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fermer

fermer [ fɛrme ] v. <conjug. : 1>
• 1080 « fixer, attacher »; lat. firmare « rendre ferme », de firmus
I V. tr.
1Appliquer (une partie mobile) de manière à boucher un passage, une ouverture. Fermer une porte, la porte. « Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones, Je fermerai partout portières et volets » (Baudelaire). Elle « ferma tout de suite au volet, à la barre et au verrou la porte-fenêtre du perron » (Hugo). barricader, cadenasser, verrouiller. Fermer la porte en, du dedans. Fermer une grille, une vanne. La fenêtre est mal fermée. Fermer les rideaux. Fig. Fermer sa porte à qqn, refuser de le recevoir, de l'entendre.
2Priver de communication avec l'extérieur, par la mise en place d'un élément mobile. clore. Fermer sa chambre. Fermer une armoire, une valise. boucler. Fermer sa voiture, la fermer à clé. La vendeuse a fermé la boutique. Absolt Dépêchez-vous, on ferme ! Fermer la maison avant de partir, en clore les issues (portes, fenêtres, etc.).
Interdire l'accès de. Fermer définitivement une pièce. condamner. Au passif La bibliothèque sera fermée au mois d'août. (Par décision d'une autorité) Fermer une école en période d'épidémie. Salle de jeu fermée par ordre du préfet. interdire. (Sujet chose) Théâtre qui ferme ses portes.
Par ext. Pop. Enfermer. « Poil de Carotte, va fermer les poules ! » (Renard).
3Rapprocher, réunir (les parties d'un organe, les éléments d'un objet) de manière à ne pas laisser d'intervalle ou à replier vers l'intérieur; et par ext. Mettre (cet organe, cet objet) dans cette nouvelle disposition. Fermer la main, le poing. serrer. Fermer les paupières, les yeux. Fermer la bouche. Fam. Fermer sa gueule. Fermez-la ! boucler (bouclez-la). La ferme ! taisez-vous.
(XVIe) Fermer son sac, son porte-monnaie. Fermer une lettre, un paquet. cacheter, plier, sceller. Fermez vos livres et vos cahiers ! Fermer son parapluie après l'averse. Fermer son veston. boutonner. Par ext. Fermer le verrou (d'une porte). mettre, tirer.
Fig. Fermer un angle, par réduction de son ouverture. Fermer le circuit (cf. Boucler la boucle).
4(1606) Rendre infranchissable; empêcher d'utiliser (un moyen d'accéder, d'avancer). Fermer un chemin, un passage. barrer, 1. boucher, obstruer. Barrière qui ferme l'entrée d'un champ. Fermer les frontières. Ch. de fer Fermer la voie, à l'aide du signal qui indique que la voie n'est pas libre. « Misard, après avoir fermé la voie montante derrière le train, allait rouvrir la voie descendante » (Zola).
5Fig. et fam. Arrêter (un flux, un courant) par un mécanisme. Fermer l'eau, l'électricité. couper. « Tu as bien fermé le gaz derrière toi ? dit Julia » (Queneau) . Par ext. Fermer le robinet, l'interrupteur. Faire cesser de fonctionner. Fermer la radio, la télévision. éteindre.
6(Abstrait) Empêcher l'accès à (qqch.). Fermer une carrière à qqn. Loc. Fermer son cœur à la pitié : se rendre inaccessible à la pitié.
7Rare Rendre inaccessible, difficilement accessible, en entourant. enclore, enfermer. Fermer une ville de remparts. Cour. au p. p. « Une espèce de grande halle fermée de triples grilles » (Hugo). « Un vaste terrain fermé par des haies » (Balzac).
8Mettre une borne, une fin à. Fermer une liste, un compte, une souscription. arrêter, clore. Fermer la parenthèse, les guillemets.
Constituer une borne, le dernier élément de. Montagne qui ferme l'horizon. borner. Buffon « ferma pour ainsi dire ce siècle le jour de sa mort [en 1788] » (Sainte-Beuve). Le plus petit fermait la marche.
II ♦ SE FERMER v. pron.
1(Réfl.) La porte s'est fermée toute seule. Ses yeux se ferment, il s'endort. — Se refermer. La plaie s'est fermée en quelques jours. Fleurs qui se ferment le soir.
Se fermer à... : refuser l'accès de. Pays qui se ferme à l'immigration, aux produits de l'étranger. « Son intelligence se fermait de jour en jour davantage aux abstractions mathématiques » (Loti).
2(Pass.) Cette boîte se ferme facilement. « Portes d'allées, fenêtres, persiennes, mansardes, volets de toute dimension, s'étaient fermés depuis les rez-de-chaussée jusque sur les toits » (Hugo). Robe qui se ferme dans le dos.
III V. intr.
1Être, rester fermé. Magasin qui ferme un jour par semaine. Le musée ferme à vingt heures. Entreprise qui ferme pour dépôt de bilan.
2Être en état d'être fermé ou de fermer qqch. Cette porte, cette serrure ferme mal. Cette boîte, ce bocal ferme hermétiquement. Tiroir qui ferme à clé.
⊗ CONTR. Ouvrir, rouvrir. Dégager.

