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confession

confession [ kɔ̃fesjɔ̃ ] n. f.
• 980; lat. ecclés. confessio confesser
1Déclaration, aveu de ses péchés que l'on fait à un prêtre catholique, dans le sacrement de la pénitence. confesse, pénitence. Confession sincère. attrition, contrition, repentir. Entendre qqn en confession. Le prêtre donne l'absolution, inflige une pénitence à l'issue de la confession. Secret de la confession. Loc. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, se dit d'une personne d'apparence vertueuse (et trompeuse).
2Déclaration que l'on fait (d'un acte blâmable). aveu, déclaration, reconnaissance. « Cette rage de confession qui tourmente certains hommes » (Duhamel ). Confession publique. fam. déballage.
Action de se confier. Je vais vous faire une confession. confidence. (XVIIe) Au plur. Titre d'ouvrages où l'auteur expose avec franchise les fautes, les erreurs de sa vie. « Les Confessions », de saint Augustin. « Les Confessions », de J.-J. Rousseau.
3(1537) vx Action de faire profession de sa foi religieuse. Faire une confession de foi devant les persécuteurs. confesser (4o), confesseur (1o). Spécialt Liste, déclaration des articles de la foi des Églises chrétiennes. credo. La Confession d'Augsbourg, présentée à Charles-Quint par les protestants en 1530.
4Appartenance à une religion. Sans distinction de race ni de confession. Des gens de toutes confessions. croyance, église, foi, religion; confessionnel. « Une tolérance mutuelle entre les diverses confessions » (Romains).
⊗ CONTR. Contestation, démenti, désaveu, omission.

confession nom féminin (latin ecclésiastique confessio, -onis) Aveu de ses péchés à un prêtre catholique, pour en obtenir l'absolution. Action de confier, d'avouer à quelqu'un les fautes, les erreurs qu'on a à se reprocher. Appartenance à telle ou telle religion : Être de confession orthodoxe. Littéraire. Affirmation publique de sa foi, d'une croyance, etc. Résumé des articles qui contiennent la déclaration de foi d'une Église (avec majuscule) : La Confession d'Augsbourg. Caveau funéraire contenant le corps d'un martyr au-dessus duquel s'élevait un autel. (Il était interdit aux fidèles, qui pouvaient cependant voir le tombeau à travers une petite ouverture dite fenestra ou fenestella.) ● confession (citations) nom féminin (latin ecclésiastique confessio, -onis) Jean Hamon Cherbourg 1618-Paris 1687 Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse. Lettre à un ami Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz, dit O. V. de L. Milosz Tchereïa, Lituanie, 1877-Fontainebleau 1939 […] Toute maladie est une confession par le corps. Poèmes, Cantique de la connaissance Armand Salacrou Rouen 1899-Le Havre 1989 Les curés sont consolés de ne pas être mariés, quand ils entendent les femmes se confesser. Une femme libre Gallimardconfession (expressions) nom féminin (latin ecclésiastique confessio, -onis) Billet de confession, certificat que le confesseur donnait à son pénitent pour attester, sans plus, qu'il s'était présenté à lui au confessionnal. Confession de foi, exposé d'une foi religieuse personnelle. Secret de la confession, obligation imposée au confesseur, sous peine d'excommunication, de ne rien dévoiler de ce qui a été dit dans une confession sacramentelle. Sous le sceau de la confession, en lui recommandant le secret le plus rigoureux. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, se dit de quelqu'un qui a l'air parfaitement innocent ou vertueux, mais qui ne l'est pas. ● confession (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique confessio, -onis) Action de confier, d'avouer à quelqu'un les fautes, les erreurs...
Synonymes :
- aveu
- confidence
- révélation
Appartenance à telle ou telle religion
Synonymes :
- Église
- croyance
- culte
- foi
Caveau funéraire contenant le corps d'un martyr au-dessus duquel s'élevait...
Synonymes :
- martyrium

confession
n. f.
d1./d Aveu de ses péchés fait à un prêtre en vue de recevoir l'absolution.
d2./d Aveu, déclaration d'une faute. Recevoir la confession d'un criminel.
d3./d (Souvent Plur.) LITTER Mémoires dans lesquels l'auteur avoue ses erreurs, ses fautes. "Les Confessions", oeuvre autobiographique de J.-J. Rousseau.
d4./d Déclaration publique de sa foi religieuse.
|| Croyance religieuse. être de confession catholique.

