modique [ mɔdik ] adj.
• XVe, rare av. 1675; lat. modicus
♦ Qui est peu considérable, en parlant d'une somme d'argent. ⇒ faible, médiocre, minime, modeste, petit. Salaire modique. ⇒ 1. bas, 1. maigre. Pour la modique somme de 100 francs. Sa famille « ne lui donnait qu'une modique pension » (Musset). — Adv. MODIQUEMENT , 1680 .
⊗ CONTR. Considérable, important.
● modique adjectif (latin modicus, de modus, mesure) Se dit d'une somme peu considérable : Salaires modiques. ● modique (difficultés) adjectif (latin modicus, de modus, mesure) Sens Ne pas confondre ces trois mots proches par la forme et par le sens. 1. Modéré = mesuré, tempéré ; qui n'est pas trop élevé (prix). Des propos modérés, un loyer modéré. 2. Modeste = qui est sans orgueil, sans prétention (personnes) ou sans faste (choses). Elle est restée modeste malgré son succès. Un logement modeste. 3. Modique = peu élevé, de faible valeur. Des revenus modiques. ● modique (synonymes) adjectif (latin modicus, de modus, mesure) Se dit d'une somme peu considérable
Synonymes :
- faible
- infime
- maigre
- médiocre
- minime
- modeste
- pauvre
- petit
Contraires :
- appréciable
- considérable
- coquet (familier)
- fabuleux
- gros
modique
adj. Peu considérable, de peu de valeur. Ressources modiques.
⇒MODIQUE, adj.
A. — 1. [En parlant d'une somme d'argent ou d'une chose envisagée du point de vue de sa valeur pécuniaire] Qui est peu considérable, voire insuffisant; qui n'a rien d'excessif. Synon. faible, médiocre, modeste, petit; anton. ample, considérable, coquet (fam.), important. Bénéfice, coût, dépense, loyer, prix, revenu, salaire, taux modique; pour la modique somme de x francs. Ménager par l'application de tarifs modiques le transport à longue distance des produits (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.255). Elle s'ingéniait à augmenter les modiques ressources de leur ménage, par des travaux de couture fine et de broderie (GIDE, Si le grain, 1924, p.511). V. gérer ex. 2:
• 1. Planet avait formé un petit club berrichon où, pour une très-modique rétribution mensuelle, on pouvait lire les journaux et travailler dans un local passablement chauffé.
SAND, Hist. vie, t.4, 1855, p.83.
— P. ext. De peu d'importance. Synon. léger, modeste. Arcade reçut (...) un beafsteack coriace, et il mangea (...). Comme il achevait son modique repas (A. FRANCE, Révolte anges, 1914, p.113).
2. Qui est peu considérable en quantité, en valeur ou dans un ordre de grandeur:
• 2. ... en une ville comme Strasbourg, qui était grande et populeuse, de langue étrangère à la sienne, il [Calvin] ne pouvait être que petit, tandis que cette ville de Genève était de grosseur assez modique pour qu'il la pût tenir dans sa main.
THARAUD, Chron. frères enn., 1929, p.235.
B. — Au fig. Médiocre, petit. Synon. modéré, modeste. Prétentions modiques. Il était heureux que Madame Nozière s'en fût tenue, pendant la gestation, à un désir si modique [une envie de cerises] (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p.7).
REM. Modiquement, adv. De façon modique. Synon. chichement, faiblement, modestement, petitement; anton. amplement, considérablement, grassement, largement. Être modiquement payé, rémunéré, rétribué. Les arts ont du bon aussi (...). On n'y devient pas riche; mais enfin on peut y vivre modiquement de l'économie, quelques gains, un peu d'aide (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p.196).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1461 «de peu de valeur pécuniaire» (J. CHARTIER, Chron. de Charles VII, éd. Vallet de Viriville, t.2, p.93). Empr. au lat. mocisus «modéré». Fréq. abs. littér.:133.
modique [mɔdik] adj.
ÉTYM. V. 1461, rare av. 1675; lat. modicus.
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♦ Qui est peu considérable, en parlant d'une somme d'argent. ⇒ Bas, faible, infime, insignifiant, maigre, médiocre, minime, modeste, petit. || Salaire modique (→ Instrument, cit. 6). || Ses revenus sont assez modiques. || Prix modique. ⇒ Abordable. || Modique avoir (cit. 1), pécule, fortune (→ Existence, cit. 29). || Modiques ressources. ⇒ Exigu. — Caractère de ce qui est modique. ⇒ Modicité.
1 La princesse (de Cadignan) demeurait rue de Miromesnil, dans un petit hôtel, à un rez-de-chaussée d'un prix modique.
Balzac, les Secrets de la princesse de Cadignan, Pl., t. VI, p. 14.
2 Sa famille n'était pas riche, et ne lui donnait qu'une modique pension (…)
A. de Musset, Nouvelles, « Frédéric et Bernerette », I.
REM. L'adj. est le plus souvent placé après le nom, dans l'usage contemporain; l'antéposition est marquée (stylistique, etc.) sauf dans l'expression suivante : pour la modique somme de cent francs (peut s'employer ironiquement, avec une somme élevée).
♦ Par extension :
3 M. Bergeret était à table et prenait son repas modique du soir (…)
France, M. Bergeret à Paris, Œ., t. XII, I, p. 281.
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CONTR. Ample, considérable, grand, important, inappréciable.
DÉR. Modiquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.