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gloria

gloria [ glɔrja ] n. m.
• 1680; mot lat. « gloire »
1 Inv. Hymne de louange récitée ou chantée à la messe, après le Kyrie, et qui commence par les mots Gloria in excelsis Deo (Gloire à Dieu). Chanter un gloria, des gloria. Le Gloria de Vivaldi.
2(1816) Fam. et vx Café sucré mélangé d'eau-de-vie. « les tables noires sont poissées par les glorias » (Flaubert).

gloria nom masculin invariable (latin gloria, gloire) Prière de louange chantée ou récitée à la messe après le Kyrie eleison et commençant par les mots Gloria in excelsis, cantique des anges à la crèche. (Chez les Orientaux, c'est l'hymne de louange à l'office du matin.) ● gloria (difficultés) nom masculin invariable (latin gloria, gloire) Orthographe Avec ou sans majuscule, selon le sens. 1. Au sens de « prière chantée ou dite à la messe, commençant par les mots latins Gloria in excelsis Deo », avec une majuscule et invariable : chanter le Gloria, arriver au Gloria. 2. Au sens de « morceau de musique composé pour le Gloria », avec une minuscule : un gloria pour chœur d'enfants. - Plur. : des glorias. ● gloria (expressions) nom masculin invariable (latin gloria, gloire) Gloria Patri, verset par lequel l'Église catholique termine tous les psaumes chantés à l'office et qui commence par les mots Gloria Patri et Filio…gloria nom masculin (de gloria) Populaire et vieux. Mélange de café sucré et d'eau-de-vie ou de rhum. Tissu formé d'une chaîne en organsin et d'une trame en fil.

gloria
n. m. inv. (lat.) Hymne de la messe en latin, qui commence par les mots Gloria in excelsis Deo ("gloire à Dieu dans les cieux").

GLORIA, subst. masc.
I. — LITURG. ROMAINE [Le plus souvent avec une majuscule] Hymne de louange commençant par les mots « Gloria in excelsis Deo ». Chanter le Gloria. Le Gloria, le Credo, le Sanctus, l'Agnus Dei jamais ne m'apparurent plus persuasifs, et, par-dessus tout, éternels (DU BOS, Journal, 1928, p. 40) :
1. ... rappelez-vous aussi, certains samedis chômés d'élus, où l'on célèbre la messe simple de la sainte Vierge. Le Kyrie 7, suppliant, court, sonnant un peu tel qu'un glas, et le Gloria d'une ampleur dans l'allégresse si tranquille, d'une certitude si délibérée dans la louange...
HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 69.
P. méton. Composition de musique sacrée sur le texte de cet hymne. Je défie le chrétien qui entend, le jour de Pâques, un Gloria de ce compositeur [Haydn], de ne pas sortir de l'église le cœur plein d'une sainte joie (STENDHAL, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p. 139).
II. — Café (ou parfois thé) sucré, additionné d'eau-de-vie ou de rhum. Il aimait le gros cidre, les gigots saignants, les glorias longuement battus (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 25). Dans mon mazagran, je mets de l'eau-de-vie, ça me fait un gloria (COURTELINE, Client sér., 1897, 3, p. 56). V. A. KARR ds Lar. 19e :
2. ... les glorias étaient tous faits avec de l'armagnac. Produit illustre : depuis l'eau-de-vie blanche, encore un tantinet cuivrée, que l'on mêle au café pour le parfumer (...) jusqu'à l'incomparable liqueur centenaire, versée avec respect...
PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 99.
Prononc. et Orth. : []. Au plur. des glorias. Étymol. et Hist. 1. [Fin XIIe s. glorie « partie de la messe » (Vie d'Edouard le Confesseur, 1513 ds T.-L.)]; 1680 (RICH. : Chanter le gloria in excelsis); 2. 1816 « boisson chaude faite avec du thé et du rhum » (JOUY, L'Hermite de la Guiane, Pillet, t. III, p. 4 ds QUEM. DDL t. 13). 1 mot lat. (v. gloire); 1er mot du verset final des psaumes; 2 emploi de 1 par de joyeux buveurs au sens de quelque chose de délicieux, cf. FEW t. 4, p. 166b. Fréq. abs. littér. : 128. Bbg. DARM. 1877, p. 180. - BUCKLIN (L.B.). Gloria. Nueva Revista de Filologiá Hispanica. 1954, t. 8, pp. 71-77.

gloria [glɔʀja] n. m.
ÉTYM. 1680, Richelet; glorie, fin XIIe; mot latin.
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I Hymne récitée ou chantée à la messe, après le Kyrie, et qui commence par les mots Gloria in excelsis Deo (Gloire à Dieu… Gloire, II., 3., cit. 49, Bible). || Chanter un gloria, des gloria.
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II (1816). Fam. et vx. Café ou thé sucré mélangé d'eau-de-vie. || Des glorias.
1 (…) les tables noires sont poissées par les glorias, les vitres épaisses jaunies par les mouches (…)
Flaubert, Mme Bovary, II, XIV.
2 Au moment où la bouteille d'eau-de-vie, circulant de mains en mains pour le gloria, passait au-dessus de la tête de Barnier, Barnier, qui n'y touchait jamais, la saisit et remplit à moitié sa tasse vide.
Ed. et J. de Goncourt, Sœur Philomène, p. 218.

Encyclopédie Universelle. 2012.