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faiblir

faiblir [ feblir ] v. intr. <conjug. : 2>
XIIe var. flebir; repris XVIIe ; de faible
1(Personnes) Vx Devenir faible. Malade qui faiblit. s'affaiblir, baisser. Mod. Ses forces faiblissent. décliner. Le pouls faiblit. « Quelqu'un dont la tête faiblit et qui ne gouverne plus bien sa mémoire » (Sainte-Beuve).
2Perdre de sa force, de son ardeur, de sa fermeté. Faiblir devant l'adversité. mollir, se troubler. Son courage faiblit peu à peu. s'amollir, fléchir, se relâcher .
Diminuer son effort, son action. Il a faibli cent mètres avant l'arrivée.
3(Choses) Perdre de son intensité, de son importance. diminuer. Le vent faiblit. Bruit qui faiblit. Fig. Son espoir, sa patience faiblit.
4Ne plus opposer de résistance. céder, fléchir, plier, ployer. Branche, poutre qui faiblit sous un poids.
5Devenir faible, moins bon (œuvres). Cette pièce commence bien, mais faiblit au troisième acte.
⊗ CONTR. Fortifier (se), relever (se), renforcer (se). Affermir (s'), durcir (se). Résister.

faiblir verbe intransitif Perdre de sa vigueur, de sa solidité, de sa résistance, de son intensité, etc. : Le malade faiblit. Sa voix faiblit. Perdre de son efficacité, de sa force, de son importance, de sa capacité intellectuelle, de sa vigueur morale : L'intérêt faiblit à la fin du roman. Littéraire. Défaillir, se trouver mal : Elle faiblit à la vue du sang.faiblir (synonymes) verbe intransitif Perdre de sa vigueur, de sa solidité, de sa résistance...
Synonymes :
- baisser
- décliner
- décroître
- fléchir
- s'affaiblir
- s'effacer
- s'estomper
Contraires :
- augmenter
- enfler
- grossir
- s'intensifier
Perdre de son efficacité, de sa force, de son importance...
Synonymes :
- baisser
- décliner
- décroître
- diminuer
- fléchir
- s'atténuer
- se relâcher
Contraires :
- augmenter
- se raffermir
Littéraire. Défaillir, se trouver mal
Synonymes :
- chanceler
- défaillir
- mollir
- vaciller
Contraires :
- se remettre
- se retaper (familier)
- tenir

faiblir
v. intr. Perdre de sa force, de son courage, de son intensité, de sa fermeté, etc. Ce vieillard faiblit. Devant ses pleurs, il faiblit. Syn. fléchir.

⇒FAIBLIR, verbe intrans.
Devenir faible.
A.— 1. [Le suj. désigne une pers. ou une partie du corps] Perdre de ses forces, de sa résistance physique. Mon Dieu, mon Époux, ô sacré cœur du Sauveur, je faiblis (JOUVE, Paulina, 1925, p. 165). Il quitta le cadet, traversa la rue hors du champ de tir des assiégés. Il gagna le toit. L'homme qui s'accrochait au faîte faiblissait : il le remplaça (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 254) :
1. Son noble front se penche vers la terre, ses membres foiblissent et se dérobent sous lui; sans courage et sans ressort, il tombe et attend dans une langueur invincible qu'un air plus doux le ranime...
NODIER, J. Sbogar, 1818, p. 110.
2. P. anal.
a) [Le suj. désigne une chose] Perdre de sa solidité. Le plancher faiblit de jour en jour (Lar. 19e) :
2. Des poutres avaient déjà faibli, son cousin lui mentait, en ne parlant que de deux ou trois planches déclouées.
ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 926
b) Au fig. Mollir, fléchir, céder.
[Le suj. désigne une pers.] Ah! Jonathan! Ma force ne me suffit pas pour te quitter; il faut aussi la tienne. Ne faiblis pas (GIDE, Saül, 1903, IV, 1, p. 357). Il (...) est parti, il reviendra demain... Il ne pouvait se détacher de moi, et j'avais peur de faiblir, je le repoussais de mes bras étendus (COLETTE, Vagab., 1910, p. 171) :
3. ... je parlai des nombreux changements que j'avais été obligé de faire dans le commandement, dont beaucoup avaient été cruels à mon cœur, mais que j'avais exécutés sans hésitation. Et je déclarai que mon intention était de poursuivre sans faiblir cette épuration de nos cadres.
JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 478.
[Le suj. désigne une chose abstr.] J'ai là un petit papier..., dit le comte, sentant faiblir son courage (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 774).
B.— P. ext. et au fig. Perdre de sa force, de sa puissance; diminuer (d'intensité, d'importance, etc.). La tempête, le vent faiblit. Sa voix faiblissait de plus en plus, n'était plus qu'un murmure de prière ardente (ZOLA, Conquête Plassans, 1874, p. 1104). L'odeur des amandiers faiblissait dans la nuit dans la senteur de chocolat qui s'exhalait dès les premières maisons de Sérianne (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 302) :
4. ... un corps sans mouvement autre que celui d'une respiration oppressée, qui faiblissait dangereusement, par paliers.
ARNOUX, Seigneur, 1955, p. 124.
[En parlant des facultés intellectuelles d'une pers.] Baisser, diminuer. Il [Malherbe] est de ceux, comme Buffon, qui n'ont pas faibli et dont le talent a duré et grandi jusqu'à la fin (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 13, 1863-69, p. 395).
Spécialement
♦ Perdre de sa valeur, de son prix. Les moules et coquillages avaient un peu faibli, 56,750 kilos, [aux Halles] (L'Œuvre, 10 fév. 1941).
♦ [En parlant du vin] Perdre de sa force, de son bouquet. Ce vin faiblit (Ac. 1835, 1878).
Rem. On rencontre ds la docum. faiblissement, subst. masc. Action de faiblir; état qui en résulte. La moindre faute, le moindre faiblissement de l'adversaire est épié, exploité aussitôt (ROMAINS, Hommes bonne vol. 1938, p. 70). On s'explique, dans ces conditions, que le je-ne-sais-quoi puisse passer pour une illusion : c'est comme un faiblissement de l'esprit fort, un certain état de vague à l'âme (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 37).
Prononc. et Orth. :[], [fe-]. Demi-long. de la voyelle de la 1re syll. ds PASSY 1914. Timbre fermé ds DUB. et, à titre de var. ,,courante``, ds WARN. 1968. Ds Ac. dep. 1835. Étymol et Hist. 1. 1188 « faire perdre de sa vigueur, de sa force physique » trans. (AIMON DE VARENNES, Florimont, 2413 ds T.-L. : Mai flebis fut del sanc qu'il pert); « perdre de sa fermeté, de sa force morale » intrans. (ID., op. cit., 7634, ibid.); 1677 « perdre de sa valeur (en parlant des qualités intellectuelles) » (CORNEILLE, Au Roi, Sur Cinna..., éd. Marty-Laveaux, t. 10, p. 312); 2. 1764 « perdre de sa force, de son intérêt » cette pièce ... faiblit de scène en scène (VOLT., Comment. sur Corn., Rem. Othon ds ROB.); 1797 « perdre de son intensité » (Voy. Pérouse, t. 3, p. 96 : les vents passerent au Nord et faiblirent). Dér. de faible; dés. -ir. Fréq. abs. littér. :445. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 358, b) 872; XXe s. : a) 720, b) 684.