fermer verbe transitif (latin firmare, rendre solide) Rapprocher, réunir les éléments d'un ensemble de telle sorte qu'il n'y ait plus d'intervalle, d'écart, d'ouverture : Fermer les yeux, le poing. Ferme ton manteau. Manœuvrer un système de fermeture de telle sorte qu'il remplisse sa fonction, qu'il empêche le passage entre l'intérieur et l'extérieur : Fermer une porte. Fermer un bouton. Appliquer, rabattre un système de fermeture pour empêcher la communication avec l'extérieur : Fermer un bocal avec un couvercle. Interdire l'accès d'une voie, d'un lieu : Fermer les frontières. Faire cesser l'activité d'un établissement, d'un secteur, etc. : On ferme le service de location à 18 heures. Fermer un puits. Interrompre le fonctionnement de toutes les installations d'une habitation, en fermer les issues avant une absence prolongée : Fermer une maison de campagne à la fin des vacances. Interrompre le fonctionnement d'un appareil, d'un circuit d'alimentation : Fermer la télévision. Fermer l'eau. Interdire à quelqu'un l'accès d'une profession. Rendre quelqu'un hermétique à quelque chose : Ce professeur n'a réussi qu'à fermer définitivement ses élèves aux mathématiques. Marquer les limites d'un ensemble : Les montagnes ferment l'horizon. Mettre un terme dans le temps à quelque chose, l'arrêter : Fermer une souscription, un compte. Bander un arc, une voûte en en posant la clef. Suturer une plaie chirurgicale ou accidentelle. Rétrécir au marteau l'évasement d'une pièce d'orfèvrerie. ● fermer (citations) verbe transitif (latin firmare, rendre solide) Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz Montmirail 1613-Paris 1679 Monsieur faisait, en toutes choses, comme font la plupart des hommes quand ils se baignent : ils ferment les yeux en se jetant dans l'eau. Mémoires le frère du roi ● fermer (difficultés) verbe transitif (latin firmare, rendre solide) Emploi Dans l'expression orale familière, on dit fermer la lumière, la télévision, l'électricité. Recommandation Dans l'expression surveillée, en particulier à l'écrit, préférer éteindre la lumière, arrêter la télévision, couper l'électricité. Remarque Dans le vocabulaire technique de l'électricité, fermer un circuit, c'est établir une communication conductrice permettant le passage du courant. ● fermer (expressions) verbe transitif (latin firmare, rendre solide) Fermer la bouche, le bec (familier), la gueule (populaire) à quelqu'un, le faire taire. Fermer sa bouche, son bec (familier), sa gueule (populaire) ou la fermer (populaire), se taire ; ne plus savoir que dire. Fermer le jeu, à certains jeux, en particulier aux dominos, jouer de telle façon que l'adversaire ne puisse continuer à jouer ; jouer un match, une partie en se tenant sur la défensive, refuser de prendre des risques offensifs. Fermer un circuit, établir une communication conductrice permettant le passage d'un courant dans ce circuit. Fermer un interrupteur, enclencher cet interrupteur de manière à permettre le passage du courant. Fermer la marche, le cortège, marcher le dernier. Fermer ses portes, en parlant d'un magasin, d'un service, etc., ne plus être accessible au public à un certain moment. Populaire. La ferme !, silence ! ● fermer (homonymes) verbe transitif (latin firmare, rendre solide) fermant ferment nom masculin ferment ferment nom masculin fermions fermion nom masculinfermer (synonymes) verbe transitif (latin firmare, rendre solide) Rapprocher, réunir les éléments d'un ensemble de telle sorte qu'il...
Synonymes :
- boutonner
- coudre
- suturer
Contraires :
- déboutonner
- déchirer
- dégrafer
- déplier
- déployer
Manœuvrer un système de fermeture de telle sorte qu'il remplisse...
Synonymes :
- boucler (familier)
- cadenasser
- verrouiller
Contraires :
- crocheter
- déverrouiller
- enfoncer
- entrebâiller
- entrouvrir
- ouvrir
Appliquer, rabattre un système de fermeture pour empêcher la communication...
Synonymes :
- clore
- sceller
Contraires :
- déboucher
- décacheter
- défaire
Interdire l'accès d'une voie, d'un lieu
Synonymes :
- barrer
- barricader
- boucher
- cerner
- condamner
Contraires :
- autoriser
- déblayer
- dégager
- rouvrir
Faire cesser l'activité d'un établissement, d'un secteur, etc.
Synonymes :
- interdire
- suspendre
Interrompre le fonctionnement de toutes les installations d'une habitation, en...
Contraires :
- inaugurer
- installer
Interrompre le fonctionnement d'un appareil, d'un circuit d'alimentation
Synonymes :
- arrêter
- couper
- éteindre
Contraires :
- allumer
- ouvrir
Interdire à quelqu'un l'accès d'une profession.
Contraires :
- ouvrir
fermer verbe intransitifêtre fermé verbe passif Ne plus fonctionner, cesser toute activité : L'école est fermée pendant les vacances. Le magasin ferme définitivement.fermer verbe intransitif se fermer verbe pronominal être fermé verbe passif Pouvoir être clos, attaché, interrompu : Armoire qui ferme à clef. Une robe fermée dans le dos. Interdire tout accès au public, à quelqu'un pendant un temps : Les portes de l'école ferment à 8 heures.fermer (homonymes) verbe intransitifêtre fermé verbe passif fermant ferment nom masculin ferment ferment nom masculin fermions fermion nom masculinfermer (homonymes) verbe intransitif se fermer verbe pronominal être fermé verbe passif fermant ferment nom masculin ferment ferment nom masculin fermions fermion nom masculin

fermer
v.
rI./r v. tr.
d1./d Appliquer (un objet) sur une ouverture pour la boucher. Fermer une porte.
d2./d Isoler de l'extérieur. Fermer une chambre, un placard.
d3./d Rapprocher l'une contre l'autre les parties de (qqch). Fermer les yeux, la main. Fermer la bouche.
Loc. fig. Fermer les yeux sur (qqch): refuser de voir (qqch).
|| Fam. La fermer: se taire.
|| ELECTR Fermer un circuit: établir les connexions permettant le passage du courant dans un circuit.
d4./d Interdire l'accès de. Fermer un port.
|| Fig. Fermer son coeur à la pitié.
d5./d Arrêter la circulation de (un fluide, une énergie). Fermer l'eau, l'électricité.
Par ext. Fermer le robinet, la radio.
d6./d Fermer la marche: être le dernier d'un groupe en marche.
rII./r v. Pron. être, devenir fermé; pouvoir être fermé. Ses yeux se ferment. La porte se ferme de l'intérieur.
rIII/r v. intr.
d1./d être fermé. Les guichets ferment à midi.
d2./d Pouvoir être fermé. Cette boîte ferme mal.

⇒FERMER, verbe.
I.— Vx. Rendre fixe.
A.— ARCHIT. Fermer une voûte.
[Le suj. désigne une pers.] Poser la clef de voûte.
[Le suj. désigne un élément de construction] Consolider, assurer une voûte.
P. métaph. Tu illumines (...) la situation de la connaissance, où tu viens te placer par magie comme une clef de voûte qui ferme et assure une phrase (VALÉRY, Mauv. pens., 1942, p. 164).
B.— MAR. Fermer une embarcation. L'arrêter, l'amarrer. Attesté notamment ds LITTRÉ, ROB. et Lar. Lang. fr.
II.— Usuel
A.— [L'obj. désigne un élément mobile, gén. un dispositif de fermeture] Manœuvrer (le ou les éléments d'une ouverture), de façon à priver de communication deux espaces. Fermer brusquement, doucement, soigneusement, vivement. Synon. littér. clore; anton. ouvrir. L'air était devenu plus tiède, les nuits si belles, qu'ils ne fermaient plus la croisée (GIDE, Tentative amour., 1893, p. 75).
1. Emplois et constr.
a) Emploi abs. :
1. Elle jeta les yeux vers la porte : il l'avait laissée ouverte, comme pour marquer qu'il avait seulement l'intention d'entrer et de sortir.
