approuver [ apruve ] v. tr. <conjug. : 1>
• approver « prouver, démontrer » fin XIIe; sens mod. au XIIIe; lat. approbare, de ad et probare → preuve
1 ♦ Donner son accord à (qqch.). ⇒ approbation. Elle a approuvé les actes que le mandataire a passés en son nom. Approuver une décision, l'ordre du jour, un projet, une réforme. ⇒ accepter, acquiescer (à), admettre, adopter, agréer, autoriser, confirmer, entériner, homologuer, permettre, ratifier, sanctionner. J'approuve par avance tout ce qu'il fera (cf. Donner carte blanche) . Approuver à la majorité, à l'unanimité. ⇒ plébisciter. — Dr. Autoriser par un acte, un témoignage authentique. Ouvrage approuvé par l'autorité ecclésiastique. ⇒ imprimatur. Médicament approuvé par les autorités médicales.
♢ Spécialt Reconnaître l'exactitude de faits relatés (dans un acte). Approuver un procès-verbal de déposition. Reconnaître la validité de (un engagement). Approuver un contrat. ⇒ souscrire.
2 ♦ Juger bon, trouver louable. Il approuve sa conduite et l'engage à persévérer. Approuver une initiative. ⇒ apprécier, encourager, 1. louer; approbateur. Approuver hautement. ⇒ applaudir. Il approuve tout ce qu'elle fait (⇒ béni-oui-oui [cf. Dire amen]) . « Elle se mettait quelquefois à exprimer des opinions singulières, blâmant ce que l'on approuvait, et approuvant des choses perverses ou immorales » (Flaubert). — Approuver que (et subj.) . Je n'approuve pas qu'il ait cette attitude.
♢ Approuver qqn, être de son opinion; le louer. « Le jeune homme se sentait approuvé dans son opinion » (Barrès). (Avec l'inf.) Ils « l'approuvaient d'adopter un chien » (Maurois).
⊗ CONTR. Blâmer, condamner, critiquer, désapprouver, désavouer, interdire, refuser, rejeter, 1. repousser.
● approuver verbe transitif (latin approbare) Donner raison à quelqu'un, être de son avis : Je vous approuve d'avoir résisté aux menaces. Considérer quelque chose comme bon, juste, fondé, louable, y donner son accord : Approuver la vente d'une propriété. Autoriser quelque chose par décision administrative, juridique, etc. : Le Sénat a approuvé le budget. ● approuver (citations) verbe transitif (latin approbare) Charles Du Bos Paris 1882-La Celle-Saint-Cloud 1939 J'ai un besoin enfantin, inépuisable de pouvoir m'approuver. Journal Corrêa ● approuver (difficultés) verbe transitif (latin approbare) Accord Approuvéemployé comme une préposition en tête de phrase. Dans cet emploi, le mot est invariable : approuvé les délibérations du conseil (mais : les délibérations approuvées, on leva la séance). Remarque Cet emploi est également celui, par exemple, de vu dans vu la situation. ● approuver (expressions) verbe transitif (latin approbare) Lu et approuvé, formule précédant la signature, employée au bas d'un acte, d'un compte, pour indiquer qu'on en a pris connaissance et qu'on y a donné son accord. ● approuver (synonymes) verbe transitif (latin approbare) Donner raison à quelqu'un, être de son avis
Synonymes :
- applaudir à
- louer
Contraires :
- blâmer
- censurer
- décrier
- désapprouver
- désavouer
- rejeter
- réprouver
Considérer quelque chose comme bon, juste, fondé, louable, y donner son...
Synonymes :
- applaudir à
- louer
Contraires :
- blâmer
- censurer
- décrier
- désapprouver
- désavouer
- rejeter
- réprouver
Autoriser quelque chose par décision administrative, juridique, etc.
Synonymes :
- accepter
- acquiescer à
- admettre
- agréer
- entériner
- ratifier
Contraires :
- refuser
- s'opposer à
approuver
v. tr.
d1./d Donner son consentement à (qqch). Approuver un mariage. Le conseil des ministres a approuvé un accord international.
