à un crochet. || Botte, clef en métal servant d'enseigne à un cordonnier, un serrurier. || Bouquet de feuillage qui servait d'enseigne dans les auberges de campagne. Bouchon. || Enseigne d'un bureau de tabac Carotte. || Enseigne d'une auberge. || Auberge à l'enseigne du sanglier. || Enseigne au-dessus d'une vitrine, sur le balcon d'un étage, sur le toit d'un bâtiment. || L'enseigne lumineuse, à éclipses d'un café, d'un hôtel, d'un cinéma, d'une pharmacie. || Enseigne publicitaire d'une marque. Affiche, panneau.L'enseigne de Gersaint, peinture de Watteau.
6 Je suis des tiens, il faut que je t'enseigne
Place à loger : va-t'en où pend l'enseigne
Du Chevalier, le logis y est bon.
Ronsard, le Bocage royal, II, « Amour logé ».
7 L'enseigne fait la chalandise.
La Fontaine, Fables, VII, 15.
8 (…) une enseigne, au bout d'une tringle de fer,
Que balance le vent pendant les nuits d'hiver.
Baudelaire, Pièces condamnées, « Les métamorphoses du vampire ».
9 Chaque building est une enseigne : celui du marchand de gomme, celui de ce fameux journal, celui de ce grand cinéma.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, VII, p. 107.
Loc. prov. À bon vin point d'enseigne : les choses de qualité se passent de publicité.
Loc. fig. Être logé à la même enseigne que qqn, être dans la même situation fâcheuse, dans le même embarras. || Ils ne sont pas logés à meilleure enseigne que nous, leur sort n'est pas meilleur.
Dr. Signe distinctif d'une maison de commerce, qui fait partie du fonds, et est cédé avec lui.
10 Le privilège du vendeur d'un fonds de commerce (…) ne porte que sur les éléments du fonds énumérés dans la vente et dans l'inscription, et à défaut de désignation précise, que sur l'enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la clientèle et l'achalandage.
Code de commerce, Loi du 17 mars 1909, art. 1er.
Figuré :
11 On ne passe point dans le monde pour se connaître en vers si l'on n'a mis l'enseigne de poète, de mathématicien, etc. Mais les gens universels ne veulent point d'enseigne (…)
Pascal, Pensées, I, 34.
Par ext. Cour. Raison sociale, marque d'une société commerciale. || Les enseignes de la grande distribution. || « Voilà que le consommateur, de mieux en mieux informé quant au rapport qualité/prix, s'est littéralement entiché des produits d'enseigne, ceux qui portent le nom du magasin » (l'Express, 15 juin 1995, p. 148).
3 (1080). Symbole de commandement servant de signe de ralliement pour des troupes.
Hist. (Antiq. rom.). Longue pique surmontée d'emblèmes de bronze, aigle, couronnes, médaillons…, de morceaux d'étoffe. Manipule.
12 Vous marcherez vers Rome à communes enseignes.
Corneille, Sertorius, I, 3.
Littér. Drapeau, étendard.Enseigne féodale. Bannière. || Enseigne de cavalerie. || Armée qui avance enseignes déployées.
13 (…) tambour battant et enseignes déployées.
Racine, les Campagnes de Louis XIV.
14 Lorsqu'on discutait des armes de l'Empire, Napoléon avait, nous le savons, exigé l'Aigle, et, s'il s'agissait des nouvelles enseignes, l'avait érigé à leur cime « de la même manière que le portaient les Romains ».
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Vers l'Empire d'Occident, XII, p. 152.
Loc. fig. Marcher, combattre sous les enseignes de qqn, se mettre sous son autorité.
15 (…) tes maîtres séduits marchent sous tes enseignes (…)
Voltaire, Mahomet, II, 5.
Par anal. || Enseigne de gendarmerie. Guidon.Mar. Vx. Marque (d'un amiral).Mod. Pavillon national. Pavillon.
COMP. Porte-enseigne.
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2. enseigne [ɑ̃sɛɲ] n. m.
ÉTYM. 1515; pour porte-enseigne.
1 Anciennt. Officier qui portait le drapeau.Enseigne de port : officier qui assistait le lieutenant de port.
2 (1691). || Enseigne de vaisseau, enseigne : officier de la marine de guerre, d'un grade correspondant à sous-lieutenant (pour l'enseigne de 2e classe) et de lieutenant (pour l'enseigne de 1re classe). || Un jeune enseigne. || Des enseignes de vaisseau.

Encyclopédie Universelle. 2012.