zénith [ zenit ] n. m.
• v. 1360; chenit 1324; d'une mauvaise lecture (ni pour m) de l'ar. samt, semt, proprt « chemin » dans l'expr. samt-ar-râs « chemin au-dessus de la tête »; cf. azimut
1 ♦ Point de la sphère céleste situé sur la verticale ascendante de l'observateur. Zénith et nadir. « Véga, l'étoile bleue, apparaissait presque au zénith » (Alain).
2 ♦ (1608) Fig. Point culminant. ⇒ apogée, sommet. Il est au zénith de sa gloire. « Sous la Restauration il [Chateaubriand] est à son zénith » (Sainte-Beuve).
● zénith nom masculin (lecture erronée de l'arabe samt ar-ra’s, chemin au-dessus de la tête) Point de la sphère céleste représentatif de la verticale ascendante, en un lieu donné. ● zénith (difficultés) nom masculin (lecture erronée de l'arabe samt ar-ra’s, chemin au-dessus de la tête) Orthographe et prononciation [&ph110;&ph89;&ph98;&ph93;&ph104;], le -th final se prononce t, comme pour rimer avec granit. ● zénith (expressions) nom masculin (lecture erronée de l'arabe samt ar-ra’s, chemin au-dessus de la tête) Être au zénith, être à son zénith, être au degré le plus élevé, à l'apogée de sa situation, de sa gloire, etc. ● zénith (synonymes) nom masculin (lecture erronée de l'arabe samt ar-ra’s, chemin au-dessus de la tête) Être au zénith, être à son zénith
Synonymes :
- apogée
- pinacle
- summum
zénith
n. m.
d1./d Point où la verticale d'un lieu rencontre la sphère céleste, au-dessus de l'horizon (par oppos. à nadir).
d2./d Fig. Plus haut degré, point culminant. Le zénith de la gloire. Syn. apogée.
⇒ZÉNITH, subst. masc.
A. — ASTRON. [P. oppos. à nadir] Point de la sphère céleste situé à la verticale au-dessus de la tête d'un observateur. La lumière froide du zénith, dans un ciel bleu dépouillé par la chaleur, teintait d'un vert cadavérique (...), la moustache tombante de mon nouveau grand ami (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 82). V. nadir ex. de Giraudoux.
♦ Zénith géocentrique. ,,Point où une droite passant par le centre de la Terre et par l'observateur perce la sphère céleste`` (MATHIEU-KASTLER Phys. 1983).
B. — Courant
1. Point le plus haut de la course apparente d'un astre. Telles sont les illusions d'optique par suite desquelles (...) la lune nous semble beaucoup plus grande à l'horizon que près du zénith (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 123). La Lune en décroissance se trouvait à son zénith (BEER 1939, p. 27).
2. Au fig. Degré le plus élevé, point culminant. Synon. apogée, sommet. Artiste au zénith de son talent; être à son zénith; être au zénith de sa réputation. Les croisades (...) ont été la continuation, le zénith de la grande lutte engagée depuis quatre siècles entre le christianisme et le mahométisme (GUIZOT, Hist. civilis., leçon 8, 1828, p. 16). Ce grand souverain [K'ien-Long] (...) avait (...) poussé au zénith la puissance de la dynastie mandchoue en assujettissant la Mongolie et le Turkestan (...), et en imposant sa suzeraineté au Tibet, au Népal, à l'Annam (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 18).