faiblir [febliʀ] v. intr.
ÉTYM. XIIe, var. flebir, repris XVIIe; de faible.
1 Vx. (Personnes). Devenir faible physiquement. || Ce malade faiblit. Affaiblir (s'), baisser.Mod. (en parlant d'une partie du corps; d'une faculté). || Ses forces faiblissent. || Sa vigueur faiblit. Diminuer. || Le cœur, le pouls faiblit. || Son esprit, son intelligence faiblit. Décliner.
1 Je faiblis, ou du moins ils se le persuadent;
Pour bien écrire encor, j'ai trop longtemps écrit,
Et les rides du front passent jusqu'à l'esprit (…)
Corneille, Au roi, Sur Cinna, Pompée…
2 (…) quelqu'un dont la tête faiblit et qui ne gouverne plus bien sa mémoire.
Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, t. IX, p. 36.
Fig. (correspond à faible, I., A., 5.). Devenir plus faible, moins bon, moins efficace (en parlant d'une œuvre). || Cette pièce commence bien, mais faiblit au troisième acte.
3 (…) cette pièce, admirablement commencée, faiblit de scène en scène et ne peut plus être représentée (…)
Voltaire, Commentaires sur Corneille, Rem. Othon.
2 Fig. (Sujet n. de personne ou de faculté humaine). Perdre de sa force morale, de son ardeur, de sa fermeté. || Faiblir devant l'adversité. Troubler (se), mollir. || Son courage faiblit peu à peu. Amollir (s'), fléchir, relâcher (se).
Son énergie, son courage a faibli devant le danger. || Aller bravement (cit. 2) et sans faiblir. || Braver (cit. 3) sans faiblir le regard de qqn. || Sa résolution a faibli, il s'est laissé attendrir, il a accepté de composer. || Rien n'a pu le faire faiblir.
(1858, in Petiot; au physique). Diminuer son effort, son action. || Il a faibli cent mètres avant l'arrivée.
4 Consuls, échevins, maires, procureurs-syndics, les officiers municipaux se troublent et faiblissent devant la clameur immense; ils sentent qu'ils vont être foulés aux pieds ou jetés par la fenêtre.
Taine, les Origines de la France contemporaine, III, t. I, p. 17.
5 Camille sembla faiblir la première (…) Quelques instants encore et sa résolution, en l'abandonnant (…) la laisserait innocente et épuisée (…)
Colette, la Chatte, p. 144.
3 Choses. (Correspond à faible, I., A., 7. et 8.). Perdre de son intensité, de son importance. Diminuer. || Lumière, bruit qui faiblit. || Le vent, la brise faiblit. Mollir; régional amollir (s'). → Balayer, cit. 5. || Bruit qui faiblit.
6 Ils pressèrent le pas, car le vent avait faibli, un gros nuage noir venait de lâcher une première averse.
Zola, la Terre, I, III.
Fig. || Son espoir faiblit. || Sa patience faiblit (→ Aussi, cit. 52).
4 (Correspond à faible, I., A., 3.). Ne plus opposer de résistance. Céder, fléchir, plier, ployer. || Ses jambes faiblissent sous lui (→ Ses genoux se dérobent sous lui). || Branche, poutre qui faiblit sous un poids.La première ligne des troupes ennemies a faibli sous le choc.
7 (…) ses jambes, vaincues les premières, faiblissaient sous le poids de son corps.
Loti, Matelot, XLVII.
CONTR. Fortifier (se), réconforter (se), relever (se), renforcer (se). — Affermir (s'), durcir (se). — Augmenter, grossir. — Résister; persister, tenir.
DÉR. Faiblissant.

Encyclopédie Universelle. 2012.