été [ ete ] n. m.
• XVIIe; ested 1080; lat. æstatem, accus. de æstas
♦ Saison la plus chaude de l'année qui suit le printemps et précède l'automne. Dans l'hémisphère Nord, l'été commence au solstice de juin (21 ou 22) et se termine à l'équinoxe de septembre (22, 23). Pendant les chaleurs d'été. ⇒ canicule. « Midi, roi des étés » (Leconte de Lisle). Le soleil d'été. Été pourri : été froid et pluvieux. Vacances d'été (cf. Grandes vacances). Passer l'été au bord de la mer (⇒ estivant) . Migration des troupeaux pendant l'été. ⇒ estivage, transhumance. En été. Tenue d'été, légère. ⇒ estival. — Loc. Été comme hiver.
♢ Par ext. L'été de la Saint-Martin : derniers beaux jours qui se montrent parfois à l'arrière-saison, vers le 11 novembre. En Amérique du Nord, L'été indien ou, au Canada, L'été des Sauvages, des Indiens : bref retour du beau temps en octobre.
♢ Fam. Bel été chaud. Nous n'avons pas eu d'été cette année.
● été nom masculin (latin aestas, -atis) Saison qui suit le printemps et précède l'automne (du solstice de juin [21 ou 22] à l'équinoxe de septembre [22 ou 23], dans l'hémisphère Nord). Période de chaleur correspondant dans les climats tempérés à la saison de l'été : Nous n'avons pas eu d'été cette année. Littéraire. Période de la pleine maturité de quelque chose. ● été (citations) nom masculin (latin aestas, -atis) Charles Baudelaire Paris 1821-Paris 1867 Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! Les Fleurs du Mal, Chant d'automne abbé Jacques Delille Clermont-Ferrand 1738-Paris 1813 Académie française, 1774 D'où vient des nuits d'été la lenteur paresseuse […]. Traduction de l'Énéide Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 L'été est une saison qui prête au comique. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais cela est. Correspondance, à Tourgueniev, 1874 Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 Été : Toujours exceptionnel. Dictionnaire des idées reçues Charles Marie Leconte de Lisle Saint-Paul, la Réunion, 1818-Louveciennes 1894 Académie française, 1886 Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu. Poèmes antiques, Midi Marcel Proust Paris 1871-Paris 1922 […] L'été se marque non moins par ses mouches et moustiques que par ses roses et ses nuits d'étoiles […]. Jean Santeuil Gallimard Paul-Jean Toulet Pau 1867-Guéthary 1920 L'amour, au déclin de l'été, Ni la mer, ne s'affronte. Les Contrerimes Émile-Paul ● été (expressions) nom masculin (latin aestas, -atis) D'été, qui convient à cette saison, qui est relatif à l'été : Tenue d'été. Été indien, belle arrière-saison en Amérique du Nord. (Au Canada, on dit couramment été des Indiens.) Été de la Saint-Martin, derniers beaux jours qui se montrent quelquefois vers le 11 novembre, jour de la Saint-Martin. ● été (homonymes) nom masculin (latin aestas, -atis) été participe passé ● été (synonymes) nom masculin (latin aestas, -atis) Période de chaleur correspondant dans les climats tempérés à la...
Contraires :
- hiver
Littéraire. Période de la pleine maturité de quelque chose.
Contraires :
- automne
- déclin
été
n. m. Dans les zones tempérées, saison la plus chaude de l'année, qui va du 21 ou 22 juin (solstice) au 22 ou 23 septembre (équinoxe), dans l'hémisphère Nord et du 21 décembre au 20 ou 21 mars dans l'hémisphère Sud (été austral). Prendre des vacances en été. Un bel été. "Adieu, vive clarté de nos étés trop courts" (Baudelaire).
|| été de la Saint-Martin: période de chaleur qui, en automne, rappelle les beaux jours d'été.
— été indien, (Québec) été des Indiens ou (Québec, vieilli) été des sauvages: même période, en parlant de l'Amérique du Nord.
⇒ÉTÉ, subst. masc.
