matelot [ mat(ə)lo ] n. m.
• XIIIe var. matenot; moy. néerl. mattenoot « compagnon de couche », les matelots ne disposant autrefois que d'un hamac pour deux
1 ♦ Homme d'équipage, participant à la manœuvre ou à l'activité d'un navire, sous la conduite des officiers et des maîtres. ⇒ 2. marin, arg. mataf. Apprenti matelot. ⇒ 2. mousse. Jeune matelot. ⇒ novice.
♢ Spécialt Simple soldat de la marine de guerre. Matelot breveté, non breveté. Matelot des compagnies d'abordage et de débarquement. ⇒ fusilier (marin).
2 ♦ Mar. Matelot d'avant, matelot d'arrière : bâtiment qui précède ou qui suit un autre navire dans une ligne de file.
● matelot nom masculin (moyen néerlandais mattenoot, compagnon de couche) Membre subalterne de l'équipage, ayant à bord d'un navire une fonction relative à la conduite et à l'entretien du bâtiment. Homme de troupe de la Marine nationale. Chacun des vaisseaux d'une ligne, considérée par rapport à celui qu'il précède ou qu'il suit. ● matelot (expressions) nom masculin (moyen néerlandais mattenoot, compagnon de couche) Matelot breveté, matelot titulaire d'un brevet de spécialité (canonnier, mécanicien, etc.). [Il porte un galon de laine rouge.] ● matelot (synonymes) nom masculin (moyen néerlandais mattenoot, compagnon de couche) Membre subalterne de l'équipage, ayant à bord d'un navire une...
Synonymes :
- marin
matelot
n. m. Homme d'équipage d'un navire. Les officiers, sous-officiers et matelots.
|| MILIT Grade le plus bas dans la marine.
⇒MATELOT, subst. masc.
MARINE
A. — Vieilli
1. Homme d'équipage associé à un autre pour assurer alternativement un service. Ces deux hommes (...) s'aimaient beaucoup, une forte amitié de matelots; toujours de quart ensemble, toujours ivres ensemble, toujours se battant ensemble (SUE, Atar-Gull, 1831, p.3). Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés Deux matelots qui ne s'étaient jamais parlé (APOLL., Alcools, 1913, p.79). V. amatelotage ex. 2 et amatelot(t)er ex. 2.
— Fam. [Terme d'adresse dans le milieu marin] Tous deux amis et se nommant mutuellement mon matelot: ce qui est le plus grand terme d'affection connu sur le gaillard d'avant (Phys. du matelot, 1843 ds LARCH. 1861, p.174).
2. P. anal. Navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment. Matelot d'avant, d'arrière. Chaque unité doit serrer sur son matelot d'avant (Ac. 1935).
— Emploi adj. Vaisseau matelot (Ac. 1935).
B. — Homme d'équipage à bord d'un navire. Ancien, jeune, vieux matelot; simple matelot; chant de matelot. La Durande, sans compter Clubin, le capitaine, portait sept hommes d'équipage, un timonier, un matelot charbonnier, un matelot charpentier, un cuisinier, manoeuvrier au besoin, deux chauffeurs et un mousse (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.190). Tout l'équipage sur le pont se pressait (...). Des matelots, au haut des mâts, détachaient les cordages et d'autres, près des flots, lançaient des câbles (GIDE, Voy. Urien, 1893, p.16):
• ♦ Mareyeurs et matelots, vêtus des mêmes étoffes, se distinguaient par la différente empreinte de leurs métiers. Les hommes de mer et de plein vent, massifs, alourdis par le premier maniement du poisson, plus pénible parce que premier.
HAMP, Marée, 1908, p.17.
♦Matelot léger. ,,Jeune matelot encore peu capable`` (GRUSS 1952). Matelot qualifié. ,,Matelot qui a reçu ce titre après examen`` (LE CLÈRE 1960).
— En partic. (dans la mar. milit.). Simple soldat. Matelot de première, de deuxième, de troisième classe; matelot breveté, sans spécialité. Un matelot du H. M. S. Valiant, souple dans le jersey de la marine de guerre, laissant nu son cou frais, promenait une miss un peu sèche dont les lèvres minces cachaient les vilaines dents (HAMP, Champagne, 1909, p.206).
C. — P. méton. Costume de matelot que portent les enfants. (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. costume marin.
REM. Matelote, subst. fém., rare. Femme de matelot. Je regrette vraiment de ne pouvoir assister au concours international de Beauté qui doit avoir lieu dimanche à Boulogne-sur-Mer. Le programme porte qu'une section spéciale est réservée aux «matelotes» de Boulogne (Le Journ. amusant, 27 août 1892, 6b ds QUEM. DDL t.17, p.156). Les matelotes cotillon roux, bas de laine et socques noirs, traversaient les ponts de la Liane (HAMP, Marée, 1908, p.28).
