assécher [ aseʃe ] v. <conjug. : 6>
• déb. XIIe; du lat. adsiccare « sécher »
1 ♦ V. tr. Évacuer l'eau, l'humidité (du sol). Assécher un terrain marécageux. ⇒ assainir, drainer.
♢ Mettre à sec (un réservoir). Assécher une citerne. ⇒ tarir, vider. — Pronom. Un cours d'eau qui s'assèche.
2 ♦ V. intr. Mar. Port qui assèche, dont les fonds sont découverts à marée basse.
⊗ CONTR. Arroser, inonder, irriguer; remplir.
● assécher verbe transitif (latin adsiccare, sécher) Priver de son eau, de son humidité naturelle un sol, un terrain : Assécher des terres par drainage. Mettre à sec un réservoir, un bassin : Assécher une pièce d'eau. ● assécher (difficultés) verbe transitif (latin adsiccare, sécher) Conjugaison Comme sécher. Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : j'assèche, nous asséchons ; il asséchera. Sens Assécher / dessécher. → dessécher\> Conjugaison Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : je dessèche (j'assèche), nous desséchons (nous asséchons) ; je desséchais (j'asséchais). Sens Ne pas confondre ces deux verbes. 1. Dessécher = rendre sec, ôter son humidité naturelle à. Savon qui dessèche la peau. 2. Assécher = ôter l'eau de ; mettre à sec. Assécher une mare. Conjugaison Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : je sèche (j'assèche), nous séchons (nous asséchons) ; il séchera (il asséchera). Sens Sécher / assécher. Ne pas employer l'un pour l'autre ces deux verbes issus de sec. 1. Sécher = enlever l'humidité de. Sécher ses cheveux après le bain. 2. Assécher = mettre à sec. Assécher un marécage. → dessécher ● assécher (synonymes) verbe transitif (latin adsiccare, sécher) Priver de son eau, de son humidité naturelle un sol...
Synonymes :
- assainir
- dessécher
- drainer
- essuyer
Contraires :
- arroser
- inonder
- irriguer
- mouiller
- tremper
Mettre à sec un réservoir, un bassin
Synonymes :
- épuiser
- tarir
- vider
Contraires :
- remplir
● assécher
verbe intransitif
Rester à sec, sans eau à marée basse.
assécher
v. tr. Mettre à sec. Assécher un marais.
|| v. Pron. Une rivière qui s'assèche.
⇒ASSÉCHER, verbe.
I.— Emploi trans.
A.— [Le compl. désigne un marais, un étang, un lac, un bassin, une mine, etc.] Mettre à sec, en extraire l'eau (en partic. au moyen de pompes) :
• 1. Les eaux que laissent filtrer les calcaires des plateaux et les sables des pentes, s'y rassemblent assez abondantes et assez irrégulières parfois pour nourrir des marécages, qu'il a fallu assécher en leur donnant un écoulement.
VIDAL DE LA BLACHE, Tabl. de la géogr. de la France, 1908, p. 104.
• 2. Saint Louis essaya d'abord d'assécher le lit du Bahr es-Séghir en faisant, par la construction d'un barrage, refluer vers le Nil les eaux de ce canal.
GROUSSET, L'Épopée des croisades, 1939, p. 354.
B.— [Le compl. désigne un terrain, des terres, une route, le milieu où l'on vit, l'air, etc.] Enlever l'eau ou l'humidité :
• 3. À la risée des voisins, il a creusé des fossés, drainé l'eau, asséché le sol, et, profitant des pentes, combiné un système d'irrigation à l'aide de petites écluses à pelles, de son invention.
R. MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1050.
• 4. Dans les installations de conditionnement, l'air pris dans les parties hautes de la construction et préalablement purifié peut, suivant les besoins, être réchauffé ou réfrigéré, humidifié ou asséché, ce qui permet de le distribuer partout à l'état hygrothermique qui convient, avec un chauffage préalable par radiateurs à eau chaude, ou plancher chauffant, suivant le cas.
La Civilisation écrite, 1939, p. 5012.
— Rare, vieilli, plus gén. Rendre sec (un objet quelconque). Synon. sécher :
• 5. « Comme vous êtes aimable et comme c'est bien dit : la mer entre les feuillages. C'est ravissant, on dirait... un éventail. » Et je sentis à une respiration profonde destinée à rattraper la salive et à assècher la moustache, que le compliment était sincère.
PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 809.
— P. métaph. Vider de ses ressources, faire perdre son argent :
• 6. Le trésor royal était non seulement asséché, mais endetté pour plusieurs années.
DRUON, La Loi des mâles, 1957, p. 63.
— Pop. Boire jusqu'à la dernière goutte :
• 7. De rage, Zazie assèche son demi, puis elle la boucle.
QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, p. 70.
II.— Emploi intrans. [Se dit d'un rocher, d'un banc, d'un chenal, d'un port] Assécher à basse mer ou de basse mer. Rester à sec à marée basse :
• 8. L'île Tond a à peine un mille dans sa plus grande longueur. Le récif qui l'environne et qui assèche à basse mer, augmente beaucoup son étendue du nord au sud.
DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud, t. 9, 1846, p. 234.
III.— Emploi pronom. Perdre son humidité :
• 9. On dit aussi que le climat progressivement s'y assèche, et que les rares taches de végétation d'année en année s'y amenuisent d'elles-mêmes, comme rongées par les vents qui viennent du désert.
GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 11.
