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vendredi

vendredi [ vɑ̃drədi ] n. m.
vendresdi 1119; lat. veneris dies « jour de Vénus »
Le cinquième jour de la semaine, qui succède au jeudi. PROV. Tel qui rit vendredi dimanche pleurera. Il vient le vendredi, tous les vendredis. Le vendredi, jour de repos chez les musulmans. Les catholiques devaient faire maigre le vendredi (« jour maigre »). « L'élection tombait un vendredi. Jour chic, mais jour maigre » (Aragon). Vendredi saint, précédant le dimanche de Pâques (anniversaire de la mort du Christ). Vendredi treize.

vendredi nom masculin (latin Veneris dies, jour de Vénus) Cinquième jour de la semaine. ● vendredi (difficultés) nom masculin (latin Veneris dies, jour de Vénus) Orthographe Tous les vendredis (avec un s). Le Vendredi saint, avec un V majuscule et un s minuscule, sans trait d'union. ● vendredi (expressions) nom masculin (latin Veneris dies, jour de Vénus) Vendredi saint, vendredi de la semaine sainte, jour anniversaire de la mort de Jésus-Christ.

vendredi
n. m. Cinquième jour de la semaine, qui suit le jeudi.
|| Chez les musulmans, jour de la grande prière.
|| Le vendredi saint: chez les chrétiens, le vendredi qui précède Pâques, anniversaire de la mort de Jésus-Christ.

⇒VENDREDI, subst. masc.
A. — [Dans le calendrier julien et grégorien] Jour de la semaine situé entre le jeudi et le samedi et qui est le cinquième jour ouvrable. Le vendredi matin, soir; l'après-midi du vendredi; faire qqc. le vendredi, tous les vendredis. C'était le vendredi; je n'avais pas voulu rester la nuit chez mon nouvel amant, parce que je suis superstitieuse et que le vendredi est un mauvais jour. Vous aviez tort, Mimi: en amour, le vendredi est un bon jour; les anciens disaient dies Veneris (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 251). Vénus est en exaltation dans les Poissons et c'est le vendredi, jour de Vénus, qu'aujourd'hui comme à l'époque romaine pré-chrétienne, nous mangeons du poisson (Divin. 1964).
♦ [Sans art.] À George Sand. Croisset, vendredi matin 22 mai 1868. C'est entendu! Nous déjeunons dimanche ensemble (FLAUB., Corresp., 1868, p. 141).
P. méton., vieilli. Réception régulièrement donnée le vendredi. La dame (...) chaque fois qu'elle voyait Mme de Villeparisis, ne pouvait s'empêcher de penser que la duchesse de Guermantes n'allait pas à ses vendredis (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 196).
B. — Gén. dans des expr. et loc.
1. RELIGION
a) LITURG. CATH.
Vendredi(-)saint (avec majuscule ds Ac.). Vendredi de la semaine sainte précédant Pâques où est commémorée la mort de Jésus-Christ sur la Croix. Synon. parascève. Chemin de croix, messe des présanctifiés, impropères du vendredi saint; jeûne et abstinence du vendredi saint; un temps de vendredi saint. Le jour du vendredi-saint. C'était le jour où Jésus, dépouillé de tout pour l'amour de nous, fut attaché nu sur la croix, et où les autels nus et dépouillés comme lui, rappellent aux fidèles la mémoire du sacrifice suprême (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 201). Prête l'oreille, âme chrétienne, par cette après-midi désolée du vendredi saint, cependant que le dernier cierge jaune des ténèbres s'est éteint et c'est dans les bas-côtés le piétinement confus de la foule qui vient adorer le crucifix par terre! (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 210). L'Enchantement du Vendredi Saint.
Le grand vendredi (vieilli). Même sens . « C'est le Stabat des désespérés! » Ils se sont tenus debout, au pied de la Croix, depuis la sanglante Messe du Grand Vendredi (BLOY, Journal, 1892, p. 66).
Office du vendredi saint. Depuis 1955, office comportant des lectures, en particulier la Passion selon saint Jean, les grandes prières de l'Église pour le monde, l'adoration de la croix et la communion avec les hosties consacrées le jeudi saint. La communion permet de faire le lien entre l'office du jeudi saint et celui du vendredi saint. S'il n'y a pas de messe le vendredi, c'est pour souligner cette unité (Théo, Paris, Fayard, 1989, p. 925).
— [P. réf. à cette commémoration] Jour de pénitence marqué par le jeûne, par l'abstinence de viande, ou par toute autre forme de pénitence et de partage. Depuis quand déjeune-t-on deux jours de suite? dit-il. C'était hier jeudi. Et il compléta sa réponse en désignant de son appui-main ce commandement de l'Église: « Vendredi chair ne mangeras (...) » (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 46). Il ne faut jamais oublier l'esprit de pénitence... Les Psaumes de la Pénitence... Le vendredi, le chemin de la Croix (DUPANLOUP, Journal, 1851-76, p. 116). Faire maigre, manger maigre le vendredi. V. maigre1 B 2 b.
Premier vendredi (du mois). Dévotion pratiquée par certaines catholiques sur l'affirmation, faite par sainte Marguerite-Marie Alacoque, que le Christ ne laisserait jamais mourir dans le péché mortel ceux qui communieraient neuf premiers vendredis du mois de suite. « Je ferai une neuvaine, disait-elle, si je le rencontre aujourd'hui même. » (...) Elle ajouta: « Je ferai les neuf premiers vendredis du mois aussi. Mais rien que si je le rencontre aujourd'hui (...) » (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 172).
b) ISLAM. Prière du vendredi. [P. allus. au Coran et au fait qu'Adam aurait été créé un vendredi] Prière à la mosquée, le vendredi, précédée d'ablutions rituelles et constituant une des obligations cultuelles. Les cinq piliers de l'Islam (...) notamment le jeûne du ramadan et la prière du vendredi (Philos., Relig., 1957, p. 44-1).
2. [P. réf. au dernier repas du Christ avec ses douze apôtres, à la trahison et à la mort violente de Judas qui occupait la treizième place] Jour considéré comme néfaste. Je ne suis pas superstitieux; mais je recherche volontiers ce qui passe pour néfaste (...). Ainsi ne manqué-je jamais l'occasion de passer sous une échelle, de voyager un vendredi, ou de prendre appui sur un treize (GIDE, Journal, 1943, p. 190).
Vendredi treize, vendredi 13. Jour considéré comme néfaste par les uns, comme jour de chance par les autres. Tranche de la Loterie nationale du vendredi 13. Aujourd'hui, date fatidique, Vendredi, treize, nous avons, Malgré tout ce que nous savons, Mené le train d'un hérétique (BAUDEL., Fl. du Mal, 1864, p. 125).
3. Proverbe. Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. V. pleurer I A 2 c.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: -dy; dep. 1740: -di. Étymol. et Hist. 1119 vendresdi (PHILIPPE DE THAON, Comput, éd. E. Mall, 571); 1260 vendredi de croiz aouree « vendredi saint » (ÉTIENNE BOILEAU, Mestiers, 26 ds T.-L., s.v. aorer); ca 1300 le saint Vendredi (GUILLAUME DE SAINT-PATHUS, Vie de St Louis, éd. H. Fr. Delaborde, p. 39); 1671 vendredy saint (POMEY). Du lat. Veneris diem propr. « jour de Vénus »; cf. a. fr. a. wallon divendres [diem Veneris] (ca 1130 Ver del Juise, 451 ds T.-L.), ce dernier type dominant dans les pays septentr. et mérid. (cf. 1391, Gaillac, divendres d'apr. A. VIDAL ds R. Lang. rom. t. 42, p. 220); pour la localisation précise et la crit. des ex. de ce type en a. fr., v. HENRY, pp. 25-31. Fréq. abs. littér.:3 474. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4 470, b) 9 677; XXe s.: a) 5 626, b) 2 390. Bbg. BAEHR (R.). Zu den rom. Wochentagsnamen. In:[Mél. Rohlfs (G.)]. Halle, 1958, pp. 26-56.

