sécrétion [ sekresjɔ̃ ] n. f.
• 1711; « séparation » 1495; lat. secretio « séparation, dissolution »
1 ♦ Phénomène physiologique par lequel un tissu produit une substance spécifique, qui peut soit s'introduire dans le sang par osmose, soit s'écouler à la surface d'une muqueuse ou être déversée par un canal excréteur. ⇒ excrétion. Glandes à sécrétion interne (⇒ endocrine) , à sécrétion externe (⇒ exocrine) . Sécrétion du suc gastrique par l'estomac. Sécrétion anormalement élevée. ⇒ hypersécrétion. — Par ext. Sécrétion de la gomme, de la résine.
2 ♦ Substance ainsi produite (diastase, hormone, mucus, sébum, sérosité, etc.). — Par ext. Sécrétions végétales (résine, latex, etc.).
● sécrétion nom féminin (latin secretio, de secernere, séparer) Production et libération par un groupe de cellules, une glande ou un organe, de produits (enzymes, hormones) nécessaires à la vie de l'organisme. Substance ainsi élaborée. Produit qui s'accumule dans les cellules des plantes et reste sans emploi. (Les principaux produits accumulés sont les huiles essentielles, la résine, les gommes, tanins, alcaloïdes, hétérosides, le latex, les raphides. Les végétaux élaborent en outre des hormones, les auxines.)
sécrétion
n. f.
d1./d PHYSIOL Phénomène par lequel certains tissus peuvent produire une substance qui est déversée dans le sang (sécrétion endocrine) ou évacuée par un canal excréteur (sécrétion exocrine).
|| BOT Sécrétion du latex, de la résine.
|| BOT Les sécrétions végétales.
⇒SÉCRÉTION, subst. fém.
PHYSIOLOGIE
A. — Opération par laquelle les cellules d'un organisme élaborent des substances qui peuvent s'introduire dans le sang par osmose ou peuvent être évacuées. Sécrétion de la bile, du chyle, du lait, des larmes; de l'urine; sécrétion hypophysaire, nasale, pancréatique, rénale, salivaire; sécrétions glandulaires, intestinales. Le sang est un produit de sécrétion des diverses cellules vasculaires des vaisseaux et des glandes internes sans conduite (rate, etc.) (Cl. BERNARD, Notes, 1860, p. 201). Pavlov observa sur des chiens pourvus de fistules salivaires que la sécrétion peut être déterminée, non par la vue de la nourriture, mais seulement par le son d'une cloche, si auparavant cette cloche a sonné pendant qu'on nourrissait l'animal (CARREL, L'Homme, 1935, p. 170).
♦ Sécrétion externe, holocrine ou exocrine; sécrétion interne ou endocrine. (Ds THINÈS-LEMP. 1975). P. métaph. Je suis presque étonné d'aller mieux. Il semble que des glandes à sécrétion interne recommencent à fonctionner: celle du cran et celle de la curiosité (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 990).
— Au fig. La sécrétion du cerveau, de la pensée. Comme toute chose, l'art est un produit humain, une sécrétion humaine; c'est notre corps qui sue la beauté de nos œuvres (ZOLA, Mes haines, 1866, p. 213). « La joie », ce qui seul ne pouvait être « nouveau » pour elle, ce qui avait toujours été avec elle, ce qui était aussi ancien qu'elle et qu'elle pouvait communiquer à quoi que ce fût, la joie était une sécrétion de l'âme, « son secret » (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 305).
— P. anal., BOT. Sécrétion de la résine. La sécrétion de la gomme est le dernier but du gommier (RENAN, Dialog. philos., 1876, p. 59).
B. — Substance qui en résulte (enzyme, mucus, sébum, sérosité, etc.). Les glandes endocrines, qui déversent dans le sang leurs sécrétions spécifiques ou hormones (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 128).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1762: secrétion; dep. 1798: sé-. Étymol. et Hist. A. 1495-96 « action de séparer une chose d'une autre » (J. DE VIGNAY, Miroir historial, éd. 1531, XXVII, 6 ds DELB. Notes mss); 1611 (COTGR.). B. 1. 1711 « action de sécréter » (J. B. WINSLAW ds Hist. Ac. royale des Sc., p. 241: la separation de chacune de ces liqueurs [bile, urine...] du reste du sang a été nommée Secretion par les anatomistes); 2. 1741 « substance sécrétée » (E. COL DE VILARS, Dict. fr. lat. des termes de méd., Paris, J.-B. Coignard). Empr. au lat. secretio « séparation » (A), B représentant une spécialisation de sens propre à la médecine. Fréq. abs. littér.:246. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 418, b) 381; XXe s.: a) 127, b) 408.
sécrétion [sekʀesjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1752; « séparation », 1495; lat. secretio « séparation, dissolution ».
❖
1 Phénomène physiologique par lequel un tissu (spécialt, l'épithélium glandulaire) produit une substance spécifique, qui peut soit s'introduire dans le sang par osmose (sécrétion interne), soit s'écouler à la surface d'une muqueuse ou être déversée par un canal excréteur (sécrétion externe). ⇒ Excrétion (infra cit. 2). || Glandes à sécrétion interne ou endocrines (cit. 1), à sécrétion externe ou exocrines. ⇒ Glande. — Produits de la sécrétion du foie (→ 2. Intestin, cit.). || Sécrétion du suc gastrique par l'estomac. || Sécrétion anormalement élevée. ⇒ Hypersécrétion.
0 (…) Brown-Séquard, attribuant une sécrétion à chaque cellule de l'organisme, donnait d'emblée à la notion de sécrétion interne son maximum d'extension (…) Bientôt (…) l'importance des sécrétions internes sera pleinement reconnue, et l'étude des mécanismes hormonaux deviendra l'un des chapitres classiques de la physiologie animale.
Jean Rostand, Esquisse d'une histoire de la biologie, p. 189.
♦ Par ext. (Physiol. végétale). || Sécrétion de la gomme, de la résine.
♦ Par métaphore. || « Le cerveau fait organiquement la sécrétion de la pensée » (1. Pensée, cit. 14, Cabanis).
2 (Une, des sécrétions). La substance ainsi produite (enzyme, hormone, mucus, sébum, sérosité, etc.).
❖
DÉR. Sécréter, sécrétine.
COMP. Hypersécrétion.
Encyclopédie Universelle. 2012.