tendron [ tɑ̃drɔ̃ ] n. m.
1 ♦ Vx Partie molle, tendre; cartilage. — Mod. Tendron de veau : morceau de viande constituant la paroi inférieure du thorax.
2 ♦ (XIIe « bourgeon, rejeton ») Fam. et vieilli Très jeune fille en âge d'être aimée, relativement à un homme plus âgé. ⇒ jeunesse. Il lui faut des tendrons.
● tendron nom masculin (ancien français tendrum, cartilage, du latin populaire tenerumen, du latin classique tener, -eri, tendre) Morceau du bœuf et du veau découpé dans la cage thoracique, au niveau des côtes flottantes. Familier et vieux. Très jeune fille. ● tendron (difficultés) nom masculin (ancien français tendrum, cartilage, du latin populaire tenerumen, du latin classique tener, -eri, tendre) Genre Toujours au masculin, bien que le mot désigne une très jeune femme : il s'est amouraché d'un tendron, bien qu'il approche la cinquantaine. Accord L'accord de l'adjectif se rapportant à tendron se fait au masculin : « Près d'elle un joli tendron / La belle digue digue / La belle digue don » (Aux oiseaux, vieille chanson populaire). Toutefois, l'accord pour le sens, au féminin, se rencontre également : un tendron de dix-sept ans, mignonne comme un cœur. Registre Familier. ● tendron (homonymes) nom masculin (ancien français tendrum, cartilage, du latin populaire tenerumen, du latin classique tener, -eri, tendre) tendrons forme conjuguée du verbe tendre tendront forme conjuguée du verbe tendre
⇒TENDRON, subst. masc.
A. — Chose tendre.
1. BOUCH., ART CULIN. Partie cartilagineuse du thorax du veau, du bœuf et de l'agneau, située à l'extrémité des côtes et qui adhère à celle-ci. Dans la longue liste des créations de ce temps on trouve (...) les filets de volaille et les tendrons d'agneau à la Bellevue (ALI-BAB, Gastr. prat., 1907, p. 28). Daniel fut le seul à faire honneur aux tendrons de veau et aux petits pois de Clotilde (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 843).
2. BOT. Pousse tendre d'un arbre; bourgeon, rejeton. On découvre facilement les trachées des plantes en cassant net des tendrons de vigne ou de jeunes branches de rosier (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 144). Ses doigts nus et sensibles, à tout moment, volaient de l'une à l'autre, devinant les tendrons maladifs, les feuilles sans vie, pressant la terre autour, comme si elle eût reçu la mission de les faire grandir (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 60).
B. — Vieilli ou iron. Très jeune fille qui, par sa fraîcheur, séduit les hommes d'âge mûr ou les vieillards dont elle est la proie plus ou moins facile. Synon. jeunesse (v. ce mot III B), tendresse. Un jeune, un beau tendron; poursuivre, épouser un tendron. Je dis que le vieux laid qui se paye des tendrons ne fait pas l'amour (...) ce n'est pas le désir qui pousse le tendron dans les bras du vieux laid (...) c'est un attentat à la sainte nature (SAND, Corresp., t. 5, 1867, p. 180). Rien ne nous distrait ni ne nous relève, sauf le jeu d'équilibre qui, à l'heure marquée, pousse le barbon vers le tendron (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 17).
REM. Tendronnier, adj., bot. Qui porte des bourgeons ou de jeunes pousses. Arbre tendronnier. P. métaph. Sous l'arbre tendronnier qui bave (...), Entrechoquez vos genouillères, Mes laiderons! (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 90).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Fin XIVe s. tendron « cartilage » (Manière de lang., 382 ds T.-L.); b) 1680 « cartilage situé à l'extrémité de la poitrine de quelques animaux » (RICH.); 1740 tendrons de veau (Ac.); 2. ca 1200 « très jeune fille » (Auberee, 509 ds T.-L.) ; 3. ca 1245 tendruns « bourgeon, rejeton d'une plante » (St Auban, 695, ibid.); XIIIe s. tendrons de runce (Traité de médecine, fol. 52 v° ds P. MEYER, Les mss franç. de Cambridge ds Romania t. 32, p. 84). Issu par substitution de suff. de l'a. fr. tenrum, fin XIe s. « cartilage de l'oreille d'un animal » (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 137), 1176-81 tanrun « muscle » (dep. CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 4523), du lat. pop. tenerumen, de tener, teneri (v. tendre2). Fréq. abs. littér.:23.
tendron [tɑ̃dʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. Fin XIe, tenrun; tendrun, etc., v. 1213; dér. du lat. pop. tenerumen, de tener « tendre », d'après l'adj. tendre.
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1 Partie molle, tendre. — (1680). Vx. Cartilage (ou os flexible). — Par ext. || Tendrons de veau : morceaux constituant la paroi inférieure du thorax. — Au sing. || Du tendron.
2 (1538; tendrum, XIIIe). Bourgeon, rejeton d'une plante.
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Encyclopédie Universelle. 2012.