vendredi [vɑ̃dʀədi] n. m.
ÉTYM. 1119, vendresdi; du lat. veneris dies « jour de Vénus ».
Le sixième jour de la semaine. || Les catholiques doivent faire maigre le vendredi (appelé « jour maigre »). → 1. Maigre, cit. 10; provision, cit. 1. || Le vendredi, jour de repos chez les musulmans. — ☑ (XVIIe). Loc. Vendredi saint : vendredi précédant le dimanche de Pâques, jour où l'Église catholique célèbre l'anniversaire de la mort du Christ.L'enchantement du Vendredi Saint. — ☑ Fam. Un temps de vendredi saint : un mauvais temps (comme le veut la tradition). — ☑ Vendredi treize.
1 Au fait, l'élection tombait un vendredi. Jour chic, mais jour maigre. Sale affaire pour les restaurateurs versaillais (…)
Aragon, les Beaux Quartiers, II, VII.
2 Nous sommes restés ainsi de longues minutes.
Puis le R. P. S. a parlé :
— Moi, a-t-il dit, je ne suis pas un Blanc pour vous : je ne veux pas être un Blanc pour vous. Simplement, je voulais vous faire comprendre que vous ne pouvez pas danser ainsi le premier vendredi du mois, parce que Jésus-Christ…
Mongo Beti, le Pauvre Christ de Bomba, 1956, in Littératures de langue franç. hors de France, p. 131.
Prov. || Tel qui rit vendredi dimanche pleurera (Racine, les Plaideurs, I, 1).

Encyclopédie Universelle. 2012.