tribune [ tribyn ] n. f.
• trebune 1409; lat. médiév. tribuna, lat. class. tribunal → tribunal
1 ♦ Emplacement élevé où sont réservées des places, dans une église (galerie pratiquée au-dessus des bas-côtés; plateforme de jubé). ⇒ ambon. Tribunes d'une chapelle, d'une église. — Tribune d'orgue : galerie où se trouve le buffet d'orgue. — Tribune de la lanterne d'un dôme (balcon, galerie).
♢ Archit. Au Moyen Âge, Étage situé au-dessus des bas-côtés et qui épaule le mur de la nef. ⇒aussi triforium.
♢ (Dans un édifice profane) Les tribunes du public, de la presse, dans une assemblée.
♢ Spécialt (1872) Emplacement en gradins, généralement couvert, dans un champ de courses, des arènes, un stade. La pelouse et les tribunes. « les tribunes étageaient leurs gradins chargés de foule » (Zola) . — Place dans les tribunes. Louer une tribune.
2 ♦ (1606 t. d'antiq.) Emplacement élevé ou surélevé, estrade d'où l'orateur s'adresse à une assemblée. Tribune aux harangues, sur le forum. ⇒ rostres. — Mod. (dans une assemblée politique, au Parlement) Orateur qui monte à la tribune. La tribune de la Chambre. — Par ext. Éloquence parlementaire, politique; art des débats publics (⇒ tribun). « Ce grand concile des intelligences où se débattent de la presse à la tribune tous les intérêts généraux de la civilisation » (Hugo).
3 ♦ Fig. Lieu d'où l'on s'exprime (par des discours, et par ext. par tout autre moyen). « L'éloquence n'a plus de tribune, mais la chaire en est une encore pour cette morale sublime » (Marmontel ).
♢ (1936) Rubrique offerte au public par un média. Tribune libre d'un journal. Tribune des critiques, à la radio, à la télévision. Organiser une tribune sur un sujet d'actualité. ⇒ débat. — Titre de publications.
● tribune nom féminin (latin médiéval tribuna) Emplacement surélevé, estrade d'où un orateur s'adresse à une assemblée : Le député monte à la tribune. Espace muni de gradins, le plus souvent couvert, d'où l'on regarde une course de chevaux, une manifestation sportive, etc. Galerie surélevée réservée à certaines personnes dans les grandes salles d'assemblée. Galerie ou plate-forme élevée, à usage varié, dans un lieu public, une grande salle, un édifice cultuel. (Une tribune ajourée court, dans certaines églises romanes et du début du gothique, au-dessus des collatéraux de la nef et du chœur ; d'autres tribunes servent ou servaient aux orgues, aux chanteurs.) Émission, page de journal, etc., offerts par un média à quelqu'un, à un groupe pour qu'il exprime publiquement ses idées, une doctrine, etc. : Ce journal lui a offert une tribune. Entre dans le titre de certains journaux. ● tribune (expressions) nom féminin (latin médiéval tribuna) Tribune libre, article émanant d'une personnalité extérieure à la rédaction d'un journal et qui n'engage pas l'opinion de celui-ci.
tribune
n. f.
rI./r
d1./d Emplacement surélevé, réservé à certaines personnes, dans les églises ou les salles d'assemblées publiques. Tribune officielle.
d2./d (Plur.) Dans un stade, un champ de courses, etc., gradins généralement couverts réservés aux spectateurs.
rII./r
d1./d Estrade d'où parle un orateur (dans une assemblée délibérante notam.). Monter à la tribune.
d2./d Par anal. Rubrique d'un journal, émission de radio, de télévision dans laquelle on s'adresse au public. Tribune libre.
d3./d (Belgique) Déambulateur.
⇒TRIBUNE, subst. fém.