— « Tu as froid? Veux-tu que je ferme? »
MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1316.
b) Emploi pronom. réfl. à valeur passive et emploi intrans. (souvent avec un adv.). En haut, se trouvait une chambre dont la porte, comme celle des granges, se fermait avec un crochet qu'on mettait du dehors (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p. 327). Une porte qui fermait hermétiquement (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 473). Une méchante armoire de bois blanc, qui ne ferme point et où je n'ai pas la place de ranger mes affaires (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 36). Le rideau se ferme brusquement et brusquement l'éclairage change (CLAUDEL, Soulier, 1944, 1re part., 1re journée, 7, p. 971).
c) Fermer qqc. à + subst. ou syntagme indiquant le moyen ou la manière. Fermer sa porte à clef, un tiroir à double tour. Il ferme à clé la porte de la chambre; il enferme sa femme dans la chambre à coucher (RAMUZ, Gde peur mont., 1926, p. 89). Ils entrèrent dans l'auto; il ferma à clé la portière de droite et poussa le taquet de celle de gauche (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 163).
2. Loc. verbales
a) Fermer la porte sur qqn, sur soi. ,,La fermer après que quelqu'un est entré ou sorti, en entrant ou en sortant`` (Ac.).
Emploi pronom. réfl. à sens passif. La porte se ferma sur lui à double tour (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 451).
b) Fermer la porte au nez de qqn. La claquer brusquement devant lui.
Au fig.
Fermer la porte au nez de qqn. L'éconduire. C'est comme si on venait de lui fermer une porte au nez (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 1503).
Fermer sa porte (à qqn). Refuser de le recevoir, de l'entendre.
Fermer sa porte à qqc. Refuser d'y prêter attention. Goethe (...) ferme sa porte à la poésie et (...) reprend ses forces dans des travaux d'intellectualisme (ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1928, p. 196).
c) Fermer ses portes (p. méton.). Cesser toute activité. À sa mort en 1800 sa famille (...) fait prospérer la fabrique (...); vendue en 1840, la manufacture dut fermer ses portes en 1848 (G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p. 74).
3. Fermer un tiroir. ,,Le faire rentrer dans le meuble où il est emboîté`` (Ac.).
Emploi intrans. Les tiroirs ferment mal, (...) une indiscrétion est toujours possible (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1223).
4. [P. méton. de l'obj.] Fermer une armoire, le garage.
5. Proverbe. Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. ,,Il faut prendre un parti, il faut se déterminer d'une manière ou d'une autre`` (Ac. 1878-1932).
B.— [L'obj. désigne les parties mobiles d'un organe, les éléments d'un objet; p. méton. cet organe, cet objet]
1. Manœuvrer (un élément mobile)
a) de façon à fixer la pièce à laquelle il est assujetti. Fermer la serrure, le verrou, le loquet. Fermons le loquet de la porte (QUINET, Ahasvérus, 1833, 2e journée, p. 133).
b) de façon à interrompre un débit. Fermer un robinet, une écluse, une vanne. Et cette usine (...) dont on avait négligé de fermer le compteur électrique et qui s'illuminait tous les soirs dans le désert (THARAUD, Dingley, 1906, p. 104) :
2. Une bonne invention ces « lampes-témoins », on voit quels clients usent trop de lumière (...). Il ferme la « minuterie » et tire à lui les couvertures. Tiens, Renée qui allume (...). « Si elle n'a pas éteint dans cinq minutes, pense Lecouvreur, je lui coupe le courant. »
DABIT, Hôtel, 1929, p. 87.
[P. méton. de l'obj.] Fermer l'eau, le poste, la télévision.
2. Rapprocher l'une contre l'autre les parties mobiles (d'un ensemble) dont l'écartement forme une ouverture. Fermer une enveloppe, un couteau, un livre, un parapluie. Elle ferme son face-à-main (BOURDET, Sexe faible, 1931, 2, p. 376).
Emploi pronom. à valeur passive et emploi intrans. Le corsage, à basque, est ouvert carrément sur une chemisette (...) : il se ferme derrière, au moyen d'un lacet de soie (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 731) :
3. Un homme monte à une station. Il n'a pas de bagages. Il a un chapeau en cône tronqué, un pardessus jaune, un pantalon fripé, l'air pauvre. Il se jette dans un coin, et, les mains dans les poches de son pardessus qui ferme mal, il dort.
RENARD, Journal, 1901, p. 649.
Au fig. Fermer sa bourse à qqn (cf. bourse1 I B 3).
Spécialement
Fermer un angle, une courbe. En réduire l'ouverture.
Fermer un circuit électrique. Établir les liaisons conductrices permettant le passage du courant :
4. Un contact à cames (...) est un dispositif automatique pour fermer un circuit électrique pendant un bref intervalle de temps. Quand les ergots de la came touchent le contact, ils le ferment et un courant circule.
BERKELEY, Cerveaux géants, 1957, p. 107.
3. [L'obj. désigne une partie du corps] Même sens que 2.
a) [Le suj. désigne une pers. ou un inanimé concr. et l'obj. désigne un inanimé concr.] Fermer (les bords d')une plaie, une blessure, une cicatrice. Synon. cicatriser.
P. métaph. :
5. Ô France! Entends chanter les voix libératrices; L'avenir est prochain qui, d'un doigt enchanté, Ferme tes nobles cicatrices D'où jaillira pour tous la jeune liberté...
GLATIGNY, Fer rouge, 1870, p. 42.
Emploi pronom. à sens passif. Quant à sa blessure, soignée par les plus excellents médecins, elle a dû bientôt se fermer et se cicatriser (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 301).
P. métaph. Rien ne guérit en moi; si mes blessures se ferment instantanément, elles se rouvrent tout à coup (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 197).
Loc. verbales
Fermer les yeux à qqn/de qqn. Abaisser les paupières d'une personne qui vient de mourir. Je te fermerai les yeux, parole, et puis je te ferai une bonne mentonnière pour que tu fermes ta gueule un bon coup! (AYMÉ, Jument, 1933, p. 48). Au fig. L'assister à ses derniers moments. Qu'une main amie lui ferme les yeux, qu'on donne une larme à sa mort (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 82).
Fermer le bec, la bouche à qqn (au fig., fam.). Le faire taire. Un seul mot va leur fermer la bouche (COLLIN D'HARL., Vieux célib. 1792, V. 6, p. 134). Cet enjôleur fermait le bec à toutes les bavardes (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 611).
b) [Le suj. est à la fois l'agent et l'instrument de l'action] Fermer les doigts, le poing, les yeux. Parfois (...) elle fermait lentement les paupières et la vie abandonnait son visage. (...) bientôt Mme Théréson rouvrait les yeux, reprenait sa phrase (SARTRE, Nausée, 1938, p. 124) :
6. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple qu'on grignote, assis au soleil.
ANOUILH, Antig., 1946, p. 190.
Emploi pronom. Ses deux yeux, fort gros et couverts de paupières épaisses, se fermaient à demi pour considérer la multitude (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 160). Sa main droite se ferme en forme de cuiller (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 222).
P. anal. Fermer son visage. Le rendre sombre, en durcir les traits. Synon. se renfrogner.
Emploi pronom. Le visage venait de se fermer subitement (ESTAUNIÉ, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 26).
