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grison

1. grison, onne [ grizɔ̃, ɔn ] adj. et n.
• 1449; de gris
1Vx Qui grisonne.
2 N. Vx Personne qui grisonne.
N. m. Âne.
grison 2. grison, onne [ grizɔ̃, ɔn ] adj. et n.
• 1872; romanche grischun
Du canton suisse des Grisons.
N. Habitant ou originaire de ce canton. N. m. Rare Langue romane parlée par les Grisons. romanche.

grison nom masculin (ancien provençal grizon, de gris) Mammifère carnivore mustélidé d'Amérique du Sud, proche du sconse. Littéraire. Âne. Littéraire. Vieillard, barbon. ● grison (homonymes) nom masculin (ancien provençal grizon, de gris) grison adjectif grison adjectif masculin grisons verbegrison, grisonne adjectif et nom (romanche Grischun) Des Grisons. ● grison, grisonne (homonymes) adjectif et nom (romanche Grischun) grison nom masculin grisonne forme conjuguée du verbe grisonner grisonnent verbe grisonnes verbe grisons verbe

grison, onne
adj. et n. (Suisse) Du canton des Grisons.
|| Subst. Un(e) Grison(ne).

I.
⇒GRISON1, -ONNE, adj. et subst. masc.
I. — Adj., vx
A. — [En parlant des cheveux, de la barbe, des poils] Qui grisonne, qui est un peu gris. D'opulents favoris au poil grison (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 346). Mèches grisonnes (DRUON, Reine étranglée, 1955, p. 170).
B. — P. méton.
1. [En parlant d'un animal] Qui a le poil gris. Le père et Anne-Marie partirent un matin sur le cheval grison (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 51).
2. [En parlant d'une pers.] Qui a les cheveux, la barbe gris(e). Le voilà vieux, grison, flageolant sur ses jambes marbrées (GONCOURT, Journal, 1860, p. 758). Jeune homme! Vous avez cinquante ans passés et vous êtes un peu grison (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 107).
II. — Subst. masc.
A. — [En parlant d'une pers.]
1. Barbon, vieux. Amour d'enfant, d'adolescent et de grison (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 118).
2. Domestique habillé de gris pour remplir son office avec discrétion. On l'a fait suivre par des grisons. On lui a détaché un grison (Ac. 1798-1878). Voici mon laquais. (Appelant) Venez ici, grison, et obéissez à monsieur (DUMAS père, Trois entr'actes pour Amour médecin, 1850, 2e entr'acte, 3, p. p. 347).
P. plaisant. Moine vêtu de gris. (Ds LITTRÉ, DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e, QUILLET 1965).
B. — Fam., vx. [P. réf. à la couleur de son pelage] Âne, cheval gris. Être monté sur un grison (Ac. 1835-1932). J'avais trouvé pour notre couple une soupente et, pour le grison, un coin d'étable (ARNOUX, Juif Errant, 1931, p. 135) :
... j'arrêtai l'âne au bord du chemin, derrière un large buisson, et pendant que la jeune fille criait : « Charlot! Charlot! » je montai sur le grison, le chapeau de paille sur la tête, et, m'enfonçant dans un petit bois, j'allai au pas.
JANIN, Âne mort, 1829, p. 30.
C. — Emplois spéc.
1. TECHNOL. Grès calcaire de l'ouest de la France. Synon. grisard. (Ds LITTRÉ, Lar. 19e-Nouv. Lar. ill., DG).
2. ZOOL., fam. Petit mammifère de l'Amérique du Sud, carnassier et glouton. Les 2 espèces de Grisons (...) répandues dans presque toute l'Amérique du Sud, ont le dos gris clair (L. HARRISON MATTHEWS, La Vie des mammifères, Paris, éd. Rencontre, 1972, p. 488).
Prononc. : [], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1. a) 1449 « qui est un peu gris (en parlant d'un cheval) » (L. DE BEAUVAU, Pas de la Bergiere, 308 ds GDF. Compl.); b) ca 1470 grison subst. masc. « cheval de robe grise » (Trahison de France, 150, ibid.); 1644 « âne » (SCARRON, Typhon, V ds Œuvres, éd. 1786, V, 472); 2. a) 1536 grison adj. « qui a la barbe ou les cheveux gris, grisonnants » (RABELAIS, Lettres ds Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, III, 355); b) 1640 subst. masc. « filou vêtu de gris » (OUDIN Curiositez); 1685 « domestique sans livrée, habillé de gris, pour commissions secrètes » (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettre à Mme de Grignan, 7 février ds Lettres, éd. M. Monmerqué, VII, 357). Empr. de l'a. prov. grizon « gris (en parlant d'un cheval) » (La dépense journalière d'un château quercynois au 14e s., III, 57 ds LEVY (E.) Prov.), lui-même issu de gris (sens A1); suff. -on. Bbg. QUEM. DDL t. 10.
II.
⇒GRISON2, -ONNE, adj. et subst. masc.
I. — Adj. Relatif au pays des Grisons en Suisse. Les coutumes grisonnes.
II. — Subst. masc.
A. — Habitant ou originaire du pays des Grisons. Il fallait (...) bien armer le fort de Fuentes, pour tenir en respect les Suisses et les Grisons (HUGO, Rhin, 1842, p. 430).
B. — Le grison. ,,Langue parlée par les Grisons`` (GUÉRIN 1892); (v. aussi Lar. Lang. fr., Lexis 1975). Synon. langue rhétique.
Prononc. : [], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1564 (THIERRY). Du romanche Grischun, var. dial. de grison, d'apr. le nom de Ligue grise donné à l'association créée en 1395 par les habitants de la vallée supérieure du Rhin pour lutter contre les Habsbourg, lequel nom est sans doute dû à l'anc. nom lat. des habitants autochtones de l'actuel canton des Grisons, c'est-à-dire Cani, proprement « ceux qui ont des cheveux gris, les anciens », p. oppos. aux nouveaux venus (v. MONET 1636).
STAT. — Grison1 et 2. Fréq. abs. littér. : 23.