A.— Usuel
1. Saison de l'année commençant au solstice de juin pour finir à l'équinoxe de septembre. Gén., la période chaude au milieu de l'année. Elle garde son chapeau de jardin roussi par trois étés (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 24) :
• 1. Toi seule fais oublier et les plaisirs du printemps et la splendeur des étés. Cet espoir séduisant, ce charme nouveau, tout ce délire expansif des premiers beaux jours ne valent pas, ô automne! ta simple et paisible volupté. Ces nuits éclairées du solstice, cette durée des jours, cette profusion et de vie et de lumière, l'été dans sa puissance et toute sa splendeur, ne vaut pas, ô automne! la simplicité de tes dons...
SENANCOUR, Rêveries, 1799, p. 52.
SYNT. Au plus chaud, au cœur de l'été; en plein été, tout l'été; une chaleur, un jour, un matin, un mois, une nuit, un soleil d'été; temps d'été.
— Expr., fam. Se mettre en [costume d'] été. Se vêtir légèrement, prendre ses habits d'été.
— Spéc. Été de la Saint-Martin. ,,Les huit ou dix jours d'automne qui précèdent ou qui suivent cette fête [11 nov.] parce qu'ils sont quelquefois assez beaux`` (Ac. 1932).
♦ P. anal. Regain de jeunesse chez un homme, dernier éclat de beauté chez une femme (d'apr. Ac. 1932) :
• 2. ... votre femme rajeunie rencontre dans cette grossesse, ce qu'il faut appeler l'été de la Saint-Martin des femmes; elle nourrit, elle a du lait! son teint est frais, elle est blanche et rose.
BALZAC, Ptes mis., 1846, p. 9.
— Loc. adj. D'été.
♦ Vacances d'été. Passer les vacances d'été dans le Calvados (GIDE, Si le grain, 1924, p. 358).
♦ Semestre d'été (vieilli). Les six mois qui s'écoulent d'avril à septembre inclusivement. Cet officier a passé tout le semestre d'été dans sa famille (Ac. 1835, 1878).
♦ Cours d'été. Cours universitaires ayant lieu pendant les vacances d'été.
2. En partic. Période caractéristique de l'année et servant de point de repère pour le compte des années de vie. Un enfant qui n'a vu qu'à peine trois étés (FONTANES, Œuvres, t. 1, 1821, p. 40). Je pense à la mort, et je ne puis me persuader qu'il ne me reste plus qu'un nombre limité d'étés à vivre (GIDE, Journal, 1917, p. 632).
B.— P. anal. et au fig.
1. [En parlant de la vie hum.] Période de la maturité. L'été de leur vie est dominé par les affaires (STENDHAL, Hist. peint. Ital., t. 2, 1817, p. 58, 59).
Rem. La docum. atteste le composé arrière-été. C'est une journée de la vie intérieure. Journée de l'arrière-été (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1937, p. 141).
2. P. méton. Œuvre majeure correspondant à cette période. Les deux volumes des Harmonies sont dans l'œuvre de Lamartine ce que sont les deux volumes des Contemplations dans l'œuvre de Hugo, son été, son testament poétique (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 131).
Rem. On rencontre ds la docum. l'expr., dans le domaine de la chorégr., pas d'été ou p. ell. été. Figure de contredanse. Cf. BRENET, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p. 374).
Prononc. et Orth. :[ete]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 ested (Roland, éd. J. Bédier, 2628 : Ço est en mai, al premer jur d'ested); id. estet (ibid., 3162 : blancs cume flur en estet); ca 1140 esté (G. GAIMAR, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3039). Du lat. class. , acc. de aestas « été », subst. fém. Le genre masc. du mot fr. est prob. dû à l'infl. du genre de printemps. Fréq. abs. littér. :8 523. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 13 913, b) 12 185; XXe s. : a) 11 096, b) 11 171. Bbg. COHEN 1946, p. 14.
été [ete] n. m.
ÉTYM. XVIIe, écrit été; esté, v. 1140; ested, 1080, Chanson de Roland; du lat. æstatem, accusatif de æstas. → Estival.
❖
1 Saison de l'année qui, dans l'hémisphère Nord, commence au solstice de juin (le 21 ou le 22) et se termine à l'équinoxe de septembre (le 22 ou le 23), succédant au printemps et précédant l'automne. || L'été astronomique.