Au fig., emploi pronom. Devenir impénétrable. Tu te nouais, tu te fermais. Ce qu'il me fallait lutter pour te confesser (BOURGET, Geôle, 1923, p. 115).
Loc. verbales fig.
Fermer son cœur à. Refuser de comprendre. Vous fermez votre cœur et votre porte à ceux qui veulent vous servir (VIGNY, Journ. poète, 1837, p. 1081).
Fermer l'oreille à. Refuser d'entendre. Tu fermes l'oreille au bon sens. Tu t'obstines dans le mécontentement sourd, dans la mélancolie inerte (AMIEL, Journal, 1866, p. 296).
Emploi pronom. réfl. indir. Se fermer les oreilles.
Fermer les yeux (à qqc.). Refuser de se rendre à l'évidence, à ce qui est prouvé, certain. Fermer les yeux à la vérité, à l'évidence, à la lumière (Ac. 1878-1932).
Fermer les yeux (sur qqc.). Refuser de voir. Mais il ne convient pas de fermer volontairement les yeux sur le rôle d'antidote social de la comédie (Arts et litt., 1935, p. 7604).
Fermer les yeux (littér.). ,,Mourir`` (Ac.).
Ne pas fermer l'œil. Ne pas dormir. Il ne put fermer l'œil de la nuit. Le lendemain matin, ses agitations redoublèrent (STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 202).
Fermer sa gueule (pop.). Se taire. Je faisais des gestes discrets de moulin à vent pour qu'il ferme sa gueule (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 590).
Ferme la! la ferme! Tais-toi. — Je m'fous pas mal de c'que tu dis ou d'c'que tu n'dis pas. La ferme! — J'la fermerai si j'veux, saleté! (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 30).
c) [P. anal. de b; le suj. désigne une fleur] Fermer sa corolle.
Emploi abs. Les grands lis ont fermé et les cigales ne chantent pas (A. DAUDET, Pt Chose, 1868, p. 243).
Emploi pronom. Elles [les fleurs] s'ouvraient et se fermaient à différentes heures du jour (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 63).
P. métaph. La rose d'eau se ferme au bord de ma main bleue (GENÊT, Poèmes, 1948, p. 66).
C.— [L'obj. désigne gén. un lieu] Rendre inaccessible, empêcher l'accès à ou la sortie de.
1. [Le suj. désigne une pers.] Fermer une salle, une pièce. Nous allons fermer l'appartement, la farce est jouée, et vous remettrez la clef à M. le Maire (BALZAC, Cous. Bette, 1847, p. 268).
Emploi pronom. à sens passif. Dans les bourgs isolés, dans les stations, les habitants et les squatters se précautionnaient contre toute attaque ou surprise. Les maisons se fermaient à la nuit tombante (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 158).
En partic. Entourer d'une enceinte. Fermer une ville, un parc, un jardin; fermer de murailles, de haies, de fossés.
P. ext. Empêcher, par une résistance, une défense, l'accès à ou la sortie de. Fermer le passage à l'ennemi; fermer une route, fermer les mers.
Au fig. Empêcher l'accès à. Synon. contrecarrer. Fermer le chemin des honneurs (Ac.). Fermer une carrière à qqn. Emploi pronom. réfl. Vous vous fermez toute carrière. Un pas de plus et vous ne pourrez plus quitter la route où vous êtes (DUMAS fils, Dame Cam. 1848, p. 216). Fermer la route aux abus.
Spéc., CH. DE FER. Fermer la voie. Interdire (la voie) à la circulation à l'aide du signal approprié :
7. ... puis, le train passé, la voie fermée, pousser un bouton pour l'annoncer au poste suivant, en pousser un autre pour rendre la voie libre au poste précédent...
ZOLA, Bête hum., 1890, p. 243.
2. [Le suj. désigne un inanimé concr.] Interdire l'accès à un lieu. La nuit, Trois lourds barreaux fermaient l'entrée inabordable (HUGO, Légende, t. 1, 1859, p. 69). Cette grille [du canal] fermait l'enceinte même de Stahlstadt (VERNE, 500 millions, 1879, p. 183). Si les Versaillais entraient, pas un n'irait au delà des barricades qui fermaient les carrefours (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 591).
GÉOGR. Abriter (une baie, un port) des vents et de la houle. Deux autres caps fermaient la baie (VERNE, Île myst., 1874, p. 94).
3. JEUX. Fermer le jeu. Empêcher son adversaire de continuer le jeu en le bloquant.
D.— 1. [L'objet désigne un lieu ouvert au public; l'accent est mis sur le résultat de l'action et ses prolongements dans le temps]
a) Faire cesser de façon momentanée l'activité de. Fermer une banque, une boutique. Mademoiselle Barnoux, occupez-vous du public, Mme Orillane va fermer son guichet un instant (BERNANOS, Mauv. rêve, 1943, p. 981).
Fermer boutique. (Faire) cesser une affaire. La crise révèle que ces industriels sont prêts « à fermer boutique » si l'affaire n'est pas rentable (DEBATISSE, Révol. silenc., 1963, p. 188).
Emploi abs. Cesser son activité.
♦ [P. méton. du suj.]
[Le suj. désigne un inanimé] La banque ferme à trois heures (HUGO, Corresp., 1866, p. 549). Spéc., BOURSE. [Pour signifier que le taux d'une valeur était tel à la fermeture de la Bourse] La Bourse a fermé à tel taux, cette valeur a fermé à tel taux (Ac. 1878-1932).
[Le suj. désigne une pers.] Lundi. Les coiffeurs sont fermés (COCTEAU, Par. terr., 1938, II, I, p. 232).
♦ [Pour inviter les pers. présentes à quitter les lieux] On ferme! — On ferme! On ferme! crièrent les voix puissantes des gardiens (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 447).
b) Faire cesser (une exploitation) de façon durable. Fermer un chantier, un puits (de mine). Ces mouvements de foule enrichissent l'un, ruinent l'autre, (...) ouvrent et ferment des chantiers (ALAIN, Propos, 1930, p. 920).
Emploi abs. Interrompre son activité. La misère était trop grande, il cita les usines qui fermaient, les ouvriers qui s'en allaient (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1190).
c) Spéc. Interrompre, par décision autoritaire ou administrative, de façon momentanée ou définitive, l'activité de. Pyrrhus (...) ferma les gymnases et les théâtres (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 173) :
8. Seul, un homme errait toujours, (...) ne comprenant pas, s'exaspérant que la police laissât fermer ainsi un établissement d'utilité publique qu'elle surveille et tient sous sa garde.
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Mais. Tellier, p. 1881, p. 1183.
Emploi abs. en périphrase factitive. Tu feras fermer les greniers publics. Je viens de signer le décret (CAMUS, Caligula, 1944, II, 9, p. 46).