Prononc. et Orth.:[matlo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1357 «homme d'équipage, participant à la manoeuvre ou à l'activité d'un navire, sous la conduite des officiers et des maîtres» (JEAN DE VENETTE, Histoire des trois Maries, ms. B.N. fr. 12468, f° 179b ds GDF. Compl.); 2. 1690 «bâtiment qui précède ou qui suit un autre navire dans une ligne de file» (FUR.); 3. 1840 «costume d'enfant imitant celui des matelots» (Ac. Compl. 1842). Empr. au m. néerl. mattenoot, signifiant littéralement «compagnon de couche», deux matelots partageant autrefois un seul hamac. Le sens étymol. a existé en fr. (XVe s., Rôles d'Oléron, XX ds The Black book of the Admiralty, éd. T. Twiss, t.2, p.454), et subsiste dans vaisseau matelot. V. aussi amateloter, amatelotage. Fréq. abs. littér.:1561. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2850, b) 3477; XXe s.: a) 2431, b) 880.
DÉR. Matelotage, subst. masc. a) Vx. Solde de matelot. Toucher son matelotage. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Art de faire des noeuds, des épissures, de s'occuper du pouliage et de la voilerie, qui constitue le métier du matelot, notamment du gabier. École de matelotage. On appelle matelotage tout ce qui concerne le travail et l'utilisation des cordages, cordes, voiles, poulies, etc. (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p.25). — []. — 1res attest. a) 1575 «art de la navigation» (THEVET, Cosmographie universelle, livre I, chap.2 [t.1, f° 3 v°], cf. HUG.). b) 1599 «fret d'un navire» (H. HORNKENS, Recueil de dictionnaires françoys, espaignolz et lat.), c) 1690 «solde, paye des matelots» (FUR.); de matelot, suff. -age.
BBG. — BEHRENS D. 1923, p.72. — BUGGE (S.). Étymol. fr. et rom. Romania. 1874, t.3, pp.155-156. — LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p.422 (s.v. matelotage). — NYROP (K.). Un Prétendu mot viking: «matelot». In: NYROP (K.). Ling. et hist. des moeurs. Paris, 1934, pp.167-188. — QUEM. DDL t.3.
matelot [matlo] n. m.
ÉTYM. V. 1450; mathelot, XIVe; var. anc. matenot; moyen néerl. mattenoot, proprt « compagnon de couche », les matelots ne disposant autrefois que d'un hamac pour deux, où ils dormaient à tour de rôle.
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1 Homme d'équipage, participant à la manœuvre ou à l'activité d'un navire, sous la conduite des officiers et des maîtres. ⇒ Marin, argot mathurin (vx), mataf. || Enrôler (cit. 3) des matelots. || Apprenti matelot. ⇒ Mousse. || Jeune matelot. ⇒ Novice. || Matelot amariné, qui a beaucoup bourlingué. || Fonctions des matelots : brigadier, cambusier, canotier, harponneur, lesteur, vigie… || Matelot de quart (→ Emboîter, cit. 2; large, cit. 17), de service. || Matelot qui tient la barre (cit. 4). || Hamac de matelot. ⇒ Branle (vx). || Lever et coucher des matelots. ⇒ Branle-bas. || Matelots en bordée. || Le chant des matelots (→ Entendre, cit. 67). — Matelots indigènes d'Afrique noire. ⇒ Laptot. || Anciens matelots des Indes. ⇒ Lascar.
1 La Durande, sans compter Clubin, le capitaine, portait sept hommes d'équipage : un timonier, un matelot charbonnier, un matelot charpentier, un cuisinier (…) deux chauffeurs et un mousse.
Hugo, les Travailleurs de la mer, I, VI, II.
♦ Spécialt. Simple soldat de la marine de guerre. || Matelot de première, deuxième, troisième classe. || Matelots brevetés, portant sur leurs manches un galon de laine rouge : canonnier, gabier, mécanicien, timonier… || Solde du matelot. ⇒ Matelotage. || Matelot des compagnies d'abordage et de débarquement. ⇒ Fusilier (marin).
2 (…) portant crânement son col bleu ouvert et son bonnet à pompon rouge; superbe en matelot, avec son allure roulante et sa haute taille (…)
Loti, Pêcheur d'Islande, II, V.
2 Mar. Chacun des deux matelots amatelotés, par rapport à son compagnon. || Marin qui s'entend bien avec son matelot.
3 (1690, Furetière). || Matelot d'avant, matelot d'arrière : « nom donné dans la marine militaire au bâtiment qui précède ou qui suit un autre navire dans une ligne de file » (Gruss).
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3 Le petit garçon a un matelot dans lequel il est horriblement gêné, mais le tailleur a dit qu'il allait très bien.
Ch. Paul de Kock, la Grande Ville, p. 231.
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DÉR. Matelotage, matelote.
COMP. Amateloter.
Encyclopédie Universelle. 2012.