— Au fig., rare. Devenir sec, sans résonance, sans douceur :
• 10. ... la corde devenant de plus en plus courte, la sonorité [du pizzicato] s'assèche en proportion.
Ch.-M. WIDOR, Techn. de l'orchestre mod., 1904, p. 210.
— Littér. ou région. S'assécher de. Se vider de :
• 11. Et côte à côte [dans le lit], les deux femmes, sans rien dire, ont écouté le bruit du troupeau dans la nuit. Toujours. Comme si la montagne voulait s'assécher de bêtes vivantes.
GIONO, Le Grand troupeau, 1931, p. 24.
Rem. Le part. passé en emploi adj. peut être suivi de la prép. de + subst. (vx ou région.). C'est ce subst. qui donne son sens à asséché. Asséché de soif « assoiffé », asséché de souffle « essoufflé » :
• 12. [Brulette à Joseph :] — (...) Ta mère, qui entend causer les cornemuseux le dimanche, car ils sont gens très-asséchés de soif et coutumiers de boire bien avant dans la nuit après les danses, est très-chagrinée de te voir penser à entrer dans une pareille corporation.
G. SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, p. 51.
• 13. [Le potier :] « (...) lui [le patron], un soir, comme ça lui arrive, il se met à courir. Et du pied dans celle-là [une jarre] et du pied dans celle-ci, et du coude à tort et à travers, en courant, un bruit de mille diables, qu'à la fin, tout asséché de souffle, il s'est abattu dans la paille. Vous pensez qu'on est descendu, nous les trois ouvriers, et la patronne en caraco de nuit.
GIONO, L'Eau vive, 1943, p. 13.
DÉR. Assécheur, subst. masc.Celui qui assèche. Assécheurs de marais. (1968, J.-A. LESOURD, C. GÉRARD, Hist. écon., XIXe et XXe s., t. 1, p. 196; suff. -eur2).
PRONONC. ET ORTH. :[], j'assèche []. PASSY 1914 donne également la possibilité de prononcer [] ouvert pour la 2e syll. de l'inf. (cf. abréger). Conjug. cf. abréger.
ÉTYMOL. ET HIST. — Début XIIe s. « rendre sec, dessécher » (Psautier Oxford, éd. F. Michel, 105, 9 ds T.-L. : encrepa la mer ruge, e assechede est), attest. isolée jusqu'en 1409 (Dénombr. du baill. de Constentin, Arch. P. 304, f° 108 v° ds GDF.); ca 1155 « (en parlant d'une embarcation) rester à sec » (WACE, Brut, 11195 ds KELLER, p. 222 : Mult veïssiez nés aturner, Nés atachier, nés aancrer, Nés assechier e nés floter).
Empr. au lat. adsiccare « sécher » de siccare (sécher) dep. Sénèque (Dial. 12, 6, 5 ds TLL s.v., 876, 79).
STAT. — Fréq. abs. littér. :46.
BBG. — BARBER. 1969. — BAUDR. Pêches 1827. — BAULIG 1956. — BÉL. 1957. — Canada 1930. — JAL 1848. — SOÉ-DUP. 1906. — WILL. 1831.
assécher [aseʃe] v. tr. et intr. [CONJUG. céder.]
ÉTYM. Début XIIe; lat. adsiccare « sécher », de siccare, même sens. → Sécher.
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I V. tr.
1 Rendre sec (un sol, un terrain) en faisant s'écouler ou en éliminant l'eau, l'humidité. || Assécher un terrain marécageux. ⇒ Assainir, drainer.
1 (…) détourner l'eau qui cause les marais (…) pour y assécher la terre et la rendre labourable.
J. Amyot, César, 58.
2 Mettre à sec (un réservoir). || Assécher une citerne. ⇒ Tarir, vider. || Assécher au moyen d'une pompe. ⇒ Pomper. — Sujet n. de chose. || Le long été a asséché la citerne. — Rare. Rendre sec (qqch.). ⇒ Sécher.
♦ Fam. et vx. Boire jusqu'à la dernière goutte. || Assécher son verre. — Par métaphore. Vider d'argent. || Ces sorties continuelles ont asséché mon portefeuille.
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II V. intr. Mar. Devenir sec. || Assécher à marée basse. || Port qui assèche, dont les fonds sont découverts à marée basse. || Cette roche assèche à marée basse (Académie).
1.1 — Ou cette caverne assèche complètement, répondit Cyrus Smith, et dans ce cas nous la parcourrons à pied, ou elle n'assèche pas, et un moyen quelconque de transport sera mis à votre disposition.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 793.
1.2 Sa superficie (du bassin d'Arcachon) est évaluée à 15 000 ha dont les deux tiers assèchent chaque jour.
Louis Lambert, les Coquillages comestibles, p. 42.
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s'assécher v. pron.
1 Devenir sec. || Dans ce pays, les rivières s'assèchent peu à peu jusqu'à tarir à la fin de l'été. ⇒ Tarir.
2 Fig., rare. Devenir sec. || Sa voix s'assèche.
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asséché, ée p. p. adj.
ÉTYM. (De assécher).
♦ Devenu, rendu sec.
2 (…) le riot (sic) qui sort du bois au temps des pluies, et qui était maintenant quasiment tout asséché (…)
G. Sand, la Petite Fadette, VI.
3 Sa large face dûment asséchée, détergée, frictionnée (…)
G. Duhamel, Voyage de P. Périot, VII.
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CONTR. Arroser, déborder, inonder, irriguer, remplir.
DÉR. Asséchant, assèchement.
Encyclopédie Universelle. 2012.