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franc-parler

franc-parler [ frɑ̃parle ] n. m.
• 1765; de 2. franc « libre » et 2. parler
Liberté de langage; absence de contrainte et de réserve dans ses propos. « Je dis les choses comme elles me viennent; j'use en plein de mon franc-parler » (Diderot). Avoir son franc-parler : avoir ou prendre la liberté d'exprimer toute sa pensée. « Marie n'avait pas son franc-parler, maman ne l'eût point toléré » (A. Gide). Rare Des francs-parlers.

franc-parler, francs-parlers nom masculin Franchise dans les propos, liberté de langage : Avoir son franc-parler.franc-parler, francs-parlers (difficultés) nom masculin Orthographe Plur. : des francs-parlers.

franc-parler
n. m. Franchise de langage (de celui qui dit tout haut et sans ménagement ce qu'il pense). Avoir son franc-parler. Des francs-parlers.

FRANC(-)PARLER, (FRANC PARLER, FRANC-PARLER)subst. masc.
Manière de parler libre, sans contrainte, exprimant le fond de la pensée. Cf. JOUY, Hermite, t. 5, 1814, p. 63 :
« Ne pensez pas à me faire plaisir », disait Pétain. Mais le franc-parler n'est pas longtemps favori. C'est qu'avec le franc-parler l'égalité se montre; l'égalité, qui n'est jamais loin dès qu'un homme parle à un homme.
ALAIN, Propos, 1930, p. 945.
Fam. (Avoir) son franc-parler. S'exprimer librement, sans détours ni contraintes langagières. Vous me connaissez, Gilon! J'ai toujours eu mon franc-parler; ce n'est pas du goût de tout le monde (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 167).
Rem. Franc-parler s'écrit sans trait d'union ds Ac. 1798-1932, BESCH. 1845, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, DG. Cf. également SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 379.
REM. Franc-parleur, subst. masc. Celui qui a son franc-parler. Cf. SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 7, 1851-62, p. 42.
Prononc. et Orth. :[]. Au plur. des francs-parlers. Cf. franc-. Étymol. et Hist. Av. 1784 franc-parler (DIDEROT, Neveu de Rameau, Paris, Piazza, 1925, p. 68). Composé de l'adj. franc « libre » et de parler inf. substantivé. Fréq. abs. littér. :26.

franc-parler [fʀɑ̃paʀle] n. m.
ÉTYM. 1765, Diderot; de 2. franc « libre », et 2. parler.
Liberté de langage; absence de contrainte et de réserve dans ses propos (→ Bride, cit. 5). || Avoir son franc-parler : avoir ou prendre la liberté d'exprimer toute sa pensée (→ Boutade, cit. 4). || Des francs-parlers excessifs.On a écrit aussi franc parler.
1 Je dis les choses comme elles me viennent : sensées, tant mieux; impertinentes, on n'y prend pas garde. J'use en plein de mon franc parler.
Diderot, le Neveu de Rameau, Pl., p. 465.
2 Son père avait conquis son franc parler. Personne ne songeait à contredire un vieillard de soixante-dix ans (…)
Balzac, le Cabinet des antiques, Pl., t. IV, p. 357.
3 (…) pourvu qu'on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l'opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui se permet un peu de franc-parler; pourvu surtout qu'on ne parlât jamais politique, on pouvait librement raisonner de tout.
Stendhal, le Rouge et le Noir, II, IV.

Encyclopédie Universelle. 2012.