semaine [ s(ə)mɛn ] n. f.
• 1119; samaine 1050; lat. relig. septimana, fém. de septimanus « relatif au nombre sept », de septem « sept »
1 ♦ Dans les calendriers de type occidental et chrétien, Chacun des cycles de sept jours (⇒ lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche) dont la succession, indépendante du système des mois et des années, partage conventionnellement le temps en périodes égales qui règlent le déroulement de la vie religieuse, professionnelle, sociale. REM. L'Organisation internationale de standardisation recommande de considérer le lundi comme le premier jour de la semaine. Qui a lieu une fois (⇒ hebdomadaire) , deux fois (⇒ bihebdomadaire) la semaine, par semaine, toutes les deux semaines (⇒ bimensuel) . Dans le courant de la semaine. Au milieu, à la fin de la semaine prochaine. — La semaine des quatre jeudis. — LA SEMAINE SAINTE : semaine qui précède le dimanche de Pâques.
♢ Cette période, considérée du point de vue du nombre et de la répartition des heures de travail. La semaine de trente-neuf heures. — (1911) SEMAINE ANGLAISE : organisation du travail, d'abord en usage en Angleterre, qui accorde aux travailleurs, outre le repos du dimanche, celui du samedi après-midi ou même du samedi entier. — Fin de semaine : week-end (au Canada et pour éviter l'anglic.). Bonne fin de semaine !
♢ (1875) L'ensemble des jours ordinaires, des jours ouvrables, par opposition au dimanche et aux jours de fête. Pendant la semaine, en semaine. J'ai eu une semaine chargée. « En semaine cette partie de la ville était assez peu fréquentée » (Green).
2 ♦ Période de sept jours, quel que soit le jour initial. La première semaine de novembre. Depuis une semaine. Dans une semaine (⇒ huitaine) , deux semaines (⇒ quinzaine) à compter d'aujourd'hui (cf. D'aujourd'hui en huit, en quinze). Pendant une semaine, deux semaines (cf. Pendant huit, quinze jours). — Cette période consacrée à une activité. La semaine de bonté. Semaine commerciale. Il lui faudra cinq semaines de repos. Prendre deux semaines de vacances.
♢ À LA SEMAINE. Louer un gîte rural à la semaine. Travailler à la semaine. — À LA PETITE SEMAINE. Vx Prêter à la petite semaine, à très court terme et à taux très élevé. Mod. Une politique à la petite semaine, qui ne résulte pas d'un plan d'ensemble, de prévisions à longue échéance. Gouverner à la petite semaine, par une série d'expédients (cf. Au jour le jour).
♢ DE SEMAINE : se dit d'un service que les membres d'un groupe assurent chacun à tour de rôle pendant une semaine. Être de semaine (cf. Prendre son tour). — Officier, sous-officier de semaine.
3 ♦ Par ext. (1823; h. 1552) Salaire d'un ouvrier pour une semaine de travail; argent de poche qu'on donne à un enfant pour une semaine. Il a déjà dépensé la moitié de sa semaine.
♢ Groupe (de sept objets semblables). « Il s'était fait fabriquer une semaine de pipes d'écume de mer » (Goncourt).
● semaine nom féminin (bas latin septimana, du latin classique septimanus, de septem, sept) Période de sept jours consécutifs du lundi au dimanche inclus. Période de sept jours sans considération du jour du départ : Faire une cure thermale de trois semaines. Suite de cinq ou de six jours ouvrables, par opposition au week-end ou au dimanche : S'informer des horaires des trains les jours de semaine. Total hebdomadaire des heures de travail d'un salarié : La semaine de quarante heures. Salaire hebdomadaire : Toucher sa semaine. Période de sept jours consacrée à une activité ou marquée par un trait dominant : La semaine du blanc. ● semaine (citations) nom féminin (bas latin septimana, du latin classique septimanus, de septem, sept) Joseph Addison Milston, Wiltshire, 1672-Kensington 1719 Le dimanche efface la rouille de toute la semaine. Sunday clears away the rust of the whole week. In The Spectator n° 112, 9 juillet 1711 ● semaine (difficultés) nom féminin (bas latin septimana, du latin classique septimanus, de septem, sept) Emploi En semaine s'oppose à le dimanche : les magasins sont ouverts en semaine et fermés le dimanche ; dans le même sens, on dit aussi un jour, les jours de semaine : il passera un jour de semaine ; les jours de semaine il ne porte pas de cravate. - On dit en début de semaine, en fin de semaine, mais avec un article défini : au début de la semaine, à la fin de la semaine. - Trois fois la semaine et trois fois par semaine sont également corrects. → heure. Remarque Par consensus international, le premier jour de la semaine est le lundi. ● semaine (expressions) nom féminin (bas latin septimana, du latin classique septimanus, de septem, sept) Familier. À la petite semaine, sans plan d'ensemble, au jour le jour. (Être) de semaine, être de service pendant la semaine en cours. Fin de semaine, nom donné au week-end, au Canada. Semaine anglaise, semaine de travail qui comporte le samedi et le dimanche comme jours de repos. Semaine pascale, celle qui suit le dimanche de Pâques. Semaine sainte ou grande semaine, celle qui précède la fête de Pâques.