⇒CONFESSION, subst. fém.
A.— Action de proclamer une croyance, une doctrine. En mourant il fit sa confession de foi (Ac. 1835-1932) :
1. ... l'architecture romane est une confession du néant de l'homme, tandis que le gothique, par exemple, qui veut être, avec de froides pierres, ce que les pères des thébaïdes appelaient une ascension de cœur, n'est que l'impuissance de monter jusqu'à Dieu.
BARBEY D'AUREVILLY, 3e Memorandum, 1856, p. 43.
P. méton. Lieu où se trouvent les reliques d'un saint, la tombe d'un martyr. La Confession de saint Pierre à Rome. Autel de la Confession. Autel situé à cet endroit.
Spéc. Proclamation écrite, formulaire contenant des articles de foi. La Confession d'Augsbourg :
2. Le plus grand nombre des habitants étaient luthériens, Georges-Jean ayant annoncé que la foi pure, claire, simple, selon saint Paul, serait prêchée à Phalsbourg, en vertu de la Confession d'Augsbourg; ...
ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 8.
P. ext. Famille religieuse. Les diverses confessions chrétiennes :
3. Le luthéranisme et le calvinisme, après trois siècles, se réconcilient et se confondent dans le danger commun. Non-seulement les confessions ennemies se rapprochent, mais le protestantisme, pour mieux ramener au cœur sa vie trop divisée, se fait aujourd'hui des constitutions locales.
QUINET, Allemagne et Italie, 1836, p. 21.
B.— Aveu devant témoin(s) privé(s) ou public(s).
1. RELIG. CATHOL. Aveu de péchés que le pénitent fait au prêtre ou à Dieu seul. Confession auriculaire (p. oppos. à la confession publique). Cf. auriculaire I A. Confession générale; billet de confession (cf. billet II E) :
4. Je ne crois pas trop aux confessions sacrilèges en un tel moment [au moment de mourir], car les mourantes dont je parle manifestaient une contrition sincère de leurs fautes.
BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, p. 1088.
Le sceau, le secret de la confession. Le secret absolu que le prêtre est tenu d'observer, sous peine d'excommunication, sur ce qu'il entend en confession.
Au fig. Confier qqc. à qqn sous le sceau de la confession. Lui confier un secret en lui demandant de ne pas le violer.
Au fig. et fam. On lui donnerait le bon Dieu [= la communion] sans confession. Se dit d'une personne qui a un air d'innocence, de vertu, mais qui n'a que de l'hypocrisie.
2. Aveu qu'une personne fait d'un acte blâmable qu'elle a commis; action de se confier :
5. Le soir où Pauline connut enfin l'histoire entière des dix-huit mois écoulés, elle resta un instant sans voix, étourdie par ce désastre. C'était dans la salle à manger, (...) Lazare venait d'achever sa confession, en face de la théière refroidie, sous la lampe qui charbonnait.
ZOLA, La Joie de vivre, 1884, p. 1059.
6. ... la confession de mes fautes me permet de recommencer plus légèrement et de jouir deux fois, de ma nature d'abord, et ensuite d'un charmant repentir.
CAMUS, La Chute, 1956, p. 1546.
DR., vx. Diviser la confession. Prendre une partie de ce qu'un homme confesse, et rejeter l'autre. On ne doit pas diviser la confession (Ac. 1835, 1878).
LITT. Récit autobiographique où l'auteur rapporte les erreurs de sa vie, veut faire preuve d'une sincérité totale. Les Confessions de saint Augustin, de Jean-Jacques Rousseau; la Confession d'un enfant du siècle, titre d'un ouvrage de Musset (1836) :
7. C'est ainsi que les prétendus romans de Richardson sont en réalité des confessions déguisées, tandis que les Confessions de Rousseau sont un roman déguisé.
LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 115.
P. anal. :
8. Ces mois d'épreuves revivent en elle [l'opus 110], avec une intensité, presque réaliste par endroits, dont l'accent direct a été rarement atteint par les confessions musicales de Beethoven.
R. ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1928, p. 439.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 980 confession « aveu de ses péchés fait à un prêtre » (Passion du Christ, éd. G. Paris, 78); 2. ca 1265 « aveu d'une faute » (B. LATIN, Tresor, éd. Carmody, III, 92 : la confiession dou malfaitour). B. 1537 « déclaration de foi (d'une église) » (G. FAREL, Confession de foy laquelle tous bourgeois et habitans de Geneve et subjets du pays doibvent jurer de garder et tenir [rédigé d'apr. Calvin] ds CIORANESCU 16e, 5129). Empr. au lat. chrét. confessio « aveu de ses péchés à Dieu, à un prêtre; profession de foi » (« aveu » en lat. class.); le sens B a été empr. par les Protestants du temps de la Réforme, v. Catholicisme, s.v. Confession (profession de foi). Fréq. abs. littér. :1 471. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 420, b) 1 817; XXe s. : a) 2 007, b) 2 863

