désobliger [ dezɔbliʒe ] v. tr. <conjug. : 3>
• 1564 ; « délier d'une obligation » 1307; de dés- et obliger
♦ Indisposer (qqn) par des actions ou des paroles qui froissent l'amour-propre. ⇒ déplaire, froisser, indisposer, peiner, vexer. Vous me désobligeriez beaucoup en refusant. « Il est fort rare qu'on ne désoblige pas ceux qu'on raconte » (Cocteau).
⊗ CONTR. Obliger.
● désobliger verbe transitif Causer de la peine, du déplaisir à quelqu'un ; indisposer, vexer : Vous l'avez désobligé en refusant son invitation. ● désobliger (difficultés) verbe transitif Conjugaison Le g devient -ge- devant a et o : je désoblige, nous désobligeons ; il désobligeait. ● désobliger (synonymes) verbe transitif Causer de la peine, du déplaisir à quelqu'un ; indisposer, vexer
Synonymes :
- blesser
- choquer
- ennuyer
- fâcher
- froisser
- offenser
- peiner
- piquer
- vexer
désobliger
v. tr. Causer du déplaisir à (qqn), le vexer. Vous me désobligeriez en agissant ainsi.
⇒DÉSOBLIGER, verbe trans.
Froisser quelqu'un dans son amour-propre, lui causer une peine ou un déplaisir qui lui paraissent immérités. Vous me désobligeriez beaucoup en n'acceptant pas (Ac. 1835-1932) :
• — Je vous remercie de votre obligeance, me répondit-il [l'abbé], j'attendrai fort bien où je suis. J'insistai en lui disant que son refus nous ferait beaucoup de peine, et le pauvre homme finit par me suivre, rien que pour ne pas me désobliger.
SOULIÉ, Les Mémoires du diable, t. 2, 1837, p. 129.
— Emploi abs. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. (...) J'ai le fanatisme de l'ingratitude (BLOY, Hist. désobl., 1894, p. 11).
— P. métaph. L'insolent trépas de mon père avait désobligé les Schweitzer (SARTRE, Mots, 1964, p. 9).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1307 desoblegier « délier d'une obligation » (6 nov., Cart. d'Oudenbourg, p. 4, Van de Casteele ds GDF. Compl.); 1636 « rendre un mauvais office » (MONET); 1656 désobligeant adj. (PASCAL, Septième provinciale, éd. H. Gachier et L. Lafuma, p. 400). Dér. de obliger; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :73.
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1307 desoblegier « délier d'une obligation » (6 nov., Cart. d'Oudenbourg, p. 4, Van de Casteele ds GDF. Compl.); 1636 « rendre un mauvais office » (MONET); 1656 désobligeant adj. (PASCAL, Septième provinciale, éd. H. Gachier et L. Lafuma, p. 400). Dér. de obliger; préf. dé(s)-. Fréq. abs. littér. :73.
désobliger [dezɔbliʒe] v. tr. [CONJUG. obliger. → Bouger.]
ÉTYM. 1636; « délier d'une obligation », 1307; de dés- (→ 1. Dé-), et obliger.
❖
♦ Indisposer (qqn) par des actions ou des paroles désagréables. ⇒ Déplaire, desservir, ennuyer, froisser, indisposer, peiner. || Il m'a extrêmement désobligé par son attitude. || Vous me désobligeriez beaucoup en refusant. ⇒ Fâcher, vexer.
1 (…) on ne l'apaise pas aisément quand elle se croit désobligée.
Scarron, le Roman comique, I, XXII, p. 142.
2 Il est fort rare qu'on ne désoblige pas ceux qu'on raconte (…)
Cocteau, la Difficulté d'être, p. 166.
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DÉR. Désobligeance, désobligeant.
Encyclopédie Universelle. 2012.