semaine
n. f.
d1./d Période de sept jours décomptée du dimanche (ou du lundi) au samedi (ou au dimanche).
— La semaine sainte, celle qui précède Pâques.
d2./d Cette période, envisagée relativement aux jours ouvrables. Semaine de quarante heures.
— Semaine anglaise: semaine de travail qui s'arrête le samedi à midi ou le vendredi soir.
— En semaine: un jour ouvrable.
d3./d Période de sept jours consécutifs. Le voyage dure une semaine.
|| Loc. Vivre à la petite semaine, en improvisant; au moyen d'expédients.
|| être de semaine: assurer des fonctions exercées à tour de rôle pendant une semaine.
d4./d Rémunération d'un travail payé à la semaine.
d5./d Semainier (sens 2).
⇒SEMAINE, subst. fém.
I. — A. Période de sept jours consécutifs allant du lundi au dimanche. Les jours de la semaine; la semaine prochaine, suivante; la semaine dernière, passée, précédente; au bout, à la fin de la semaine; depuis, pendant, après, en, dans tant de semaines. Par un hasard charmant, voici deux fois en une semaine que je la rencontre et ce sont les deux seules fois qu'elle soit venue chez ses amies des Bergues (AMIEL, Journal, 1866, p. 530):
• 1. Mais, mon enfant, vous n'ignorez pas que... certaines caresses... c'est un péché mortel (...) certaines caresses... souvent?... — Mon mari est un homme robuste... de forte santé... Deux fois par semaine, peut-être... — Deux fois par semaine?... C'est beaucoup... c'est trop... c'est de la débauche...
MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 42.
♦ Semaine sainte ou grande semaine. Semaine qui précède la fête de Pâques. Nous usons d'aliments gras, plusieurs fois la semaine, sauf en Carême et en Avent. Ajoutez à ces deux saisons (...) les Quatre-Temps, les Vigiles, la Semaine Sainte (...) et vous constaterez que nous pratiquons l'abstinence, les deux tiers de l'année (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 219). Les armes de Jésus c'est la grande semaine Qui part du lundi saint, c'est la grande neuvaine Qui part du trois janvier (PÉGUY, Tapisserie Ste Geneviève et J. d'Arc, 1913, p. 80).
♦ Fin de semaine. Week-end (samedi et dimanche). C'est ainsi que les avis sont partagés quant à la valeur relative des jours ouvrables et des fins de semaine: il semble qu'on puisse dire que, surtout en hiver, les fins de semaine groupent plus d'auditeurs que les jours ouvrables (WEINAND, Public. radioph., 1964, p. 11).
♦ Fam. La semaine des trois (vx), des quatre jeudis. V. jeudi. Prends ta règle et donne-lui une raclée en lui disant qu'il est un gueux (...) et que tu lui rendras son argent la semaine des trois jeudis (BALZAC, Pts bourg., 1850, p. 176).
B. — Période de sept jours consécutifs. Le figurant chargé du rôle de Pluton, un pâtissier qui lui avait déjà donné toute une semaine d'amour et de gifles (ZOLA, Nana, 1880, p. 1226). Comme j'avais dix ans, je visitai la Grande Trappe; je vis ces tombes qu'ils creusaient un peu tous les jours, et la chapelle mortuaire où les morts restaient une bonne semaine, pour l'édification des vivants (ALAIN, Propos, 1909, p. 62).
♦ À la semaine. Pour une durée de sept jours consécutifs. Le mauvais côté de ce métier de travailleur à la journée ou à la semaine, ce n'était pas le perpétuel changement de travail et de cantonnement (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 68).
