VANNES
VANNES
Chef-lieu du Morbihan, Vannes (en breton Gwened) est l’ancien Darioritum de l’époque gallo-romaine et la capitale des Vénètes, au moins à cette époque. Le lieu apparaît occupé dès l’époque préhistorique. On a retrouvé des restes néolithiques à Maen Gwevr («la pierre de la chèvre»), aujourd’hui place Henri-IV. Le ritum , c’est-à-dire le gué de Darioritum, est sans doute l’actuel gué de saint Patern, au nord-est de l’agglomération. On sait que l’empereur Probus a entouré la ville de fortifications au IIIe siècle. Elle était, par ailleurs, le lieu de convergence de sept ou huit voies romaines. À l’époque bretonne, le chef Waroc’h la dota de nouveaux remparts. Le haut Moyen Âge est marqué par des luttes continuelles entre Francs et Bretons pour la possession de Vannes. Gontran, fils de Clotaire Ier, crut, en 590, avoir obtenu la soumission de Waroc’h. Mais, au départ de l’armée franque, les Bretons de Waroc’h se lancèrent à sa poursuite et lui infligèrent une défaite dans le bassin de Rennes. En 753, Pépin le Bref se serait rendu maître de Vannes et, selon les Annales de Metz , du même coup de toute la Bretagne. Si le fait est exact, ce ne fut que pour une courte période, car les hostilités reprirent sous Charlemagne. En 919, Vannes fut pillée et brûlée par les Normands. Le géographe arabe Idr 稜s 稜 décrit en 1154 la ville comme étant «une des principales villes de Bretagne [...] située sur un camp à l’extrémité du golfe, extrêmement agréable et peuplée, où sont un port et des constructions navales». En 1514, le parlement de Bretagne se réunit à Vannes et y siégea pendant quatorze ans. Il s’y réunira encore plus tard, après la réunion de la Bretagne à la France. Au XVIIe siècle les chantiers navals se développent et Vannes participe même, comme Saint-Malo et Nantes, mais sur une plus petite échelle, à la «course» et à la traite des Noirs.
En 1990, Vannes comptait 45 645 habitants. L’importance du secteur tertiaire (83 p. 100 de la population active) est liée à la fonction de centre administratif (préfecture, conseil général, mutuelles agricoles, hôpital...) et au tourisme. Parallèlement au secteur traditionnel du bâtiment et travaux publics, l’industrie (15 p. 100 des actifs) s’est développée dans plusieurs directions: agroalimentaire (très important en Bretagne), caoutchouc (Michelin), activités liées au monde nautique. Depuis le mois de septembre 1990, Vannes est à trois heures de Paris par le T.G.V.
⇒VANNES, subst. fém. plur.
Pennes les plus grandes des ailes d'un oiseau; spéc., fauconn., plumes d'essor des oiseaux de proie. (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. vanneau (v. ce mot B).
Prononc.:[van]. Étymol. et Hist. 1732 vanne « plume d'essor des oiseaux de proie » (Nouv. maison rustique t. 2, p. 783). Dér. régr. de vanneaux « plumes d'essor des oiseaux de proie » (1690, FUR.), cf. a. fr. venniaus, vennaus masc. plur. « les douze pennes intermédiaires de l'aile » (fin XIIIe s., Z. rom. Philol. t. 46, p. 288), dér. de van1 p. compar. de la forme des ailes avec celle d'un van (d'où aussi a. prov. van « plume d'essor », rouerg. ca 1220, LEVY Prov.).
Encyclopédie Universelle. 2012.