jeudi [ ʒødi ] n. m.
• déb. XIIIe; juesdi XIIe; lat. Jovis dies « jour de Jupiter »
♦ Quatrième jour de la semaine, qui succède au mercredi. Les écoliers français avaient naguère congé tous les jeudis. J'irai le voir jeudi, jeudi prochain, jeudi soir, un jeudi. Le jeudi saint, qui précède Pâques. — Loc. fam. La semaine des quatre jeudis : jamais.
● jeudi nom masculin (bas latin Jovis dies, jour de Jupiter) Quatrième jour de la semaine. ● jeudi (difficultés) nom masculin (bas latin Jovis dies, jour de Jupiter) Orthographe Sans majuscule pour désigner le jour de la semaine : le jeudi, il joue au bridge. - Avec une majuscule pour le Jeudi saint. Plur. : tous les jeudis ; tous les jeudis après-midi, tous les jeudis matin, tous les jeudis soir. ● jeudi (expressions) nom masculin (bas latin Jovis dies, jour de Jupiter) Jeudi saint, jeudi de la semaine sainte. Familier et vieux. La semaine des trois, des quatre jeudis, temps qui n'arrivera jamais.
jeudi
n. m. Quatrième jour de la semaine, qui suit le mercredi.
— Loc. fig., Fam. La semaine des quatre jeudis: jamais.
— RELIG CATHOL Jeudi saint: jeudi de la semaine qui précède Pâques.
⇒JEUDI, subst. masc.
Jour de la semaine entre le mercredi et le vendredi. Jeudi après-midi, dernier, matin, passé, soir; premier (deuxième, troisième, etc.) jeudi; séance du jeudi; un de ces jeudis. Les De Goncourt m'ont parlé d'un dîner où vous êtes convié pour jeudi prochain (FLAUB., Corresp., 1860, p. 261). Bien des précautions sont à prendre : les époux ne doivent pas être nés dans le même mois, cela porte malheur; ni se marier le jeudi, de peur d'être appelés « Jean-Jeudi », nom qui fait douter de la fidélité de la femme (MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., 2, 1954, p. 47) :
• 1. ... on consacra le troisième jour à la planète qui se trouve la plus près du Soleil, à Mars, et l'on eut mardi, le quatrième à celle qui est la plus voisine de la Lune, à Mercure, et ce fut mercredi, le cinquième à l'astre le plus rapproché, après Mars, du Soleil, à Jupiter, et l'on eut jeudi...
CHAUVE-BERTRAND, Question calendrier, 1920, p. 20.
Rem. Naguère, le jeudi était, en France, le jour de congé des écoliers; il est remplacé par le mercredi. Retenues du jeudi. Or, « l'enfant-roi » est un excellent auditeur de radio; le jeudi, qui est son jour propre, et tous les jours aux heures de rentrée de l'école, un annonceur qui vise particulièrement l'enfant, ou les parents par l'enfant, a donc dans la radio un support de choix (WEINAND, Public. radioph., 1964, p. 4).
— En partic.
♦ Jeudi gras. Jeudi précédant le mardi gras. (Dict. XIXe et XXe s.).
♦ Jeudi de la Mi-Carême. Gisette (...) ôte ses papillottes et se coiffe, en longues anglaises (...), répétant, à ce qu'elle dit, sa coiffure de bacchante pour le jeudi de la Mi-Carême (GONCOURT, Journal, 1860, p. 717).
♦ Jeudi saint. Jeudi de la semaine sainte. Synon. vx jeudi absolu :
• 2. L'une après l'autre, les choses m'abandonnent; elles s'éteignent, comme ces cierges qu'on éteint un à un, à intervalles réguliers, le jeudi saint, à l'office de la nuit, pour signifier les abandons successifs des amis du Christ.
MONTHERL., Reine morte, 1942, II, 1er tabl., 3, p. 182.
♦ Fam. La semaine des trois jeudis (rare), la semaine des quatre jeudis. Époque qui n'arrivera jamais. Synon. trois semaines après jamais. Qu'est-ce que vous ferez? — Je ferai ce que je ferai. — La semaine des quatre jeudis. — Quand les poules auront des dents (AYMÉ, Jument, 1933, p. 265).
— Jour de réception; p. méton. la réception elle-même. Chose unique avec la paresse italienne, on revenait des campagnes environnantes pour assister à ses jeudis [de la duchesse]; c'étaient de véritables fêtes (...). Le prince mourait d'envie de voir un de ces jeudis (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 120).
Prononc. et Orth. : []. Ac. 1694 et 1718 : jeudy; dep. 1740 : -di. Étymol. et Hist. 1119 juesdi (PHILIPPE DE THAON, Comput, 468 ds T.-L.). Du lat. Jovis dies proprement « jour de Jupiter » (cf. die Jovis IIIe s. ds TLL s.v. dies, 1060, 52). Le type dies Jovis s'est maintenu dans le catalan dijous, l'occitan et le fr.-prov. dijou (anc. dijous) et l'a. fr. dioes (XIIIe-XIVe s. en Wallonie, Flandre, Picardie, v. GDF. et HENRY, 1960, pp. 23-25); le type Jovis dies vit en fr. et dans l'ital. giovedi et le type Jovis dans l'esp. jueves, le prov. et le fr.-prov. jou (anciennement jo(u)s), ainsi qu'en roumain, etc... (v. FEW t. 15, pp. 78-79; v. aussi lundi). Fréq. abs. littér. : 4 193. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 4 818, b) 12 241; XXe s. : a) 7 774, b) 2 484. Bbg. THIERBACH (A.). Untersuchungen zur Benennung der Kirchenfeste. 1951, p. 45.
jeudi [ʒødi] n. m.
ÉTYM. Déb. XIIIe; juesdi, XIIe; du lat. Jovis dies « jour de Jupiter » (→ Midi, et les noms des autres jours de la semaine).
❖
♦ Le cinquième jour de la semaine. || Les écoliers français (cit. 7) avaient naguère congé tous les jeudis (→ Fillette, cit. 1; gage, cit. 7). || Train qui circule le jeudi et le samedi (→ Immobiliser, cit. 2). || C'était jeudi, jour de marché (→ Foisonner, cit. 5). || J'irai vous voir jeudi, jeudi prochain, jeudi soir, un jeudi. || Un jeudi ensoleillé, maussade, pluvieux. — Le jeudi gras : le jeudi qui précède le Mardi gras. || Le jeudi de la mi-carême. || Le jeudi saint, le jeudi de l'absoute (vx), ou le jeudi absolu (vx) : le jeudi qui précède Pâques.
1 (…) les jésuites avaient formé le complot d'assassiner, le jeudi saint (…) le roi d'Espagne et toute la famille royale (…)
d'Alembert, Correspondance avec Voltaire, 4 mai 1767.
2 Deux fois par semaine, le dimanche et le jeudi, il fallait mener les enfants en promenade.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, I, VI.
♦ Le jeudi noir, celui du krach boursier de Wall Street (en octobre 1929).
♦ ☑ Loc. fig. La semaine des trois (vx), des quatre jeudis : jamais. → Gueux, cit. 8.
Encyclopédie Universelle. 2012.