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glacial

glacial, iale [ glasjal ] adj.
• v. 1390; lat. glacialis, de glacies glace
1Qui a la température de la glace, qui pénètre d'un froid très vif. Air, vent glacial. Nuit glaciale d'hiver. Des hivers glacials ou rare glaciaux. Zone glaciale, entre le cercle polaire et le pôle. Océan glacial. Par ext. Fluide glacial.
2Fig. D'une froideur qui glace, rebute, paralyse. glaçant, réfrigérant. Un accueil glacial. dur, 1. froid, 1. hautain, sec. Un homme glacial. imperturbable, insensible (cf. De glace, de marbre). « Un silence glacial accueillit cette lecture » (P. Benoit). Adv. GLACIALEMENT .
⊗ CONTR. Ardent, brûlant, chaud; accueillant, chaleureux, enthousiaste, sensible.

glacial adverbe Il fait glacial, très froid. ● glacial (expressions) adverbe Il fait glacial, très froid.

Glacial, ale, als ou rare aux
adj.
d1./d Extrêmement froid, glacé. Vent glacial.
d2./d Fig. Accueil glacial. Syn. distant, hostile, réservé. Ant. chaleureux, enthousiaste.
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Glacial
(océan). V. Arctique et Antarctique.

⇒GLACIAL, -ALE, -AUX, adj.
A. — Qui est glacé, froid comme la glace; qui pénètre d'un froid très vif. Anton. brûlant, chaud, torride. Vent glacial; l'eau glaciale du torrent. Une horrible délicatesse qu'entretient le climat, noir, humide et glacial de Besançon (MALLARMÉ, Corresp., 1867, p. 243) :
1. ... un jour gris, glacial, sali par une brume lourde, humide comme de la pluie, froide comme de la gelée...
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Épave, 1886, p. 717.
SYNT. Brouillard glacial; averse, pluie, température glaciale; il fait glacial.
GÉOGR. Zone glaciale. Zone située entre le cercle polaire et le pôle. Océan glacial arctique. L'entrée des mers glaciales qui commençaient là, dans lesquelles les pôles étaient compris (PROUST, Fugit., 1922, p. 653).
P. méton. Où il fait très froid. Église, nuit glaciale. Mme de Coulaines et sa fille (...) restaient gelées et immobiles au milieu de la chambre verte. — Austère, glaciale, sans feu, sans tapis, sans bourrelets aux portes, (...) cette pièce leur faisait froid dans le dos (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 26).
Rem. Glacial se dit uniquement des choses, alors que glacé peut se dire aussi des personnes.
B. — Au fig.
1. Qui manque de chaleur, qui est très froid.
a) [Qualifie une pers. ou son comportement] Accueil, air, baiser glacial; correction, dignité, froideur, politesse, réserve, visage, voix glacial(e); congédier qqn d'un geste glacial :
2. J'ai vu chez elle, à ce dîner, un homme froid et glacial qu'elle m'a dit être un député (...). Ce député de province n'a pas dit trois mots pendant le repas...
CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 294.
b) [Qualifie une œuvre, une réunion, une atmosphère] Ambiance, soirée glaciale. Ce fut glacial, ce repas; parfois de grands silences tombaient (ESTAUNIÉ, Simple, 1891, p. 90). La glaciale épître sur l'Amour de Dieu (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1921, p. 306) :
3. J'en suis fâché, mais Saint-Pierre m'ennuie. Cela me semble un art dénué de but. C'est glacial d'ennui et de pompe.
FLAUB., Corresp., 1851, p. 312.
2. Qui affecte une indifférence extrême, qui déconcerte, paralyse. Ironie glaciale. Le coup d'œil glacial, hautain, méprisant que lui jeta la duchesse de Chaulieu (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 278). Sa belle-mère (...) qui leur a dit un bonjour glacial, un bonjour bref à faire mal au cœur (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 256) :
4. ... cette malveillante susceptibilité qui entourait d'une ceinture aigre et glaciale sa vraie nature plus chaleureuse et meilleure.
PROUST, Prisonn., 1922, p. 60.
REM. Glacialement, adv. D'une manière glaciale, froide. Être glacialement accueilli. Madame Gérard lui répondit alors de son air le plus glacialement hautain, un air blanc (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 47).
Prononc. et Orth. : [glasjal], masc. plur. [-o]. Ac. 1798-1932 : ,,Il n'a point de plur. au masc.`` Tous les dict. gén. s'accordent pour souligner que le plur. est rare. Certains d'entre eux se risquent cependant à en donner un : -als ds Lar. encyclop. (et antérieurement ds BESCH. 1845 qui le juge plus euphonique que celui en -aux); -aux ds LITTRÉ, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. D'autres dict. notent prudemment les 2 : -als ou -aux, c'est le cas de ROB. et Lar. Lang. fr. Mais pour les adj. en -al on peut fort bien admettre cette règle de GREV. 1964, § 358 : ,,Sauf bancal, fatal, final, naval, tribal, auxquels un usage à peu près établi donne un pluriel masculin en -als — tonal, dont le pluriel en -aux ne paraît pas possible, à cause de l'homonymie de tonneaux — et causal, dont le pluriel masculin ne semble pas usité, les adjectifs en -al forment leur pluriel masculin en -aux``. On écrira donc de préférence glaciaux. Étymol. et Hist. 1380-90 [ms. XVe s.] « cristallin » (EVRART DE CONTY, Probl. d'Aristote, Richel. 210, fol. 70b ds GDF.), très rare; une autre fois au XVIe s. (HUG.); 1534 Mer Glaciale, l'Océan Arctique (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder et M.A. Screech XXXI, 105); 1611 « très froid » (COTGR.); 1740 fig. (BOISSY, Dehors trompeurs, II, 10 ds LITTRÉ : d'un homme froideur glaciale). Empr. au lat. glacialis « glacial, de glace ». Fréq. abs. littér. : 763. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 976, b) 1 119; XXe s. : a) 1 328, b) 1 012. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1975, t. 39, p. 211. - MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 136.

