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mardi

mardi [ mardi ] n. m.
• fin XIIe; marsdi 1110; lat. Martis dies « jour de Mars »
Deuxième jour de la semaine, qui succède au lundi. Venez mardi. Il vient le mardi, tous les mardis. Mardi gras : dernier jour du carnaval, qui précède le carême. Se déguiser pour le mardi gras. mi-carême. Fam. Ce n'est pas mardi gras aujourd'hui, se dit pour se moquer d'une personne ridiculement accoutrée.

mardi nom masculin (latin Martis dies, jour de Mars) Deuxième jour de la semaine. ● mardi (citations) nom masculin (latin Martis dies, jour de Mars) Claude Aveline Paris 1901-Paris 1992 Un jour par an, le Mardi gras par exemple, les hommes devraient retirer leur masque des autres jours. Avec toi-même, etc. Mercure de Francemardi (difficultés) nom masculin (latin Martis dies, jour de Mars) Orthographe Sans majuscule pour désigner le jour de la semaine : le mardi, nous allons au théâtre. - Avec une majuscule pour le Mardi gras, le Mardi saint. Plur. : tous les mardis ; tous les mardis après-midi, tous les mardis matin, tous les mardis soir.mardi (expressions) nom masculin (latin Martis dies, jour de Mars) Mardi gras, veille du mercredi des Cendres et dernier jour du carnaval.

mardi
n. m. Deuxième jour de la semaine, qui suit le lundi.
|| Mardi gras: veille du premier jour de carême.
|| Mardi saint: le mardi de la semaine sainte.

I.
⇒MARDI1, subst. masc.
A. — Jour de la semaine qui succède au lundi. Mardi dernier, prochain; mardi matin, après-midi, soir; le mardi, tous les mardis; à mardi (prochain). Gilbert Cloquet n'eut donc point de surprise quand il vit arriver chez lui, la veille de la foire de Corbigny, qui a lieu le deuxième mardi du mois, le garde de Fonteneilles (R. BAZIN, Blé, 1907, p.269). Karelina attendait Domitien, — l'«espérait» plutôt. — On était un mardi. Il venait quelquefois, ces jours-là (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p.180). V. jeudi ex.:
♦ D'après la Genèse, le lundi appartient à la lumière; le mardi, au ciel; le mercredi, à la terre, à la mer et aux végétaux; le jeudi, aux astres; le vendredi, aux poissons, reptiles et volatiles; le samedi, aux bêtes et à l'homme; le dimanche, au repos du Seigneur.
BLOY, Journal, 1894, p. 114.
P. méton. Le mardi de quelqu'un. Son jour de réception qui se place ce jour-là. «À mon mardi, vous étiez ainsi et vous m'avez intéressée, peut-être par comparaison avec ma ménagerie; tenez pour certain que le justaucorps vous va mieux...» — «À vous aussi,» répondit-il (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p.196).
Loc. fig., vieilli. Mardi, s'il fait chaud. [Loc., pop., employée à propos d'une ,,époque illusoire que l'on indique pour une chose qui ne doit pas se réaliser`` (Lar. 19e)]. En voilà une peloteuse qui venait les embobiner! Aujourd'hui, elle les tapait de dix sous, demain ce serait de vingt, et il n'y avait plus de raison pour s'arrêter. Non, non, pas de ça. Mardi, s'il fait chaud! (ZOLA, Assommoir, 1877, p.754).
B.Mardi gras
1. Dernier jour du carnaval et qui précède le carême; notamment jour gras où se déroulent des réjouissances publiques (mascarades, défilés de chars, batailles de confetti) ou semi-publiques (bals...). Réjouissances du Mardi gras. Se déguiser pour le Mardi gras (Ac. 1935). Ce qui peut se passer dans une chambre d'hôtel meublé une nuit de Mardi gras, non, cela dépasse tout ce que l'imagination peut inventer d'horrible! (LORRAIN, Sens. et souv., 1895, p. 131).
P. métaph. Les plages du Danube, celles des lacs au nord de Berlin, celles de Chicago elles-mêmes, ne sont rien à côté de ce Mardi-gras en costume de bains, où les masques et les bergamasques sont remplacés par des appareils à sous, par des marchands de sucre candi (MORAND, New York, 1930, p. 72).
Loc. Faire le/son mardi gras. ,,Prendre part aux amusements de ce jour-là`` (LITTRÉ).
Rem. DUPRÉ 1972 note ces expr. comme ,,sorties de l'usage en même temps que les festivités du Mardi gras. Lorsqu'on parle de ces festivités pour les villes où elles ont encore lieu, on emploie généralement le mot carnaval``.
SYNT. Masque(s), déguisement(s) pour le Mardi gras; un soir, une farce de Mardi gras; cavalcades de Mardi gras.
P. méton., fam. Un mardi gras. Personne déguisée. Synon. un carnaval. Vous ne pouvez pas vous montrer dans cet accoutrement: vous avez l'air d'un mardi gras (Ac. 1935). Être déguisé en mardi gras. Un général qui n'aimait pas les francs-tireurs (...) dit à ceux-là: «Ce n'est pas le tout que d'être habillés en mardi gras. Il faut se battre (...)» (A. FRANCE, Crainquebille, Edmée, 1904, p. 181).
2. Loc. fig., fam. Ce n'est pas mardi gras aujourd'hui! [Exclam. adressée ironiquement à, ou loc. employée à propos d'une pers. dont l'accoutrement évoque un déguisement]. (Ds ROB., Lar. Lang. fr., REY-CHANTR. Expr. 1979).
Prononc. et Orth.:[]. Ds PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, var. [ -]. MART. Comment prononce 1913, p. 18, en revanche: ,,On contrarie mal à propos la tendance générale de la langue quand on ferme l'a``. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1119 marsdi (PHILIPPE DE THAON, Comput, 455 ds T.-L.); 1262 mardi (J. LE MARCHAND, Mir. N.D. de Chartres, 37, ibid.); 2. 1552 mardigras (RABELAIS, Quart Livre, chapitre 38, éd. R. Marichal, p.169); 1735 spéc. (RICH. ds QUEM. DDL t. 1: Mardi gras. C'est le nom que le peuple donne aux grosses personnes qui aiment à boire et à manger excessivement). Du lat. Martis dies proprement «jour de Mars» (ca 100 ds H. P. BRUPPACHER, Die Namen der Wochentage im Italienischen und Rätoromanischen, Romanica Helvetica, t. 28, p. 24; v aussi TLL s.v. dies 1060, 48), tour poétique en face du plus banal dies Martis (Ve s., ibid., 1060, 49). Le type dies Martis s'est maintenu dans le cat. dimars, l'occ. et le fr.-prov. dimar (anc. dimartz) et l'a. fr. demars (XIIIe-XIVe s. en Wallonie, Flandre et Picardie, v. HENRY, p.30); le type Martis dies vit en fr. (où il est peut-être dû à l'influence germanique, v. R. BAEHR ds Mél. Rohlfs, p.48 et G. ROHLFS ds Arch. St. n. Spr. t.213, pp.293-294) et dans l'ital. martedi (qui pourrait cependant être récent, cf. G. ROHLFS, loc. cit.) et le type Martis dans l'esp. martes, le prov. et le fr. prov. mar (anc. mars), ainsi qu'en roum., en sarde, etc... (v. FEW t.6, 1, pp.378-379; v. aussi lundi). Au sens 2, cf. anc. poit. jour du lardier, proprement «jour du tonneau à conserver le lard» (1439 ds GDF., s.v. lardier) et dimarlarder (1477, ibid., s.v. dimars), cf. encore chez Rabelais gradimars (Quart Livre, éd. R. Marichal, XLI, 13). Fréq. abs. littér.:3658. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4529, b) 11280; XXe s.: a) 6071, b) 1995. Bbg. BAEHR (R.). Zu den romanischen Wochentagsnamen. In:[Mél. Rohlfs (G.)]. Halle, 1958, p. 26-56, cf. bbg de l'art. pp.27-28. — HENRY 1960, pp.13-15, 32, 41; p.49. — MACK. t.2 1939, p.275. — QUEM. DDL t.1. — ROHLFS (G.). Fr. mardi: ein Germanismus? Archiv. St. n. Spr. 1976, t.213, pp.289-297.
II.
⇒MARDI2, interj.
Vx.[Juron de la langue des paysans dans les comédies] (Dict. XIXe s.; ds Lar. 19e-20e).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1572 poit. merdy (Le plet de Jon Michea, 112 ds J. PIGNON, La Gente poitevinrie, p. 79); 1685 mardi (DOMINIQUE, Avocat pour et contre, I, 10 ds DG: Elle n'est mardi point sotte). Altération du juron par la mère Dieu! (cf. 1464 Mere de Dieu, Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 834; 1534 par la mer Dé [dans un cont. scatologique] RABELAIS, Gargantua, éd. Calder, Screech, chap. 12, p. 91; 1558 la maire dé [dans la bouche d'un paysan poitevin] BONAVENTURE DES PÉRIERS, Nouvelles récréations, éd. K. Kasprzyk, p. 258, v.SAIN. Lang. Rab. t. 2, p. 338), v. aussi FEW t. 6, 1, p. 470.

