gambade [ gɑ̃bad ] n. f.
• 1480; provenç. cambado, de cambo « jambe »
♦ Saut avec mouvement des jambes (ou des pattes), marquant la gaieté, le besoin de s'ébattre. ⇒ bond, cabriole, culbute, entrechat, galipette. Faire des gambades. Gambades de clown.
● gambade nom féminin (provençal cambado, de cambo, jambe) Bond, course sautillante, qui manifeste en général la gaieté ; cabriole. ● gambade (synonymes) nom féminin (provençal cambado, de cambo, jambe) Bond, course sautillante, qui manifeste en général la gaieté ; cabriole.
Synonymes :
- cabriole
- culbute
gambade
n. f. Mouvement vif et désordonné des jambes ou des pattes, cabriole d'un enfant ou d'un jeune animal qui s'ébat.
⇒GAMBADE, subst. fém.
Saut spontané effectué en agitant les jambes (les pattes) en tous sens pour manifester sa joie, son excitation. Synon. ébats. Faire des gambades, mille gambades (Ac. 1798-1932). Des gambades de chèvre (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 839). Elle avait honte de jouir seule de leurs petits-enfants, des gambades vives de la petite Geneviève qui maintenant se roulait sur le sable (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1939, p. 189).
— Loc., vx et fig. [P. allus. à l'anc. coutume selon laquelle les jongleurs acquittaient leur droit en faisant danser leurs singes devant le péager] Payer en gambades. Payer en monnaie de singe; éluder le paiement d'une dette. De là le proverbe, payer en gambades ou en monnaie de singe (GRILLET, Ancêtres violon, t. 1, 1901, p. 74).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1480-90 ([G. COQUILLART], Monologue des Perrucques ds Œuvres, éd. M.-J. Freeman, p. 319, 35 : Bon corps pour faire la gambade). Considéré souvent comme un empr. à l'ital. gambata (DG; EWFS1-2; HOPE, p. 40) bien que ce dernier ne soit attesté que dep. le XVIe s. (d'apr. DEI), le fr. gambade peut aussi bien avoir été empr. au prov. cambado, gambado (FEW t. 2, p. 119b; BL.-W.3-5) qui, sans être attesté, semble-t-il, antérieurement au mot fr., doit pourtant être ancien étant donné son extension dial. dans une grande partie du domaine d'oc (v. MISTRAL; cf. aussi attest. litt. de Saboly, XVIIe s., ibid.); sur les var. K/G (en a. prov., seulement camba, mais quelques dér. en gamb-), v. MISTRAL, loc. cit. et RONJAT § 257. Fréq. abs. littér. : 53. Bbg. HOPE 1971, p. 40, 149. - LEW. 1960, p. 22.
gambade [gɑ̃bad] n. f.
ÉTYM. 1480; provençal cambado, de cambo « jambe »; formation analogue à l'ital. gambata « croc-en-jambe », de gamba « jambe ».
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♦ Saut avec mouvement des jambes (ou des pattes), marquant de la gaieté, de la vivacité, le besoin de s'ébattre. ⇒ Bond, cabriole, entrechat, galipette. || Faire des gambades. || De folles gambades sur l'herbe. || Singe qui fait des gambades (→ Diablerie, cit. 3). || Les gambades d'un clown.
1 (…) des intermèdes où les gambades et les sauts ne cherchent plus à amuser l'œil, mais s'ingénient à faire naître, et des étonnements inquiets et des émotions de peur et des surprises presque douloureuses (…)
Ed. de Goncourt, les Frères Zemganno, XXXI.
2 Maintenant, avec des gambades, le chien revenait vers son maître.
Pierre Benoit, Mlle de La Ferté, p. 37.
♦ Spécialt. || Des gambades érotiques, amoureuses. ⇒ Ébats.
♦ Par métaphore. (→ Escapade, cit. 1, Montaigne).
3 Si j'étais maître à danser, je ne ferais pas toutes les singeries de Marcel, bonnes pour le pays où il les fait; mais, au lieu d'occuper éternellement mon élève à des gambades, je le mènerais au pied d'un rocher (…)
Rousseau, Émile, II.
♦ ☑ Loc. (1611). Fig. (vieilli). Payer en gambades : éluder le paiement d'une dette (allusion aux bateleurs d'autrefois qui s'acquittaient du droit de péage en faisant danser leur singe). → Payer en monnaie de singe.
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DÉR. Gambader.
HOM. Formes du v. gambader.
Encyclopédie Universelle. 2012.