1. grison, onne [gʀizɔ̃, ɔn] adj. et n.
ÉTYM. 1449, en parlant d'un cheval; d'un homme, 1536; de gris.
Vieux.
———
I Adj. Un peu gris, qui grisonne.
1 Que j'aime mes plaisirs, et que les passe-temps
Des amours m'ont rendu grison avant le temps (…)
Mathurin Régnier, Satires, V.
2 Vois-tu ce bonhomme petit, grison et mal accoutré ?
Valéry, Cahiers, t. II, Pl., p. 1271.
———
II N.
1 Personne qui grisonne.
3 À mesure que les bouteilles se vidaient, tous ces grisons, comme les appelaient les jeunes du Cercle, tous ces grisons, dont la face rougissait, s'allumaient, secoués de désirs réchauffés et d'ardeurs fermentées.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 104.
2 N. m. (1685). Domestique sans livrée, vêtu de gris, pouvant ainsi s'acquitter de commissions secrètes. Valet.
3 N. m. (1644). Âne (→ Âne, cit. 1; éponge, cit. 2).
4 Le grison : couleur du poil qui grisonne (→ Âge, cit. 37).
DÉR. Grisonner.
HOM. 2. Grison.
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2. grison, onne [gʀizɔ̃, ɔn] adj. et n.
ÉTYM. 1564; du romanche grischun, d'après le nom de Ligue grise (1395), association de populations romanches dirigée contre les Habsbourg.
1 Adj. Du canton suisse des Grisons.
0 De Trunz à Ilanz on compte quatre lieues grisonnes; d'Ilanz à Coire, on en compte sept. C'est beaucoup.
R. Töpffer, Voyages en zigzag, Voyage à Venise, 1842, p. 325.
2 N. Rare. Habitant ou originaire de ce canton. || Grisons, Grisonnes (R. Töpffer, Voyages en zigzag, p. 322).
3 N. m. Vx. Langue parlée par les Grisons. Romanche.
HOM. 1. Grison.

Encyclopédie Universelle. 2012.