jockey [ ʒɔkɛ ] n. m.
• 1775; mot angl., dimin. de Jock, forme écossaise de Jack
1 ♦ Vx Jeune domestique qui conduisait une voiture en postillon, suivait son maître à cheval. ⇒ groom.
2 ♦ Personne dont le métier est de monter les chevaux dans les courses. ⇒ cavalier. Les lads et les jockeys d'une écurie de courses. Entraînement, régime sévère des jockeys. Casquette, casaque de jockey. En appos. Une femme jockey. — Fam. Régime jockey : régime alimentaire amaigrissant; par ext. privations alimentaires, alimentation insuffisante. C'est le régime jockey dans cette pension !
● jockey nom (anglais jockey, diminutif de Jock, forme écossaise de Jack) Cavalier professionnel qui monte les chevaux de course. Numéro de cirque exécuté par un acrobate qui mène une course en quittant fréquemment sa monture, qu'il rejoint en sauts divers (debout, à genoux, sur une jambe). ● jockey (expressions) nom (anglais jockey, diminutif de Jock, forme écossaise de Jack) Familier. Régime jockey, jeûne forcé ou régime alimentaire amaigrissant.
jockey
n. m. Personne qui fait métier de monter les chevaux dans les courses.
⇒JOCKEY, subst. masc.
A. — Vieilli. Jeune domestique ou domestique de petite taille qui, notamment, conduisait une voiture, seul ou en postillon et accompagnait son maître à cheval. Jockey de bonne maison; voiture conduite par deux jockeys. Parmi les domestiques de cette maison opulente se trouvait un jockey âgé de dix ou onze ans tout au plus, d'une figure plus distinguée que jolie (JOUY, Hermite, t. 3, 1813, p. 168). Je me mets en route (...) dans une légère voiture qu'emportent quatre beaux chevaux menés au grand trot par deux élégants jockeys (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 248). Cette dame avait pour protecteur en cette occurrence un petit jockey de douze ans (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 180).
B. — Personne dont le métier est de monter les chevaux de course. Casaque, casquette de jockey; jockey svelte; évolution des jockeys; monde des entraîneurs et des jockeys; pesage des jockeys; devenir, se faire jockey. Les jockeys, la selle sous le bras, en toque et en veste de satin, après avoir été pesés, selon l'usage, achevaient de seller leurs chevaux et de visiter chaque partie du harnais (JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 208). J'avais remarqué dans une course de chevaux qu'un admirable jockey s'était laissé battre parce qu'il portait une surcharge de cinq kilogrammes (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 204).
— Emploi adj. Régime jockey. Régime alimentaire frugal permettant aux jockeys de conserver leur légèreté; p. anal. et fam. ordinaire insuffisant, jeûne forcé. Il est question de ne plus toucher que les rations de l'intérieur. Ce serait le régime jockey (ESNAULT, Notes compl. « Poilu », [1919] 1956). Cinq ans de régime « jockey », comme disait le langage des Stalags, nous avaient fait passer le goût des mets savoureux (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 51). V. aligner ex. 4 et driver B.
C. — Arg. Joueur décavé qui sert de figurant dans les salles de jeux. (Ds LE BRETON Argot 1975 et SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 217). [P., ayant gagné au baccara vingt louis, donna] deux thunes au jockey qui avait si bénévolement cédé la place en or (ID., ibid.p. 179).
Prononc. et Orth. : []. Au plur. des jockeys. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1776 cf. supra A Jacqy [(J.J. RUTLIDGE, La Quinzaine anglaise à Paris, ou l'Art de s'y ruiner, 193-194 ds HÖFLER Anglic.)]; 1785 Jocquey (Journal de Paris 15/7, 813a, ibid.); 2. 1776 les Jockeis « jeunes palefreniers, employés notamment comme cavaliers dans les courses » (LAUS DE BOISSY, 24 août 1776 ds BONN., p. 78); 1776 jaquets (MERCY-ARGENTEAU, Lettre à Marie-Thérèse d'Autriche, 15 nov., ibid.). Empr. à l'angl. jockey, dimin. du nom propre Jock, forme du Nord de l'Angleterre et d'Écosse de Jack (v. jack étymol.). Utilisé comme dénomination de personnes du bas peuple ou de valets, d'où plus spéc. les personnes s'occupant des chevaux, l'angl. jockey est attesté dep. 1670 comme terme désignant en partic. les cavaliers montant les chevaux de course (cf. NED). Le rapprochement avec le fr. Jacques lors de l'empr. explique certaines formes comme jaquet. Fréq. abs. littér. : 199. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 39, 43, 168, 333, 341. - QUEM. DDL t. 12.
jockey [ʒɔkɛ] n. m.
ÉTYM. 1776, in Höfler; var. jacquys, jacquet, jaquet, après 1776; angl. jockey, dimin. de Jock, forme écossaise de Jack.
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1 (1819; nombreuses var. depuis 1776; encore chez Balzac). Jeune domestique qui conduisait une voiture en postillon, suivait son maître à cheval. ⇒ Groom.
2 (1776, E. Croÿ; jacquei, 1776, Mémoires… de Bachaumont). Celui dont le métier est de monter les chevaux dans les courses (⇒ Cavalier). || Entraînement, régime sévère des jockeys. || Les jockeys doivent être légers. || L'entraîneur a donné ses instructions au jockey. || Ce jockey est un ancien lad. — Jockey en course. || Casquette (cit. 1), casaque de jockey (→ Pesage, cit.). || Jockey d'obstacles, qui monte en courses d'obstacles. Par ext. || Jockey amateur, dans une course, un concours. ⇒ Gentleman-rider.
1 Les jockeys, en casaque de soie, tâchaient d'aligner leurs chevaux et les retenaient à deux mains. Quelqu'un abaissa un drapeau rouge. Alors, tous les cinq, se penchant sur les crinières, partirent.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, IV.
2 D'abord cet être particulier, le jockey, sur lequel tant de regards sont fixés, et qui devant le paddock est là morne, grisâtre dans sa casaque éclatante (…)
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Folio, p. 565 (→ Paddock, cit. 2).
REM. Le mot n'a pas de féminin. Femme-jockey (in la Banque des mots, no 21, p. 80). Elle est jockey. On a tenté la forme joquette.
3 Adj. (1919, in Esnault). || Régime jockey : régime alimentaire très léger comme celui des jockeys. Par ext. Privations alimentaires, ordinaire insuffisant.
3 Toi, chez toi, tu ne manquais de rien. C'était le biftèque à tous les repas, le piano et les leçons d'anglais. Mais moi, c'est le régime jockey.
M. Aymé, Travelingue, p. 181.
b (1837; jockei, 1821, in D. D. L.). Mode. Garniture de robe, volant attaché près de l'épaule (de 1830 à 1860 environ).
C (1863, Vigny; abrév. de jockey-club). || Le Jockey, nom d'un cercle aristocratique fondé en 1833 en France, avec la dénomination d'un cercle hippique anglais (1828). || Le Jockey est un cercle très fermé.
Encyclopédie Universelle. 2012.