— Pp. adj. Lu et approuvé.
d2./d Juger louable, digne d'estime. J'approuve sa décision.
⇒APPROUVER, verbe trans.
I.— Emploi trans. [Le suj. est toujours une pers. ou a rapport avec l'animé]
A.— [L'obj. désigne en partic. un acte, une décision, une action, le résultat d'une action] Approuver qqc., que qqn fasse qqc.
1. Donner son agrément (à quelque chose), parce qu'on a compétence et autorité pour le faire :
• 1. ... la brigade de Maussion (qui devait toujours aller à Bitche) ne croyait pas pouvoir quitter Rohrbach. Elle y restait, rendait compte au général de Failly, qui approuvait la décision prise.
FOCH, Des Principes de la guerre, 1911, p. 99.
2. Plus gén. Trouver bon, louable :
• 2. Vous approuverez qu'un pareil malheur ne m'ait rien fait changer au plan ultérieur du voyage; mais il m'a empêché d'explorer entièrement l'archipel des navigateurs, ...
Voyage de La Pérouse autour du monde, t. 4, 1797, p. 235.
• 3. ... je ne pouvais pas rester seul. Il fallait quelqu'un qui approuvât mon caractère; il fallait quelqu'un qui eût les mêmes idées que moi.
LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, p. 203.
— Emploi abs. :
• 4. ... quel gain trouverez-vous à comprendre que le reste a tout autant de raison d'être que vous? Comprendre est le commencement d'approuver. Pour nier avec conviction, il faut n'avoir jamais regardé ce qu'on nie.
GIDE, Journal, 1889-1939, p. 105.
SYNT. Approuver un plan, des initiatives, un principe, un programme, un document, un choix, des projets, des desseins, une (des) disposition(s) prise(s) ...; approuver l'attitude, la conduite, la délicatesse, les idées, les sentiments, le zèle de qqn; — une opinion, des paroles; — de toutes ses forces, par son silence; — d'un hochement de tête, d'un mot, du regard, d'un signe, de la tête, des yeux, de la voix; approuver bruyamment, entièrement, hautement, pleinement.
B.— [L'obj. désigne une pers.] Louer quelqu'un (pour ce qu'il dit, ce qu'il fait, plus rarement pour ce qu'il est); être de son avis, lui donner raison. Approuver qqn (de faire qqc.) :
• 5. Je crois agir en honnête homme. Après le premier mouvement d'indignation, vous m'approuverez. Agir autrement serait faire à la fois une mauvaise affaire et une mauvaise action.
KARR, Sous les tilleuls, 1832, p. 252.
• 6. Les Anglais inclinaient à approuver le tsar de rétablir en Italie les souverains légitimes; mais ils désiraient surtout que les coalisés concentrassent leurs efforts sur la Suisse et les Pays-Bas.
G. LEFEBVRE, La Révolution française, 1963, p. 536.
C.— DR. et ADMIN.
1. [En parlant d'une autorité compétente dont le consentement est requis] Rendre exécutoire, définitif :
• 7. Ils [les états provinciaux] étaient, de plus, étroitement tenus en tutelle. Ils ne pouvaient prendre de résolution de quelque importance, arrêter une mesure financière quelconque, sans que leur délibération ne fût approuvée par un arrêt du conseil; pour un impôt, un emprunt, un procès, ils avaient besoin de la permission expresse du roi. Tous leurs règlements généraux, jusqu'à celui qui concernait la tenue de leurs séances, devaient être autorisés avant d'être mis en vigueur. L'ensemble de leurs recettes et de leurs dépenses, leur budget, comme on l'appellerait aujourd'hui, était soumis chaque année au même contrôle.
TOCQUEVILLE, L'Ancien Régime et la Révolution, 1856, p. 327.
• 8. Le 2 mai, le ministre approuvait à son tour les bases du Plan, qui devenait ainsi exécutoire.
JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 180.
2. Cour. [En parlant d'une assemblée de pers. qui a compétence dans un certain domaine] Reconnaître la valeur de quelque chose :
• 9. Cette Pâte est nommée (Pâte des Sultanes), parce que cette découverte avait déjà été faite pour le sérail par un médecin arabe. Elle a été approuvée par l'Institut sur le rapport de notre illustre chimiste (Vauquelin), ...
BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 48.
SYNT. Approuver les délibérations (du Conseil municipal), un programme, une loi votée, une résolution tendant à des amendements; le Conseil des ministres, le Conseil municipal, une Commission, le ministre (des Travaux Publics, de l'Éducation, de l'Intérieur), le préfet, le sous-préfet approuvent qqc.; l'Assemblée approuve le projet de la commission, le comité — les conclusions des experts, les élus approuvent le budget, les ministres — un rapport, le Préfet approuve les arrêtés, des emprunts, le Sénat approuve une nomination; être approuvé par arrêté, par décret, par voie référendaire; être approuvé à une énorme majorité.
3. Spécialement
a) CENSURE. Donner une approbation. Approuver un livre :
• 10. Ce fut le comte de Grammont lui-même qui vendit quinze cents livres le manuscrit des mémoires où il est si clairement traité de fripon. Fontenelle, censeur de l'ouvrage, refusait de l'approuver par égard pour le comte. Celui-ci s'en plaignit au chancelier, à qui Fontenelle dit les raisons de son refus. Le comte, ne voulant pas perdre les quinze cents livres, força Fontenelle d'approuver le livre d'Hamilton.
CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, p. 134.
b) DR. CANON. Approuver un prêtre. Lui donner l'approbation. (Attesté ds Nouv. Lar. ill.).
II.— Emploi pronom.
A.— Sens réfl. S'approuver soi-même. Estimer que ce que l'on fait est digne de louange :
• 11. Le souci m'envahit, parce que je me sens diminuer et décroître en tout sens, et que je ne puis m'approuver et me rendre un bon témoignage en compensation.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 112.
• 12. Degas refusait la facilité comme il refusait tout ce qui n'était point l'unique objet de ses pensées. Il ne savait souhaiter que de s'approuver, c'est-à-dire de contenter le plus difficile, le plus dur et incorruptible des juges.
VALÉRY, Degas, danse, dessin, 1936, p. 9.
B.— Sens réciproque :
• 13. À chacune de leurs paroles, ils s'approuvaient d'un léger signe, comme si toutes leurs pensées eussent été communes. C'était une entente absolue, intime, venue du fond de leur être, et qui se resserrait jusque dans leurs silences.
ZOLA, Une Page d'amour, 1878, p. 882.
PRONONC. :[], j'approuve []. FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787 rappellent qu'on ,,disait autrefois appreuver``. Enq. ://, (il) approuve.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1200 « prouver, démontrer » (Chevalier cygne, 20135, éd. Reiffenberg ds GDF. : Et s'il estoit nuls homs deça le mer salee Qui volsist contre moy avoir le tieste armee, Je ly aprouveray, ains qu'il soit la viespres, C'onques je n'eus a iaus nulle amour demonstree) — 1580-92, MONT., Ess., 1. II, c. 12, ibid.; 2. 1250-60 « trouver bon, louable, agréer » (Atre périlleux, éd. Schirmer, 2324 ds T.-L. : Car escïent set et voit, Se sa lance perdue avoit, Qu'il ne porroit arme trouver, A desfendre u a aprouver, Dont il pëust faire nul bien); 1643 approuver que + subj. « id. » (CORNEILLE, Polyeucte, V, 6 ds Dict. hist. Ac. fr., p. 518 : J'approuve cependant que chacun ait ses dieux); 3. 1399 « confirmer, autoriser par un témoignage authentique » cont. jur. (Arch. Nord, B. 113, f° 97 v° ds IGLF Litt. : Unes lettres en latin du dit evesque du visdoien et du chapitre de l'esglise de Liege, par lesquelles ilz appreuvent et conferment la dicte vendicion).
Empr. au lat. approbare attesté dep. PLAUTE, au sens 1 (Amph., 13 ds TLL s.v., 311, 50); et au sens 2 (Pseud., 1333, ibid., 310, 39); à noter la constr. lat. approbare + ut + subj. au IVe s. (PRISCILLIEN, Tract., 3, 56, ibid., 311, 16).