♦ À la petite semaine.
Au jour le jour; p. ext., sans plan bien établi, en improvisant inconsidérément. Et quand il y aurait la guerre? j'imagine que ça doit se vivre à la petite semaine comme le reste (SARTRE, Sursis, 1945, p. 106).
Prêter à la petite semaine. Prêter de l'argent pour un temps très court et à un taux élevé. Et la dame Vauthier, ancienne cuisinière du libraire Barbet, un des plus durs prêteurs à la petite semaine, se glissa sur les pas de ses deux locataires (BALZAC, Initié, 1848, p. 363). M. Rampon, qui prêtait à la petite semaine (FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 153).
♦ Acheter une semaine (à la mer, à la montagne). Acquérir un logement de vacances dont on a la jouissance pendant une période de sept jours tous les ans. Achetez par exemple une semaine à Pâques. Vous pourrez la prendre à Mardi-gras ou à Noël, quand vous voudrez, chaque hiver. Notre organisation le permet (Le Point, 13 nov. 1978, p. 155).
C. — Partie de cette période consacrée aux activités professionnelles allant du lundi au samedi ou au vendredi inclusivement. Quand un bon ouvrier travaille convenablement, les six jours de la semaine, on peut bien lui passer une ribote, le samedi soir (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1044):
• 2. Le cinéma sollicite vivement l'attention et l'intérêt du monde ouvrier, et il ne faut pas oublier qu'avec la semaine de quarante heures, le travailleur aura plus de temps à consacrer à la récréation, à son développement intellectuel, à son perfectionnement professionnel.
BECQUET, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 58.
♦ De semaine. Qui accomplit un service de sept jours consécutifs. Adjudant, brigadier, fonctionnaire de semaine; service de semaine; être de semaine. À la cour tout est courtisan: le prince du sang, le chapelain de semaine, le chirurgien de quartier, l'apothicaire (CHAMFORT, Max. et pens., 1794, p. 45).
♦ Un jour de semaine. [P. oppos. à dimanche et jours fériés] Un jour quelconque, habituel. Augustin sonna au cinquième étage, remit le manuscrit à une bonne aigrelette qui ne lui laissa pas dépasser l'antichambre, se rappela que le maître de céans fermait strictement sa porte les jours de semaine, et s'aperçut en descendant que ses troubles et son angoisse s'étaient atténués (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 303).
♦ En semaine. Pendant les jours normalement consacrés au travail. Il choisit un dimanche, sans raison spéciale, uniquement parce qu'il est d'usage de sortir le dimanche, même quand on ne fait rien en semaine (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, M. Parent, 1886, p. 617). À quoi employait-il donc ses insomnies, sinon à prier ou à étudier? Chaque dimanche et jour de fête, et en semaine assez souvent, il assistait à la messe et communiait (BILLY, Introïbo, 1939, p. 10).
♦ Semaine anglaise. [Pratiquée pour la première fois en Grande-Bretagne] Organisation hebdomadaire du travail qui fait du samedi après-midi ou du samedi entier un temps de repos en plus du dimanche. Au lendemain de la guerre la bourgeoisie se déclarait vaincue d'avance. Jetant en holocauste propitiatoire la journée de huit heures, la semaine anglaise, la promesse des assurances sociales, les hauts salaires, elle capitulait devant une attaque qui ne vint jamais (J.-R. BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 291).
D. — 1. Rémunération du travail effectué pendant cette période. Gaudrion [ouvrier boulanger] (...) Moi, je cours chez le bourgeois chercher ma semaine... je suis à sec! (LABICHE, Frisette, 1846, I, 14, p. 254). La demoiselle chargée de vérifier le compte Delobelle était très embarrassée pour remettre à un gentleman aussi irréprochable la petite semaine laborieusement gagnée (A. DAUDET, Fromont jeune, 1874, p. 25).
2. Argent de poche donné à un jeune par ses parents pour cette période. Donner à qqn sa semaine. Nous commençâmes à les feuilleter [les volumes de Musset], puis il nous devint impossible de ne pas les posséder. En réunissant nos deux « semaines », nous arrivâmes à les emporter (BOURGET, Disciple, 1889, p. 90).