I. A. — 1. ANTIQ. Lieu élevé depuis lequel les orateurs haranguaient la foule. Le peuple athénien délibère sur l'expédition de Sicile. Nicias monte à la tribune et déclare que ses prêtres et son devin annoncent des présages qui s'opposent à l'expédition (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 279). La copie d'un Psêphisma que Démosthène a fait lire à la tribune (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 507). Tribune aux harangues. V. harangue ex. 1.
2. ARCHITECTURE
a) Hémicycle des basiliques romaines où se tenait l'évêque, ou l'abbé, entouré de son clergé. On voit au bout du Forum l'église de S. Francesca Romana (...) et dans une des cours (...) nous avons reconnu une grande tribune (vous savez que c'est le nom qu'on donne à cette partie du temple opposée à la porte) (STENDHAL, Prom. ds Rome, t. 2, 1829, p. 18). L'évêque, assisté de ses prêtres, se place au fond de l'hémicycle qui avait été le tribunal, et qui maintenant s'appelle tribune; et comme cet hémicycle est voûté, d'autres lui donnent le nom d'apside (ou abside), qui, en grec, signifie voûte, et qui a prévalu (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 266).
— P. anal. Autrefois, partie semi-circulaire surélevée d'une boutique faisant face à la porte d'entrée. Raconté à Gourmont mon passage chez Beer, le gantier en gros (...) juché sur une « tribune », au fond du magasin, débitant des gants (LÉAUTAUD, Journal littér., 1, 1906, p. 345).
b) ARCHIT. RELIG.
) [Au Moy. Âge]
— Partie du jubé du haut de laquelle on lisait l'Évangile et instruisait les fidèles. Tribune du jubé. L'un des côtés de ce salon s'ouvre sur une tribune à rampe dorée qui forme jubé dans la chapelle (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 311). V. ambon ex. 4.
— Galerie haute située au-dessus des bas-côtés et ouvrant sur la nef par le triforium (d'apr. NÉR. Hist. Art 1985). Elle le reçut dans une chambre qu'elle occupait souvent et qui communiquait par une porte secrète aux tribunes qui règnent sur les nefs de l'église (STENDHAL, Abbesse Castro, 1839, p. 223).
) Toute partie surélevée soutenue par des colonnes, des arcs en balcons ou en encorbellements. Tribune d'orgue; tribune de la lanterne, du dôme. Devant le chœur, se trouvait une grille (...) [qui] était séparée, à intervalles égaux, par des piliers qui soutenaient une tribune intérieure et les orgues (BALZAC, Langeais, 1834, p. 196). Vis-à-vis la porte [du réfectoire des monastères] s'élevait la tribune du lecteur, au-dessous de laquelle était dressée la table des hôtes (LENOIR, Archit. monast., 1856, p. 337).
♦ Tribune sacrée (littér.). ,,Chaire où montent les ecclésiastiques pour parler au peuple`` (Ac. 1798-1935).
) Petite pièce élevée, ouvrant sur la nef et à laquelle on accède par un escalier intérieur ou extérieur à l'église; passage pratiqué dans l'épaisseur des murs des édifices gothiques et bordés de balustrades ajourées (d'apr. ADELINE, Lex. termes art, 1844). Le lieutenant civil revint le 18 août et ordonna, de la part du roi, de faire boucher la grille ou tribune de Madame de Guemené qui donnait sur l'église de dehors, et particulièrement celle de Madame de Sablé qui répondait au chœur (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 32). Un escalier en vis (...) conduit à une tribune [de Saint-Savin] (...) cette pièce que j'appelle tribune se retrouve dans beaucoup d'églises romanes et même gothiques: il est malaisé d'en déterminer l'usage (MÉRIMÉE, Ét. arts Moy. Âge, 1870, pp. 68-69).
c) ARCHIT. CIVILE. Emplacement élevé de certaines salles de réunion dont les places sont réservées aux musiciens, aux personnages de marque, aux dames ou aux auditeurs admis aux séances (Académie, Parlement). Synon. balcon. Au centre la grand' salle des réunions publiques avec son vestibule, sur lequel est une tribune communiquant à une galerie qui fait le tour de cette salle. Sur la cage du grand escalier s'élève le beffroi (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 123):
• Mon accusé, lui dit le gendarme assis à sa droite, voyez-vous ces six dames qui occupent ce balcon? Le gendarme lui indiquait une petite tribune en saillie au-dessus de l'amphithéâtre où sont placés les jurés.
STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 480.
— P. méton. Public se trouvant dans la (les) tribune(s). [Marat] n'a eu besoin que de quelques mots, et presque d'un signe de tête, pour faire retirer aux tribunes leurs applaudissements (DESMOULINS ds Vx Cordelier, 1793-94, p. 56).
3. Estrade réservée à l'orateur dans les salles de délibération des Assemblées, des grands corps de l'État. Tribune de l'Assemblée de la Chambre, du Parlement, du Sénat; monter à la tribune; aborder la tribune; succès de tribune. L'histoire que voici, racontée par lui à la tribune de l'Académie de médecine (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 175). Au centre (...) prend place une plateforme, d'environ quinze mètres de long et trois mètres de profondeur, à laquelle on accède par un escalier de neuf marches, disposé à chaque extrémité; c'est la tribune (LIDDERDALE, Parlement fr., 1954, p. 137).
♦ Éloquence de la tribune. Éloquence propre aux orateurs politiques, aux débats des assemblées publiques, politiques, parlementaires (p. oppos. à éloquence de la chaire, éloquence du barreau). (Dict. XIXe et XXe s.).
4. Au fig.
a) [Au XIXe s., p. oppos. à la presse] Expression orale, discours, débat politique et, p. méton., pouvoir politique d'une Chambre, d'un Parlement. Le retentissement perpétuel de la tribune sur la presse et de la presse sur la tribune (HUGO, Feuilles automne, 1831, préf., p. 711). La tribune est rétablie, cette tribune illustrée par tant d'orateurs dont l'histoire a gardé les noms. Un parlement qui discute est un parlement qui travaille (ZOLA, E. Rougon, 1876, p. 366).
b) Organe servant de moyen d'expression à un homme, à un parti, à une tendance; manière de se faire connaître. La seule tribune d'un poète c'est l'étalage de son libraire (LAMART., Corresp., 1830, p. 88). Soyons surtout la tribune des Alsaciens-Lorrains qui veulent s'adresser à la France (BARRÈS, Cahiers, t. 9, 1912, p. 258).
c) Emplacement, moment, réservé à l'expression libre et publique, écrite (rubrique de journal) ou orale (débat, lors d'une émission audio-visuelle), d'idées, d'opinions laissées à la responsabilité de ceux qui les émettent. Tribune libre; tribune des lecteurs; organiser une tribune. Programme national: 20 h., « Lakmé », opéra-comique de Léo Delibes (...) 21 h. 8, Tribune des journalistes parlementaires (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 8, col. 5).
B. — Construction pourvue de gradins permettant aux spectateurs d'assister à une cérémonie, aux courses, au déroulement d'épreuves sportives,... Tribune officielle; public des tribunes. Dans le pesage [d'une piste vélocipédique], il devra y avoir une tribune, avec sièges et gradins, couverte en cas de pluie (BAUDRY DE SAUNIER, Cycl., 1892, p. 394). Ils entrèrent enfin dans le stade. Les tribunes étaient pleines de monde (CAMUS, Peste, 1947, p. 1413).
— P. méton. Place de spectateur dans une tribune; public des tribunes. Louer une tribune. Les tribunes applaudissent (ROB. 1985).