STAT. — Fréq. abs. littér. :2 249. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 411, b) 3 223; XXe s. : a) 3 208, b) 3 849.
BBG. — DUPIN-LAB. 1846. — Éd. 1913. — PIERREH. Suppl. 1926. — REMIG. 1963. — SANDRY-CARR. Manouche 1963.
approuver [apʀuve] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIe, approver « prouver, démontrer »; sens mod. au XIIIe; du lat. approbare, de ad, et probare, de proba. → Preuve.
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1 Donner son agrément à (qqch.). ⇒ Accepter, acquiescer (à), admettre, agréer (à); approbation. || L'autorité supérieure a approuvé la délibération. || Le Sénat a approuvé le projet voté par la Chambre. || Elle a approuvé les actes que le mandataire a passés en son nom. ⇒ Adopter, autoriser, confirmer, entériner, homologuer, ratifier, sanctionner. || Approuver un premier acte par un acte subséquent. ⇒ Adhérer, rallier (se rallier à). || J'approuve par avance tout ce qu'il fera : je lui donne carte blanche.
1 Le ministre choisit les évêques, et le nonce approuve le choix du ministre. C'est ce qu'on appelle le Concordat.
France, l'Anneau d'améthyste, p. 204.
♦ (Fin XIVe). Dr. Autoriser par un acte, par un témoignage authentique. || Plusieurs conciles ont approuvé cette doctrine. — Au p. p. || Ouvrage approuvé par l'autorité ecclésiastique. ⇒ Imprimatur. || Médicament approuvé par les autorités médicales.
♦ Dr. Reconnaître l'exactitude du contenu de (un acte). || Approuver un procès-verbal de déposition. || Signer pour approuver.
♦ Reconnaître la validité de (un engagement). || Approuver un contrat. ⇒ Souscrire. || Approuver un billet. ⇒ Approuvé.
2 (1250). Cour. Juger bon, trouver louable, digne d'estime. || Il approuve sa conduite et l'engage à persévérer. ⇒ Apprécier, encourager. || « Nous ne pouvons nous empêcher de louer ce que nous approuvons » (Lafaye, Dict. des synonymes). || Approuver hautement une action. ⇒ Applaudir. || Approuver unanimement quelque chose. ⇒ Chorus (faire). || Approuver une initiative, un plan, un projet, un programme; approuver l'attitude, la conduite, les idées, l'opinion, les réactions, les sentiments de qqn. || Il approuve tout ce qu'elle fait, condescend à tous ses désirs. ⇒ Amen (dire). || Il approuve tout ce qui se fait, toutes les opinions de ses interlocuteurs. ⇒ Approbateur (I., 1.); béni-oui-oui, yes-man; → aussi Approbativité, 2. || Nous tolérons souvent des choses que nous n'approuvons pas. || Approuver qqch. d'un mot, d'un signe de tête. || Approuver des yeux, de la voix. — (Sans compl.). || J'approuve. → cit. 12, 16.
2 Petits et grands, tout approuva
Le partage et le choix (…)
La Fontaine, Fables, II, 20.
3 C'était bien dit à lui : j'approuve sa prudence.
La Fontaine, Fables, III, 18.
4 Le singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif, il loua la colère
Et la griffe du prince, et l'antre, et cette odeur.
La Fontaine, Fables, VII, 7.
5 Vous êtes satisfaite, et la voilà partie;
Mais je n'approuve point une telle sortie.
Molière, les Femmes savantes, II, 7.
6 Lorsqu'on attaque une pièce qui a eu du succès, n'est-ce pas attaquer plutôt le jugement de ceux qui l'ont approuvée, que l'art de celui qui l'a faite ?
Molière, Critique de l'École des femmes.
7 Je me passerai bien que vous les (mes vers) approuviez.
Molière, le Misanthrope, I, 2.
8 Chacun semble des yeux approuver mon courroux.
Racine, Britannicus, II, 6.
9 J'écoute vos conseils, j'ose les approuver.
Racine, Britannicus, II, 2.
