Akademik

repentance

repentance [ r(ə)pɑ̃tɑ̃s ] n. f.
• v. 1112; de se repentir
Vieilli ou littér. Souvenir douloureux, regret de ses fautes, de ses péchés. repentir. La repentance de ses fautes.

repentance nom féminin (de se repentir) Littéraire. Regret douloureux de ses péchés. ● repentance (citations) nom féminin (de se repentir) Bible Car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance. Saint Paul, Épître aux Romains, XI, 29

⇒REPENTANCE, subst. fém.
Vieilli ou littér.
A. — 1. RELIG. Regret douloureux que l'on a de ses péchés, de ses fautes et désir de se racheter; p. méton., manifestation de cette attitude. Synon. repentir. Il demanda et obtint l'absolution avec de grands sentiments de piété et de repentance (J. DE MAISTRE, Pape, 1819, p. 229). Le Jour des Expiations [Jour du grand Pardon] auquel culmine le temps de pénitence, est un jour de « tourment de soi » (abstention totale de nourriture et de boisson) et de contrition, de repentance et de confession (J. EPSTEIN, Le Judaïsme, trad. par L. Jospin, Paris, Payot, 1959, p. 164).
2. P. ext. Regret d'une action quelconque. On lui a pardonné son égarement, parce qu'il a témoigné beaucoup de repentance (Lar. encyclop.).
B. — Loc. adj. Sans repentance. Sans changement de résolution. Je me dis aussi que la jeunesse est un don de Dieu, et comme tous les dons de Dieu, il est sans repentance (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1254).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Déb. XIIe s. « regret de ses fautes » (en parlant de Judas) (BENEDEIT, St Brendan, éd. E.G.R. Waters, 1303); 2. ca 1200 estre en repentance « regretter une action commise » (Chansons ds du Chastelain de Couci, éd. A. Lerond, XXIII, 23); 3. 1681 « changement de résolution » (BOSSUET, Hist., II, 7 ds LITTRÉ). Dér. du part. prés. de repentir1; suff. -ance. Fréq. abs. littér.:28. Bbg. FRANÇOIS (A.). La Dés. ance ds le vocab. fr. Genève-Lille, 1950, p. 67.

repentance [ʀ(ə)pɑ̃tɑ̃s] n. f.
ÉTYM. V. 1112; dér. de se repentir.
Vx. ou littér. Souvenir douloureux, regret de ses fautes, de ses péchés. Repentir. || La repentance de ses fautes.
1 Le vice laisse, comme un ulcère en la chair, une repentance en l'âme, qui toujours s'égratigne et s'ensanglante elle-même. Car la raison efface les autres tristesses et douleurs; mais elle engendre celle de la repentance (…)
Montaigne, Essais, III, II.
2 Que Racine ait donné à son héroïne la conscience de sa faute, et disons s'il vous plaît : du péché, il va sans dire; mais gardez de l'incliner trop du côté de la repentance (les « remords » dont elle parle en sont loin) et de la christianiser à plaisir. Ce qu'elle regrette, ce n'est point tant sa passion funeste, que de ne l'avoir pas assouvie (…)
Gide, Attendu que…, p. 209.

Encyclopédie Universelle. 2012.