contrecarrer [ kɔ̃trəkare ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1541 ; de l'a. fr. contrecarre « opposition »
♦ Faire obstacle à (qqn, qqch.), par une opposition directe. ⇒ s'opposer; contrarier, gêner, résister. Contrecarrer qqn (vieilli). Contrecarrer les projets, les plans de qqn. — P. p. adj. Volonté, vocation contrecarrée.
⊗ CONTR. Aider, favoriser.
● contrecarrer verbe transitif (ancien français contrecarre, opposition) S'opposer directement à quelqu'un, à ses projets, à ses actions, les contrarier. ● contrecarrer (synonymes) verbe transitif (ancien français contrecarre, opposition) S'opposer directement à quelqu'un, à ses projets, à ses actions...
Synonymes :
- déranger
- heurter
Contraires :
- aider
- appuyer
- soutenir
contrecarrer
v. tr. S'opposer à (qqn); contrarier, empêcher (qqch). Contrecarrer le désir de qqn.
⇒CONTRECARRER, verbe trans.
S'opposer au déroulement d'une action en suscitant des obstacles. Synon. contrarier, contrer :
• 1. Ce qu'il faut reprocher à Jules Favre, c'est d'être venu, lui, le grand orateur, contrecarrer l'élection de Rochefort, le grand pamphlétaire.
HUGO, Correspondance, 1869, p. 202.
— [Le compl. d'obj. désigne une pers.] :
• 2. ... il [Timoléon] commandait en maître, parlait aux valets d'une voix dure et hautaine, contre-carrait à tout propos la marquise et Gaston, raillait les travers de M. Levrault, et reprochait sans pitié à sa sœur ce qu'il appelait sa mésalliance.
SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 54.
— Emploi pronom. :
• 3. Trompe-l'œil et composition, au lieu de se contrecarrer, viennent alors collaborer.
HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 215.
Rem. Lar. Lang. fr. signale, chez Gide, contrecarrant employé comme adj. : Pierre avait dans le caractère je ne sais quoi d'agressif, de romantique et de contrecarrant.
Prononc. et Orth. :[(a)], (je) contrecarre [(a:)]. Pour [a] ant. ou [] post., cf. carré. Ds Ac. 1694 (s.v. quarre) — 1932. Écrit avec un trait d'union ds FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834. Sans trait d'union ds le reste des dict. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1541 homme contrecarré d'audace (G. DE SELVE, Fabius Maximus, 107 v° ds DELB. Notes). Dénominatif de contre-carre; dés. -er. Fréq. abs. littér. :83.
contrecarrer [kɔ̃tʀəkaʀe] v. tr.
ÉTYM. 1541; de l'anc. franç. contrecarre « opposition »; pour P. Guiraud, le mot est issu de se carrer « montrer de l'arrogance », proprement « redresser les épaules » (en signe de défi), de carre « carrure », d'où contrecarrer « se placer en face de son adversaire pour le défier ».
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♦ Faire obstacle à (qqn, qqch.), par une opposition directe. ⇒ Opposer (s'); contrarier, contrer, résister. || Contrecarrer qqn (vieilli). || Contrecarrer les projets, les plans de qqn. || Contrecarrer l'influence de… ⇒ Neutraliser. — Au p. p. || Volonté, vocation contrecarrée.
1 Et dès ce soir je veux,
Pour la contrecarrer, vous marier tous deux (…)
Molière, les Femmes savantes, IV, 5.
2 Ces noms (du système métrique) ont eu beaucoup de mal à s'introduire en France; ils ont rencontré une vive résistance. Les habitudes des diverses professions ont même contrecarré la diffusion de certaines de ces mesures, de telle sorte que l'État a dû tolérer des noms anciens (…)
F. Brunot, la Pensée et la Langue, IV, IX, p. 123.
3 (…) il avait la volonté âpre et sciemment absurde d'une mule basque, la détermination d'autant plus irrévocable qu'il la sentait irrévocablement contrecarrée.
Courteline, le Train de 8 h 47, p. 38.
4 Nulle part encore, l'Internationale ne représente une force susceptible de contrecarrer effectivement les actes d'un gouvernement.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 204.
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CONTR. Aider, favoriser.
DÉR. Contrecarre.
Encyclopédie Universelle. 2012.