II. — Dans un musée, endroit où sont réunies les plus belles pièces (tableaux, statues). Un autre portrait [de la Fernarina] attribué à Raphaël fait l'un des ornements de la tribune de la galerie de Florence (STENDHAL, Prom. ds Rome, t. 1, 1829, p. 69). Il a été avantageux de composer une « tribune » où trône la Joconde; il sera nécessaire de multiplier ces zones de recueillement (Arts et litt., 1935, p. 84-11).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1231 archit. relig. (Les Pelerinaiges por aler en Iherusalem ds Itinéraires à Jérusalem, éd. H. Michelant et G. Raynaud, Genève, 1882, p. 93: Empres la tribune, de costé le maistre autel [du Saint-Sépulcre], dessuz monte Calvaire est la colompne); déb. XVe s. trebune (Céremonial des consuls, Arch. Montpellier, éd. A. Montel ds R. Lang. rom. t. 6, p. 78), attest. isolées; b) 1667 (doc. ds J.-J. GUIFFREY, Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, t. 1, p. 134); 2. 1615 tribune aux harangues « lieu élevé d'où les orateurs grecs et romains haranguaient le peuple sur la place publique » (J.-P. CAMUS, Homélie des trois fléaux ds Homélies des États Généraux, éd. J. Descrains, p. 261); 1694 « lieu élevé d'où un orateur s'adresse à ses auditeurs » (LA BRUYÈRE, Les Caractères ds Œuvres, éd. G. Servois, t. 2, p. 171); spéc. 1789 désigne la tribune d'une assemblée législative (Le Moniteur, t. 2, p. 392); id. au plur. désigne les galeries d'où le public peut suivre les débats d'une assemblée législative (règlement de l'Assemblée Constituante, 29 juill. d'apr. BRUNOT t. 9, p. 768); 3. 1787 [date de l'éd.] au fig. « moyen par lequel on exprime publiquement des idées, des doctrines » (MARMONTEL, Élémens de littérature et Rhétorique ds Œuvres, t. 10, p. 105: L'éloquence n'a plus de tribune; mais la chaire en est une encore pour cette morale sublime qui rend plus pure et plus touchante la sainteté de ses motifs); 1794 (CONDORCET, Esq. tabl. hist., p. 117: On a vu s'établir une nouvelle espèce de tribune [les livres imprimés], d'où se communiquent des impressions moins vives, mais plus profondes). Empr. à l'ital. tribuna, att. au sens 1 dep. la 1re moit. du XVIe s. (S. SERLIO ds TOMM.-BELL.), lui-même empr. au lat. médiév. « id. » (dep. 914 ds DU CANGE; att. dans les domaines ital. et cat.); 1 a représente deux empr. directs à ce lat. médiév. qui est une altér. du lat. (tribunal) par substitution de finale, - étant plus fréq. que - en lat. Le sens 2 a subi l'infl. sém. du lat. . Voir FEW t. 13, 2, pp. 254b-255. Fréq. abs. littér.:1 200. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 127, b) 1 905; XXe s.: a) 2 374, b) 838. Bbg. Archit. 1972, p. 35, pp. 142-143. — BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 262. — HOPE 1971, p. 51. — RANFT 1908, pp. 58-59.
tribune [tʀibyn] n. f.
ÉTYM. 1409, trebune; du lat. médiéval tribuna, lat. class. tribunal. → Tribunal.
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1 Emplacement élevé où sont réservées des places, dans une église (galerie pratiquée au-dessus des bas-côtés; plate-forme de jubé). ⇒ aussi Ambon. || Tribunes d'une chapelle, d'une église. — Tribune d'orgue : galerie, emplacement élevé où se trouve le buffet d'orgue. — Tribune de la lanterne d'un dôme (balcon, galerie).
1 En haut, dans les deux immenses tribunes qui se superposaient le long des côtés de la nef, les hommes venaient un à un prendre place, graves et le chapelet à la main (…)
Loti, Ramuntcho, I, III.
♦ Art. Au moyen âge, l'étage situé au-dessus des bas-côtés et qui épaule le mur de la nef. ⇒ Triforium.