2. Mettre une borne à, terminer.
a) Marquer la limite de. Nous traversions maintenant le pays montueux et boisé qui ferme au sud les campagnes d'Orsenna (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 16) :
9. Une chaîne immense ferme l'horizon de ses noirs rochers. Au milieu une brèche la fend, que l'on peut croire ménagée par l'industrie, ouverte à la dynamite.
BARRÈS, Cahiers, t. 11, 1914-18, p. 50.
Fermer les guillemets, la/une parenthèse. Marquer, par un signe d'écriture ou de typographie approprié, la fin d'une partie de discours.
Au fig. Mettre fin à une digression. Fraisier fut forcé d'ouvrir et de fermer rapidement une parenthèse dans son discours (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 209).
b) Au fig.
) Mettre un terme, dans le temps, à. Fermer une discussion, une liste, un scrutin, le ban. Buste d'airain dont le piédouche porte les deux dates qui ouvrent et ferment chaque règne (HUGO, Rhin, 1842, p. 256). La singulière méditation qui ferme ce plaidoyer pour les églises de France (MASSIS, Jugements, 1923, p. 261) :
10. Pardon, Monsieur, dit le Président, nous fermons l'audience pendant cinq minutes, afin de permettre à Me Quantin de se reposer des fatigues de son beau discours.
CHAMFLEURY, Bourgeois Molinch., 1855, p. 205.
Emploi pronom. à sens passif. Trois partisans du candidat de l'opposition (...) arrivèrent au moment où le scrutin allait se fermer (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 333).
Fermer un cycle, une époque. Être le dernier. Il [Goethe] ferme cette époque d'harmonie et de repos qui se rencontre au commencement de presque toutes les littératures (QUINET, All. Ital., 1836, p. 29).
Emploi pronom. Se fermer sur soi-même. Revenir à son point de départ :
11. Le cycle de cette enquête va donc se fermer ici sur lui-même. Revenant à ce qui fut notre point de départ et posant aux doctrines qui furent l'objet de ces études la question même que je me suis posée...
GILSON, Espr. philos. médiév., 1932, p. 193.
) Fermer la marche. Venir en dernier lieu. Un groupe chuchotant et rieur de sous-lieutenants fermait la marche (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 95) :
12. Le cercueil connaît sa route et marche après la tunique flottante du consolateur. Les parents et les amis du défunt, par la manifestation de leur position, ont résolu de fermer la marche du cortège.
LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p. 308.
E.— Littér. et région. [L'obj. désigne un animé] Synon. de enfermer. N'oubliez donc pas, ce soir, de fermer les bêtes. D'ailleurs, c'est toujours vous qui les fermez (RENARD, Comédies, Poil Carotte, 1900, 3, p. 118). On est davantage la mère d'un homme entre tous, et de plus près la maîtresse de celui qui vous ferme dans ses bras (AUDIBERTI, Mal court, 1947, I, p. 152) :
13. On te connaît bien! Ton père emporta le soc d'une charrue et ton grand-oncle fut fermé en prison pour un vol de laine ou de chanvre! Famille de voleurs!
POURRAT, Gaspard, 1922, p. 145.
REM. 1. Fermable, adj. Que l'on peut fermer. Au lieu de se mouvoir indéfiniment suivant un cycle fermable (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 47). 2. Fermement, subst. masc., rare. Action de fermer. Son besoin maladif de dire des méchancetés, dont l'émission était toujours précédée d'un fermement jouisseur des yeux (GONCOURT, Journal, 1885, p. 411).
Prononc. et Orth. :[], (je) ferme []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) ca 1100 « attacher, fixer » (Roland, éd. J. Bédier, 345); b) 1155 « établir, construire (un château) » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 6916); 1160-74 « fortifier » (ID., Rou, éd. A. J. Holden, II, 1881); 2. a) ca 1175 « barricader, clore » des portes fermer (B. DE STE-MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 5817); b) 1547 « supprimer ou interrompre l'accès à, interrompre l'activité de » fermer sa boutique (N. DU FAIL, Propos rustiques ds Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 1, p. 48); c) 1580 fig. « être à la fin de, terminer » (GARNIER, Argument d'Antigone ds Tragédies, éd. W. Fœrster, p. 5). B. Intrans. XVe s. « être ou pouvoir être fermé » (CH. D'ORLÉANS, Poésies, éd. P. Champion, II, Rondeaux, XVIII, 6). Du lat. class. firmare « rendre ferme, solide » d'où « fortifier », le glissement de sens vers celui de « clore » ayant pu se faire dès le b. lat. dans l'emploi fréq. de firmare et du dér. confirmare en relation avec serae, vectes portarum au sens de « renforcer, consolider (les barres, les verrous des portes) » (cf. BAMBECK, p. 19, 20; J. FAHRENSCHON, Firmus, Geschichte der Bedeutungen dieses Wortes und seiner Ableitungen in der rom. Sprachen, Diss., München, 1938, pp. 94-97; cf. lat. médiév. archa firmata « coffre fermé », 1111 ds BAMBECK Boden, p. 155), d'où la coexistence de fermer et de clore jusqu'à ce que ce dernier entre par certaines de ses formes en collision homonymique avec clouer et soit réduit à certains emplois techn. (sur ce dernier phénomène, v. R. EKBLOM. Étude sur l'extinction des verbes au prétérit en -si et en -ui en fr., Upsal, 1908); l'hyp. de Meuser (Lat. « claudere » im frz., Giessen, 1929, pp. 35-38) : « fermer » issu de « entourer (une ville) de murs » au niveau de l'a. fr. est moins convaincante; celle de Gilliéron (La faillite de l'étymol. phonétique, Neuville, 1919, pp. 9-34, cf. encore D. MacMillan ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg, 1971, IX, 1, 211-217), attribuant au rattachement à fer par étymol. pop. le glissement de sens de « rendre ferme » à « fermer » et donc l'éviction de clore par fermer, est peu vraisemblable et le sentiment linguistique auquel elle fait appel serait aujourd'hui perdu (VON WARTBURG, Zur Frage der Volksetymologie ds Homenaje à Menéndez Pidal, I, 1925, note, p. 26, 27). Fréq. abs. littér. :6 793. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 7 689, b) 11 479; XXe s. : a) 10 870, b) 9 636. Bbg. GILLIÉRON (J.). Les Conséquences d'une collision lex... In : Cinquantenaire de l'éc. pratique des hautes ét. Paris, 1921, n° 230, pp. 58-74. — GOUGENHEIM (G.). Notes sur le vocab. de Robert de Clari et de Villehardouin... Romania. 1944/45, t. 68, pp. 401-421. — LYER (St.). Part. présent actif... Archivum Romanicum. 1932, t. 16, p. 302. — MCMILLAN (D.). Rem. sur esmeraimer. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1971, t. 9, pp. 211-217, 227-228. — STEFENELLI (A.). Der Synonymenreichtum der altfranzösischen Dichtersprache. Wien, 1967, p. 104. — TRACC. 1907, pp. 141-142. — WIND 1928, p. 12, 17, 193.

