fermeture [ fɛrmətyr ] n. f.
• déb. XIVe; « dispositif pour fermer » v. 1190; fermëure « forteresse » v. 1180; de fermer, d'apr. fermeté « forteresse »
1 ♦ Dispositif servant à fermer. Fermeture d'une porte. ⇒ barre, cadenas, clé, loquet, serrure, verrou. Fermeture d'une fenêtre. ⇒ crémone, espagnolette, tourniquet. Fermeture d'un coffre-fort. ⇒ chiffre. Fermeture d'une boîte. Fermeture hermétique, étanche. Fermeture velcro. Fermeture à glissière, constituée de deux bandes qui s'engagent l'une dans l'autre.
♢ (1926; marque déposée) FERMETURE ÉCLAIR : fermeture à glissière munie de dents, de la marque de ce nom. ⇒ zip. Blouson à fermeture éclair. Des fermetures éclair.
2 ♦ (XVIIe) Action de fermer; état de ce qui est fermé (local, etc.). Procéder à la fermeture des portes d'un bâtiment public. Attention à la fermeture automatique des portes. — Heures de fermeture d'un magasin, d'un musée. Fermeture annuelle. Arriver après la fermeture des bureaux. Fermeture de l'autoroute pour travaux.
♢ Cessation d'activités de ce qui est fermé. Fermeture d'un édifice réservé au culte. ⇒ interdiction.
♢ Loc. fam. Faire la fermeture : être présent au moment où on ferme un local; être le dernier à partir, dans une réunion d'amis, une soirée.
3 ♦ Le fait de fermer (une ouverture). Fermeture de l'objectif (en photographie). Fermeture des paupières. ⇒ occlusion. — Fermeture d'un compte, par l'établissement de la balance des sorties. ⇒ clôture.
4 ♦ Math. Fermeture d'un ensemble : réunion de cet ensemble et de son dérivé.
5 ♦ Phonét. Fermeture d'une syllabe, d'un phonème. ⇒ fermé (5o).
⊗ CONTR. Ouverture.
● fermeture nom féminin (de fermer) Action de fermer une porte, un robinet, etc. Dispositif qui sert à fermer : Fermeture automatique. Cessation momentanée ou définitive de l'activité d'un commerce, d'une entreprise industrielle, etc. ; fin de la saison d'une activité (pêche, chasse) : Ordonner la fermeture d'un débit de boissons. Moment où cesse, s'interrompt une activité ; durée de cette cessation : Arriver après la fermeture. Bâtiment Ensemble des éléments de clôture d'une fenêtre ou d'une porte. Chirurgie Suture d'une plaie chirurgicale ou accidentelle. Couture Dispositif (bouton, fermeture à glissière, etc.) permettant de réunir les parties écartées d'un vêtement. Phonétique Degré de resserrement du conduit vocal réalisé pendant l'émission d'une unité phonique. (La fermeture peut aller jusqu'à l'occlusion dans le cas d'une consonne occlusive.) ● fermeture (expressions) nom féminin (de fermer) Fermeture de cheminée, tablier en tôle fermant l'entrée d'un foyer de cheminée (XIXe s.). Fermeture d'un signal, mise en position « signal fermé ». Fermeture d'un compte, opération comptable qui consiste à porter du côté le plus faible, comme sommes, le solde débiteur ou créditeur du compte. Fermeture Éclair, nom déposé d'une fermeture à glissière. Fermeture à glissière, fermeture souple constituée de deux rubans bordés de dents en alliage de nickel ou en Nylon qui s'engrènent au moyen d'un curseur. Fermeture d'une partie A d'un espace topologique, intersection de tous les fermés contenant la partie considérée. (La fermeture d'une partie A est égale à son adhérence .) ● fermeture (synonymes) nom féminin (de fermer) Cessation momentanée ou définitive de l'activité d'un commerce, d'une entreprise...
Synonymes :
Contraires :
- réouverture
Moment où cesse, s'interrompt une activité ; durée de cette cessation
Synonymes :
- clôture
Contraires :
fermeture
n. f.
d1./d Dispositif servant à fermer. La fermeture s'est coincée.
|| Fermeture éclair: fermeture souple à glissière. (Nom déposé.)
d2./d Action de fermer. Dispositif qui assure la fermeture automatique des portes.
d3./d état d'un établissement fermé. Fermeture annuelle.
d4./d (Afr. subsah.) Fin de l'année scolaire.
⇒FERMETURE, subst. fém.
A.— 1. Action de fermer (une porte, un verrou, un robinet); résultat de cette action. Le jeune rédacteur (...) reprit la porte (...) s'assura qu'il n'y avait aucune possibilité de fermeture ou d'ouverture du verrou (...) et s'assura qu'on avait retrouvé la clef dans la serrure (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 34).
