pardonnable [ pardɔnabl ] adj. ♦ Que l'on peut pardonner. ⇒ rémissible. Une méprise bien pardonnable. « les écarts pardonnables ou punissables des soldats » (Balzac).— (Personnes) Qui mérite le pardon. ⇒ excusable. Cet enfant est pardonnable. ⊗ CONTR. Impardonnable, inexcusable, punissable.
● pardonnable adjectif Qui est digne de pardon : Cette erreur est bien pardonnable. ● pardonnable (difficultés) adjectif Emploi Peut se dire d'une chose ou d'une personne : une faute pardonnable ; elle est pardonnable de s'être trompée dans un moment pareil. ● pardonnable (synonymes) adjectif Qui est digne de pardon
Synonymes :
- rémissible
Contraires :
pardonnable
adj. Qui peut être pardonné. Syn. excusable.
⇒PARDONNABLE, adj.
A. —[En parlant d'un trait de comportement] Qui peut être pardonné. Erreur, faute pardonnable. [Avec une valeur atténuée] Faiblesse, écart, orgueil, silence pardonnable. Cela est bien, fort pardonnable. Cela n'est pas pardonnable à un homme aussi sage que lui (Ac. 1835-1935). Doutes bien pardonnables, tout à fait involontaires (CHAMFORT, Max. et pens., 1794, p.19). Speedy (...) était tout bonnement enfermé à clef dans sa cabine, et poussait des hurlements qui dénotaient une colère, bien pardonnable, poussée jusqu'au paroxysme (VERNE, Tour monde, 1873, p.194):
• ♦ Je sentais que j'avais commis, parfois, au cours de cette nuit, dans ma façon de répondre à sa tendresse, des gaucheries bien légères, des oublis bien innocents et pardonnables à une débutante...
GIRAUDOUX, Judith, 1931, III, 4, p.204.
— Empl. impers. Il est pardonnable de + inf. Pas plus qu'Armand il n'avait de sympathie pour Adrien Arnaud, auquel il était difficilement pardonnable d'être le compagnon de jeux d'Edmond (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.70).
B. —[En parlant d'une pers.] Qui mérite d'être pardonné, à qui l'on doit pardonner. Il n'est pas pardonnable. Cet enfant n'a pas su ce qu'il faisait, il est bien pardonnable (Ac. 1835-1935). Elle est parfois [la femme qui se donne pour de l'argent], non pas excusable, mais pardonnable et digne encore de la grâce divine (A. FRANCE, Île ping., 1908, p.364).
Rem. Pardonnable ,,s'applique aujourd'hui aussi bien aux personnes qu'aux choses`` (THOMAS 1956). À noter que Ac. 1878, qui précise: ,,il ne se dit guère que des choses``, cite 2 ex. qui infirment ce propos.
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1re moitié XIIes. «miséricordieux» pardunables (Psautier d'Oxfort, 248, 66 ds T.-L.); 2. 1176-81 «qui mérite le pardon» pardonable (CHRÉTIEN DE TROYES, Le Chevalier de la Charrete, éd. M. Roques, 4395). Dér. de pardonner; suff. -able. Fréq. abs. littér.: 60.
pardonnable [paʀdɔnabl] adj.
ÉTYM. V. 1390; perdunable « miséricordieux », 1190; de pardonner.
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♦ Qui est digne de pardon. ⇒ Graciable, rémissible. || Défaut (cit. 25), méprise (cit. 3) pardonnable. — Qui mérite le pardon (personnes). ⇒ Excusable. || De très pardonnables fraudeurs (cit.). — REM. L'emploi de pardonnable en parlant d'une personne, considéré comme incorrect par de nombreux grammairiens, est néanmoins admis par Littré, qui cite Massillon et Marmontel, et par l'Académie.
1 On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
La Fontaine, Fables, VII, 1.
2 Racine, dans quelques-unes de ses préfaces, a fait sentir l'aiguillon à ses critiques; mais il était bien pardonnable d'être un peu fâché contre ceux qui envoyaient leurs laquais battre des mains à la Phèdre de Pradon, et qui retenaient les loges à la Phèdre de Racine pour les laisser vides, et faire accroire qu'elle était tombée.
Voltaire, Mélanges historiques, Honnêtetés littéraires, Introduction.
3 Jadis soldat comme eux, il connaissait les joies malheureuses et les joyeuses misères, les écarts pardonnables ou punissables des soldats (…)
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 320.
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CONTR. Impardonnable, inexcusable, punissable.
Encyclopédie Universelle. 2012.