fermer [fɛʀme] v. tr. et intr.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland, « fixer, attacher »; du lat. firmare « rendre ferme, fortifier », de firmus. → 1. Ferme.
———
I V. tr.
1 Vx. Fixer, rendre fixe. || Fermer un bateau, l'arrêter et l'amarrer. || Fermer une voûte, poser sa clef.
2 Obstruer (une ouverture ménagée dans un mur, une paroi), en fixant les éléments mobiles qui permettent de séparer l'intérieur de l'extérieur. || Fermer une porte, la porte (→ Anuiter, cit. 1; attraper, cit. 18; étanche, cit. 1). Bâcler, bâillonner, barricader, boucler (fam.), cadenasser, verrouiller. || Fermer sa porte à clef (cit. 3), à double tour, au verrou; la porte n'est fermée qu'au loquet, au pêne ( Fermeture). || Fermer la porte en dedans, du dedans, en dehors, du dehors. || Tirer, fermer la porte sur soi, aussitôt après être entré ou sorti.Fermer la porte au nez de qqn, juste quand il se présente. || Fermez la fenêtre, les fenêtres, il y a un courant d'air. || La fenêtre est mal fermée. || Fermer une grille (→ Enfermer, cit. 4), une écoutille (cit. 1), une vanne. || Fermer une trappe, un judas. — ☑ Fig. Fermer la porte, sa porte à qqn.
1 — La porte s'est fermée. — J'ai le passe-partout. — Ouvrez donc doucement. — On a fermé en dedans (…)
Molière, George Dandin, III, 6.
2 Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres (…)
La Fontaine, Fables, II, 18.
3 (…) je l'entendis précipiter sa marche, et se jeter plutôt qu'entrer dans son appartement, dont elle ferma la porte sur elle.
Laclos, les Liaisons dangereuses, Lettre XXIII.
4 Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets.
Baudelaire, les Fleurs du mal, Tableaux parisiens, Paysage.
5 (Elle) se réfugia dans la maison, et ferma tout de suite au volet, à la barre et au verrou la porte-fenêtre du perron.
Hugo, les Misérables, IV, V, III.
REM. Le complément désigne ici l'ouverture, mais la plupart des mots (porte, fenêtre) étant ambigus, il peut désigner aussi l'élément mobile. Celui-ci n'est clairement désigné que lorsque le complément n'est pas ambigu. Fermer les volets, les rideaux, les battants, etc.
3 a (En parlant d'un local, d'un objet ayant une capacité). Priver de communication avec l'extérieur, par la mise en place d'un élément mobile. Clore. || Fermer sa chambre (→ Clore, cit. 1; éteindre, cit. 1). || Fermer un secrétaire, une armoire (→ Effraction, cit. 2), une malle, une valise (→ Agenouiller, cit. 6), une boîte, une caisse ( Clouer). || Prendre soin de fermer sa voiture. || Le garçon de magasin a fermé la boutique.Absolt. || Dépêchez-vous, on ferme !
6 Ce avec quoi on ferme fait partie de la chose ou y est adapté; c'est, au contraire, avec un corps étranger qu'on bouche.
Lafaye, Dict. des synonymes, Suppl.
7 L'on ouvre et l'on étale tous les matins pour tromper son monde; et l'on ferme le soir après avoir trompé tout le jour.
La Bruyère, les Caractères, VI, 42.
8 (…) les églises (…) sont fermées lorsqu'on a le plus besoin d'elles, le clergé couche Jésus aussitôt que la nuit tombe.
Huysmans, En route, p. 74.
9 Je me fous de ton argent, je ferme la boutique. Il sortit et se mit à tourner une manivelle. Un rideau de fer descendit avec fracas.
Sartre, le Sursis, p. 35.
Rendre clos (un dispositif mobile). || Fermer les tiroirs d'une commode.
Spécialt. Interdire l'accès de… (l'accent étant mis, non sur l'action elle-même, mais sur son résultat et le temps que s'en prolongent les effets). || Fermer définitivement une pièce. Condamner. || Fermer un magasin.Au passif. || La maison est fermée pour cause de décès. || La bibliothèque sera fermée du 15 au 31 août. || Les bureaux sont fermés jusqu'à nouvel avis. || Théâtre qui est fermé pendant l'été. Relâche (faire). — ☑ Loc. Fermer boutique. || Le musée, l'église est fermée en ce moment (→ ci-dessus, cit. 8).
(Par décision d'une autorité). || Fermer une école en période d'épidémie. Suspendre (les cours). || Salle de jeu fermée par ordre du préfet. Interdire. || Fermer une salle de spectacle (→ État, cit. 77), un établissement insalubre, une église qui menace ruine.Par métonymie. || Théâtre qui ferme ses portes.Ellipt. || Les bouchers ferment généralement le lundi.
10 (…) c'était pour telle église qu'on allait vendre, tel couvent qu'on allait fermer. Au printemps de 92, les nécessités financières de la Révolution firent décider enfin la vente des églises qui n'étaient pas indispensables au culte (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., VIII, II.
b Pop. Enfermer. || Fermer qqn dans une chambre, fermer la chambre où il se trouve. || « Poil de Carotte (cit. 1), va fermer les poules ! ».
4 Rapprocher, réunir (les parties d'un organe, les éléments mobiles d'un objet) de manière à ne pas laisser d'intervalle ou à replier vers l'intérieur; et, par ext., mettre (cet organe, cet objet) dans cette nouvelle disposition. || Fermer les paupières, les yeux. Ciller, cligner, occlure (→ Assentiment, cit. 6; étourdir, cit. 4). || Fermer la bouche.Au p. p. || Chanter à bouche fermée.Fermer la bouche de qqn. || Fermer sa bouche : se taire. Boucler (la), clouer (le bec). || Fermer sa gueule. Fam. || Ferme-la ! || Ferme ça ! || La ferme ! : taisez-vous. Boucler (la); argot Bouclarès.Fermer un doigt, les doigts, fermer la main, le poing. Serrer (→ Anathème, cit. 3; cadence, cit. 8). || Fermer les bras, les jambes. Serrer. — ☑ Loc. fig. Fermer les yeux sur (qqch.). || Fermer les bords, les lèvres d'une plaie; fermer une plaie. Cicatriser.
11 (…) car lors il (un petit crabe) entre dans la nacre, et lui va pinçant la chair vive, et la contraint de fermer sa coquille (…)
Montaigne, Essais, II, XII.
11.1 Ferme ça. Laisse-nous à nos souffrances; apprends à souffrir comme un Anglais, sale brute !
Guy de Pourtalès, la Pêche miraculeuse, p. 323.
Au participe passé :
12 Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux (…)
Baudelaire, les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, « Parfum exotique ».