2. (Action de fermer un lieu entraînant la) cessation momentanée ou définitive de l'activité qui s'y exerce.
a) [La cessation est momentanée] Fermeture d'un bureau, d'un magasin; fermeture annuelle :
• 1. ... le personnel enfermé venait de commencer l'inventaire. On avait retiré les boutons des portes, des gens s'arrêtaient sur le trottoir, regardant par les glaces, étonnés de cette fermeture, lorsqu'on distinguait à l'intérieur une activité extraordinaire.
ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 652.
— Expr. fig. Faire la fermeture. Être présent au moment où l'on ferme un local (cf. A. SIMONIN, Cave se rebiffe, 1954, p. 120).
b) [La cessation est durable] Synon. faillite. Les mineurs de fer (...) se sont mis en grève pour protester contre la fermeture de certains puits (REYNAUD, Syndic. Fr., 1963, p. 143) :
• 2. La fermeture d'un petit atelier ne cause que des troubles très limités, qui cessent d'être sentis au-delà d'un petit cercle; la faillite d'une grande société industrielle est, au contraire, une perturbation publique.
DURKHEIM, Divis. trav., 1893, p. 203.
c) [Par décision admin.]
♦ Fermeture des écoles. Créations et ouvertures, suppressions et fermetures de classes et d'écoles (Encyclop. éduc., 1960, p. 109).
♦ Fermeture d'un établissement. Synon. interdiction. Le décret-loi du 29 décembre 1851 donnait toute autorité au Préfet pour réglementer l'établissement ou la fermeture des débits (BARADAT, Organ. préfect., 1907, p. 332). Les saisies, les amendes succèdent aux fermetures obligatoires et aux poursuites : il ne faut pas heurter de front le trust du théâtre (BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 86).
♦ Fermeture d'un port. Interdiction d'entrée ou de sortie d'un port (cf. LE CLÈRE 1960). Synon. blocus, embargo.
d) [Correspond à fermer II D 2 b] Terme auquel cesse une activité. Synon. clôture. L'heure de l'ouverture et de la fermeture du scrutin est décidée par l'Assemblée (LIDDERDALE, Parlement fr., 1954, p. 158).
♦ Fermeture de la chasse. Date à partir de laquelle la chasse n'est plus autorisée. Le Préfet peut fixer des dates différentes d'ouverture ou de fermeture de la chasse (BARADAT, Organ. préfect., 1907 p. 316).
3. Emplois spéc.
a) PHONÉT. Qualité des phonèmes dits fermés (cf. fermé I A 4 c). Cf. MAR. Lex. 1933.
b) TECHNOL. Fermeture d'un circuit électrique. État d'un appareil, d'un circuit, tel que le courant les parcourt sans solution de continuité. Un thermostat, placé dans le tambour chauffé, commande l'ouverture et la fermeture du circuit électrique alimentant la résistance chauffante (THIÉBAUT, Fabric. tissus, 1961, p. 90).
B.— 1. Pièce ou dispositif qui sert à fermer (un local, un meuble, etc.). Fermeture automatique. Une toilette à fermeture compliquée, ornée d'appareils en cuivre (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 49).
— En partic. Ce qui empêche le passage :
• 3. ... j'envie ta demeure — au fond d'un jardin — derrière tant de fleurs. Une porte qui est une fermeture; ici les portes sont des ouvertures et pour permettre que l'on circule.
GIDE, Corresp. [avec Valéry], 1892, p. 156.
2. Dispositif qui sert à rapprocher et fixer (les) deux parties (d'un bijou, d'un vêtement). Tu as brisé la fermeture de sa rivière (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Parure, 1884, p. 459). Synon. fermoir.
— En partic., COUT. Fermeture éclair. V. blouson ex. 2.
3. ARCHITECTURE
a) Tablier de tôle qui ferme l'entrée d'une cheminée. (Cf. NOËL 1968). Sa haute cheminée gothique dont le panneau de fermeture est le dossier armorié du siège de Jean Sans Peur (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 308).
b) ,,Pierre qui couronne le haut d'une souche de cheminée, en pierre ou en briques`` (CHESN. 1857).
C.— Au fig. Caractère d'une personne qui est fermée, qui n'est pas réceptive aux choses et aux êtres. On ne pourra jamais mesurer l'immensité de la fermeture aux choses d'art et de littérature (...) chez un homme tel que Bardoux (GONCOURT, Journal, 1882, p. 214) :
• 4. La manifestation des idées et des impressions est inhibée; il en résulte une certaine fermeture, au moins de la réserve, parfois de la taciturnité.