10 Vous pensez qu'approuvant vos desseins odieux,
Je vous laisse immoler votre fille à mes yeux ?
Que ma foi, mon amour, mon honneur y consente ?
Racine, Iphigénie, IV, 6.
11 Rien ne doit tant diminuer la satisfaction que nous avons de nous-même, que de voir que nous désapprouvons dans un temps ce que nous approuvions dans un autre.
La Rochefoucauld, Maximes, 51.
12 Elles (les femmes) n'approuvent et ne désapprouvent, ne louent et ne condamnent qu'après avoir consulté ses yeux (d'un homme) et son visage.
La Bruyère, les Caractères, III, 45.
13 Nous avons deux poids et deux mesures : nous approuvons, pour une idée, un système, un intérêt, un homme, ce que nous blâmons pour une autre idée, un autre système, un autre intérêt, un autre homme.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, I, 7.
14 Elle se mettait quelquefois à exprimer des opinions singulières, blâmant ce que l'on approuvait, et approuvant des choses perverses ou immorales.
Flaubert, Mme Bovary, I, I, X.
15 J'approuve tout ce que fait votre père, répliqua sèchement madame de Watteville, et c'est le devoir des femmes de se soumettre à leurs maris, quand même elles n'en approuveraient point les idées (…)
Balzac, Albert Savarus, Pl., t. I, p. 773.
16 Parfois, quand la pensée était subtile, elle approuvait d'un battement des cils.
Martin du Gard, les Thibault, VII, 3.
♦ Approuver que (suivi du subj.). || Approuver que qqn fasse qqch.
17 J'approuve cependant que chacun ait ses dieux.
Corneille, Polyeucte, V, 6.
18 J'en blâme en nous l'excès (de l'amour); mais je n'approuve pas
Qu'insensible aux plus doux appas
Jamais un homme ne soupire.
La Fontaine, les Filles de Minée, 5, 486.
♦ Approuver qqn, partager son avis, être de son opinion, de son parti; le louer. || Je vous approuve entièrement. || Je ne l'approuve pas dans toutes ses initiatives.
19 Ce n'est point que j'approuve en un sujet chrétien
Un auteur follement idolâtre et païen.
Boileau, l'Art poétique, III, 217-218.
20 Nous n'approuvons les autres que par les rapports que nous sentons qu'ils ont avec nous-mêmes; et il semble qu'estimer quelqu'un c'est l'égaler à soi.
La Bruyère, les Caractères, XII, 71.
21 Quel autre parti, pour un auteur, que d'oser pour lors être de l'avis de ceux qui l'approuvent ?
La Bruyère, les Caractères, I, 27.
22 Quand on s'est attendu que je brillerais dans une conversation, je ne l'ai jamais fait. J'aimais mieux avoir un homme d'esprit pour m'appuyer que des sots pour m'approuver.
Montesquieu, Cahiers, p. 8.
23 Le jeune homme se sentait approuvé dans son opinion sur la vénalité des parlementaires.
M. Barrès, Leurs figures, p. 44.
♦ Approuver qqn de faire qqch.
24 Ils l'avaient blâmé de s'attacher à une maîtresse, mais l'approuvaient d'adopter un chien.
A. Maurois, les Discours du Dr O'Grady, III.
——————
s'approuver v. pron.
♦ (Réfl.).
25 J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime,
Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même.
Racine, Phèdre, II, 5.
♦ Récipr. || Ils s'approuvent mutuellement.
——————
approuvé, ée p. p. adj.
♦ || Acte approuvé. || Décision approuvée. — Étalon approuvé. — Prêtre approuvé. — Lu et approuvé. ⇒ Approuvé.
❖
CONTR. Blâmer, censurer, condamner, critiquer, décrier, dénigrer, désapprouver, désavouer, improuver, interdire, rejeter (un ouvrage), mésestimer, objecter (à), protester, refuser, réfuter, repousser, réprouver.
DÉR. Approuvable, approuvé. — (Du lat. approbare) Approbateur, approbatif, approbation, approbatur.
Encyclopédie Universelle. 2012.