(XVIe). || Fermer son sac, sa bourse, son porte-monnaie. || Fermer une lettre, un paquet. Cacheter, plier, sceller. || Fermez vos livres et vos cahiers ! || Fermer un couteau, un canif, replier la lame dans le manche. || Fermer les branches de ses ciseaux, d'un éventail (cit. 7); fermer les ciseaux, l'éventail. || Fermer son parapluie après l'averse. || Fermer son veston, son pantalon. Boutonner.
13 Je pourrais retourner le vers célèbre de Dante dans l'épisode de Françoise de Rimini, et dire, comme Francesca : « À ce passage nous fermâmes le livre et nous ne lûmes pas plus avant ! »
Lamartine, Cours familier, Mistral, t. II, p. 323.
Fermer le verrou, le loquet (d'une porte). || Fermer un circuit électrique.Par métaphore :
14 Pour la première fois je sentais fermé en moi, grâce à elle, un circuit, le circuit de ma vie (…)
Giraudoux, Bella, p. 209.
Mar. || Fermer un objet par un autre, réduire l'angle que font ces deux objets et se rapprocher de leur alignement, les voir selon un alignement.Opt. || Fermer un angle, par réduction de son ouverture.Géom. || Fermer une courbe.
5 (1606). Rendre infranchissable; empêcher d'utiliser (un moyen d'accéder, d'avancer). || Fermer un chemin, un passage. Barrer, boucher, obstruer. || Fermer une brèche (cit. 1). || Fermer tout accès (cit. 6) à qqn. Interdire. || Fermer les frontières.
(Le sujet désigne ce qui empêche l'accès). || Une barrière ferme l'entrée du champ. || Des bancs de sable, une estacade ferment l'entrée du port. || Fenêtre fermée par une grille. Griller. || Troupe qui ferme la route à l'ennemi (→ Enveloppement, cit. 1). || Toutes les issues se trouvaient fermées par des sentinelles. || Un château fort fermait le col.
15 Ce village (…) était situé dans une vallée d'une certaine profondeur, et l'on ne pouvait y arriver que par le sud, la muraille ardue dont j'ai parlé fermant l'accès dans toute autre direction.
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, XIX.
16 Il n'avait plus qu'une voie possible de retraite, au Sud, vers le Tyrol; il fallait lui fermer cette voie encore à Memmingen (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, L'avènement de l'Empire, XXII, p. 277.
Fermer la voie : interdire le passage sur une voie de chemin de fer, en indiquant par un signal que la voie n'est pas libre.
17 Misard, après avoir fermé la voie montante derrière le train, allait rouvrir la voie descendante, en abattant le levier pour effacer le signal rouge (…)
Zola, la Bête humaine, II, p. 42.
6 Fig. et fam. Arrêter (un flux, un courant) par un mécanisme. || Fermer l'eau, le gaz, l'électricité. Fam. || Fermer la lumière, l'éteindre.Par ext. || Fermer le robinet, l'interrupteur, le mettre dans la position qui arrête son fonctionnement.
17.1 Tu as bien fermé le gaz derrière toi, dit Julia.
R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 287.
7 Rendre inaccessible. a Empêcher l'accès de (un endroit). || Fermer un port. || Fermer le passage à l'ennemi. || Fermer les mers, les routes.Au p. p. || Région fermée d'un côté par des montagnes.
18 (…) à nos vaisseaux la mer toujours fermée (…)
Racine, Iphigénie, I, 2.
19 (…) ce comble du Bâtiment-Neuf était une espèce de grande halle mansardée, fermée de triples grilles et de portes doublées de tôle (…)
Hugo, les Misérables, IV, VI, III.
b Rendre inaccessible aux sens (pour lesquels la chose est physiquement impossible). → Étouffer, cit. 44. ☑ Fermer l'oreille à qqch. (→ Aboiement, cit. 2; comique, cit. 4).Par anal. (au p. p.) :
20 Le petit chien quitte la salle… Dehors une mauvaise surprise l'attend. La pluie s'est mise à tomber… Il part au trot, rasant les murs, la queue basse, le nez fermé à toutes les odeurs.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XII, p. 170.
c Fig. Empêcher l'accès à (qqch.). || Fermer une carrière à qqn. || Fermer son esprit aux pensées désagréables, à toute préoccupation, les exclure de son esprit. — ☑ Loc. Fermer son cœur à (qqch.). || La vieillesse ferme parfois le cœur à la pitié. || Fermer son cœur à qqn, cesser de se confier à lui, ou de l'aimer. || Fermer son cœur à un sentiment, se refuser à l'éprouver.Absolt. || Dureté, injustices qui ferment le cœur, le rendent insensible.
21 Et l'amour pour les vrais (gens de bien) ne ferme point son cœur
À tout ce que les faux doivent donner d'horreur.
Molière, Tartuffe, V, 7.
22 (…) quand sa mère lui avait fait un reproche maladroit comme jadis, un de ces reproches de tendresse mal entendue qui, pour un temps, ferment le cœur.
Loti, Matelot, XXVII.
8 Rendre inaccessible, difficilement accessible, en entourant. Enfermer, enclore. || Fermer une ville de remparts. || Fermer un parc, un champ.(Le sujet désigne ce qui entoure). || Le mur qui ferme le parc.
Au p. p. || Jardin fermé de murs. Fermé (1.).
23 (…) un vaste terrain fermé par des haies.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 403.
24 À Saint-Goar, le Rhin n'est plus un fleuve; c'est un lac, un vrai lac du Jura fermé de toutes parts, avec son encaissement sombre, son miroitement profond et ses bruits immenses.
Hugo, le Rhin, Lettre XVII.
9 Mettre une borne à…, une fin à… Borner. || Fermer une liste, un compte, une souscription. Arrêter, clore. || Fermer le scrutin, le débat, la discussion, la session. Cesser (faire), clôturer, terminer. — ☑ Loc. fig. Fermer, plier boutique.Fermer la parenthèse, les guillemets.Fermer le jeu.Le plus petit fermait la marche. Dernier; → 2. Marche, cit. 14.Fermez le ban !
25 Qu'un si grand conquérant n'eût jamais pu fermer
Par un plus digne exploit une si belle vie.
Corneille, Poésies diverses, 117.
26 Buffon, le dernier disparu des quatre grands hommes du XVIIIe siècle, ferma pour ainsi dire ce siècle le jour de sa mort, 16 avril 1788.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Buffon, t. IV, p. 348.
(Le sujet désigne ce qui borne). || Montagnes qui ferment l'horizon (→ Chaîne, cit. 26).
———
II V. intr.
1 Être, rester fermé. || Magasin qui ferme un jour par semaine. || Le musée ferme à 18 heures (→ Boîte, cit. 11). || Entreprise qui ferme pour dépôt de bilan.
2 Être en état d'être fermé ou de fermer qqch.
27 Sept heures moins dix. Je pensai brusquement que la Bibliothèque fermait à sept heures. J'allais être encore une fois rejeté dans la ville.