E. — Durée d'une campagne publicitaire, commerciale, philanthrophique, etc. Semaine de bonté; semaine du blanc. Priorité en faveur du livre dans les transferts de devises et les accords de compensation; renforcement de la propagande par l'organisation de semaines du livre français dans les grandes villes étrangères (Civilis. écr., 1939, p. 18-15).
F. — THÉOL. Semaine d'années. Intervalle de sept ans entre deux années sabbatiques. Les Juifs ont leur semaine d'années, et le carré de sept était le vrai nombre de leur période jubilaire (SENANCOUR, Obermann, t. 2, 1840, p. 11).
II. — [Semaine renvoie au nombre sept]
A. — Bracelet, bague à sept anneaux. (Dict. XIXe et XXe s.). En appos. Une bague, un bracelet semaine.
B. — Ensemble de sept objets semblables. Il s'était fait faire une semaine de pipes d'écumes, d'une délicatesse et d'une minceur charmantes, baptisées de noms délicieux, qu'il faisait défiler l'une après l'autre (GONCOURT, Journal, 1878, p. 1241).
Prononc. et Orth.:[]. Dernière voy. notée comme longue ds DG, PASSY 1914. BARBEAU-RODHE 1930 la semaine []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 samaine (Alexis, éd. Chr. Storey, 291); 1119 semaine (PHILIPPE DE THAON, Comput, 409 ds T.-L.); b) 1640 la semaine des trois jeudis « jamais » (OUDIN Curiositez); 1866 la semaine des quatre jeudis (DELVAU); c) 1740 prêter à la petite semaine (Ac.); 2. 1552 « paie touchée par un ouvrier pour le travail d'une semaine » (POPPE, p. 227); 3. 1872 « bague » (LITTRÉ). Du lat. eccl. septimana (IVe s., v. BLAISE Lat. chrét.) fém. subst. de septimanus « relatif au nombre sept » (dér. de septem « sept »). Fréq. abs. littér.:9 797. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 8 212, b) 18 385; XXe s.: a) 15 266, b) 15 626. Bbg. QUEM. DDL t. 4, 5, 21.
semaine [s(ə)mɛn] n. f.
ÉTYM. XIIe; sameine, 1050; du lat. ecclés. septimana, fém. de septimanus « relatif au nombre sept », de septem « sept ».
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1 a Dans les calendriers de type occidental et chrétien, Chacun des cycles de sept jours (⇒ Dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi) dont la succession, indépendante du système des mois et des années, partage conventionnellement le temps en périodes égales qui règlent le déroulement de la vie religieuse, professionnelle, sociale, familiale… — REM. L'Organisation internationale de standardisation recommande de considérer le lundi comme le premier jour de la semaine. → Dimanche, REM. . || Qui a lieu une fois (⇒ Hebdomadaire), deux fois (⇒ Bihebdomadaire, semi-hebdomadaire), trois fois la semaine, par semaine (⇒ Trihebdomadaire). || Au milieu ou à la fin (cit. 2) de la semaine prochaine. — ☑ Fam. La semaine des trois jeudis (vx), ou, de nos jours (fam.), des quatre jeudis. — Littér. || La Semaine ou la Création du monde, poème de Du Bartas.
1 L'Occident chrétien, fidèle au calendrier julien puis grégorien, a combiné ce legs des Romains avec des éléments divers empruntés au calendrier juif. D'abord, une division du temps sans aucune relation avec les mois, très ancienne puisqu'on en trouve l'origine dans un chapitre de la Genèse, la semaine, période de sept jours se reproduisant indéfiniment sans tenir compte des années.
A. Cordoliani, in Encycl. Pl., l'Histoire et ses méthodes, p. 44.
b Cette période, considérée du point de vue du nombre et de la répartition des heures de travail. || La semaine de quarante heures (cit. 14).
1.1 La semaine de quarante heures violée un peu partout, notamment dans la métallurgie où le patronat voulait rattraper ses pertes, une nouvelle vague de grèves sauvages submergea la France, mais cette fois le gouvernement fit évacuer les usines par la force.
Raymond Abellio, les Militants, t. II, p. 281.
♦ ☑ Semaine anglaise (1911, in D. D. L.) : organisation du travail, d'abord en usage en Angleterre, qui accorde aux travailleurs, outre le repos du dimanche, celui du samedi après-midi ou même du samedi tout entier.
1.2 (…) le lendemain samedi, profitant de la semaine anglaise, il alla trouver un médecin du quartier pour lui exposer son cas.
