étroitesse [ etrwatɛs ] n. f.
• estreitece XIIe; rare av. XVIIIe; de étroit
1 ♦ Caractère de ce qui est étroit (1o), peu large. L'étroitesse d'une rue. Étroitesse du bassin.
2 ♦ Caractère de ce qui est petit (espace). ⇒ exiguïté. L'étroitesse d'un logement; d'un orifice.
3 ♦ Caractère de ce qui est étroit (3o), borné. Étroitesse de vues. « toute l'étroitesse du petit esprit monastique » (Diderot). « Je voyais à travers son front l'étroitesse de ses pensées » (A. Gide).
⊗ CONTR. Ampleur. Largeur.
● étroitesse nom féminin Caractère de ce qui est étroit, peu large : Étroitesse d'un chemin. Caractère de ce qui manque de générosité, de largeur de vues ; mesquinerie : Étroitesse d'esprit. ● étroitesse (synonymes) nom féminin Caractère de ce qui est étroit, peu large
Synonymes :
- exiguïté
Contraires :
- ampleur
Caractère de ce qui manque de générosité, de largeur de...
Synonymes :
- pauvreté
Contraires :
- largeur
étroitesse
n. f.
d1./d Caractère de ce qui est étroit. L'étroitesse d'un sentier.
— Exiguïté. L'étroitesse d'un cachot.
d2./d Fig. Caractère de ce qui est borné, mesquin. étroitesse d'esprit, de coeur.
⇒ÉTROITESSE, subst. fém.
A.— [En parlant de choses concr.]
1. Caractère de ce qui est étroit, qui manque de largeur. Étroitesse des épaules, du front; étroitesse des rues. Carthage avait, en outre, le caractère d'un port de refuge, et l'étroitesse du canal d'entrée répondait sans doute à un souci de défense (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 177).
— En partic., ANAT. Dimension insuffisante d'un orifice, d'une cavité naturelle :
• 1. On suppose donc que l'étroitesse de l'orifice des petites cellules et la manière dont la forme de cet orifice oblige la reine de se courber et de s'accroupir exerce sur la spermathèque une certaine pression.
MAETERLINCK, Vie abeilles, 1901, p. 160.
2. Caractère de ce qui (contenant, lieu, etc.) est (trop) petit, exigu; petitesse. Pour souffrir moins de l'étroitesse de la geôle, il n'est que de se tenir bien au milieu (GIDE, Journal, 1940, p. 53) :
• 2. ... je ne puis aller à Nohant, parce que mon temps, vu l'étroitesse de ma bourse, est calculé...
FLAUB., Corresp., 1872, p. 352.
B.— P. métaph. ou au fig. [En parlant de choses abstr.] Caractère de ce qui est limité, mesquin. Étroitesse du bigotisme politique, de doctrine, de cœur, de conscience; étroitesse d'/des idées, de vues. Je le soupçonne [Popelin] de se buter, dans le tête-à-tête, à une certaine étroitesse d'esprit têtue (GONCOURT, Journal, 1871, p. 833). Son étroitesse de jugement et sa violence ne l'empêchaient point d'avoir de la droiture et le cœur généreux (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p. 1054).
— Absol. Défaut dénotant un esprit étroit, mesquin. Un grandissement redoutable qui lui cachait l'étroitesse et la petitesse de l'homme (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 227). Il devint évident (...) que nous ne nous débarrasserions pas de notre étroitesse dans le travail d'organisation sans nous être affranchis auparavant de l'économisme en général (LÉNINE, Que faire? 1933, p. 505).
Prononc. et Orth. :[]. Pour [] à la 2e syll., cf. étroit. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. XIIe s. estreitece (hapax) « angoisse » (Psalm., Brit. Mus. Ar., 230, f° 127 v° ds GDF.); av. 1380 estroitesse du lieu (BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste Gen., f° 284c ds GDF. Compl.); av. 1784 fig. (DIDEROT, Sur l'hist. du parlem. ds LITTRÉ). Dér. de étroit; suff. -esse. Fréq. abs. littér. :166. Bbg. GOHIN 1903, p. 314.
étroitesse [etʀwatɛs] n. f.
ÉTYM. XIIe, estreitece; rare jusque dans la seconde moitié du XVIIIe (→ cit. 1, Diderot); n'est admis par l'Académie qu'en 1878; de étroit.
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1 Caractère de ce qui est étroit, peu large. || L'étroitesse d'une rue, d'un couloir (cit. 2). || L'étroitesse de la taille, du bassin, des épaules, des pieds (→ Attacher, cit. 90).
♦ Méd. (orifices naturels). || Étroitesse de la bouche, du vagin, de l'anus.
2 Caractère de ce qui est petit (espace). ⇒ Exiguïté, petitesse. || L'étroitesse d'un logement, d'un orifice.
3 Caractère de ce qui est étroit (3.), borné. || Étroitesse de pensée, de sentiments, de cœur. || L'étroitesse de ses sentiments. || Étroitesse de vue. || L'étroitesse d'une existence, gêne, pauvreté.
1 Nous l'aurions vu porter dans les fonctions publiques toute l'étroitesse du petit esprit monastique.
2 Je voyais à travers son front l'étroitesse de ses pensées.
Gide, Journal, Weimar, 1903.
3 La peur toujours, à cause de toi, de ce qui va manquer. Ces pauvres plaisirs qu'il faut te refuser, cette étroitesse de la vie.
Aragon, les Beaux Quartiers, p. 330.
4 Une, des étroitesses. ⇒ Mesquinerie, petitesse (→ 1. Bichonner, cit. 1).
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CONTR. Ampleur. — Largeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.