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détention

détention [ detɑ̃sjɔ̃ ] n. f.
• 1287, repris XVIe; lat. detentio, de detinere détenir
1Le fait de détenir, d'avoir à sa disposition (qqch.). Détention d'armes. Détention de titres.
Dr. Fait d'avoir l'usage (d'une chose) sans en être ni s'en prétendre le possesseur. Détention ou possession précaire d'un bien par un locataire, un créancier gagiste.
2 Action de détenir qqn; état d'une personne détenue. captivité, emprisonnement, enfermement, incarcération, réclusion. Centre de détention. prison.
Dr. pén. Détention (criminelle) : peine politique afflictive et infamante qui prive de la liberté. Arrestation et détention d'un criminel. Être en détention. Être condamné à dix ans de détention. Détention criminelle à perpétuité. Détention arbitraire.
Détention provisoire : incarcération d'une personne mise en examen pendant l'instruction préparatoire (anciennt détention préventive ).
⊗ CONTR. Abandon; perte. Délivrance, libération.

détention nom féminin (bas latin detentio, -onis) Action de détenir, d'avoir en sa possession : Détention d'armes. Action de retenir prisonnier ; état d'une personne détenue, emprisonnement : Détention à perpétuité. Fait d'avoir la disposition matérielle d'une chose dont on n'est pas propriétaire. ● détention (expressions) nom féminin (bas latin detentio, -onis) Centre de détention, établissement pénitentiaire orienté vers la resocialisation, où sont affectés certains condamnés à une longue peine considérés comme moins dangereux que d'autres. Détention criminelle, peine politique criminelle, afflictive et infamante. (Elle peut être prononcée à perpétuité ou à temps [de 5 à 10 ans ou de 10 à 20 ans].) Détention provisoire, incarcération de la personne mise en examen avant jugement. ● détention (synonymes) nom féminin (bas latin detentio, -onis) Action de détenir , d'avoir en sa possession
Synonymes :
- possession
Action de retenir prisonnier ; état d'une personne détenue, emprisonnement
Synonymes :
- emprisonnement
- incarcération
- réclusion

détention
n. f.
d1./d Action de détenir qqch. Détention d'armes.
|| DR Fait de disposer d'une chose sans en être le possesseur.
d2./d état d'une personne incarcérée.
|| DR Peine afflictive, privative de liberté.
Détention préventive, d'un inculpé en attente de jugement.

⇒DÉTENTION, subst. fém.
A.— Action, fait d'avoir à sa disposition, de posséder quelque chose. Prestige qui naît de la détention et de l'exercice de l'autorité (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p. 96). Détention d'armes non déclarées (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 789).
DR. Action, fait d'avoir à sa disposition une chose dont on n'est pas possesseur. Synon. possession précaire (cf. Code civil, 1804, art. 2228, p. 408).
B.— Action, fait de retenir quelqu'un dans un lieu, en particulier en prison; état d'une personne ainsi détenue. Lieu, maison de détention. Sa détention à la maison des lunatiques (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 186) :
... les pas des gens en liberté qui se promènent sous les fenêtres, tout ce qui rappelle la différence de sa propre situation et de celle des autres, me parurent alors la partie la plus désagréable de la détention.
CONSTANT, Journaux intimes, 1804, p. 147.
DR. Détention (criminelle). Peine politique afflictive et infamante subie dans un endroit spécial (forteresse, quartier spécial d'une maison centrale) en France métropolitaine. Le jugement du conseil de guerre de Rennes qui (...) a condamné Dreyfus à dix ans de détention (Recueil textes hist., 1906, p. 96). Détention arbitraire ou, plus rarement, illégale. Action, fait de retenir quelqu'un en prison dans des cas ou des conditions non prévus par la loi et qui constitue un délit ou un crime. Il faut absolument la proscription de toute détention arbitraire (DESTUTT DE TR., Comment. sur Espr. des lois 1807, p. 217). Détention préventive. Incarcération d'un inculpé pendant l'instruction préparatoire. Après quatorze mois de détention préventive (FRANCE, Putois, 1904, p. 70). Détention provisoire. Synon. de détention préventive, depuis 1970 (cf. D. LANGLOIS, Guide du militant, Paris, éd. du Seuil, 1972, p. 48).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1287 detencion (S. Serges, Sceaux, A. M.-et-L. ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. jur. detentio « action de détenir, séjour ». Fréq. abs. littér. :106.

détention [detɑ̃sjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1287, repris XVIe; lat. detentio, du supin de detinere. → Détenir.
1 Le fait de détenir (qqch.), d'avoir (qqch.) à sa disposition matérielle. || Détention d'armes. || Détention de titres. || La détention d'une somme par son propriétaire ( Propriété; possession).
Dr. Fait d'avoir l'usage (d'une chose) sans en être ni s'en prétendre le possesseur. || Détention ou possession précaire d'un bien par un locataire, un créancier gagiste.
2 Action de détenir (qqn) en prison; état d'une personne détenue. Captivité, écrou, emprisonnement, enfermement, incarcération, internement. || Arrestation et détention d'un criminel, d'un délinquant.
1 Antigone, ayant appris la détention de son père, fut pénétrée de la plus vive douleur, et écrivit à tous les rois et à Séleucus lui-même, pour le prier de relâcher Démétrius, s'offrant en otage pour lui (…)
Rollin, Hist. anc., Œ., t. VII, p. 294, in Littré.
Dr. pén. Peine politique, afflictive (→ Afflictif, cit. 2) et infamante, privative de liberté. || La détention dont le régime est, en principe, l'internement dans une forteresse du territoire continental de la République (Code pénal, art. 20), est subie en pratique dans une maison centrale.
Détention arbitraire : crime ou délit consistant à emprisonner ou à retenir en prison un individu dans des conditions illégales. Arrestation (cit. 1; → Arrêter, cit. 35 et 36); séquestration.
Anciennt. || Détention préventive; mod. (1970) détention provisoire : incarcération d'un individu inculpé de crime, de délit, pendant l'instruction préparatoire. || Détention provisoire dans une maison d'arrêt, de dépôt. || Détention provisoire en vertu d'un mandat d'arrêt, de dépôt ou d'une ordonnance de prise de corps.
2 Quand il y a eu détention provisoire (…), cette détention est intégralement déduite de la durée de la peine qu'a prononcée le jugement ou l'arrêt de condamnation (…)
Code pénal, art. 24.
CONTR. Abandon, don; perte. — Délivrance, libération.

Encyclopédie Universelle. 2012.