1. mardi [maʀdi] n. m.
ÉTYM. Fin XIIe; marsdi, v. 1119; du lat. martis dies, jour de Mars.
Troisième jour de la semaine (en comptant à partir du dimanche). || Mardi dernier (→ Allègrement, cit. 2; bourrer, cit. 7). || Nous partirons mardi, mardi prochain, mardi en huit. || Le mardi 3 mars. || Venez mardi. || Il vient régulièrement le mardi, tous les mardis.
Mardi gras (parfois écrit mardi-gras) : dernier jour du carnaval, qui précède le carême. Carême-prenant. || Déguisements, masques pour le mardi gras. || Cavalcade du mardi gras. — ☑ Fam. Ce n'est pas mardi gras aujourd'hui, se dit pour se moquer d'une personne ridiculement accoutrée.
0 Les masques abondaient sur le boulevard (…) Paris s'était déguisé en Venise. On ne voit plus de ces mardis gras-là aujourd'hui.
Hugo, les Misérables, V, VI, I.
(1735). Fig., vx. || Un mardi gras : une personne qui fête joyeusement le mardi gras, le carnaval. || « Soûls comme des mardi-gras » (Balzac, Illusions perdues).REM. Balzac fait le mot invariable.
HOM. 2. Mardi.
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2. mardi [maʀdi] interj.
ÉTYM. 1685; altér. de par la mère Dieu, d'où Mère Dieu (XVe) influencé probablt par merde cf. Rabelais : par la merdé.
Vx. Juron paysan (dans le théâtre class. : Marivaux, par ex.). Cf. l'euphémisme fam. mod. Mercredi ! (pour merde !).
tableau Principales interjections.
HOM. 1. Mardi.

Encyclopédie Universelle. 2012.