Prononc. et Orth.:[zenit]. Ac. 1694, 1718: zenith; dep. 1740: zé-. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 318: zénit, zénital. Étymol. et Hist. 1. 1338 astron. cenit (GUILLAUME DE DIGULLEVILLE, Roman de la Fleur de lis, 20, éd. A. Piaget ds Romania t. 62, p. 323: Levai mes ieux sus Mont Cenit [Piaget, p. 319, comprend Mont Cenis, mais E. Faral ds Hist. littér. de la France, t. 39, p. 90, note 1, propose de lire susmont cenit, c'est-à-dire: vers le zénith]); 1356-65 zenith (NICOLE ORESME, Traité de la Sphère, chap. 13, ms. Paris, B.N. fr. 1350, f° 9 r°: le point du ciel [...] appellé zenith); 1407-12 cenith (J. FUSORIS, Traité sur les usages de l'astrolabe, éd. E. Poulle, p. 111 ds Z. rom. Philol. t. 104, p. 307); 1493 zenich (Le Compost et Kalendrier des bergiers, fac-sim., introd. par P. Champion, f° i II v° [61 v°]); 1526 zenith (J. PARMENTIER, Chant royal, VII, 24, ms. B.N. 1537, f° 96 v° ds Œuvres poét., éd. F. Ferrand, p. 25: soubz le zenith de son propre hemispere); 2. 1608 fig. « point culminant » (M. RÉGNIER, Satyres, IX, 48 ds Œuvres compl., éd. G. Raibaud, p. 95: des hauts esprits le leur est le zenit); 1636 (J. AUVRAY, Le Banquet des muses, p. 151: au Zenith de la gloire). Empr. au lat. médiév. zenit (ca 1150, PLATONE TIBURTINO [Platon de Tivoli], trad. de AL-BATTANI ds PELLEGR. Arab., p. 77), cenith (ca 1184, [JEAN DE HAUTEVILLE], Archithrenius, 8, 10 ds DU CANGE); zenith (av. 1232, s. réf. ds LATHAM; av. 1250, FRÉDÉRIC II, De arte venandi d'apr. CORT.-ZOLLI; 1350, THÉMON JUIF ds Z. rom. Philol. t. 91, p. 490); ces formes sont issues par mauvaise lecture (ni pour m) de semt, zemt, transcr. de l'ar. samt, pour samt ar-ra's « zénith (proprement: chemin [au dessus] de la tête) ». V. également DEVIC, COR., s.v. cenit, FEW t. 19, p. 153. Fréq. abs. littér.:210. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 154, b) 555; XXe s.: a) 197, b) 344. Bbg. QUEM. DDL t. 33.
zénith [zenit] n. m.
ÉTYM. V. 1360, Oresme; chenit, 1324; empr. au lat. médiéval zenit, v. 1150, cenith, v. 1184, zenith, av. 1232; d'une mauvaise lecture de l'arabe sǎmt, semt — lu par erreur senit par les scribes — proprt « chemin », dans l'expression sǎmt (’)ǎr-rǎ’s « chemin au-dessus de la tête ». → Azimut.
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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1 Point de la sphère céleste situé sur la verticale ascendante de l'observateur (opposé à nadir). ⇒ Ciel, horizon (→ Aveuglant, cit. 1; bleuir, cit. 3; étoile, cit. 3; heure, cit. 1).
1 Les corps célestes, qui font un tour complet tous les jours, avancent en même temps un peu d'un jour à l'autre. Véga, l'étoile bleue, apparaissait presque au zénith, à l'heure où l'on va se coucher; maintenant elle tombe déjà vers le couchant.
Alain, Propos, 6 oct. 1909, « Les marmottes ».
2 La chaleur blanche de deux heures est verticale comme une hampe de drapeau. Le cri des grillons darde ses pointes vers le ciel et supporte l'aplomb immobile du zénith. Le firmament s'ouvre avec la tristesse blême d'une prunelle d'aveugle.
J.-R. Bloch, …Et Cie, II, III.
2 (1608). Fig. Point culminant. ⇒ Apogée (cit. 1), pinacle, sommet (→ Nadir, cit. 1). || Le zénith de sa carrière. || Être à son zénith (→ Météore, cit. 3).
3 Mais quand M. Élie, ayant jeté sa cigarette, en alluma une autre, comme par bravade, le zénith du martyre fut atteint par M. Octave, et le nadir de la jouissance vache par M. Élie.
Montherlant, les Célibataires, VIII.
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CONTR. Nadir.
DÉR. Zénithal.
Encyclopédie Universelle. 2012.