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infatuation

infatuation [ ɛ̃fatɥasjɔ̃ ] n. f.
• 1622; de infatuer
1Vx Engouement.
2Littér. Sentiment d'une personne infatuée d'elle-même; satisfaction excessive, injustifiée que l'on a de soi. fatuité, prétention, suffisance, vanité. « je tiens l'infatuation pour fatale au développement de l'esprit » (A. Gide).
⊗ CONTR. Modestie.

infatuation nom féminin Attitude de quelqu'un qui est infatué de lui-même. ● infatuation (synonymes) nom féminin Attitude de quelqu'un qui est infatué de lui-même.
Synonymes :
- fatuité
- orgueil
- outrecuidance
- prétention
- suffisance
- superbe
- vanité

INFATUATION, subst. fém.
Satisfaction excessive, admiration ridicule qu'une personne éprouve pour ce qu'elle croit être, pour la valeur qu'elle attribue à ce qu'elle fait. Feydeau, toujours l'enfant dont le premier article vient d'être imprimé; une infatuation, une admiration de soi, une satisfaction et un renflement de si bonne foi et si naïvement insolente qu'elle désarme (GONCOURT, Journal, 1857, p. 333). Quelle que soit mon admiration pour Péguy, cette infatuation qu'il a pour ce qu'il écrit finit par devenir exaspérante à mes yeux (GREEN, Journal, 1949, p. 237).
P. ext. Excessive prétention. Mais le procès Zola a eu, en outre, l'inestimable avantage de (...) dénoncer la redoutable infatuation des pouvoirs militaires, qui prétendent, au nom des défaites passées, s'arroger sur la société civile une suprématie d'incapacité dont les effets ne furent que trop manifestes il y a vingt-huit ans passés (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 272).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1622 « prévention sotte en faveur de quelqu'un » (GARASSE, Recherches des recherches, 885 ds DELB., Notes mss); 2. 1836 « fatuité, suffisance » (QUINET, All. et Ital., p. 129). Dér. de infatuer; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. : 57.

infatuation [ɛ̃fatɥɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1622; de infatuer.
1 Vx. || Infatuation (d'une personne) pour (une autre) : sentiment d'une personne infatuée d'une autre. Engouement.
1 Dubois n'oublia rien pour confirmer Canillac dans son infatuation pour Stairs.
Saint-Simon, Mémoires, 437, 78.
2 (1836, Quinet, in T. L. F.). Mod. et littér. Sentiment d'une personne infatuée d'elle-même; satisfaction excessive et injustifiée que l'on a de soi. Fatuité, narcissisme, orgueil, prétention, suffisance, vanité. || On ne peut le guérir de son infatuation. || Confiance en soi et infatuation (→ Accompagner, cit. 12).
2 Il oublie, dans son infatuation, qu'il se joue à un plus fin et plus fort que lui (…)
Baudelaire, les Paradis artificiels, « Poème du hachisch », I.
3 L'infatuation d'un homme instruit, loué, célébré partout, est une des sources de la sottise sans mesure.
Alain, Propos, 9 sept. 1921, Orgueil et vanité.
4 (…) je tiens l'infatuation pour fatale au développement de l'esprit (…)
Gide, Si le grain ne meurt…, I, IX, p. 251.
CONTR. Modestie.

Encyclopédie Universelle. 2012.