confession [kɔ̃fesjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 980; du lat. ecclés. confessio, du lat. pop. confessere. → Confesser.
1 Déclaration, aveu de ses péchés que l'on fait à un prêtre catholique, dans le sacrement de la pénitence. Confesse, pénitence. || Confession sincère. Attrition, contrition, propos (ferme propos), repentir. || Confession sacrilège. || Mourir sans confession. Déconfès. || Faire une confession générale. || Confession publique. → Péché, cit. 4. || La confession publique était de règle dans la primitive Église. || Confession auriculaire. || Entendre, ouïr qqn en confession. || Le prêtre donne l'absolution, inflige une pénitence à l'issue de la confession. || Le secret de la confession. || Avouer sous le sceau de la confession.Billet de confession. Billet.
1 Il disait qu'il ne mourrait jamais sans confession.
Mme de Sévigné, 398, in Littré.
2 Le repentir de ses fautes peut seul tenir lieu d'innocence. Pour paraître s'en repentir il faut commencer par les avouer. La confession est donc presque aussi ancienne que la société civile.
Voltaire, Dict. philosophique, Confession, XXVI.
3 La confession (…) l'acte le plus intolérable que l'Église ait imposé à la vanité de l'homme.
Huysmans, En route, p. 148.
4 La confidence n'est parfois qu'un succédané laïque de la confession.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, III, p. 19.
Loc. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, se dit d'une personne d'apparence vertueuse et trompeuse.
4.1 Quoique ses yeux d'un bleu limpide fussent magnifiques, ils n'étaient jamais plus beaux que quand ils étaient baissés (…) ce fut une sensation nouvelle que cette créature à qui, comme on dit avec une expression vulgaire, mais énergique, « on aurait donné le bon Dieu sans confession ».
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».
Action de confesser (un fidèle).
4.2 — Qu'est-ce que la confession vous a enseigné des hommes ?
— Vous savez, la confession n'apprend rien, parce que dès que l'on confesse, on est un autre, il y a la Grâce.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 9.
2 (V. 1265). Déclaration que l'on fait (d'une faute, d'une erreur). Aveu, déclaration, reconnaissance. || Confession franche, ingénue, naïve, simple. || Confession impudique. Déballage, strip-tease (fam.). || Confession humble. || Confession hypocrite. || Confession forcée. || Confession complète, entière, sans réticences. || Confession d'un crime, d'une faute, d'une erreur.Par ext. Action de se confier.
5 (…) sur votre propre confession, vous êtes environ à votre cinquante-deuxième année.
Molière, le Mariage forcé, 1.
6 La confession conjugale (un sacrement de l'avenir) est l'essence du mariage.
Michelet, la Femme, p. 347.
7 Soulevé soudain par cette rage de confession qui tourmente certains hommes (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, II, III, p. 245.
Confession (au sing. ou au plur.), titre d'ouvrages où l'auteur expose avec franchise les fautes, les erreurs de sa vie. || Les Confessions, de saint Augustin (Ve siècle). || Les Confessions, de J.-J. Rousseau (1781-88). || La Confession d'un enfant du siècle, de Musset (1836).
8 L'objet propre de mes confessions est de faire connaître exactement mon intérieur dans toutes les situations de ma vie. C'est l'histoire de mon âme que j'ai promise, et pour l'écrire fidèlement je n'ai pas besoin d'autres mémoires; il me suffit, comme j'ai fait jusqu'ici, de rentrer au dedans de moi.
Rousseau, les Confessions, VII.
9 On a beaucoup dit de mal de Rousseau et de ses Confessions, tout en les goûtant.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 29 oct. 1849, p. 74.
9.1 L'individu a pris dans les Mémoires la place que l'on sait, lorsqu'ils sont devenus des Confessions. Celles de saint Augustin ne sont nullement des confessions, et s'achèvent en traité de métaphysique. Nul ne songerait à nommer confessions les Mémoires de Saint-Simon : quand il parle de lui, c'est pour être admiré.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 14.
3 (1537). Relig. Action de faire profession de sa foi religieuse. || Faire une confession de foi devant les persécuteurs. Confesser (4.), confesseur (1.).Spécialt. Liste, déclaration des articles de la foi des églises chrétiennes. Credo. || La Confession d'Augsbourg présentée à Charles-Quint par les protestants en 1530.
4 Croyance religieuse. Église, foi, religion; confessionnel. || Pays de confession islamique. || Sans distinction de race ni de confession.
10 (…) il estimait que le pays avait besoin d'une tolérance mutuelle entre les diverses confessions.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XI, p. 156.
CONTR. Contestation, démenti, déni, désaveu, dissimulation, mutisme, omission, protestation, silence.
DÉR. Confessionnal, confessionnel.

Encyclopédie Universelle. 2012.