M. Aymé, le Passe-muraille, p. 8.
♦ Fin de semaine. Au Canada (ou en français central pour éviter l'anglicisme week-end). || Bonne fin de semaine !
c L'ensemble des jours ordinaires, des jours ouvrables, par opposition au dimanche et aux jours de fête. (→ Museler, cit. 1). || Pendant la semaine. || En semaine ou le dimanche ?
2 Le dimanche, à Chanteilles, la promenade du boulevard de la Preste était la grande occupation de l'après-midi (…) Mais en semaine cette partie de la ville était assez peu fréquentée…
J. Green, Léviathan, I, VI.
2 (Fin XIIe). Période de sept jours, quel que soit le jour initial. || La première semaine de novembre. || Dans une semaine, deux semaines à compter d'aujourd'hui (→ D'aujourd'hui en huit, en quinze). || Pendant une semaine, deux semaines (→ Pendant huit jours, quinze jours). — Il lui faudra cinq ou six semaines de repos pour se rétablir complètement.
3 (Au sens de cycle ou de période de sept jours). || La semaine de…, semaine (et adj.), pour indiquer le caractère particulier d'une semaine, l'événement qui la marque. || La semaine de la rentrée. || La semaine de Toussaint (→ Aspect, cit. 24). || La semaine des fêtes (Noël, jour de l'An). — ☑ (Dans la liturgie cathol.). Semaine sainte : semaine qui précède le jour de Pâques (du dimanche des Rameaux au Samedi saint compris); → Opiner, cit. 4. || La Semaine sainte, roman d'Aragon. — Vx. || La grande semaine : la Semaine sainte. — Semaine de la Passion (supra cit. 2). — Hist. || La semaine sanglante : la dernière semaine de la Commune, marquée par une lutte très acharnée et une répression très dure (21-28 mai 1871).
4 (XXe). Période consacrée à des manifestations particulières destinées à attirer l'attention sur un problème social, à recueillir des fonds pour une œuvre, à faire connaître un produit… || La semaine de bonté. || Semaine de la sécurité. || Semaine commerciale. || Semaine des vins de France.
5 ☑ Loc. À la semaine. || Chambre louée à la semaine, au mois (→ Meubler, cit. 8). — (1740). Vx. || Prêter à la petite semaine, à très court terme et à taux très élevé. || Prêteur à la petite semaine (→ For, cit. 2). ☑ Loc. fam. À la petite semaine. || Une politique, une diplomatie à la petite semaine, qui ne résulte pas d'un plan d'ensemble, de prévisions à longue échéance. || Gouverner à la petite semaine, par une série d'expédients. ⇒ Jour (au jour le jour).
3 Cérizet, au fait des besoins de tous les malheureux, faisait cette usure de ruisseau nommée le prêt à la petite semaine (…)
Balzac, les Petits Bourgeois, Pl., t. VII, p. 127.
6 Fonction, service d'une semaine.
♦ ☑ (1694). Loc. De semaine, se dit d'un service que les membres d'un groupe assurent chacun à tour de rôle pendant une semaine. || Être de semaine (→ Prendre son tour de…). — Spécialt (milit.). || Service de semaine. || Officier, sous-officier de semaine (→ Planton, cit.).
7 (1552, attestation isolée; 1823). Salaire d'un ouvrier pour une semaine de travail. || Il a déjà dépensé la moitié de sa semaine. — Somme qu'on donne à un enfant pour ses menues dépenses de la semaine.
♦ Donner, régler sa semaine à un employé de maison, le congédier.
3.1 — Voici vingt sous… je vous en donnerai autant toutes les semaines.
— Elle me donne ma semaine !… Envoyez-moi tout de suite en demi-pension… avec un petit panier !
E. Labiche, le Clou aux maris, 17.
8 (Dans la Bible). || Semaine d'années : intervalle de sept ans, entre deux années sabbatiques.
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II
1 (1871, Littré). Bracelet, bague à sept anneaux. ⇒ Semainier. — Par appos. || Un bracelet semaine.
2 Une semaine de : un groupe de sept (objets semblables).
4 Il s'était fait fabriquer une semaine de pipes d'écume de mer, d'une minceur charmante, baptisées de noms délicieux, et qui se succédaient l'une après l'autre.
Goncourt, Journal, 27 juin 1878, t. VI, p. 23.
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DÉR. Semainier.
Encyclopédie Universelle. 2012.