Sartre, la Nausée, p. 106.
Cette porte, cette serrure ferme mal. || Calfeutrer une fenêtre qui ferme mal. || Un réservoir neuf qui ferme hermétiquement. || Tiroir qui ferme à clef.
——————
se fermer v. pron.
1 Réfl. || La porte s'est fermée toute seule. || Ses yeux se ferment, il s'endort. || Ses yeux se sont fermés pour toujours (→ Apprendre, cit. 11). || Leurs bouches (cit. 10) s'ouvraient et se fermaient. || Visage qui se ferme. Renfrogner (se). || La plaie s'est fermée en quelques jours. || Fleurs qui se ferment le soir.
28 Mes yeux, sans se fermer, ont attendu le jour.
Racine, Britannicus, II, 1.
29 (…) rien ne guérit en moi; si mes blessures se ferment instantanément, elles se rouvrent tout à coup comme celles des crucifix du moyen âge, qui saignent à l'anniversaire de la Passion.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 348.
30 (…) il était devenu sourd. La seule porte que la nature lui eût laissée toute grande ouverte sur le monde s'était brusquement fermée à jamais.
Hugo, Notre-Dame de Paris, V, II.
Par extension :
31 Le ravin où je marchais se fermait d'un côté, se déchirait brusquement de l'autre (…)
Hugo, Belgique, XV.
32 Les lèvres se rétrécissent (…) La gorge se ferme, pour ainsi dire. Le palais est desséché par une soif qu'il serait infiniment doux de satisfaire (…)
Baudelaire, les Paradis artificiels, Le poème du haschisch, III.
33 (…) sa figure se fermait en grimace autour de son nez (…)
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 437.
Se fermer à… : refuser l'accès de, se rendre inaccessible à. || Pays qui se ferme aux étrangers, aux produits de l'étranger.Fig. (sujet n. de personne). || Son esprit se ferme à tout argument raisonnable. || Son cœur s'est depuis longtemps fermé à l'amour.
34 Son intelligence se fermait de jour en jour davantage aux abstractions mathématiques.
Loti, Matelot, XXIII.
(Réfl. ind.). Fermer à soi-même. || Il s'est fermé par sa faute tous les salons, toutes les carrières.
35 Il eût déchu certainement dans l'opinion de ses paroissiennes, se fût fermé leur confiance, eût descendu du haut idéal où leur cœur prévenu aimait à le placer.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., VIII, II.
2 (Passif). || Cette boîte se ferme facilement. || On vous a volé, mais vous avez été bien imprudent : un tiroir se ferme à clef ! || Cette robe se ferme dans le dos.
36 (…) l'épouvante avait pris toute la rue. Pas un passant qui ne se fût éclipsé. Le temps d'un éclair, au fond, à droite, à gauche, boutiques, établis, portes d'allées, fenêtres, persiennes, mansardes, volets de toute dimension, s'étaient fermés depuis les rez-de-chaussée jusque sur les toits.
Hugo, les Misérables, IV, XII, III.
——————
fermé, ée p. p. adj.
ÉTYM. (1296).
Pour les emplois verbaux et participiaux, voir ci-dessus à l'article.
1 Qui ne communique pas; qui est défendu contre l'extérieur.
a Mer fermée. || Rade, baie fermée. Abrité. || Le port de Brest est admirablement fermé.
b Qu'on a fermé. || Porte fermée, fermée à clé.Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, proverbe de Musset. || Boutique fermée, lieu public fermé, où l'on n'a momentanément pas accès, qui n'assure pas le service habituel.
Services fermés (d'un hôpital psychiatrique) : ceux « où les malades sont soumis à une surveillance très stricte et ne peuvent (…) sortir » (Cloutier, la Santé mentale, p. 81).
c Où l'on s'introduit difficilement. Fig. || Une société, un club, un milieu extrêmement fermés.
Fermé à… || Pays fermé à l'immigration. || Entreprise fermée à la main-d'œuvre étrangère.
2 Géom. || Courbe fermée, qui limite une surface (ex. : circonférence, ellipse).
Math. || Ensemble fermé, ou, n. m., un fermé (dans un espace topologique) : ensemble comprenant les éléments de sa frontière. (Opposé à ouvert). || Intervalle fermé. || Toute boule fermée d'un espace métrique est un ensemble fermé. || Une partie fermée (d'un ensemble) est égale à son adhérence. Adhérence, fermeture.
3 Qui a du mal à communiquer, peu expansif.(Personnes). || Il a l'air fermé, replié sur lui-même.Visage fermé (→ Dur, cit. 26; errant, cit. 10).
37 (…) elle, en avant, très brune, l'air têtu, tenant la bête; lui, derrière, immobile et fermé.
Zola, la Terre, II, VI.
4 Fermé à… : inaccessible, insensible à… || C'est un optimiste, il a les yeux fermés aux laideurs de l'existence. Aveugle. || Un cœur fermé à l'amour (→ Armer, cit. 24). || Il a l'esprit fermé aux mathématiques. Étranger, rebelle.
38 Alors les yeux fermés à l'éternel éther
Ne voient plus que le sang qui dore leurs paupières (…)
Valéry, Poésies, Charmes, Fragments du Narcisse.
39 La conception qu'avaient de la religion les philosophes des lumières les rendait aveugles à tout grand art religieux, bien plus fermés aux gothiques ou aux byzantinisants qu'hostiles aux tableaux pieux qu'on peignait auprès d'eux.
Malraux, les Voix du silence, p. 88.
Sans compl. en à. Qui ne manifeste pas d'intérêt pour…
40 Ça devait être une femme quand même, le contraire se serait su, dans le quartier. Il est vrai que pour tout ce qui touchait aux questions sexuelles on était extraordinairement fermé, dans ma région.
S. Beckett, Molloy, p. 78.
5 (1690). Ling. Se dit d'une voyelle articulée avec une distance faible entre la langue et le palais (par oppos. à ouvert). || ,[i] [e], [o], [u] sont des voyelles fermées; é fermé [e] par opposition à è ouvert [ɛ]. — Se dit d'une syllabe qui se termine par une consonne prononcée (par oppos. à ouvert). || La première syllabe de merci est une syllabe fermée.Syllabe fermée, qui se termine par une consonne (comme les deux syllabes dans par-tir). Entravé.
CONTR. (Du verbe) Ouvrir. — Débarrer, déboucher, déclore, déverrouiller. — Autoriser, rouvrir. — Desserrer. — Dégager. — Commencer, inaugurer. — Épancher (s'), épanouir (s'), prêter (se).(Du p. p. adj.) Écarté, ouvert; exposé, libéral. — Doux, franc. — Apte.
DÉR. Fermail, fermant, 3. ferme, fermeture, 1. fermoir.
COMP. Mi-fermé. Refermer.

Encyclopédie Universelle. 2012.