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vieillerie

vieillerie [ vjɛjri ] n. f.
• 1680; de vieil, vieux
IUne, des vieilleries.
1Objet vieux, démodé, usé. antiquaille, friperie. Un tas de vieilleries.
2(1718) Abstrait Idée, conception rebattue, usée. « ce que l'on nous donne pour des découvertes sont des vieilleries qui traînent depuis quinze cents ans » (Chateaubriand). Œuvre démodée.
IILa vieillerie.
1Rare Caractère de vieillesse démodée. « la vieillerie de la toilette de madame de Bargeton » (Balzac).
2Fam. et plaisant (ou région.) Vieillesse (d'une personne). Il se sent rouillé, c'est la vieillerie !
⊗ CONTR. Nouveauté. Jeunesse.

vieillerie nom féminin Objet ancien, usé, passé de mode : Avoir un tas de vieilleries à la cave. Idée rebattue, œuvre surannée qui n'a plus d'intérêt : Théâtre qui ne joue que des vieilleries.vieillerie (synonymes) nom féminin Objet ancien, usé, passé de mode
Synonymes :
- antiquaille (familier)
- antiquité

vieillerie
n. f. Objet ancien, usagé.
|| Idée rebattue; conception d'une autre époque. Vous croyez encore à cette vieillerie?

⇒VIEILLERIE, subst. fém.
Gén. péj. ou fam.
A. — 1. a) Objet vieux, usé, démodé, en mauvais état. Marchand de vieilleries. Le jour n'a pas de compassion pour les ruines et les vieilleries; il en montre cruellement les pauvretés, les rides, les taches, les décolorations, les poussières, les moisissures (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 462). Un jour (...) Melchior, s'étant rudement heurté au vieux piano de grand-père, jura de colère, en se frottant le genou, et dit (...) qu'il allait débarrasser la maison de toutes ces vieilleries (ROLLAND, J.-Chr., Matin, 1904, p. 132).
En partic. Vieux vêtement usé, ravaudé. Synon. guenille, hardes, loque1. Il en était de son esprit [de la duchesse] comme de ces femmes charmantes qui sont assez belles et vives pour plaire vêtues de vieilleries (PROUST, Plais. et jours, 1896, p. 168). [La petite fille] ne sait pas coudre, tirer avec goût parti d'une vieillerie. Ce caraco, elle a eu l'impatience de le mettre, tel quel, déchiré, sale (RENARD, Œil clair, 1910, p. 27).
b) [Sans nuance péj.] Objet d'art ancien et de valeur. Synon. antiquité. Ma tante se trouvait être, en ces années, une des quatre ou cinq personnes de Paris énamourées de vieilleries, du beau des siècles passés, des verres de Venise, des ivoires sculptés, des meubles de marqueterie, des velours de Gênes, des points d'Alençon, des porcelaines de Saxe (GONCOURT, Journal, 1892, p. 304).
2. a) Œuvre (littéraire, musicale, picturale) démodée par son style ou par les idées qu'elle contient. Gros volume de vieilleries. Il lui laissa (...) la composition du programme (...), pensant bien que les vieilleries musicales dont ne sortaient jamais les amateurs serviraient à rehausser sa composition (CHAMPFL., Souffr. profess. Delteil, 1853, p. 206). Ai-je eu raison de laisser rééditer ces vieilleries? Elles ne répondent plus à rien de ce que j'aime à présent (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1007).
b) Expression, tour sorti de l'usage. Synon. archaïsme. D'où vient ce mélange de termes populaires et de termes savants, de vieilleries et de néologismes [dans le Pantagruel de Rabelais] ? (TAINE, Philos. XIXe s., 1857, p. 338).
3. Péj. Personne âgée ou vieux jeu dans son aspect physique, dans son comportement ou dans ses idées. Bourges, une pauvre vieillerie en art et en politique (RENARD, Journal, 1908, p. 1207).
4. Empl. coll. Tout ce qui est vieux, ancien, passé. En voyant l'écriture sage, très grosse et très bien formée de ce prédécesseur, il eut le sentiment de la vieillerie au suprême degré (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 295). Seigneur! que nous étions jeunes alors, le monde n'était pas assez grand pour nous! On allait flanquer toute la vieillerie par terre, on allait faire quelque chose de bien plus beau! (CLAUDEL, Otage, 1911, II, I, p. 256).
B. — 1. a) Idée, notion, institution, principe rebattu, usé, périmé, dépassé. La mode est aujourd'hui d'accueillir la liberté d'un rire sardonique, de la regarder comme vieillerie tombée en désuétude avec l'honneur (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 651). Un prêtre est venu me voir hier et m'a parlé d'une retraite qu'il a faite dans un couvent d'ici où, me dit-il, la règle n'est pas observée, mais considérée plutôt comme une vieillerie du Moyen Âge (GREEN, Journal, 1943, p. 24).
b) Événement du passé, histoire ancienne qui ne mérite pas qu'on s'y attarde. Arrière toutes ces vieilleries de ma vie; j'en deviendrais fou à force de ruines: parlons du présent (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 338).
c) La vieillerie de + subst. Caractère, aspect vieux, dégradé d'une personne ou d'une chose. Le voisinage de plusieurs jolies Parisiennes si élégamment, si fraîchement mises, lui fit remarquer la vieillerie de la toilette de Madame de Bargeton (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 172). Cette immense (...) ville qu'on ne peut se représenter (...) à cause de la hauteur des maisons, de la quantité des rues et des ruelles qui s'enlacent, de la vieillerie des bâtisses (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 226).
2. Synon. pop. et plais. de vieillesse (considérée comme un état de dégradation physique et mentale). C'est (de) la vieillerie! Des raideurs, des douleurs aux changements de temps: c'est la vieillerie (Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 1680 (RICH.: Vieillerie. Chose vieille et usée, chose qui a deja beaucoup servi); b) av. 1740 (MORABIN ds Trév. 1740: Vous serez toûjours le partisan de la vieillerie [c'est-à-dire, des Auteurs anciens et de leurs ouvrages]). Dér. de vieil, v. vieux; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:112.