♦ Spécialt. Cette saison, dans les régions tempérées et septentrionales de l'hémisphère Nord, correspondant à la période la plus ensoleillée et la plus chaude de l'année (l'été tropical et équatorial étant souvent une période pluvieuse). || Les chaleurs, les ardeurs de l'été. ⇒ Canicule. || C'est l'été. || Au cœur, au milieu de l'été. || Rechercher la fraîcheur pendant l'été. || Passer l'été à la mer, à la montagne. || Station d'été. ⇒ Estiver, estivant. || Migration des troupeaux pendant l'été. ⇒ Estivage, transhumance. || Engourdissement de certains animaux en été. ⇒ Estivation. || La cigale « ayant chanté tout l'été » (→ Dépourvoir, cit. 1). || Plantes brûlées, rivières asséchées par l'ardent soleil d'été (→ Aromate, cit. 5; creuser, cit. 12). || Été étouffant, sec, accablant. || Été pluvieux, pourri. || Mauvais été. || Quel été ! || Été orageux. || Tenue d'été. || Vêtements de toile pour l'été. — Ellipt. || Se mettre en été, en vêtements d'été. — Un été dans le Sahara, ouvrage d'E. Fromentin (1857).
1 Mais, qui l'aurait pensé ? pour comble de disgrâce,
Par le chaud qu'il faisait nous n'avions point de glace.
Point de glace, bon Dieu ! dans le fort de l'été !
Boileau, Satires, III.
2 Après un flamboyant été de lumière aveuglante et de mortelle chaleur, c'est l'hiver apparaissant d'emblée (…)
Louis Tailhade, Contes et Poèmes en prose, « Mélancolies d'automne ».
3 Lumière profuse; splendeur. L'été s'impose et contraint toute âme au bonheur.
Gide, Journal, 17 juil. 1943.
4 (…) je vois fuir l'été avec une sorte de désespoir. Jamais encore je n'avais vu une aussi longue suite d'aussi beaux jours, d'aussi splendides.
Gide, Journal, 7 sept. 1948.
4.1 Longtemps ce fut l'été. Une étoile immobile
Dominait les soleils tournants. L'été de nuit
Portait l'été de jour dans ses mains de lumière
Et nous nous parlions bas, en feuillage de nuit.
Yves Bonnefoy, Poèmes, « L'été de nuit », VI, p. 168.
♦ L'été austral.
♦ Fam. Bel été chaud. || Nous n'avons pas eu d'été cette année. || Nous sommes en juillet, et ce n'est pas encore l'été !
2 Beaux jours (en automne). a ☑ L'été de la Saint-Martin : période de beaux jours, vers le 11 novembre, jour de la Saint-Martin. — Fig. Retour de jeunesse chez un vieillard; dernier éclat de beauté chez une femme.
5 Nous avons un petit été Saint-Martin, froid et gaillard, que j'aime mieux que la pluie (…)
Mme de Sévigné, 466, 10 nov. 1675.
5.1 Un de ces dimanches, Thérèse, nous pourrions aller faire un tour dans la forêt d'Ardenne. Ce n'est pas loin : une petite heure de route. Fin octobre, à l'été de la Saint-Martin, elle est divine, la forêt d'Ardenne.
Yanny Hureaux, la Prof, p. 99.
b (En Amérique du Nord). || L'été indien, ou (régional : Canada), l'été des Sauvages, l'été des Indiens : période de beaux jours, en automne. || « L'été indien : une aubaine pour les grands crus, une menace de surproduction pour les vins de table » (l'Express, 3 nov. 1979).
3 Fig. et poét. || L'été de la vie, de l'âge : l'époque de force et de maturité qui suit la jeunesse. ☑ Être dans son été, dans la fleur de l'âge.
6 J'étais encor dans mon été
Quand cette noire déité (…)
(…) Me fit du fleuve de Léthé Passer la rive malheureuse.
Voltaire, Épîtres, VI.
4 Danse. Seconde figure du quadrille. ⇒ Avant-deux.
❖
CONTR. Hiver.
HOM. Étai. — Formes du v. être.
Encyclopédie Universelle. 2012.