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 298.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Fin XIe s.] judéo-fr. [fremedures] (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, 476); ca 1170 « fermeture supérieure (d'une construction) » framure (Rois, III, VI, éd. E. R. Curtius, p. 124); 1176-84 fremëure « moyen de fermeture, serrure [?] » (G. D'ARRAS, Eracle, éd. Raynaud de Lage, 3032); 1180-85 fermëure « forteresse » (Raoul de Cambrai, 5501 ds T.-L.); ca 1190 fermëure « dispositif pour fermer » (M. DE FRANCE, Purgatoire, 344, ibid.); début XIVe s. fermeture « id. » (Ovide Moralisé, éd. C. de Boer, XII, 1604); XVIIe s. « action de fermer » (La Fontaine ds Trév. 1771). Dér. de fermer; suff. a. fr. [e]ure (-ure), fermeture d'apr. fermeté « forteresse », cf. aussi lat. médiév. firmatura, au XIIIe s. ds NIERM. Fréq. abs. littér. :226. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 124, b) 285; XXe s. : a) 388, b) 467. Bbg. Archit. 1972, p. 81. — PAULI 1921, p. 97. — QUEM. DDL t. 5.
fermeture [fɛʀmətyʀ] n. f.
ÉTYM. XIIe, fermeüre « forteresse »; fermeture (le t par infl. de fermeté), XIIIe; sens mod., déb. XIVe; de fermer.
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A (Déb. XIVe). Dispositif servant à fermer. ⇒ Clôture. || Fermeture d'une porte. ⇒ Bâcle, barre, cadenas, clef (cit. 4), clenche, loquet, pêne, serrure, verrou. || Fermeture d'une fenêtre. ⇒ Châssis, crémone, espagnolette, tourniquet, verrou, volet. || Barrière, barricade, grille servant de fermeture. || Fermeture d'un coffre-fort. || Fermetures automatiques, étanches, à glissière (→ Combinaison, cit. 15). ⇒ Attache. || Fermeture hermétique, solide, précaire.
♦ La fermeture d'un manteau, d'une jupe. || Fermeture velcro. || Fermeture à glissière, constituée de deux bandes qui s'engagent l'une dans l'autre. ⇒ Glissière.
♦ (1926, marque déposée). || Fermeture éclair : fermeture à glissière, munie de dents, de la marque de ce nom. ⇒ Zip (anglic.).
0.1 Je ne peux détacher mes yeux de ses gros doigts qui tirent la fermeture Éclair de sa blague à tabac, sortent une pincée de tabac, la secouent légèrement, bourrent le culot de sa pipe, appuient, tapotent.
N. Sarraute, Martereau, p. 82.
♦ Fermeture (on dit aussi fermure) des sabords : bordage compris entre deux préceintes.
1 (XVIIe, en parlant des portes d'une ville contrôlées par une garde militaire). Action de fermer; état de ce qui est fermé (local, etc.). || La fermeture d'une ouverture, d'un lieu par qqn. || Procéder à la fermeture des portes d'un bâtiment public, d'un abri. — Heures de fermeture d'un magasin, d'un musée. || Fermeture annuelle. || Arriver après la fermeture des bureaux. — Cessation complète des activités. || Fermeture des boutiques dans une période de troubles (→ Congé, cit. 4). ⇒ Arrêt, cessation, suspension (d'un travail). || Déficit provoquant la fermeture d'un théâtre. (Par décision administrative). || Fermeture d'un édifice réservé au culte. ⇒ Interdiction. — ☑ Loc. fam. Faire la fermeture : être là au moment où on ferme un local.
1 Il (Chaumette) obtint de la Commune (…) la répression des mouvements qui se faisaient dans Paris, la fermeture des églises, les prêtres déclarés responsables des troubles, exclus de toute fonction.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., XIV, V.
2 Le fait de fermer (une ouverture). || Fermeture de l'objectif, de l'iris (photogr.). || Fermeture en fondu (cinéma). || Fermeture des paupières. ⇒ Occlusion. || Fermeture de la voûte palatine. ⇒ Obturation. — (Comptab.). || Fermeture d'un compte, par l'établissement de la balance de sortie. ⇒ Clôture.
3 Fermeture d'un port, d'un lac par un barrage.
2 Au dire des spécialistes, la fermeture du canal de Floride ne serait pas un travail plus considérable que le percement de l'isthme de Panama.
G. Duhamel, Scènes de la vie future, I.
4 Math. || Fermeture d'un ensemble (dans un espace topologique), le plus petit ensemble fermé contenant cet ensemble. ⇒ Adhérence. || La fermeture d'une partie A d'un espace topologique est l'intersection de tous les fermés contenant cette partie.
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CONTR. Ouverture. — Bâillement, brèche.
Encyclopédie Universelle. 2012.