vieillerie [vjɛjʀi] n. f.
ÉTYM. 1680, Richelet; de vieil. → Vieux.
1 Objet vieux, démodé, usé. Antiquaille, friperie, hardes (→ Dévastation, cit. 3). || On peut jeter toutes ces vieilleries (ou, collectif) toute cette vieillerie.
1 (…) c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries.
Rimbaud, Poésies, XXII.
1.1 Un tas de vieilleries bien luisantes, qui semblaient le mobilier retrouvé d'une auberge de l'ancienne France.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, oct. 1879.
1.2 Ah ! ils avaient bien choisi leur endroit, ces sordides trafiquants de vieilleries, dans cette fantastique ruelle, au-dessus de ce cours d'eau sinistre, sous ces toits pointus de tuiles et d'ardoises où grinçaient encore les girouettes du passé !
Maupassant, Qui sait ?, Pl., t. II, p. 1232.
Spécialt. Vêtement usagé ou démodé. || N'être vêtu que de vieilleries. || Ressortir des vieilleries de ses fonds de tiroirs.
2 (1718). Abstrait. Idée, conception rebattue, usée. || Ce que l'on nous donne pour des découvertes sont des vieilleries qui traînent depuis quinze cents ans… (→ Fouriériste, cit. Chateaubriand). || Vieilleries et sornettes (cit. 1). Œuvre démodée.
2 La mode est aujourd'hui d'accueillir la liberté d'un rire sardonique, de la regarder comme vieillerie tombée en désuétude avec l'honneur.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. IV, p. 65.
Collectivement :
2.1 La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe
Rimbaud, Une saison en enfer, « Délires », II.
3 (1837). Rare. Caractère de vieillesse démodée.
3 Le voisinage de plusieurs jolies Parisiennes si élégamment, si fraîchement mises, lui fit remarquer la vieillerie de la toilette de madame de Bargeton, quoiqu'elle fût passablement ambitieuse : ni les étoffes, ni les façons, ni les couleurs n'étaient de mode.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 603.
4 (XXe; in Larousse, 1933). Fam. et plais. (ou régional). Vieillesse (d'une personne). || Je suis perclus de rhumatismes : c'est la vieillerie !
CONTR. Nouveauté. — Jeunesse.

Encyclopédie Universelle. 2012.