glacial, ale, als ou aux [glasjal, o] adj.
ÉTYM. V. 1380; repris 1534 (mer glaciale) puis 1611 (sens 1.); lat. glacialis, de glacies. → Glace.
1 Qui a la température de la glace, qui pénètre d'un froid très vif. || Air, vent glacial (→ Cingler, cit. 6; courir, cit. 32).
2 (1534, Rabelais). Où il fait un froid très vif (moment; lieu). || Nuit, matinée glaciale, un après-midi (cit. 6) glacial d'hiver (→ Accroupir, cit. 5; bruit, cit. 15).(1690, Furetière). Géogr. || Zone glaciale, entre le Cercle polaire et le Pôle. || Mers glaciales. || Océan glacial.Il fait glacial : il fait un froid très vif.
1 À chaque battement de la porte, un souffle glacial venait de la route, blanche de neige.
Zola, la Terre, I, V.
3 (1740). Fig. D'une froideur qui glace, rebute, paralyse. Glaçant. || Air, abord extérieur glacial. Dur, froid, hautain, sec (→ Aigre, cit. 15; austère, cit. 15). || Réception glaciale. Frais. || Un homme glacial. Glace (de), marbre (de); imperturbable, insensible, marmoréen.(1866, Littré). Personnes. || Orateur, écrivain, style glacial, dénué de toute émotion, mortellement ennuyeux.
2 (Bartholoméo) ne déposait jamais la majesté que le temps imprimait à la personne, et l'habitude (…) de donner à son regard une fixité napoléonienne, rendait son abord glacial.
Balzac, la Vendetta, Pl., t. I, p. 889.
3 (…) elle a dans toute sa personne je ne sais quoi d'imperturbable, de glacial et de naïf qui vous démonte.
Flaubert, Correspondance, 30 mai 1852.
4 Un silence glacial accueillit cette lecture. Me Destouesse, qui exerçait pourtant ses fonctions depuis trente ans, en parut gêné.
Pierre Benoit, Mlle de la Ferté, V, p. 296.
5 Dès notre première conversation, j'aurais dû comprendre que vous êtes un être glacial, sans instincts, une puritaine élevée par une vieille fille dans l'hypocrisie victorienne. Je ne vous ai tenue dans mes bras qu'un instant, mais ce fut assez pour mesurer tant de raideur et de refus (…)
A. Maurois, Terre promise, XIV.
6 Cet accueil glacial fut suivi d'une semonce que j'écoutai sans souffler. J'aurais dû pleurer, mais un orgueil mauvais m'en empêcha.
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 26.
CONTR. Ardent, brûlant, chaud; accueillant, aimable, chaleureux, enthousiaste, sensible.
DÉR. Glacialement.

Encyclopédie Universelle. 2012.