goret [ gɔrɛ ] n. m.
1 ♦ Jeune cochon. « une centaine de petits gorets ronchonneurs » (Mac Orlan). ⇒ cochonnet, porcelet.
♢ Fam. Personne, en particulier enfant, sale, malpropre. ⇒ cochon.
2 ♦ (1694) Mar. Balai très raide, grande brosse, pour nettoyer la carène.
● goret nom masculin (ancien français gore, truie) Jeune porc ou porcelet. Familier. Homme, petit garçon malpropre. ● goret (synonymes) nom masculin (ancien français gore, truie) Jeune porc ou porcelet.
Synonymes :
- porcelet
Familier. Homme, petit garçon malpropre.
Synonymes :
- pourceau
goret
n. m. Jeune porc.
I.
⇒GORET1, subst. masc.
Jeune cochon. Une énorme truie au nez retroussé, de race anglaise, un animal monstrueux, entouré d'une bande de gorets qui se ruaient, ainsi que des enragés, sur des tétines (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 157).
— Au fig., fam. Personne, en particulier enfant, malpropre. Synon. cochon, porc, pourceau. Ici on est des gens qui savent les manières. Un goret, on n'en a pas besoin (AYMÉ, Vouivre, 1943, p. 153).
Prononc. et Orth. : []. ,,Le t ne se lie pas dans le parler ordinaire; au pluriel, l's se lie`` (LITTRÉ). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1297 anthropon. (Lett. du Vic. de Valognes, S.-Sauv., Le Ham, A. Manche ds GDF. Compl. : Robert le Gorrez); 1808 « d'une personne » sale comme un goret (HAUTEL; 1832 « personne extrêmement sale » (RAYMOND); 2. 1493 [éd.] versif. rigmes en goret (H. DE CROY, Art. de rhet. ds GDF.); 3. 1694 mar. (CORNEILLE). Malgré le hiatus chronol. dimin. de l'a. fr. gore « truie » (1415-16 ds GDF., s.v. gorre) lui-même formé sur la racine gorr- d'orig. onomatopéique, imitant le grognement du porc. Le sens 2 p. oppos. à rime léonine (comprise comme dér. de leon « lion »). Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. BERTONI (G.). A. fr. gore, fr. goret. Archivum romanicum. 1925, t. 9, pp. 421-422. - SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 173, 429.
II.
⇒GORET2, subst. masc.
MAR. Brosse longue, très dure, utilisée pour nettoyer la partie immergée d'un navire. On passait souvent un goret, un racloir sous la coque (LA VARENDE, Tourville, 1943, p. 97).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. V. goret1.
goret [gɔʀɛ] n. m.
ÉTYM. 1297, gorrez dans un surnom; dimin. de l'anc. franç. gore « truie », d'orig. onomatopéique (cf. all. gorren « grogner ») ou, selon P. Guiraud, d'un v. dér. du lat. vorare « dévorer » (cf. le normand gourer « se gorger de nourriture »).
❖
———
1 — Ah ça ! qu'est-ce que vous nous amenez ? — fit Manette en poussant un petit cri de peur. — Oh ! mon Dieu ! — dit Anatole, — rien… un cochon… Le goret trottinait déjà dans l'atelier, furetant, le nez en terre, avec de petits grognements.
Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, p. 224.
2 Un soldat ouvrit la porte des soues et une centaine de petits gorets ronchonneurs et goguenards se précipita vers l'eau claire.
P. Mac Orlan, la Bandera, VIII.
2 (1834). Fig., fam. Enfant sale, malpropre. || Va te laver, petit goret ! ⇒ Cochon.
♦ (En parlant d'un adulte, d'un homme). ⇒ Cochon (homme sale ou obscène).
———
II (1694). Mar. « Balai très raide, ou grande brosse, dont on se sert, en mer, pour nettoyer la carène d'un navire » (Gruss).
Encyclopédie Universelle. 2012.