flanelle [ flanɛl ] n. f.
• 1656; angl. flannel, gallois gwlanen, de gwlân « laine »
♦ Tissu de laine peignée ou cardée, peu serré, doux et pelucheux. Pantalon de flanelle. Anciennt Ceinture, gilet de flanelle : vêtements masculins de dessous. — Par méton. Vêtement de flanelle. Mettre une flanelle. — Flanelle de coton : tissu de coton employé comme doublure ou ouatine.
♢ Fam. Avoir les jambes en flanelle.
● flanelle nom féminin (anglais flannel, du gallois gwlanen, lainage) Tissu léger fait ordinairement de laine cardée, tirée à poil, et peu foulé. Vêtement de flanelle ; petite laine. Bande de tissu enroulée autour des membres du cheval pour les protéger dans le travail ou pour les maintenir au chaud. ● flanelle (expressions) nom féminin (anglais flannel, du gallois gwlanen, lainage) Flanelle de coton, synonyme de flanellette. ● flanelle (synonymes) nom féminin (anglais flannel, du gallois gwlanen, lainage) Flanelle de coton
Synonymes :
flanelle
n. f. étoffe légère, douce et chaude, en laine peignée ou cardée. Pantalon de flanelle.
|| Loc. fig., Fam. Avoir les jambes en flanelle, molles, flageolantes.
⇒FLANELLE, subst. fém.
A.— Étoffe douce et légère, de laine peignée ou cardée, à tissage assez lâche. Costume, morceau de flanelle. Je l'ai décidé à remettre son gilet de flanelle, que, dans ce lieu de température humide et inconstante, il avait imprudemment mis de côté (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 281) :
• 1. ... voici comment je suis vêtu : ceinture de flanelle, une chemise de flanelle, un caleçon de flanelle, pantalon de drap, gros gilet, grosse cravate et paletot par-dessus ma veste le soir et le matin.
FLAUB., Corresp., 1849, p. 123.
— P. méton. Vêtement ou ceinture de flanelle. À votre place, j'ôterais ma flanelle!... (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 6).
— Spéc. Étoffe très lâche à travers laquelle on fait passer le mercure qui s'est échappé du tain appliqué sur une glace (d'après DG). La fourniture et la pose de flanelle sous une glace se compte au mètre superficiel (ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 6, 1930, p. 129).
— Expr. fam. Avoir les jambes en flanelle. Avoir les jambes molles et lourdes. Ils auraient été obligés de l'y porter à bras, les gars, parce qu'il aurait eu les pattes en flanelle! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 66).
B.— Au fig.
1. Vie confortable et douillette :
• 2. En marchant, je le sais, j'afflige votre foi (...)
Vos dogmes, vos aïeux, vos dieux, votre flanelle,
Et dans vos bons vieux os, faits d'immobilité,
Le rhumatisme antique appelé royauté.
HUGO, Contempl., t. 4, 1856, p. 29.
2. Argotique
a) Homme manquant d'énergie :
• 3. ... Comparé à madame Évangélista, le papa Gobseck est une flanelle, un velours, une potion calmante, une meringue à la vanille...
BALZAC, Contrat mar., 1835, p. 341.
b) ,,Client qui va dans une maison de prostitution uniquement pour boire et plaisanter`` (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 92).
— Expr. Faire flanelle. S'abstenir dans une maison close; se borner à converser avec une femme galante (d'apr. SANDRY-CARR. 1963).
♦ P. ext. Ne rien entreprendre, ne rien faire. — Dégagez, vous autres! Ben quoi, dégagez, que j'vous dis! Vous êtes là à faire flanelle... Allons, oust, la fuite! J'veus plus vous voir dans le passage, hé! (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 49). Ne pas réussir. J'ai fait flanelle dans mon dernier casse (LACASSAGNE, Arg. « milieu », 1928, p. 92).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1656 (LAURENS, Taux et Taxes, p. 35 ds BONN., p. 59). Empr. à l'angl. flannel attesté dep. 1503 comme terme désignant ce tissu (NED) et que l'on suppose être une altération du m. angl. flanen désignant un vêtement, ce dernier étant issu du gallois gwalen « sorte de vêtement de laine » (cf. MED avec notamment, à côté de flanen, la forme flaunneol pour flannel désignant un vêtement, cette attest. confirmant la filiation de flannel bien qu'on ne s'explique pas le changement de la finale de flanen; FEW t. 18, p. 62b). Fréq. abs. littér. :303. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 214, b) 555; XXe s. : a) 614, b) 438. Bbg. BONN. 1920, p. 59. — BOULAN 1934, p. 107.
flanelle [flanɛl] n. f.
ÉTYM. 1656; angl. flannel, gallois gwlanen, de gwlân « laine ».
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1 Tissu de laine peignée ou cardée, peu serré, doux et pelucheux. || Pantalon, costume de flanelle (→ Espalier, cit 5). || Ceinture (→ État, cit. 61), chemise, gilet de flanelle : vêtements masculins de dessous. Par métonymie. Vêtement de flanelle. || Mets ta flanelle. — Porter de la flanelle, des dessous de flanelle (→ Coffre, cit. 4). || Variétés de flanelle. ⇒ 2. Frise, lingette, 1. tartan. — Par ext. || Flanelle de coton, employée généralement comme doublure ou ouatine. ⇒ Tennis (I., B., 1.).
0.1 Je te conseille de te rafraîchir chez tes parents, de prendre un bouillon de veau et de la soupe aux herbes, de porter des gilets de flanelle, du coton dans les oreilles et de suer (…)
Flaubert, Lettre à E. Chevalier, 10 août 1839, in Correspondance, t. I, Pl., p. 50.
1 (…) il endossait un veston d'intérieur, d'épais molleton l'hiver, de flanelle légère l'été.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XVIII, p. 244.
➪ tableau Noms et types de tissus.
♦ Fig. || La flanelle, symbole d'une vie douillette et prudente (→ Bouchonner, cit. 3).
2 En marchant, je le sais, j'afflige votre foi,
Votre religion, votre cause éternelle,
Vos dogmes, vos aïeux, vos dieux, votre flanelle (…)
Hugo, les Contemplations, V, III, V.
2 ☑ Loc. fam. (1867). Vx. Faire flanelle : ne pas prendre de femme dans une maison close. Par ext. S'abstenir; et aussi aboutir à un fiasco dans une tentative.
Encyclopédie Universelle. 2012.