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tailloir

tailloir [ tajwar ] n. m.
• 1175; de tailler
1Archéol. ou région. Plat de bois ou de métal sur lequel on découpait la viande avant de la servir.
2(1537) Archit. Partie supérieure d'un chapiteau, tablette carrée ou polygonale sur laquelle repose la retombée des voûtes. abaque.

tailloir nom masculin Couronnement mouluré du corps de certains chapiteaux, les corinthiens notamment.

tailloir
n. m. ARCHI Partie supérieure du chapiteau d'une colonne.

⇒TAILLOIR, subst. masc.
A. — HIST. DU MOY. ÂGE. Plaque ronde ou carrée de bois ou de métal, garnie d'une ou plusieurs tranches de pain bis, sur laquelle on découpait les viandes ou les mets en sauce (d'apr. Ac. Gastr. 1962). Synon. tranchoir.
P. méton. La tranche de pain qui accompagnait ce mets. Pour les aliments solides, les viandes notamment, chacun reçoit sa part sur un tailloir, qui est une tranche de pain, sur laquelle il prend avec ses doigts ou découpe avec son couteau (FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 166).
B. — P. anal. (de forme), ARCHIT. DU MOY. ÂGE. Petit plateau carré ou polygonal qui couronne le chapiteau d'une colonne. Synon. abaque. Pendant la période romane et jusqu'à la première moitié du XIIIe siècle, les tailloirs sont véritablement des tablettes posées sur les chapiteaux, tandis que du milieu du XIIIe siècle jusque pendant la Renaissance, le tailloir est généralement pris dans l'assise du chapiteau, comme l'abaque des ordres classiques (NOËL 1968).
C. — Couteau, tranchoir. Un autre traîneau le mène [le porc] à la chambre à découper, où des tailloirs mécaniques le vident et le mettent en quartiers (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 112). Il s'amusait avec de la boue à modeler des petits oiseaux, sans avoir peur du coupant des tailloirs (FLAUB., Tentation, 1874, p. 71).
Prononc. et Orth.:[], [taj-]. LITTRÉ, Lar. Lang. fr. [ta-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 « plateau sur lequel on découpe les viandes » (CHRÉTIEN DE TROYES, Perceval, éd. F. Lecoy, 3219: tailleor d'argent); 2. av. 1537 archit. (SAGREDO, Raison d'archit. antique, Paris, S. de Colines, fol. 28 v°: tailloer). Dér. de tailler; suff. -oir.

tailloir [tɑjwaʀ; tajwaʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1175, tailleoir; tailleours, v. 1130; de tailler.
1 Anciennt, régional. Plat de bois ou de métal servant à découper la viande. Tranchoir.
0 (…) nous achetions au marché, tous les ans, une moitié de cochon que toutes les femmes de la famille, mobilisées une journée durant autour des tailloirs et des chaudrons, découpaient, salaient, faisaient cuire et mettaient en pots.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 70.
2 (1537, tailloer). Archit. Partie supérieure d'un chapiteau (1.), sorte de tablette carrée ou polygonale sur laquelle repose la retombée des voûtes. || Dans l'architecture du moyen âge le tailloir correspond à l'abaque des ordres antiques. || Le tailloir d'un chapiteau roman.

Encyclopédie Universelle. 2012.