2 (Vers 1150) commencent à s'élever (…) ces vastes églises à tribunes définies par leur élévation à quatre étages (…) Elles inaugurent et caractérisent le premier âge des cathédrales gothiques (…) Au-dessus des arcades s'ouvrent les baies des tribunes surmontées d'un arc de décharge, puis les ajours qui aèrent les combles, galeries sur colonnettes ou oculi, enfin les fenêtres supérieures (…) La perspectives des nefs développe l'horizontalité de ces quatre zones.
Henri Focillon, l'Art d'Occident, II, I, II, p. 151.
♦ (Dans un édifice profane). || Les tribunes du public, de la presse, dans une assemblée. — Par métonymie. Les personnes qui sont dans les tribunes. || Les tribunes interviennent (cit. 2).
♦ Estrade, échafaudage dans une salle de spectacle (→ Entamer, cit. 14), en plein air… ⇒ Échafaud (vx), estrade.
♦ (1872; on a dit stand, dans ce sens). Emplacement en gradins, généralement couvert, dans un champ de courses (→ Hippodrome, cit. 3; longueur, cit. 4), un stade (→ Maillot, cit. 8). — Place dans les tribunes. || Louer une tribune. — Le public placé dans les tribunes. || Les tribunes applaudissent.
3 (…) les tribunes étageaient leurs gradins chargés de foule, où les étoffes claires se fondaient dans l'ombre fine des charpentes.
Zola, Nana, XI.
♦ Emplacement surélevé où se trouve le juge de l'arrivée d'une course.
2 Emplacement élevé ou surélevé d'où un orateur s'adresse à une assemblée, où des personnes siègent pour présider. || Monter à la tribune pour prendre la parole.
a (1606). Antiq. (avec infl. de tribun). Lieu élevé, estrade où se plaçait un orateur (→ Démocrate, cit. 7). || Tribune aux harangues, sur le forum. ⇒ Rostre.
4 (Dans Athènes) Un orateur, voyant sa patrie en danger,
Courut à la tribune, et, d'un art tyrannique,
Voulant forcer les cœurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut.
La Fontaine, Fables, VIII, 4.
c Mod. Emplacement d'où un orateur s'adresse au public (spécialt, dans une assemblée politique, au parlement). ⇒ Estrade. || Parler à la tribune. || Discours prononcé d'une tribune. || Orateur qui monte à la tribune (→ Creuser, cit. 28; discours, cit. 13; huissier, cit. 5), est à la tribune (→ Carrure, cit. 1; préambule, cit. 3). || La tribune de la Chambre (→ Prosopopée, cit. 1). || Tribune présidentielle, réservée à la présidence.
5 (…) je suis diverti par ce naturaliste de volcans, ce Pascal manqué, cet orateur de montagnes qui pérore à la tribune comme ses petits compatriotes chantent au haut d'une cheminée (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 112.
6 (…) un homme gonflé de rancune ou de colère parvient à conquérir la tribune. C'est alors que l'on comprend que l'éloquence naturelle est tout à fait sans puissance.
Alain, Propos, 2 nov. 1921, L'art du comédien.
♦ Par ext. L'éloquence parlementaire, politique; l'art des débats publics (→ Parlementarisme, cit. 1). || La presse et la tribune (→ Social, cit. 5).
3 (Av. 1799). Par métaphore, fig. Lieu d'où l'on s'exprime par des discours, et, par ext., par tout autre moyen. || « L'éloquence n'a plus de tribune, mais la chaire (cit. 4) en est une encore pour la morale ».
4 (XXe). Manifestation orale ou écrite par laquelle qqn s'adresse au public. || La tribune libre d'un journal. || Tribune des critiques, à la radio, à la télévision. || Organiser une tribune sur un sujet d'actualité. — Titre de publications. || La tribune de Lausanne.
Encyclopédie Universelle. 2012.